D'après mes vagues souvenirs, au temps où je régatais....

Question 1 : je ne sais pas répondre mais je pense que comme tout grément cela dépend du nombre de miles parcourus, de la sollicitation du mat (efforts mais aussi présence ou absence   de vibrations...) . Je pense que les points délicats à surveiller sont au niveau des sertissages.

Question 2 : diamètre plus faible pour une résistance comparable, donc moins de poids dans les hauts et surtour moins de fardage (important en régate).

Question 3 : sans probléme, il faudra vérifier auprès du constructeur (ou architecte) quels sont les diamètres préconisés en monotoron.

Question 4 :  répondu en 2   pour les avantages  .  Contraintes : le rod a un rayon de courbure assez grand et   supporte mal les petits angles : il doir être monté en discontinu au niveau des barres de flèche, sinon le risque de rupture est grand à ce niveau

Nous avons acheté en 1999 un J/36 de 1981 gréé avec  du rod Navtec.    Quand nous  avons acheté  un  roller-furler  (Profurl)  en  2010,  nous avons démonté  le  tuff-luff,  ce    qui nous permettait de voir que   l'étai était vrillé   à environ 5 cm du mât.   Nous ne  savons pas comment ça  c'est fait, ni  quand,  mais nous croyons que  ce  n'est  pas nous les  responsables.   On   a apparament  navigué  avec l'étai  comme  ça  dans  les vents jusqu'à   Force  8   pour  des centaines de km pendant   dix ans.   Bien sûr qu'on a  remplacé l'étai   avant d'installer  le  R/F.     L'année  dernière, donc après 34 ans,  nous avons  remplacé  les  haubans: il nous semblait  prudent.  Navtec  suggère  une durée de vie de 10 ans,  d'après  ce        que nous entendons.     Je viens  d'apprendre  d'un démâtage  d'un   J/36  dans les  Caraibes  le mois dernier, mais je ne sais pas  s'il s'agissait de son gréement  d'origine.

 La  différence entre le  rod et un gréement  en  cable  serait  dans  la  taille  (diamètre)  requise,  le poids, et les coefficients d'élongation  des  deux.   Du moment qu'on  met  la  taille nécessaire pour  les  tenir les forces du mât,  on peut utiliser l'un ou l'autre.   On peut aussi  utiliser  les cordes synthétiques.   Les  contraintes  et avantages  dépendent de ce qu'on cherche.  Si  on cherche  la moindre  élongation   , poids, et  perturbation  du vent,  certains  utilisent  le textile Dyneema.    L'inconvénient des  textiles  c'est qu'ils  sont  susceptibes  aux  frottements, et s'usent  très  vite.    Le  rod  serait  en  deuxième  rang,  point de vue  élongation, poids, et perturbation,  mais coûte  plus que  le  cable.   Évidemment,  le  rod  dure  pas  mal.   On  fait son  choix  et on paie  selon ses  besoins.          

Bonjour,

Le rod est un cable inox plein.  Le monotoron est constitué de plusieurs torons torsadés   les uns sur les autres. L'avantage du rod est une rigidité beaucoup plus grande (pas de glissement des torons  lors de la mise sous tension).  Et aussi un diamètre plus faible, donc moins de poids.

Par contre, le rod  est réputé  plus fragile à l'usage et la rupture ne prévient pas : il n'y a pas d'apparition de "gendarmes" qui donnent l'alerte   (à condition de vérifier de temps en temps son gréement).  Pour rester dans la zone  statistique de sécurité de 99,999999%, les assureurs préconisent le changement du rod  tous les 7 ans  et le changement du monotoron tous les 10 ans. Il est possible que  les statistiques soient faussées par l'utilisation que font les  skippers de leur bateau : les régatiers tirent beaucoup plus sur le gréement que les plaisanciers peinards, donc l'usure est accélérée.

Il y a un gréement intermédiaire  : le Dyform , constitué de torons externes de forme spéciale (en gros , la section est trapézoïdale et non cylindrique). Sous tension, les torons se bloquent et glissent moins.  Le coût est intermédiaire également.  

Lorsqu'on change de type de gréement, il faut vérifier que les embouts sont compatibles , notamment au niveau des barres de flèche.
Au final, nul besoin de rod pour de la croisière tranquille.  Pour garder de bonnes performances, on peut choisir le Dyform (c'est ce que j'ai fait), sinon du monotoron.  A condition de pouvoir conserver les barres de flèches.

Jacques