Route Açores ou la longue route.

2200Mn…avec Dalwhinnie c’est 2 semaines mais pas pour une transat retour !

Vents d’Est donc au pré, supposés passer SE…après quelques jours.

12 juin-21 Juin

Un vent d’Est constant, nous sommes au pré à 40° du vent apparent, avec un VGM correcte, c'est-à-dire nous nous approchons de notre objectif régulièrement. Début musclé avec une mer formée qui mouille pont et timonier. Ensuite plus calme avec des journées trop calmes.

Le SE se fait attendre, nous montons au nord et il faudra bien faire de l’Est !

Nous avons instauré une corvée de propreté et on commence à rationner…

La visite des oiseaux : paille en queue, fou bruns, pétrels et les passages de cargos sont des évènements.

Le baromètre grimpe mais l’air est moins chaud, le polaire est de mise le soir pour admiré le couché du soleil.

21/22/23 Juin

Une dorsal anticyclonique est devant on décide alors de virer Est au moteur mais on n’y échappera pas : 3 jours de « pétole sèche », comme dit Benoit. Moteur de nouveau.

On joue au tarot, bouquine et faisons des incantations pour le vent. Un groupe de globicéphales accompagnent de loin le bateau pendant 15 mn, farouches…

 On a pensé à la Fête de la Musique… souvent sous la pluie, nous qui avons si beau temps.

Les fichiers météo nous semblent peu fiables.

24 Juin retour du vent au SE. Les nuits sont fraiches et nous sommes équipés de nos vestes de mer, voire de nos salopettes pour le quart de nuit.

25 juin, un banc de thon suit le bateau et dans la soirée les dauphins viennent nous voir.

Notre ligne est toujours bredouille.

26 on avance mais dés le lendemain, le vent tombe, on attend, on tire des bords, rien n’y fait nous ne progressons guère vers La Horta encore à 350 Mn et pas assez de fuel pour y parvenir au moteur.

Le 29 on décide de faire route sur l’Ilha das Flores, au moteur vent debout.

30 juin, l’ile montagneuse est en vu. D’après les infos données par ma sœur par mail, la marina parait accueillante. Justement le soleil est de sortie car depuis quelques jours il boudait. Un groupe de dauphins est venu nous accueillir à quelques encâblures de l'ile.

Porto Lajes

Nous arrivons devant le batardeau et l’avant port. L’arrière port, le nouveau port de plaisance est caché par un quai et l’entrée très prêt de la cote, étroite parait dangereuse…Vu le nombre de mats, c’est tout petit ! Comment c’est à l’intérieur ? Avec mon 14m pas évident. Un promeneur sur le quai de service de l’avant port, nous voyant faire des ronds, manifestant ainsi notre perplexité, nous fait signe d’approcher : « vous entrez, il y a du fond et puis tout de suite à gauche à 180° », « Comment c’est à l’intérieure ! », « Tu verras bien ! » nous crie-t-il.

« On y va, on y croit ! », Dalwhinnie s’engage et on découvre après cette entrée en chicane un port de poche. 10 bateaux s’y trouvent. Nous prenons la place contre le ponton à l’entrée, accueillis par notre « promeneur ». La place est intenable avec le ressac, on arrache même le chaumard arrière et le taquet menace d’en faire autant. Les autre plaisanciers viennent nous voir : « ne restez pas là, vous allez tout casser ! » et ce en français, anglais et allemand ! Ils nous racontent leurs propres malheurs à cet emplacement.

On dégage sur le ponton central, face à la houle. Manœuvre scabreuse avec mon grand bateau entre 2 pontons trop proches…bien sûr, difficile d’enter un chameau dans le chat d’une aiguille ! Grâce à l’aide de tous, avec les amarres et malgré quelques « accrochages » dont un arrachage de rotule de bimini, on y parvient. Amarrage savant pour amortir le ressac grâce à l’expérience de nos hôtes, mais rien avoir avec l’autre emplacement, ici on est presque au calme. Le problème sera de repartir …

1 juillet. Aujourd’hui, lundi, on va aux renseignements et formalités…car ici on fait la clearence.

Objectif: check-up du bateau et départ fin de semaine avec des vents favorables.