Les voiliers en acier aujourd'hui ?
publié le 09 Novembre 2010 09:30
Bonjour,
Je ne me parfume pas au « Allure » de Chanel mais je me réjouis tous les jours de voir la goélette LELANTA de cette pub. Cette goélette a été construite je crois au début des années 1930 en acier au très réputé chantier hollandais de Vries. Aussi je me demande pourquoi ce matériau qui a cependant connu beaucoup de progrès technique depuis cette époque a-t-il pratiquement disparu de la construction des bateaux de grand voyage. Je ne connais pas de chantier qui en France aujourd’hui propose des bateaux en acier. Pourtant au fil des années la taille moyenne des bateaux de long cours a augmenté ce qui rendrait plus acceptable l’utilisation de ce matériau.
Qui a un avis sur la question ?
Cordial salut
Istos
Je ne me parfume pas au « Allure » de Chanel mais je me réjouis tous les jours de voir la goélette LELANTA de cette pub. Cette goélette a été construite je crois au début des années 1930 en acier au très réputé chantier hollandais de Vries. Aussi je me demande pourquoi ce matériau qui a cependant connu beaucoup de progrès technique depuis cette époque a-t-il pratiquement disparu de la construction des bateaux de grand voyage. Je ne connais pas de chantier qui en France aujourd’hui propose des bateaux en acier. Pourtant au fil des années la taille moyenne des bateaux de long cours a augmenté ce qui rendrait plus acceptable l’utilisation de ce matériau.
Qui a un avis sur la question ?
Cordial salut
Istos
Salut,
Peut-être un phénomène de mode ?
Les constructions amateurs, pas toujours très heureuses, ont peut-être aussi contribué aux désintêret du matériaux.
J'en ai eu un, acheté d'occasion, un "Bulle de Soleil", plan Caroff (rien à redire, si ce n'est le poids...) construction amateur, un peu trop amateur même, pas mal de soucis avec, j'aurai maintenant tendance à dissuader quiconque d'acheter un acier, la fibre de verre est tellement plus facile d'entretien...
Le ferro-ciment, quand il était bien fait, était aussi une alternative très économique après l'engouement succité par Tabarly et Moitessier, on n'en parle plus.
Salut tous, coucou Mr Tudo,
le plastique en "grandes séries", et dans une moindre mesure l'alu, ont tout bouffé dans le commerce des voiliers de 3 à 16 m. Quant aux constructions amateurs, hélas souvent il y a de gros défauts structurels sous des apparences impeccables.
Mais on trouve sur le marché mondial de bonnes occasions acier, en forme ou à bouchains) dans les 16-28 m, encore très cotées, chères, et qui se vendent vite. Ils sont faciles à expertiser (sondages ultra-sons, etc.) et la rouille prévient toujours avant de commencer à faire des dégâts importants. A ce propos rappelons les beaux et solides "TRIREME" (bouchains vifs 16 à 18) de Mme Charpentier, une rare femme architrecte naval(e).
Quant à ceux en ferro-ciment il y en a aussi de rares très bons, moyens et grands, construits par des chantiers pros et restant des années 70-80. Mais ils n'ont vraiment plus la cote tant il est difficile de savoir s'ils ont été bien entretenus (étanchéité du ciment à l'extérieur comme à l'intérieur) et restent donc fiables : allez savoir comment est le grillage à poule et les fers de 6 à l'intérieur du ciment quand la coque est barbouillée de peinture et autres résines cache-misère ? (tiens c'est la même chose pour les bateaux en bois et en contreplaqué !).
Dommage que l'époque veuille que tous ces beaux bateaux, sans parler des "antiques", soient tombés dans des mains "commerciales" (charters plus ou moins déclarés) qui les exploitent sans respect quelques années, ne font qu'un entretien ultra minimum pour avoir les papiers officiels (examens techniques des "autorités" ridicules !) et les revendent dés qu'il faudrait passer aux choses sérieuses ...
Pourtant, bien entretenus, tous les bateaux bien construits et surveillés, durent des dizaines d'années, voire le siècle ...
Et là, pour ce qui est du vrai vieillissement, le plastique on en reparlera ...
J'eus un voilier en acier, de 8.50m. Je garde un souvenir mitigé de ma navigation dans les eaux norvégiennes où les compas n'avaient pas ntoujours le même avis... Un bateau en acier bien construit ne se remarque pas,et en Hollande il y en a de superbes en forme et sans aucune trace de rouille. Je pense notamment à la gamme des Jongert...
Avec le GPS l'inconvénient du cap magnétique est écarté. Reste le poids mort, qui est l'ennemi quand même par rapport à l'alu. Alors pour revenir à la remarque de ISTOS, j'en suis d'accord avec trois petites corrections:
1-Il faudrait élargir la recherche hors de la France
2- L'amateur à bouchains à petit budget a vécu, remplacé par des professionnels haut-de-gamme.
3-Il faudrait dépolluer le paysage de toutes les productions destinées à la location. Je suis curieux de connaître le profil du parc des PROPRIETAIRES de voiliers de "voyage": dimensions, matériaux, âge (je parle des bateaux, évidemment). L'acier devrait y avoir une place meilleure que ce que l'on voit.
Et, en me relisant, une petite excuse pour les pollueurs d'occasion!
Il me semble que meta ne propose pas que du strongal.
Je possède un epervier 11,80. j'ai fait la traversée de l'atlantique en passant par Tenerife, le Senegal, le Brésil et ensuite Trinidad ou il est toujours depuis 5 ans. Il y à été complètement refitté (remplacement de certaines tôles, refait tout l'intérieur comme si c'était une coque nue), et je n'attends qu'une chose, c'est de pouvoir repartir le plus vite possible. P... de crise.
C'est sûr qu'il est lent, 5 noeuds de moyenne pour la traversée ( sous régulateur d'allure), mais par contre, qu'est ce qu'il est sécurisant. Banc de sable à l'entrée du Saloum, OFNI entre madère et Tenerife, gros coups de vent en cours de voyage et jamais je n'ai été inquiet.
Bien sûr je rêve d'avoir un beau cata tout en alu, mais ça ne correspond pas à mon projet, un peu trop ma=tu=vu pour le programme envisagé.
Donc je le garde, je continue à payer ma place à Trini en attendant de pouvoir repartir.
Yvan
Bonjour,
je viens de voir le site de META. Ils semblent avoir définitivement tourné la page de l'acier pour ne plus construire qu'en Strongall (aluminium épais) On peut alors se poser la question de savoir quel est l'avantage réel d'une coque en aluminium épais par rapport à une coque acier. Les coques doivent avoir, pour des épaisseurs de bordé très différentes, un déplacement équivalent. L'avantage du poids que l'on accorde à l'aluminium s'annule avec le strongall. Que reste-t-il alors comme avantage au strongall sinon celui de l'entretien dès lors que l'on a maîtrisé les problèmes d'electrolyse qui sur les coques alus sont un phénomène très sournois. J'ai eu également un bateau en acier et il était facile de traiter préventivement la corrosion car elle était visible. Entre l'alu épais et l'acier la balance me semble pencher vers l'acier.
Istos
Istos
Bonjour
Juste un témoignage : ici en méditerranée orientale de très nombreux allemands possèdent des bateaux de voyage en acier. C’est véritablement une culture chez eux. Ce sont généralement des bateaux lourds de plus de 50 pieds.
Pour avoir souvent caréné à côté d’eux, j’ai pu constater la parfaite protection de leurs peintures. Rarement, très rarement des traces de rouille sur les œuvres mortes, et une carène impeccable.
Ce n’est pas ma spécialité, mais nous pensons que les aciers utilisés sont spéciaux, et que leurs moyens d’entretien parfaitement adaptés à cette matière. L’inventaire des produits chimique de traitement de leurs carènes est très impressionnant…
Beaucoup d’huile de coude également, et au résultat, des bateaux impeccables. Ce qui amène à penser pour répondre à la question de Francis : ‘Strongall ou acier quelle différence ???’, la réponse pourrait être :
Cordialement
Michel
NB La grosse différence entre Acier et Stongall, pouvant être la disponiblité pour leur entretien. Pour l'acier, à ce que nous voyions ici, c'est une lutte de tout les jours...
En Bouleballade, pour avoir manger des 3 :
- L'acier demande un véritable entretien au quotidien.
- L'alu (strongall inclus) nécessite une mise en oeuvre parfaite et une surveillance irréprochable.
- La fibre néssécite un échantillonnage adapté et une mise en oeuvre irréprochable (osmose).
Le tout est réellement un problème de mise en oeuvre : les soudures peuvent poser des problèmes irréversibles.
Un bateau acier bien réalisé (de Vries) coûtera au moins aussi cher qu'un plastique irréprochable (Hylas) ou qu'un strongall (Meta) et tous auront un déplacement équivalent pour la même longueur.
Strongall et Plastique nécessiteront moins d'entretien (moins chers donc) et bénéficieront de l'absence de mannequin.
Contrairement à la légende, l'acier n'affrontera pas les icebergs (Titanic) et ne sera pas réparable n'importe où (tout du moins avec la qualité originelle), mais bénéficiera d'une déformabilité de bonne augure, donc d'une sécurité accrue.
Belle synthèse Solive. Je ne cherche pas particulièrement à défendre l'acier. Le choix tient beaucoup à l'effort à consentir au quotidien pour l'entretenir. Les données de la comparaison n'ont pas beaucoup changé en trente ans. Mais puisqu'on nous rebat les oreilles avec l'écologie, j'évoque un dernier argument pour l'acier, il est sans doute le plus facile à recycler et au fond de l'eau c'est un incomparable habitat de poissons.
Istos
Oui, très bonne analyse de Solive...
Maintenant, à taille équivalente, acier ou plastique au fond de l'eau feront le même habitat pour les poissons...
J'avais entendu dire qu'un certain sous-marin plein d'amiante et qui nous avait posé quelques problème aurait couté moins cher au fond de l'eau (l'amiante en aurait été neutralisée) que le recyclage que l'on a voulu en faire.
Ah ben dis donc Doudou, tu confonds pas avec le "CLEM" balladeur ?
Notre "Royale" est en délicatesse avec ses porte-avions depuis longtemps. Pas moyen de sortir le CdG sans une grosse panne ridicule !
Du coup on vient de faire ami-ami avec notre "meilleur ennemi" naval pour essayer de naviguer un peu quand même ...
Trafalgar !
Mais c'est bien sûr... un lapsus doigté de clavier.
Je voulais écrire porte avion, mais imaginant la chose déjà sous l'eau mes doigts on tapé sous marin à l'insu de mon propre gré...
Bonjour à tous,
Je navigue régulièrement en Mer du Nord et en Hollande. Je constate effectivement que la plupart des bateaux aciers que je rencontre dans cette région sont en très bon état sans trace de rouille apparente.
Alors soit ils sont des maniaques de la propreté soit ils possèdent une technique de traitement mal connu par les autres.
Mais ce qui est certain c'est qu'il y a des produit de traitement pour l'acier de nos jours qu'il n'y avait pas auparavant.
Il faut se renseigner chez les fabricants de peinture.
Concernant le poids d'un bateau acier, et bien là c'est une question de choix du programme de navigation, on ne fait pas du rallye avec une Ferrari, et à l'inverse on ne fait pas de la Formule 1 avec une 4x4 Range Rover.
Par contre lors d'un TDM, si toutefois on ne souhaite pas le faire par les Alizées des mers chaudes mais que l'on veut flirter plus au Nord ou vers le grand Sud avec les glaçons flottants, le choix de l'acier me semble plus que favorable.
Après moulte réflexions, un bateau acier pour mon programe de TDM me parait le meilleur choix.
Et là encore c'est une question de goût et de couleur.
Bon vent à vous tous.
Fabrice
TDM et acier, c'est sûrement un bon couple. Je précise mon opinion sur le poids: je parle du poids utile, la capacité de charge. J'ai navigué sur des "ULDB" et mes vertèbres s'en souviennent... On vit mieux sur un bateau qui a de l'inertie, autant qu'elle soit le fait de tout ce qu'on emmène plutôt que la conséquence de la structure. Quant à la solidité, il suffit d'embarquer sur un crevettier ou un chalutier pour ne plus se poser de question! Mais c'est une autre histoire (d'hommes, des durs!!!) Méridien, en alu depuis 34ans quand même.
C'est quoi "ULDB" ?
merci d'avance pour ta réponse
Ultra-Light Displacement Boat
les 60 pieds Open Imoca, sont un bon exemple
Cordialement Michel
Le programme est, comme toujours, le point essentiel :
Comme toi, sans aucune restriction budgétaire, pour naviguer en solo ou en couple, j'aurais un 50-55 pieds acier pour le passage du nord-ouest et un cata ultra léger de 40 à 45 pieds pour le pacifique sud.
Par contre je ne crois pas au bateau idéal pour un TDM et je préfére m'organiser pour changer de bateau selon les terrains de jeux. C'est plus long, pas forcement plus cher mais surtout bien plus agréable.
Il est vrai que l'acier n'avait plus trop la côte ces derniers temps. Certainement dû à une nouvelle façon de naviguer - plus "vacances j'oublie tout"- moins exigeante et à un historique très moyen concernant la construction amateur de petite taille. Aujourd'hui, le soleil n'étant plus l'unique objectif, les horizons changent et il y a un regain d'intérêt pour une solution éprouvée. C'est assez paradoxal d'ailleurs puisque les bateaux modernes destinés au grand voyage se sont considérablement améliorés et peuvent prétendre aller partout à tel point que, pour le tourdeboul, le meilleur matériau, aujourd'hui, ne serait-il pas le bois epoxy....
?
Bonjour à Tous
Pour confirmer la belle analyse de Solive, une expérience personnelle.
Cordialement
Michel
NB absolumment d'accord avec solive, le top c'est époxy et bois moulé (à mon goût perso)
Si il y a eu progrès, c'est sans doute dans la combinaison entre les produits de traitement de la rouille (si je ne me trompe ils sont à base d'acide phosphorique) et les peintures. A l'époque on ne parlait pour l'acier que de sablage à nu. Chose quasi impossible à l'intérieur du bateau. Il y a dix ans et plus j'avais un bateau acier, j'ai le souvenir d'être allé chercher ce type de produit chimique dont j'ai oublié les références dans l'entrepôt du fabricant. Après avoir gratté toute la rouille qui se décollait je passais ce produit et retrouvais un metal dur noir brillant et prêt à peindre. J'ai gardé ensuite mon bateau trois ou quatre ans de plus et jamais la rouille n'est revenue sur les zones atteintes.
Autre facteur de progrès la qualité des aciers actuels et pré-traités doit jouer un rôle dans la longévité et la facilité d'entretien.
Y a sûrement à creuser dans l'expérience de nos voisins du Nord.
Istos
Tout budget écarté, ce que je ne peux faire, et quand j'étais jeune, ce que je ne peux plus faire, j'étais tombé en arrêt devant les bateaux de pêche norvégiens en bois vernis ou huilé (?) doublé en cuivre. Alors bois epoxy plus cuivre ça devrait avoir de la gueule! Et en plus en harmonie avec l'écologie, enfin avec un petit bémol, je ne voudrais pas revenir au drakkar.
Merci au nomade de Finike pour son ultra- fast- answer concernant les uldb. Sans transition: Si seulement les ports frankoziens avaient les toilettes et le wifi de Finike...
Pour ISTOS, ma remarque concernant chalutiers et crevettiers en tant que bateaux d'hommes, des durs, ma remarque n'excluait pas Chanel, of course.Ni la superbe goëlette.
Bonjour à tous
Rebondissant sur ce que dit Jojonas, c’est vrai que sous certains aspects, la stratification sous époxy rappelle ce que l’on peut faire avec l’acier. Les joints congés (éventuellement stratifiés) valent beaucoup de soudures.
Avec deux ou trois des petits vieux toniques de Finike, nous avons réalisé la mise en place d’un propulseur d’étrave pour un Moody 425. Avec le process West System (remarquable de simplicité et d’efficacité), des charges haute densité 404, du mat et du tissus de verre multi directionnel, c’est très facile à faire et d’une incroyable solidité.
Le seul défaut de l’époxy est sa sensibilisation aux UV. Il faut le peindre ou le vernir (verni anti UV bien sûr !!!)
Enorme avantage de la stratification époxy : elle exige peu de moyens physiques pour son application. Autre qualité : un petit kit de réparation tient dans un tout petit container. Et çà, pour ceux qui vivent à bord, ce n’est pas rien…
Cordialement
Micheel
personnellement, je possède un Fifty acier hollandais de 35 ans qui est en très bon état et dont je suis très satisfait
très solide : ép 5 mm dans les oeuvres vives, et 4 mm au-dessus
à l'achat, il n'était pas trop corrodé (le tout est de bien protéger avec des anodes) , mais pour des raisons d'aspect, on vient de "rafraîchir" la coque l'hiver dernier :
démontage de tout l'accastillage
sablage
chouppage (zinc à chaud)
2 couches d'epoxy
masticage epoxy
1 couche d'expoxy
+ sur oeuvres vives : antifouling COPPERCOAT 4 couches (super résultat après 5 mois de nav)
+ sur oeuvres mortes : 2 couches de polyuréthane + sur le pont 2 couche d'anti-dérapant
Voilà : c'est reparti pour 35 ans !
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ISTOS a écrit :
Symbiose a écrit :
Mais ce qui est certain c'est qu'il y a des produit de traitement pour l'acier de nos jours qu'il n'y avait pas auparavant.
Il faut se renseigner chez les fabricants de peinture.
Si il y a eu progrès, c'est sans doute dans la combinaison entre les produits de traitement de la rouille (si je ne me trompe ils sont à base d'acide phosphorique) et les peintures. A l'époque on ne parlait pour l'acier que de sablage à nu. Chose quasi impossible à l'intérieur du bateau. Il y a dix ans et plus j'avais un bateau acier, j'ai le souvenir d'être allé chercher ce type de produit chimique dont j'ai oublié les références dans l'entrepôt du fabricant. Après avoir gratté toute la rouille qui se décollait je passais ce produit et retrouvais un metal dur noir brillant et prêt à peindre. J'ai gardé ensuite mon bateau trois ou quatre ans de plus et jamais la rouille n'est revenue sur les zones atteintes.
Autre facteur de progrès la qualité des aciers actuels et pré-traités doit jouer un rôle dans la longévité et la facilité d'entretien.
Y a sûrement à creuser dans l'expérience de nos voisins du Nord.
Istos
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B'Jour,
tiens on se retrouve ici dans des discussions récurrentes sur les matériaux, procédés de construction, entretiens durables, ...
Parfait tout ça ! L'acier, fort gourmand en oxygène, est éternel à condition d'être isolé totalement de l'extérieur ... En y mettant le paquet, avec de bons traitements modernes (epoxy, polyuréthane, ...) sur une surface bien traitée, on est tranquilles pour un moment.
l'entretien anti corrosion des aciers, à long terme et à condition de ne pas laisser de points de rouille ronger les structures en profondeur, est de nos jours facile et pas beaucoup plus contraignant que pour tout autre matériau.
Cependant il faut préciser que le traitement de la rouille de surface par phosphatage en phase aqueuse (dilution à 50 % d'acide phosphorique) ne protège pas le métal mais sert simplement de base d'accrochage. Il faut ensuite rincer et brosser le résultat noir puis appliquer à sec au moins deux sous-couches d'accrochage et au moins trois couches de bonne peinture (epoxy, polyuréthane, ...) restant un peu souple (au contraire de l' "émaillage" du gel-coat qui ne résiste pas aux chocs). Ainsi sera assurée l'étanchéité absolue du revêtement et l'isolation de l'acier ...
C'est ce qui fait la réputation de l'acier corten, "prérouillé" en surface et donc plus facile à traiter et protéger intégralement. Ce genre de protection dure plus de cinq ans (dix ans à l'intérieur de la coque), sauf dans les endroits où il y a des chocs et autres usures par frottement, électrolyse, etc ., comme pour tous les matériaux. Là, l'acier (même l'inox 316 A4) prévient toujours très tôt (traces et coulures de rouille), au contraire de tous les autres matériaux : examens en continu et interventions ponctuelles pas très contraignantes. De plus c'est là qu'il faut placer les anodes en zinc.
Je n'ai pas d'infos fiables sur les "nouvelles technologies" de protection anti-corrosion électrique active ...
Restera toujours le problème de la qualité de construction, surtout des cordons de soudure qui doivent être parfaits et doubles (intérieur/extérieur). Quand ils sont "poreux", mal finis et décapés, ils se détruisent rapidement en détruisant le métal autour (problème des constructions amateurs ou baclées) ...
Pour ce qui concerne le bois -> stratifications/epoxy/polyester, etc. : attention, ça ne marche que sur du bois neuf ! On ne compte plus les bateaux en bois assez bien conservés mais qui nécessitaient des réparations structurelles ponctuelles et ... qui ont pourri rapidement jusqu'à destruction dés qu'ils ont été recouverts d'une gangue de plastique enfermant humidité, moisissures et champignons !
Bonjour à tous
Daniel, vraiment ton canot me plait bien. Vu comme çà, es tu bien sûr des 33 pieds annoncés ??? Il fait bien plus imposant.
C’est exactement de type de bateau qu’on aimerait avoir en été en Egée, quand il faut gagner au vent !!!
On croise énormément de hollandais, d’allemands, de finlandais, adeptes de ce type de bateau, par ici. Ils entretiennent généralement leurs bateaux eux même, et je me suis trouvé souvent à côté d’eux pour caréner. C’est vraiment spectaculaire : impressionnante la diversité des produits mis en œuvre, impressionnant la somme de boulot qu’il lui accorde et très impressionnant la qualité du résultat.
Je vous joins deux photo, l’un d’entre eux fait environ 80 pieds ; l’autre (AHAB) c’est un bateau allemand en acier, ne fait que 50 pieds. J’ai caréné à côté de lui il y a deux ans, il avait des fioles pour toutes ses interventions, une véritable usine chimique, spectaculaire !!! Au résultat, un bateau de 40 ans, absolument superbe. Mais quel boulot !!!
Cordialement
Michel
NB: il me semble me souvenir que AHAB, préparé pour la baltique, les toles du fond font 16 mm !!!
Bonjour,
Même si la question des matériaux revient souvent, ce n'est pas inutile de faire un point de temps en temps. La qualité des contributions dans ce fil me donne envie d'en faire un dossier. Bien que je ne sois pas le plus compétent je m'y essayerai cet hiver pendant que le vent hulule dans les haubans.
Istos
Francis, bravo...
Si je peux t'être utile, n'hésites pas
Cordialement
Michel
Bonjour, je reviens sur les hollandais qui font, c'est vrai de très beaux bateaux acier avec peintures haut de gamme. J'envisage de changer mon Swift Trawler 42 pour un trawler un peu plus grand et jette un oeil sur la production néerlandaise de gros trawlers ou motorsailers. Mais après interrogation de quelques brokers, il ressort que beaucoup de ces coques ne sont pas faites pour un usage très salin avec UV comme les navs en Méditerranée. La plupart de leurs bateaux hivernent d'autre part sous hanger six mois par an, ce qui les met à l'abri de l'humidité et des UV. D'après ces mêmes brokers, les bateaux hollandais en acier - voile ou moteur - destinés à un usage maritime hauturier ( autres que sur les canaux) font l'objet d'une construction avec une préparation spécifique de leurs coques et superstructures.Peu être pas très facile pour le "béotien" à expertiser et apprécier..
Disons qu'après avoir ajouté une jupe arrière, avec plate-forme et échelle, on doit faire 34' ! mais avec une habitabilité inhabituelle pour cette longueur
Mais concernant l'allure au près, désolé de te décevoir : c'est un fifty, avec tout ce que ça suppose comme compromis ; à cet égard, c'est plus un bateau à moteur avec des voiles, qu'un voilier pûr. par contre, la carène est excellente (bouchain et surface développables) , de sorte que dès 14 knts au portant ou bon plein, on fait 7 noeuds sur l'eau ; en fait la même vitesse qu'avec le moteur à donf : pas étonnant, c'est la vitesse limite de carène compte tenu de la longueur.
Bonjour
Non, non pas déçu concernant le potentiel de ton joli fifty, pour serrer le vent. C’est juste une "privat joke", entre habitués du mauvais clapot égéen, ici le meilleur grément pour remonter au vent est un fifty bien motorisé…
Cordialement
Michel.
pour ceux que ça interese ; g 1voilier acier van der stadt bien consruit de 1986 l'aménagement etant amateur,bref comme on peut le voir plus haut ,un bateau acier c'est un entretien regulier et une lutte contre la rouille qui peut s'avérer contraignante si l'on ne fait pas l'effort régulier..g passé èans avec mon voilier que je vends maintenant et je dirais que le mieux que g trouvé pour lutter contre la corrosion et faire barrage à l'oxygène (responsable de l'oxydaion cqfd..) est l"epoxysoit avec tissus de verre dans le cas de corrosion perforante soit mastic époxy en additionnant de la charge pour faire barrage à O2!au fur et à mesure traiter les parties attaquées permet de réduire d'années en années l'importance du temps passé à lutter contre ce fléau..maintenant il reste le poids..g HT ce bateau suite à naufrage au bresil avec un voilier polyester sur echantillonné qui a "explosé " sur un récif là ou un voilier acier aurait tenu le coup sans dommages énormes et je ne regrette pas mon achat,seulement ,à terme on se dit que , peut être il est plus simple d'avoir un bateau plus léger,de se faire le plaisir de gagner 2 nds en vitesse ,moins de puissance moteur,moins de consommation,mais de faire bcp + gaffe à ses fesses qd on approche des cotes et de savoir qu'un ponton pour faire le plein avec une mauvaise houle peut détruire un voilier polyester en 10mn qd un bon voilier acier repartira avec des rayures sur la peinture..et puis le prix! aujourd'hui t'as un bateau acier en bon etat de 11/12m pour 30/40k? ! le même en plastique c 50 !! donc pour des navigateurs avec budget restreint qui veulent vivre sur le bateau l'acier c'est qd mm sécurisant et abordable;faut juste se cracher dans les mains plus souvent! mais avec un voiler 2fois plus cher on peut avoir la même sécurité ,voir meilleure (avec un deriveur) et avoir accés à bcp plus de mouillages..