Organisation d'une opération de sauvetage au milieu de l'Atlantique

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Organisation d'une opération de sauvetage au milieu de l'Atlantique
sujet n°86960
Bonjour à vous! Savez-vous comment s'organise une opération de sauvetage de vies humaines (je ne parle pas du bateau), suite à la transmission d'un mayday, par balise ou par téléphone satellite, en plein océan Atlantique, sur la route des alizés? Il parait que la portée des hélicos est limitée à 300 milles (à confirmer); Alors comment çà se passe? Des navires sont déroutés? Y'a t'il des expériences (ou connaissances) en la matière du côté des membres STW? Amicalement. Raphael.
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réponse n°120932

Bonjour,

je confirme qu'il ne faut pas attendre un hélico au milieu de l'océan.
La seule solution c'est de dérouter un navire, alors il ne faut pas que ce soit trop urgent.
Mais racontes un peu ce que tu as appris de ton côté, au lieu de nous faire saliver.

Moi je pars du principe que si je traverse l'océan pour mon plaisir, c'est pas pour appeler au secours au milieu. J'estime que j'ai
pris mes responsabilités et que je n'ai pas le droit de déranger une armada de secours.

D'ailleurs, on se passe très bien de téléphone sur un bateau. Si on ne peux pas s'en passer, il faut rester à la maison (on, c'est
moi).

Bon courage quand même, car je vois que tu vas traverser sur un petit bateau, chapeau.

JF

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réponse n°120934

je suis assez d'accord avec "helico' si tu part en mer ,,c'est ton choix,,et tu doit etre en mesure d'assumer et d'assurer ta
propre securité,,,,,,,chaque fois que quelqu un vient te secourir ,,cela veut dire qu il prend des risque pour toi...
donc premier point assurer sa securité ,,si tu part traverser l 'atlantique avec un (petit) bateau,,tu doit d'abord compter sur toi
méme,,et ton bateau,,méme petit, doit etre pret pour ca(ce qui ,d'ailleurs,ne pose pas de probleme particulier).
ton exemple de detresse par "mauvais temps " force 7,,,,,,,,n'est pas tres significatif,,force 6 a 7,,le mauvais temps n'est pas
encore la,,,,et crois mois,,loin de la,,,,bien que souvent incofortable sur un petit bateau,,,cela doit rester maniable pour un
bateau hauturier,(méme petit),,,si ce n'est pas le cas,,,mieux vaut rester dans le cadre de navigations cotieres avec une bonne
couverture meteo..
et pour revenir au sujet initial,,,en cas de detresse signalé au large,,,il n'y a pas d'autre solutions que de detourner les eventuels
navires a proximité,,,,(ceux que l'on arrive a joindre) ce qui va demander generalement un certain temps!
bref,,,en mer,,,ne compte que sur toi méme!!!!,,,,et c'est le sel de l'aventure!!
et je te souhaite bonne mer pour ton projet,,,qui bien preparer ne pose aucun probleme!!
francis

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First-25
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réponse n°120935

Bon, je vois que l'heure est venue à la morale. J'ai visiblement initié un sujet "tabou". Il ne faut donc pas parler de
détresse sur STW. Je m'en vais de ce pas demander à moderator de supprimer ce sujet. Naviguez donc sans radeau de sauvetage.
La détresse est pour les autres! Pas le droit d'en parler!!! J'hallucine!

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First-25
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réponse n°120936

Si des personnes ont autre chose à m'apporter que de la morale. Par exemple, le nombre de jours à prévoir en eau/norriture
dans les containers de sécurité, histoire d'attendre un navire, merci. Cela m'aidera à assumer ma responsabilité de "marin"
(d'eau douce)!

...

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SHARKI (Monocoque)
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réponse n°120938

"mayday, par balise ou par téléphone satellite"
Par téléphone, il faura appeler un MRCC (CROSS) dont les numéros se trouvent par exemple dans le volume 5 de Admiralty List
of Radio Signal............!
Par balise: L' EPIRB (Sarsat Cospas) codée avec le MMSI du navire est un sous système du SMDSM qui repose sur l'organisation
SAR.Le satellite relaie le signal à un LUT puis le RCC aiguillera la détresse vers le MRCC du lieu concerné .Il mettra en oeuvre les
moyens.Les mers sont divisées en 13 zônes.Ces zônes sont divisées en régions de recherche et de sauvetage (SRR :Search and
Rescue Régions) placées sous la responsabilité d’un état qui assure la réception des alertes et dirige les opérations de recherche
et de sauvetage en mettant en place des centres de coordination (MRCC : Maritime Rescue Coordination Centre).En métropole
et outre-mer, les CROSS sont les MRCC responsables des opérations SAR pour leur région respective.
Les CROSS Griz-Nez et La Garde sont les points de contact des MRCC étrangers qui sollicitent une coopération internationale de
la France en zone SAR étrangère.
Le MRCC dispose des renseignements du Vessel Traffic System qui le renseigne sur la position des navires "sur zône".
Sous les alizés, le délai de détection de la balise sous la couverture des satellites géostationnaires en orbite équatoriale sera
rapide et précise si GPS, comparé à la détection par les sat à défilement à orbite polaire, qui peut aller jusqu'à 107 minutes et
positionnement par doppler.
En gros voilà ce que jai retenu du cours de CGO.
Pierre

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réponse n°120947

Ne pas oublier de garnir la pharmacie du bord...Deux équipiers d' un convoyage professionnel ont eu un grave abcès à la jambe
(piqures d'insectes au Cap Vert?) et les antibiotiques de la trousse à pharmacie règlementaire ont été vite épuisés. Le skipper a
contacté sans succès plusieurs cargos par VHF et l'un d'eux qui les rattrapait a ralenti pour leur lancer un sac de pansements et
médicaments. Ils ont ainsi tenu jusqu'au Brésil.

Je me permets de rappeler aux donneurs de leçons que peu de bateaux sont assez spacieux pour embarquer tout le matériel en
double - malgré une bonne préparation il faut s'attendre à des imprévus !

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réponse n°120948

Salut,
si tu ne veux pas de notre avis, il ne faut pas le demander

JF

Anonyme (non vérifié)
réponse n°120951

Bonjour tout le monde,
sauf erreur (etant sourd , je n'ai peut etre pas tout entendu Clin percuté sa balise SarSat entre Dakar et Salvador de Bahia à la suite de la perte de son safran. Le Cross a organisé le
sauvetage d'abord avec un bateau espagnol . Le participant au RIDS a été remorqué jusqu'à Dakar ....

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réponse n°120958

J'espère qu'il est évident pour tout le monde que tu as bien préparé ta traversée et que tu ne pars pas pour appeler des
secours. Ceci dit, tu as bien le droit de prévoir les situations et de t'informer des solutions existantes. On appelle
généralement celà une attitude intelligente et constructive.
A pat ça, pour ce qui t'intéresse et nous intéresse aussi :
Suite à la suppression des fréquences aviation pour les balises US, quelques forums et site US ou UK font remarquer que les
balises 407Mhz ont des temps de réponse pus long que des appels directs aux centres de secours. Si tu as la chance de
pouvoir utiliser un iridium, tu peux téléphoner directement au cap gris nez par exemple (ils parleront français et
organisent les secours sur le monde entier) et tu ""gagneras"" 2 heures ce qui correspond au temps qu'il faut pour que les
satellites des balises recoivent, transmettent ton mayday, t'identifie, vérifie que tu es bien en mer - voir ce qui est
arrivé avec la balise révisée au bateau français seymour en mai 2002 ou 2003 (je ne suis pas certain du nom) - et que ton
message soit "routé" vers le centre de secours le plus approprié.
Je ne sais pas si celà est réel pour une situation transatlantique.

Ce qui est certain c'est que le centre de secours cherchera à contacter un navire sur zone qui, s'il accepte (il devrait en
cas normal), se déroutera et viendra t'apporter l'aide nécessaire. N'étant pas connu des médias, tu as de forte chance de ne
pas voir ces fameux avions te tourner autour en battant des ailes et d'être obligé d'attendre 48 à 96 heures mini pour
entrevoir une fin hollywoodienne à ton entreprise. Il ne faut donc surtout pas perdre espoir et nombreuses sont les
histoires de naufragés ayant vu moultes navires croiser à 3 ou 4 nautiques sans s'apercevoir de leur présence.
Un bon sac de survie (il doit y avoir des exemples sur le site) avec eau,barres énergétiques, sucres lents, tee-shirt à
manche longue,anti mal de mer,antibiotique, analgésiques et anti-dépresseur (si besoin uniquement) et te voilà parer pour
attendre que l'on vienne t'aider puisque, bien qu'ayant bien fait les choses, tu n'as pas pu éviter ce P... de container qui
naviguait entre deux eaux à 3 heures du matin par nuit sans lune et couverture nuageuse de + de 80% (fréquentes sous les
alizées).
Et surtout, essayer de rester serein.... ce qui est de toute évidence beaucoup plus facile à écrire qu'à faire, mais tu
auras plus de chance que d'autre de le rester (serein) puisque tu as déjà la démarche d'envisager le maximum de situations.

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FIREBALL
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Administrateur depuis 1998
réponse n°120959

On peut résumer, pour information seulement:

Oui, le système de localisation d'un navire en détresse est efficace.
Non, il n'est pas immédiat.

1- La balise de détresse émet suffisamment longtemps (24 à 48 h) pour être perçue par un satellite (sauf si tu percute ta balise
à quelques encablures d'un des deux cercles polaires...). Une fois la balise HS, le positionnement du radeau se fait par
estimation de sa dérive depuis le dernier point connu.
2- le SMDSM - système mondial - permet de localiser la balise de détresse et de rerouter automatiquement l'information au
service de secours le plus apte à y répondre.
3- les secours ne vont pas se mettre en route immédiatement.
Pourquoi?
Tout dépend du positionnement de la balise de détresse et de la météo.
1° : un hélicoptère de type SAR n'a une autonomie que de 3 ou 4 heures de vol. Ce qui limite son rayon d'action. Et ils ne
sortent pas au delà d'un niveau de météo donnée.
2° : au delà de ce rayon d'action, les avions des douanes et gardes-côtes (type Breguet Atlantique...) peuvent survoler la zone
concernée, à condition que le plafond nuageux soit suffisamment haut. Leur intervention étant alors limitée à la confirmation
visuelle de la détresse et au repérage du naufragé. Dans ce cas, ils peuvent larguer une ou plusieurs chaîne(s) de radeaux de
survie, suivant le niveau de besoin de survie.
3° : un radeau de survie est homologué pour permettre une survie minimum de 30 minutes à 6 heures suivant les conditions
climatiques à partir du moment où il est gonflé. D'où l'importance de ne pas s'y précipiter. (Au delà de cette période,
l'homologation ne garantit pas que le radeau reste gonflé, mais il existe des pompes pour suppléer aux fuites)
4° : les rations de survie contenue dans le radeau permettent une survie de l'ordre de 48 heures à 5 jours sur un radeau
complet (tout dépend de la quantité d'eau embarquée). Au delà, il faut se mettre à pêcher (il y a une ligne et des hameçons).
5° : si le radeau ne peut pas être approché par les services de secours il peut l'être par un navire militaire hors opération, un
navire de commerce ou de pêche qui passe dans la zone, et qui sera automatiquement dérouté. En plein milieu de l'atlantique,
dérouter un cargo par temps maniable demande quelques heures, et le temps d'acheminement peut prendre un à deux jours
suivant l'emplacement.

Moralité, lorsque tu en es à appeler les secours en plein milieu de l'océan, il faut considérer que ceux-ci n'interviendront pas
avant 24 à 36 heures.
Entre temps, tu as tout intérêt à gérer toi même les "premiers" secours.
Tant que ton navire reste en flottaison positive, tu as intérêt à y demeurer, tout en préparant ton matériel pour un abandon
rapide.

Cordialement,
En espérant que tout va bien Clin

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GIBSEA 38 DL VERSION KETCH
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réponse n°120961

Bonjour,
Lorsque nous convoyons des avions, nous écoutons toujours la fréquence 121.5.
Le problème, c'est que si il y a un signal, aux altitudes où nous volons il est difficile de donner sa position avec exactitude
à moins de descendre et tourner ce qui est pratiquement impossible pour des raisons de contrôle et de consommation
de carburant.
J'ai déjà capté un signal sur 121.5 sur la jungle amazonienne, mais c'été un avion perdu qui avait déposé un plan de vol
donc le contrôle avait sa route et a estimé sa position.
Pour les plaisanciers, pas très possible.
Par contre, effectivement, à moins qu'il y ait un cargo ou un pêcheur dans le coin, ne pas espérer un secours avant 48h.
Bon courage quand même

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réponse n°120965

Dis donc Hélies,

moi au moins j'ai répondu à la question, alors que toi avec ton histoire de supermarché, question de stupidité tu en connais un
rayon.

JF

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First-25
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réponse n°120968

Bonjour à vous, et grand merci pour toutes vos précieuses réponses qui m'éclaircissent quant à la gestion d'une situation de
détresse au grand large ; Sujet qui jusque là, comportait pas mal de zones d'ombre chez moi, et qu'il me semblait important
d'approfondir. Bien entendu, je n?ai pas l'intention de partir pour appeler aux secours ! Non ! Je ne sais pas quel marin
s'engagerait dans une transat pour appeler les secours, sachant tout ce que cela peut impliquer : Prise de risque pour les
sauveteurs, abandon du navire, et tous les traumatismes, physiques et psychologiques, que cela peut engendrer. Et lorsque
cela survient sur la route de nos rêves, c'est le traumatisme à perpétuité ! Non !

Jusqu?à cet été, jamais je n'aurai imaginé que moi, Raphaël, un tantinet orgueilleux (comme certains qui ont pu répondre à
ce sujet (---: ), j'aurai eu besoin d'appeler aux secours en mer un jour. Lorsque, sur les pontons, je rencontrais des
plaisanciers disant avoir envoyé un mayday pour quelque chose qui m'apparaissait comme un petit rien, cela le faisait
doucement rigoler "l'aventurier des océans"! Moi quoi! Le Dugland!

Est venu le jour ou j'ai moi-même du composer le numéro de téléphone du CROSS Gris-Nez sur mon Iridium, au large des côtes
Marocaines. Là, mon orgueil en a pris un sacré coup !

A l'issue de 24 heures d'une situation qui, à priori bénigne, rupture de safran, n'avait fait que dégénérer, malgré les
tentatives de réparations de fortune : J'ai osé composer le numéro du CROSS, avec tout la culpabilité qui s'en suit. La
culpabilité de déranger les CROSS qui « ont peut-être mieux à faire »? La culpabilité de ne pas être à la hauteur pour
ramener le navire et l?équipage à bon port ?

Aussi, pour la première fois, j'ai été confronté à la question de l'abandon du navire. Ca marque. C'était l'une des options
envisagées. Option qui effondrait tout mon rêve. Mais il y a rêve et réalité : En l?occurrence, un équipage qui doit arriver
à bon port, dont une personne handicapée. Cela joue beaucoup dans les « bonnes décisions » à prendre.

Non. Nous n'avons pas abandonné le navire. Tout s'est bien terminé. Encore merci (du fond du c?ur de tout l'équipage) au
CROSS Gris-Nez, qui a non seulement relayé les informations nécessaires à la mise en place du remorquage, mais également
joué un rôle fondamental quant au moral de l?équipage. Grâce à ce moral, nous avons réussi à mettre au point un ultime
dispositif de fortune nous permettant de nous rapprocher suffisamment de la côte pour être remorqués. Et grand merci à ceux
qui sont venus nous chercher, par un temps de merde. Merci est un mot bien plat d'ailleurs. Nous serons, l'équipage et
moi-même, éternellement reconnaissant envers ce que ces personnes ont fait pour nous.

Changement chez moi donc : Maintenant, je sais que cela n'arrive pas qu'aux autres. Je vois donc les choses de façon bien
différente.

Et surtout : Plus jamais je ne veux avoir à me confronter à ce genre de situation.

J'ai pu confirmer que c'était bien la mer qui prenait l'homme, et pas l'inverse? Donc, même si plus jamais je ne veux que
cela arrive, et même si je fais tout (et pense avoir toujours tout fait) pour que cela n?arrive pas, et même si j?ai
(j?exagère) tout en double dans mon petit First-25 que je prépare depuis cinq ans, je suis conscient que cela peut arriver
encore un jour. J'ai mis mon orgueil de côté.

Cette aventure motive chez moi la volonté de creuser le sujet du sauvetage au large. Je pense qu?il est bon de maîtriser
tous les paramètres quand il s?agit de prendre des décisions dans l?urgence, sur le terrain. Me repassant le film de ma
précédente aventure, je sais qu'avec certains paramètres en plus, j'aurai pris d'autres décisions.

Mon projet en cours est une transat en solitaire sur mon petit voilier. Le départ est prévu pour le 1er Février qui vient.
J?ai aujourd?hui 40 ans. J?ai ce rêve depuis l?âge de dix ans. Tout se passera au mieux, j?en suis certain, et je fais
absolument tout pour. Mais, s?il m?arrivait quelque chose de grave en route, et cela est désormais « possible » maintenant,
je veux avoir toutes les chances de mon côté pour revoir ma femme, mon fils, ma famille, mes amis.

Voila (- ;

Et merci pour toutes vos réponses.

Amicalement,

Raphaël

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Feeling 446
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réponse n°120972

trés sincerement bonne chance pour ta transat,,,,,,désolé si ma reponse t'a froissé,,,j'avais sans doute un peu mal interprété
ta question,,,

elle me donnait l'impression que tu disais du genre'' merde,,au dela de 300 milles il n'y a plus d'helico"" comment on fait pour
venir me chercher????

les transat sque j ai effectué ces trois dernieres année l'ont eté avec un telephone a bord,,c'est vrai que quelque part ,dans
un coin de la téte cela rassure,,

il ne faut pas que cela prennent le pas sur la gestion personnel de sa securité,!!!,c'etait un peu le sens de ma reponse

je voit de plus en plus de gens qui abandonnent leur bateau au large,,,se font evacué,,laisse le bateau sur place ,quelquefois
l,il est coulé volontairemenrt par les sauvetreurs pour ne pas devenir un danger pour la navigations,,,et tout ca pour des
avaries qui ne justifient aucunement l abandon du navire!!!!,bref ,ce genre de truc et de navigations assisté a tendance a
m'ennervé un peu!...quelque part c'est la facilité du telephone!!

on est je pense tous contient du travail du cross et de la snsm ,entre autre,,,exemplaire et indisensable,,,bien sur que l ont
peut tous un jour avoir besoin de leur assistance!! on peut juste regretter que de trop nombreuses intervention aurait pu etre
evité avec un minimum de sang froid et de sens marin!
mais en te lisant je voit bien que tu ne fait pas parti de cette categorie de navigateur,,bonne chance donc pour ton projets
francis

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VOILIER O'DAY 37 CC
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réponse n°120974

Salut Raphaël, ton projet est très réaliste. J'ai un ami Québécois qui en est à sa quatrième traversée en solitaire Québec St-
Laurent/Ségégal et ce avec un modeste «mirage 25». Il a grée son voilier en conséquence et il est un skipper très compétant. Il
n'a pas de radar, pas de BLU, pas de Balise, pas plus de radeau de survie. Comme il dit, son régulateur d'allure Cap Horn est
son meilleur ami, celui qui lui permet de dormir beau temps mauvais temps. Certain l'ont croisé en Bretagne en 2005 lors de sa
première traversée. Son voilier La Rencontre............ Bonne préparation Régis

www.hergevoileetpassion.com

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ABACAXI (15m ALU GARCIA comme un grand Maracuja )
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réponse n°120992

Bonjour,
voila ce que nous empotons dans nos bidons de survie. Cela tient dans 2 petits bidons etanches.
Bon courage et bon vent
JP

http://pagesperso-orange.fr/argonaute-expedition//bidon_de_survie.htm

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First-25
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réponse n°120994

Géniale cette checklist! Je m'empresse de la mettre dans mes liens préférés!

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First-25
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réponse n°120998

Bonjour Alban. J'imagine que pour tes amis, s'il avait été question de sauver des vies, et non de conserver le voilier, des
navires se seraient déroutés? Ou bien un hélicoptère aurait été envoyé?

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First-25
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réponse n°121004

Merci beaucoup Régis pour ton mot d'encouragement! Raphael

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réponse n°121005

sur ton petit bateau , tu as sans doute une reserve d eau en jerricans , tu t'en gardes 4 ou 5 de 10 litres (faciles à
manipuler) pas tout à fait remplis pour pouvoir flotter . tu te fais aussi ta réserve (surabondante) de riz et de nouilles
en jerricans etanches , remplis pour pouvoir flotter aussi. en plus de toute la check-list. ça coute rien , ça n'encombre
pas. en cas de naufrage (en mer ou à la cote-inhospitaliere-qui sait) tu peux recuperer tout ça et completer abondament les
reserves survies que tu auras faites.

dans ton container de survie tu rajoutes de la vitamine C ça peut aider a garder la sante quand ton alimentation n'est pas
tres equilibree.

tu oublies pas non plus qu'une annexe de survie ça marche pas toujours et ton annexe de service que tu connais bien doit
aussi etre rapidement operationnelle et insubmersible. l ideal serait d'avoir un bateau insubmersible , mais ce n est pas si
facile que ca a mettre en oeuvre.

la taille de ton bateau , rassures toi , c'est pas un probleme , mais il doit etre en parfait etat , avec un 6.50 j'ai
traverse l'atlantique en 1977 puis ensuite le pacifique jusqu a tahiti. à l'epoque pas de VHF pas de BLU pas de tel , pas de
GPS , pas de batterie , pas de moteur . un sextant , les tables dieumegard et des cartes. un regulateur Atoms (mon meilleur
equipier).

mais quelle liberte . bonne traversee .

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First-25
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réponse n°121006

Salut Francis. Pas de problème! Les forums ou les mails donnent souvent lieu à des incompréhensions; Ce n'est pas comme au
vrai bistrot du port, derrière une vraie bière! (-; Amicalement. Raphael.

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First-25
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réponse n°121008

Bonjour Claude. Cela fait toujours plaisir de lire les expériences de personnes qui ont fait de grandes traversées sur de
petits voiliers. As-tu gardé trace de tes aventures? Des récits?

Raphael

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réponse n°121012

oui raphael , j'ai gardé mon journal de bord manuscrit au crayon sur un cahier. j'y retrouve toutes mes navigations sur
lilliput mon 6.50 de france à tahiti , ainsi que d'un deuxieme voyage sur eos un ovni 31 concernant la nav jusqu'aux antilles.
je me suis promis de le recopier sur word mais depuis 3 ans à la retraite j'ai encore rien fait dans ce sens.

ce que tu as fait comme nav pour arriver aux canaries est sans doute plus difficile que la traversée de l'atlantique
proprement dite.

les longues traversées c'est la routine , presque l'ennui. mais de l'autre côté quel plaisir de l'avoir réalisé.

claude

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réponse n°121013

Une personne aurait-elle idée des routes ( de cargo je pense ) sur lesquelles naviguent les navires à même d'être déroutés
en cas de détresse sur la route des alizés? Faisant la synthèse des différentes réponses, Ariel parle d'un sauvetage en
24/36 Heures, Solive: 48/96 heures, et Alban, tu reste pessimiste quant à la possibilité même d'un sauvetage par navire
dérouté. Je viens de faire un petit calcul: Si je parts du principe qu'un "gros bateau" avance à 18 noeuds en moyenne, dans
la tranche 24 à 96 heures, j'obtiens un rayon d'action allant de 432 à 1728 Milles, ce qui nous amène jusqu'à terre neuve,
soit une bonne marge...

( il doit bien y avoir des routes avant terre-neuve? )

Concrètement, quelles sont ces routes?

Amicalement,

Raphael

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réponse n°121014

avant l'informatisation de la nav et des cartes on trouvait les principales routes de cargos sur les pilot chart americains.

sans doutes ces documents existent-ils toujours ?

mais encore une fois , ne compte pas trop dérouter un cargos de plusieurs centaines de milles pour ta pomme.

et rassures toi il n'y a aucune raison pour qu'il y en ait la nécessité. il faut plus compter sur la chance que sur la
malchance. il y a quand même beaucoup de bateaux qui arrivent de l'autre côté .

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First-25
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réponse n°121017

Salut Claude,

J'espère qu'un jour tu publiera tes récits. France -> Tahiti sur un 6.50, ce n'est pas commun!

En effet, la transat Canaries -> Trinidad ne m'inquiète pas pour son côté technique. Il y a peu de chances d'y trouver du
très gros temps. Je n'aurai même pas à me coltiner les grains du "pot-au-noir", qui m'auraient peut-être rappelé ma
Normandie natale! (et apporté un peu de fraicheur!)

Mon défi est plutôt psychologique: Être seul au milieu de l'Atlantique avec la terre 1000 milles devant / derrière. Aucune
idée de comment çà peut être, et çà m'intrigue suffisamment pour vouloir voir.

Côté sécurité, je crains plutôt les choses du genre: Chute à la mer (mais je m'attache), collisions avec des OFNI (voie
d'eau - bateau qui coule), problèmes de santé.

Si je devais casser un safran à nouveau, ou bien démâter, je pense pouvoir m'en sortir.

Amicalement,

Raphael

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réponse n°121019

des grains tu en auras aussi , sans être dans le pot au noir.

comme tu seras au vent arrière ou très proche du vent arrière ils pourront souvent te faire empanner.

alors une bonne retenue de bôme sur une poulie bien en avant et reprise sur un winch manoeuvrable depuis le cockpit pour
reprendre le cap moitié endormi la nuit. la retenue est bien sûr frappée sur la bôme au même endroit que l'écoute de GV.

tu auras sans doute aussi un génois tangonné , génois à enrouleur sans doute . alors ton tangon tu le frappes sur trois
points , la balancine , une retenue avant , une retenue arriere. il devient alors fixe.

au bout du tangon , une poulie dans laquelle passe l'écoute. ainsi , sans manoeuvre de tangon tu peux rouler de la toile (ou
en redonner) depuis le cockpit aussi.

bien sûr pour la sécurité il faut s'attacher . il faudrait aussi veiller mais il faut aussi dormir et les deux sont
incompatibles en solo. alors quel système d'aide à la veille ? détecteur de radar ? AIS ? as tu au moins un feu fiable en
tête de mat ? est-tu bien détectable au radar par les gros navires qui veillent quand même quelquefois.

si tu es en bonne santé au moment du départ et que tu t'alimente bien et varié avec fruits et légumes (et si nécessaire
vitamine C en comprimés) il y a peu de chance pour que le temps de la traversée elle se détériore.

accident ? il faut s'en préserver et être prudent dans ses gestes , avoir une bonne pharmacie aussi .

une bonne façon de t'habituer à supporter 1000 milles devant / derrière est de faire des traversées progressives. celle des
canaries aux iles du cap vert peut constituer un bon test par exemple. d'ici le mois de février tu as le temps de faire ce test.

ce qui compte le plus dans tout ça c'est la motivation.

amicalement , claude

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First-25
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réponse n°121027

Bonjour Claude,

Lorsque j'avais remis mon gréement à neuf, j'avais supprimé l'enrouleur, qui avait déjà bien vécu. Du coup, je me donne aux
man?uvres de voiles d'avant. Cela dit, je retiens ton astuce de tangon fixe avec poulie au bout. Pour la veille, j'ai un
Merveille. Pour être vu par les RADAR, j'ai un déflecteur tubulaire qui semble bien fonctionner. Des pilotes du Havre
m'avaient localisé par brume épaisse en baie de seine, et m'avaient rejoint pensant que j'étais un navire qu'ils
recherchaient. Ils avaient dit m'avoir repéré au RADAR. Quoique les conditions étaient anticycloniques, par pétole et mer
plate. Par gros temps, cela aurait peut-être été une autre affaire. Cet été, mon opération de prise en remorque a eu lieu
vers minuit, par mer bien formée et une visibilité pas très bonne. La vedette a eu beaucoup de mal à nous localiser, malgré
les points GPS communiqués à intervalles réguliers par VHF, au fil de notre dérive. Finalement, nous avons convenu d'émettre
des signaux lumineux à l'aide de mon projecteur... D'où l'intérêt d'une balise qu'il faut que je m'empresse de commander!
Pour mieux être vu, j'étais aussi tenté par l'Active Echo, mais n'avais pas réussi à en trouver (çà ne s'achète pas
facilement quand on est pas en course), jusqu'au moment ou des amis m'ont offert un Mer veille pour mon anniv cet été.

Pour avoir plusieurs fois cassé mes feux d'étrave, toujours par mer formée, au prés, je les ai finalement remplacé par des
feux tricolores à LED en tête de mat. Ça ne consomme rien et les feux sont bien à l'abri des vagues en haut. Ils sont à
poste depuis le Havre.

Pour l'amarinage de début de saison (Février), j'ai prévu un stop à La Palma (et non Las Palmas), à 220 milles de Puerto
Calero. Je n'ai pas prévu de m'arrêter au Cap Vert, mais pense ne pas passer trop loin, au cas ou.

Et: J'ai bien sur prévu le sextant, surtout pour le fun! ( me reste à acheter les tables HO-249 et apprendre à les utiliser! )

Amicalement,

Raphael

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réponse n°121031

sans enrouleur le tangon fixe sur 3 points garde tout son interet , à l'époque je n'avais pas d'enrouleur non plus , après
ça s'est beaucoup répandu et même devenu la norme .( j'en ai eu un ensuite sur mon ovni 31).

par contre j'avais 2 étais et 2 drisses et le jeu de voile d'avant suivant : un génois léger (ou plutôt pas trop lourd) et
un foc 1 avec 1 bande de ris pour faire le n°2.

toujours les deux endraillés pour un jeu de 3 voiles utiles , super pratique. le foc a par contre un peu fatigué au niveau
de sa bande de ris.

pour la nav astro oui si tu as le courage c'est marant aussi d'apprendre ça , mais ça ne sert plus à grand chose , vous avez
tous en double ou triple des GPS , et c'est bien moins cher qu'un sextant.

pour ta signalisation et l'aide à la veille je vois que tu es au top , comment fais-tu ton electricité à bord : panneaux
solaires sans doute ? c'est suffisant ?

sur un site internet j'ai trouvé des canevas pour le calcul de droites de hauteur et autre meridienne avec diverses tables.
je n'ai plus le site mais j'ai les canevas , si tu veux je te les envois sur ton mail.

j'aime bien encourager la navigation sur des petits bateaux , c'est super.

claude

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First-25
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réponse n°121048

Bonjour Claude,

Le coup du tangon fixe avec poulie m'a bien fait cogiter et je pense l'adopter durant cette traversée. Manoeuvrer à l'avant
lorsque le temps monte et que le tangon est à poste est délicat, et cette solution, en plus de son côté pratique sur la
route des alizés, semble bien sécuriser. Merci pour l'idée!

Avant mon départ du Havre, après avoir supprimé l'enrouleur, le maitre voilier m'avait proposé de confectionner un Foc-1
arisable, mais j'avais été long à la détente dans ma décision. Quand j'avais dit ok, c'était trop tard. L'heure du départ
avait sonné. Du coup, quitte à refaire un jeu de voiles, je préfère maintenant attendre Trinidad pour repartir avec de
bonnes voiles neuve; Car il y a plus de chances d'avoir du vent à remonter.

L'installation d'un deuxième étai est galère sur mon bateau, des professionnels du nautisme du chantier du Havre n'avaient
pas même voulu s'engager là dessus; C'est pourquoi j'avais préféré supprimer l'enrouleur, afin de pouvoir manoeuvrer
facilement en cas de nécessité d'envoyer le tourmentin.

Pour l'électricité, j'ai deux batteries de service de 105 AH commutables séparément. J'ai installé deux coupe circuit avec
une seule clef. Jusqu'alors, je les rechargeais à l'aide d'un petit groupe électrogène 2 temps 800 Watts branché sur le
chargeur de quai. Pour la grande traversée Lanzarote -> Trinidad, je vais installer 60W de panneaux solaires, ce qui
m'évitera le rituel quotidien du groupe électro (bruit / odeur) et d'avoir à embarquer trop d'essence. Mon principale
consommateur d'énergie est le pilote ST2000+ (que j'ai en double) qui consomme en moyenne 1A.

Si tu pouvais m'envoyer les canevas, ce serait sympa!

Amicalement,

Raphael

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réponse n°121050

Salut Alban,

J'avais longtemps hésité à prendre un régulateur, jusqu'au jour ou un ami m'avait soufflé que tout le monde s'était cotisé
pour m'offrir un deuxième pilote pour mon anniv!

Je retiens le coup de ton néon pour éclairer la voile, surtout pour les longues navigations de nuit dans les zones à trafic,
augmentant la signalisation le temps d'aller se reposer 10 minutes. Il y a aussi le coup des lampes qui flashent, elles ne
consomment rien, mais il parait qu'on peut nous prendre pour un hydroglisseur...

Pour la retenue de bome, jusqu'alors, je n'utilisais qu'un boute amarré à la bôme et au rail de fargue; Mais c'est vrai
qu'avec une bonne poulie et un retour cockpit cela sera plus pro! C'est dans ma liste pour le départ.

Amicalement,

Raphael

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réponse n°121066

t'envoyer les canevas , bien sûr mais à quelle adresse ?

claude

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réponse n°121076

bonjour raphael

quand je parle de double étai , c'est en fait des étais cote à cote (jumeaux) et non un deuxième en arrière du premier.
pas si difficile à installer , un des 2 ancrage (haut ou bas) doit être à 3 points articulés pour que l'effort soit
également réparti dans les 2 étais et que l'un des 2 ne se détende pas. mais si c'est pas ton truc à toi c'est pas la peine
. un étai ça marche très bien aussi.

le ris dans le foc ça peut probablement se rajouter en route par un bon voilier. mais là encore ce n'est pas une idée
heureuse en tous points car la voile se détend au niveau du ris et la voile s'use plus vite.

c'est de toute façon ton système de voilure (foc 1 2 3 etc. ) qui est le plus performant pour remonter au près , à condition
de ne pas être trop flemmard pour aller se rincer à changer la voile d'avant.
pour cela , je prenais plutôt des ris dans la grand voile , me retrouvant souvent sous génois et 2 ris dans la GV , ça
marchait bien mais il faut que le mat et le greement le supportent.

c'est sûr qu'un régulateur offre l'avantage de ne rien consommer , mais un pilote ça peut aussi se régler guidé par la
direction du vent et non pas uniquement par le compas ce qui limite aussi (comme le régulateur) les risques d'empannage.

ça me flatte que tu prennes en considération mes idées , mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs...

il ne faut surtout pas que les idées des uns et des autres t'embrouillent et te fassent revenir sur les choix que tu as déja
faits , ce serait temps et peine perdue.

pour les canevas , passes moi ton adresse mail , sur mon mail si tu ne veux pas rendre le tien connu sur le forum.

bonne préparation , concentration et navigations

amitié , claude.

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First-25
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réponse n°121077

Salut Claude,

Dans les idées que tu as suggérées, rien n'est en contradiction avec mes choix. Je vais adopter ton astuce du tangon, parce
qu'elle offre une solution à un problème que je ne savais encore résoudre: Limiter et sécuriser les manoeuvres de tangon. Je
trouve que c'est un espar dangeureux, mais tellement utile quand on est au portant.

( Je t'ai envoyé un mail )

Amicalement,

Raphael

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FIREBALL
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réponse n°121127

Pour répondre à Raphael,

Peut-être faut-il s'entendre sur le besoin qui motive une opération de sauvetage au milieu de l'atlantique.

Comme évoqué plus haut, les lignes commerciales sont préoccupées par un impératif économique : aller vite et en consommant
peu. D'ou une option nord qui se moque bien des alizés.
Un voilier, quant à lui, aura plutôt intérêt à rester dans l'axe des alizés s'il veut avancer d'est en ouest...

Quel navire pourra se dérouter?
En théorie tout navire à proximité (on a vu des cargos qui étaient à + de 12 heures de route se dérouter pour porter secours)

En pratique, la route des alizées n'est pas si isolée que celà.
Il y a peu de cargos mais ... il y a des voiliers.
Donc tant que le temps est maniable, tu trouveras bien plusieurs centaine de voiliers qui empruntent la route des alizés entre
octobre et décembre.
Des petits, des grands, des monocoques, des cata, des flottes de rallye ou de course, des amis qui partent ensemble...
Bref du monde à quelques jours de toi.
Pas facile à dérouter une fois qu'ils t'ont dépassé, mais qui peuvent facilement se dérouter s'il sont dans ton Est.

D'où la question : Quel est le degré d'urgence pour ton sauvetage ?

IL faut bien différencier selon que tu peut rester à bord de ton navire ou non.
Tant que tu peut rester à bord de ton navire, l'urgence du sauvetage est relative (sauf situation médicale)

Si tu dois abandonner ton navire, (soit qu'il ait coulé, soit qu'il soit entrain de brûler) alors tu passes de l'urgence à la survie.
Et la survie ne se compte pas en jours ni en heures. C'est tout l'inverse.
La survie commence à partir du moment où tu n'a plus de support de vie normal (ton voilier).

La survie se compte donc en minutes, voire en heures suivant les cas.
Passé le moment de la "survie" (abandonner le voilier, embarquer dans le radeau), tu n'a plus d'autre choix que d'attendre.

Combien de temps?
On a vu des naufragés avoir un parcours abominablement erratique, passant plus de 60 jours dans leur radeau sans être
secouru.

D'où l'intérêt de la balise de détresse, qui permet une localisation rapide et de guider les secours;
D'où aussi l'intérêt d'un radeau "dynamique", c'est a dire pouvant faire une route différente de sa simple dérive. (ce point est
très contesté, mais je pense qu'en dehors de la zone d'intervention des secours côtiers, le radeau statique n'a pas d'intérêt, et
qu'il vaut mieux ramer que bouchonner - mais je n'ai jamais été dans cette situation). En effet, si aucun signe de secours
n'apparaît après 48 heures, c'est sans doute que ta balise ne fonctionne pas. Ou que pour une raison inconnue personne ne
peut se rendre sur place.

Donc compte tenu de l'autonomie de la batterie qui allimente la balise, si tu n'as aucun contact visuel dans les 48 heures qui
suivent l'activation de ta balise, il faut envisager la possibilité que tu ne sois pas secourru.
Donc essaye de faire une route te rapprochant des secours.

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X95
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réponse n°121132

Bonjour

Je voudrais d'abord citer mes copains anglais :

- un marin doit savoir couler comme un gentleman (Blondie Asler)

- il faut MONTER dans son canot de survie.

Trop souvent les balises de survies sont déclenchée trop tôt et une fois les secours sur palce il n'y a palus d'autre
alternative que d'abandonner le navire.

Une alternative intéressantes est le couple GPS portable Iridium (avec le N° du Cross préprogrammé). Il permet d'informer le
CROSS d'une situation à risque "PAN PAN PAN" et donc pour eux de ne pas travailler dans l'urgence. Pour toi, cela te permet
d'?uvrer "paisiblement" pour te dém... tout seul, en sachant que des moyens de secours sont "chauds".

Une fois dans ton canot de survie si tu n'est pas secouru dans les 72 heures tu peux considérer que tu dois rentrer tout
seul à la maison. Là encore, le couple GPS portable + iridium permet de rattraper, un peu, ce genre de situation à condition
de gérer intelligemment tes batteries.

Pour les cargos, le cross peut les dérouter et il y en aura toujours un "à portée". Ce n'est pas une raison pour en abuser.
Les alizés ne sont pas le grand sud.

Eric

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réponse n°121135

Je pense que c'est une erreur d'attendre 48 ou 72 heures avant de considérer qu'il faut se débrouiller seul. C'est bien trop
long et le moral, l'énergie et toute l'adrénaline qui permettent une survie réaliste seront déjà gâchés par l'attente.
Il me semble plus raisonnable de considérer qu'il faudra s'en sortir seul dès l'instant où l'on envisage de naviguer et
garder toujours présent que l'ultime recours à la survie n'est peut être pas encore le dernier ACTE que l'on peut tenter. ON
peut AGIR avant bien sur en se préparant mais aussi 5 minutes avant de monter dans le radeau en pensant à tout ce qui
pourrait servir et surtout tout ce qui sera inévitablement perdu au moment du passage du bateau entre deux eaux
irrémédiablement perdu vers la survie. Il faut donc y avoir réfléchi. Iridium, GPS portable peuvent devenir inexploitables.
Il faut donc avoir prévu un plan B, voir un plan C. Ceci se fait avant le départ mais aussi au moment de l'abandon du
bateau. Plus on y aura pensé (sans paranoïa), et plus on sera confiant et ""serein"" car les mauvaises surprises trouveront
déjà des réponses. Bien sur on ne peut pas tout prévoir.... mais on peut essayer de se donner le maximum de chance en se
préparant psychologiquement à ne pas pouvoir compter sur aucune aide. Dédramatiser et garder son sang froid est plus
""facile"" si on a déjà imaginer les différentes étapes qui amènent au pire.

Bien sur, c'est d'autant plus facile à écrire qu'on est bien au chaud derrière son clavier et qu'on n'a jamais eu ce genre
d'expérience. Pourtant, c'est dans cet état d'esprit que j'ai toujours navigué, sans appréhension ni peur.

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FIRST 30
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réponse n°121140

Hyperpot,

Pas de raison qu'un First 25 en bon état n'arrive pas au bout. Je suppose que tu y as pensé mais un safran de secours ou ou
une solution testee avant me parait essentiel, c'est clairement le soucis numero 1. Pour un bateau de 25 pieds un etai larguable
parait peu envisageable, par contre si tu as encore le temps de remettre un enrouleur ca me parait prioritaire, grosse houle,
grain tu vas aller a l'avant te battre avec ton genoa et ton poids incitera encore plus ton bateau à partir en distribil et la tu seras
en vrai danger.
Bonne chance et bon courage, by the way
Jean

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First-25
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réponse n°121162

Merci Ariel pour les précisions. C'est vrai que si l'on doit rentrer tout seul à la maison, embarqué dans un radeau
statique, et qu'il reste 1500 milles à courir dans le sens du vent et de la mer, il doit falloir avoir de sacrées
provisions. Faisant référence à ce que dit Sterenn, çà peut valoir le coup d'avoir un petit panneau solaire pliable à bord
de la survie, ne serait-ce que pour recharger le matériel de communication...

Au fait, qu'advient-il du radeau statique en question, mis à l'eau à 1500 milles avant d'arriver aux Antilles?
Connaissons-nous sa vitesse moyenne de dérive dans les alizés? Et sa direction? Le pot-au-noir? Ensuite, il tourne en rond?

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réponse n°121172

Pour te faire une idée de la vitesse de la dérive il y a des cartes de courant assez réalistes (pilot charts par exemple)

Il y a aussi des récits de survie comme celui de Bombard par exemple et d'autres aussi. Aucun de ces marins n'avaient assez
de vivres , pour tenir , ils ont pêché , recueilli l'eau de pluie etc.. tous ces bouquins sont pleins de bons enseignements.

Moi je persiste à dire que les survies embarquées , obligatoires , sont trop fragiles pour résister longtemps à la mer et
qu'il faut emmener aussi son annexe de service. Et aussi y embarquer des réserves abondantes en plus de celles du radeau de
survie.Ce sont celles du bateau que tu as à portée de main , dans des jerricans étanches et maniables (10 litres et qui
flottent) , dedans il y a ton riz , tes nouilles , de l'eau etc...

Et puis si tu arrives à déclencher des secours rapides à l'aide de tes moyens de communication , c'est tant mieux.

Pour ton safran , je pense que tu n'es plus inquiet , tu as du trouver la cause de sa première rupture et y avoir remédié de
façon efficace. Parce qu'un safran de rechange ça me semble encombrant.

Il doit être en bois et amovible je crois , alors dans les eaux chaudes où tu vas naviguer protèges le des tarets (même s'il
est stratifié en surface) en le déposant et en le faisant sécher pendant tes longues escales ou hivernages. Sinon ça
pourrait devenir la cause d'une nouvelle rupture.

Sur les récits de STW il y a je crois un bateau qui s'est retrouvé en avarie de barre et en se mettant en cape courante a
réussi à faire une route un peu choisie pour aborder une ile. Mauvaise aventure mais il s'en est bien sorti. (à rechercher
sur les forum)

Et comme tu as pensé à tout il ne t'arrivera rien , ou juste assez pour avoir quelque chose à nous raconter à ton arrivée.
Car j'espère que nous serons tenus au courant de ta traversée.

Bonne concentration , amicalement , Claude

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réponse n°121173

Il existe plein de récits de survie (robertson et autres...) sur http://www.ceps-survie.com/recitsdesurviemer.htm
Une constante : la survie est active. On laisse se développer le plancton sous la survie qui après 2 à trois attirera le
krill qui li même attirera des poissons comestibles (il faut compter 5 jour pour avoir du poisson "en élevage" autour de la
survie)....etc... mais il faut aussi faire attention à certaines idées reçues : le riz et les pattes par exemple.
Le riz cru (celui que tu achètes en gros sac en afrique par exemple) est particulièrement indigeste et il vaut mieux
embarquer des féculents cuits style pois chiches en bocaux qui, en plus, te procure des liquides... Il serait bon que tu
lises aussi les sites dédiés à la survie : http://www.ceps-survie.com/ où tu trouveras les notions essentielles et des liens
d'expériences vécues.
Il y a aussi le très vieux et très rébarbatif "reflet de l'OMI" sur
http://www.imo.org/includes/blastDataOnly.asp/data_id%3D2302/LifeSavingS... (j'ai été
étonné de le retrouver aussi facilement sur google)

http://www.ceps-survie.com/recitsdesurviemer.htm

http://www.ceps-survie.com/

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FIRST 30
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réponse n°121174

une réponse
quand je suggere FORTEMENT d'avoir un safran de secours (pas un 2eme safran mais une solution serieuse, j'avais envisagé
cela en 2001, avec outils pour couper les planchers , trous pour les aiguillots femelots dans le tableau ar, boulonnerie etc) c'est
en pensant aux trucs qui flottent, aux anilmaux, c'est l'incident le plus frequent, d'autant plus que sur le F 25 il n'y a
probablement pas d'aileron devant

une question : le riz et les pates c'est pour manger froid ????

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First-25
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réponse n°121176

J'ai prévu de faire la traversée avec un safran de secours. Ma mésaventure de cet été m'aura vacciné. C'est encombrant, mais
comme je suis tout seul, çà passe. Peut-être que je vais réduire la longueur de mon safran de secours à coup de scie
électrique. A voir. A moins que je lui trouve une fonction utile à bord

Sourire

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FIRST 30
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réponse n°121179

sur le First 30, le safran de secours ne pouvait etre monté que sur le tableau ar donc il suffisait d'une surface bcp plus petite,
c'est ce que j'ai appris en parlant aux solitaires de San Francisco Hawai, ils ont l'obligation d'avoir un safarn de secours et faire
un demonstration sous voile aux organisateurs

un metre ou i,30 de plus de bras de levir c'est enorme

j'vais prevu de boulonner les planchers collés à l'époxy apres les avoir decoupe à la sauteuse et de visser la barre dessus, avec
une surface de moins de la moitie du safran d'origine,
sachant qu'ensuite tu affales la GV et tu sous toile, ca doit le faire
Tu es bien prpéaré c'est bon

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réponse n°121181

Le riz et les pâtes , c'est pour manger comme tu veux ou comme tu peux plutôt quand tu es en survie.

Mais tu peux y mettre autre chose dans tes jerricans , du citron et des noix de coco pour agrémenter le poisson que tu ne
pourras pas faire cuire non plus.

L'idée c'est d'avoir à bord un stockage facile d'accès , qui flotte et que tu peux récupérer vite fait.

C'est une idée aussi "marine" que celle de penser qu'en appelant au téléphone on va venir t'assister.

Ceci dit il faut mettre toutes les chances de son côté , celle du téléphone aussi donc.

Claude

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FIRST 30
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réponse n°121182

ok pour les pates et le riz à grignoter, quand on aura fini les barres de céréales quand meme ... Clin

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réponse n°121187

Sincèrement j'ai toujours cru qu'en cas d'avarie de safran on pouvait se bicoler avec des planchers , le tangon et quelques
bouts et boulons un aviron de gouverne. Mais ça ne m'est jamais arrivé alors je ne peux pas témoigner.
C'est en tous cas ce que j'aurais essayé de faire. Il faut avoir bien sûr à bord un minimum d'outillage , scie , chignole ,
limes etc...

Il faut voir comment s'en est sorti Kritter 2 et son équipage pour revenir à Sydney suite à la perte de son safran après le
départ de la 2eme étape de sa course aurtour du monde dans les années 1970 75 ? Peut être bien comme ça ?

Je sais en tout cas qu'il est revenu sans aide extérieure de plusieurs jours de mer.

Quand on a un bateau qui flotte sous ses pieds , avec son greément et des provisions on doit bien arriver à se débrouiller
pour arriver quelque part en sécurité. L'instinct de survie , c'est fort ça quand même.

+ claude

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FIRST 30
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réponse n°121193

c'est encore mieux d'y penser serieusement avant, il y a eu des temoignages de 2 bateaux qui ont fait 1000 milles ou plus sans
safran, avec un seau metallique au bout du tangon, mais ils ont vecu des moments TRES difficiles et ils etaient plusieurs, en solo
c'est pas pareil

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GIB'SEA 76
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réponse n°121208

Bonjour Raphaêl;

Si tu es à paris en ce moment, je peux te prêter les tables dieumegerd et batailles pour te donner une idée à mon avis plus
simples que les HO249 et, le bouquin "Navigation en haute mer " d'Olivier Stern-Veyrin qui te guidera et duquel, tu pourra
photocopier des canevas nécessaires et bien pratiques.

JJ Clin

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First-25
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réponse n°121221

Avant de casser mon safran, j'étais également persuadé que dans le cas d'une telle d'avarie, il suffisait de bricoler avec
une porte. Devant notre cas concret, c'est ce que nous avons fait. Nous avions tout à bord pour bricoler, percer etc. Nous
avons bricolé un safran avec la porte. Ca a super bien marché, mais ça a claqué au bout d'une heure. Ensuite, nous avons
fabriqué un safran avec l'aviron. Ca a bien marché aussi, moins bien qu'avec la porte car moins de surface immergée (le
bateau répondait moins bien), mais il restait manoeuvrable. Cela dit, au bout de quelque temps çà a de nouveau claqué. Cela
nous a quand même permis de nous rapprocher suffisamment de la côte pour qu'un remorqueur accepte de venir nous chercher.

Moralité: Une porte n'est pas assez solide pour assurer le rôle de safran, à moins d'avoir une mer calme. La houle de
l'Atlantique est puissante. Nous aurions pu nous en sortir si nous avions eu quelques bouts de bois (ou autres matières):
très solides. C'est important que les pièces utilisée, même si elles sont sous dimensionnées en taille, soient "hyper solides".

Nous avions épuisé notre stock de pièces solides.

Si j'avais été au milieu de l'Atlantique, je pense qu'après une bonne période de repos, j'aurais découpé des bouts du
polyester du bateau. Dans notre cas, le vent fort nous faisait dériver non loin du cap sim (le cap à côté d'essaouira),
sachant que la depression était bien plus active là bas, et nous étions épuisés.

Raphael

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