Corrosion réservoir eau en alu (ovni)

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Anonyme (non vérifié)
Corrosion réservoir eau en alu (ovni)
sujet n°82695
Mon ovni 385 va avoir 5 ans et je découvre (avec horreur) que le réservoir d'eau en aluminium est entièrement piqué par l'oxydation provoquée par le chlore sur l'aluminium (Chlorure d'aluminium?) 2 problèmes: - l'un pas trop grave: le filtre à eau se remplit régulièrement de petites cristaux blanchâtres (gros comme un noyau de cerise) - l'autre plus grave: l'aluminium est mangé sur 1 à 2 mm de profondeur. Questions: - j'ai posé le problème à Alubat, leur réponse: laisser le reservoir sans eau pendant l'hivernage. Problème: j'utilise le bateau aussi bien l'été que l'hiver, donc toute l'année - y-a-t'il une solution à ce problème? - Je pensai gratter ces piqures, mettre de l'acide et rincer tout de suite puis sécher, mettre un primaire d'accrochage puis boucher une à une toutes les petites cavités provoquées par ces piqures. Travail de longue haleine mais peut on faire autrement. - Je pense mettre dans le réservoir une plaque d'aluminium facilement démontable qui ferai réaction avec le chlore et que je changerai régulièrement, est ce une bonne idée? Merci de me donner des conseils Bernard Verré Ovni "cypraea"
fix
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SRR 18 (BOIS MOULÉ)
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réponse n°89985

Bonjour,

Je peux vous donner un contact qui sera de bon conseil sur ce sujet,car il a été confronté au mème problème
Voileaustrale@aol.com

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POUVREAU PLAN AUZEPY BRENNEUR
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réponse n°89986

Bonjour,
j'ai un bateau en aluminium construit par Pouvreau en 1983. Les réservoirs d'eau sont en aluminium et les paroies externes sont
constituées par la coque elle même. Ils sont facilement accessibles par une large trappe de visite boulonnée et l'intérieur est
recouvert d'une peinture epoxy alimentaire. Je les ouvre tous les trois ans pour vérifier l'état de la peinture et nettoyer la boue
fine qui se dépose au fond, (on a pas toujours de l'eau exempte de sédiment) et je n'ai pas constaté de corrosion jusqu'à
maintenant. Je ne pense pas qu'une plaque d'alu "sacrificielle" soit une bonne idée, elle n'évitera pas l'attaque des surfaces non
protégées.
Ashbey

Anonyme (non vérifié)
réponse n°89990

Bonjour, J'ai constuit des bateaux en alu avant de planter mon chantierl'année dernière (série des Hermines, chantier
Technimar St Malo). Un avis sur la question, donc.
Quand j'ai racheté mon chantier j'ai constaté que mon prédécesseur construisait des réservoir à eau intégrés. Avantage, çà
structure encore + la coque, çà peut servir de double coque en cas de gros pépin sur un caillou et çà ne coûte pas cher.
Inconvénient: Vous le vivez, car le chlore de l'eau attaque l'alu, (sans parler des produits désinfectants à base de sel d'argent,
là, çà va encore + vite), l'eau a un goût assez infect, et , ce que l'on sait moins, l'alu est suspecté de favoriser Alzaïmer
(orthographe ? je ne suis pas toubib).

Solutions à votre problème SOIT: sablage intérieur du réservoir (bon courage pour nettoyer le bateau ensuite, mais çà se fait
avec moult protections) puis primaire époxy, suivi d'époxy alimentaire, SOIT vous ouvrez comme une boîte de conserve, et vous
y mettez un réservoir souple ou rigide sur mesure en polyéthylène. Attention, voir si ce n'est pas structurel. Normalement non.
C'est ce que je laissais comme choix à mes clients. Les Hermines (et autres) que j'ai construits, je les ai équipé de réservoirs
rigides sur mesure en PEH alimentaire. PAS DE SOUCI et très faciles d'entretien. Mais cher.

Origines possibles de ces corrosions de réservoir d'eau douce. Alu de mauvaise qualité. Cà c'est vu mais pas chez ALUBAT,
même si j'ai beaucoup de réserve quant à la qualité de constuction de ses bateaux. Qualité des fils de soudure. On y pense
moins mais c'est réel et il y a souvent des économies de bout de chandelle faits par les plus grands avec à la clef des
compatibilités moyennes dans certaines conditions (de conductivité facilitée par la présence d'eau par exemple). C'est vrai que
le prix de la soudure peut tripler !! Sur les chalutiers j'utilisais du fil moyenne gamme, sur la plaisance où l'aspect revêt plus
d'importance, je prenais du fil Haut de gamme (et mes ouvriers étaient ravis car çà pénétrait mieux, n'accrochait pas dans la
gaine de torche, etc.... Bobines conservées dans un meuble à hygrométrie constante. Envers du décor ignoré de beaucoup. Et
c'est bien la différence entre les bricolos et les vrais artisans. Autre souci: l'hygrométrie, les courants d'air au moment de la
soudure. Là j'imagine que chez Alubat ils maîtrisent (chez moi, ce n'était pas simple, faute de moyens; il m'est arrivé
d'interrompre les soudures ! A St Malo, l'hiver ... même dans un atelier isolé.). Le grand classique de la corrosion reste quand
même les fuites de courant. La sonde de niveau en est l'une des principale, mais aussi le testeur de fuite qu'on laisse branché,
ou l'absence de protection galvanique du raccordement au 220 v du ponton (j'ai eu une Hermine finition amateur qui servait
càmme çà d'anode au ponton ! Les réservoirs d'eau douce étaient "bouffés". Le reste tenait bien le coup grâce aux anodes.
Compte tenu de ce que vous décrivez je oense à cete dernière cause car apparemment vous produisez pas mal de sel
d'alumine. Je précise que dans les réservoirs à gasoil pareillement construits, le problème est pire car il y a toujours un peu
d'eau au fond et IL s'y développe une prolifération bactérienne anaérobie qui acidifie le milieu par sulfato réduction (j'ai été
chimiste dans un autre passé professionnel). La corrosioin s'y développe donc à merveille en milieu acide.
En espérant avoir pu contribuer à une solution
Bon vent

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ABACAXI (15m ALU GARCIA comme un grand Maracuja )
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réponse n°90020

Bonjour;

Meme constatation sur l'Argonaute 3, un garcia de 20 ans. Même si a corrosion est moins importante , nous avons quelques
boules de corrosions et piquage à l'intérieur des reservoirs intégrés à la coque. Le problème étant de consommer les sels
d'aluminium ce qui est dangereux à long terme.

Notre solution temporaire, installé un filtre charbon actif sur l'arrivée d'eau, cela détruit le chlore en principe je
crois. L'eau n'a plus de gout et le café un peu meilleur. Inconveignent: le remplissage est trés tres lent.
Il n'y a pas eu de développement d'algues car l'eau est dans le noir.
Par contre en navigation, nous remplissons le réservoir avec l'eau du dessal. Donc en principe moins de corrosion.

Les reservoirs souples à l'intérieur des reservoirs soudés, ça ne marche pas, car iil s'usent et se percent avec les
mouvements du bateau. Et rapidement. 5ur Passage.
notre premier bateau acier, nous avions terminé par des reservoirs rigides de camping car, comme dit plus haut, sans plus
de problème ni de gout.
Bon courage à tous
JP

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FEELING 356 DI
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réponse n°90040

Bonjour,
Pour information
Merci de me préciser ce que veut dire QMOS ?
Et qu'est ce qu'une protection galvanique ?
Merci à l'avance
Gael

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90049

Merci Baami pour tous ces conseils.

D'abord pour Eilzemer: pas de problème, on ne boit pas l'eau qui nous sert que pour vaisselle et toilette, même pas pour la
cuisine (en mer ou utilise un mélange savant d'eau de mer et d'eau douce en bouteille ou gerrican)

Pour les solutions, c'est un peu dur à avaler de casser un bout de son bateau presque tout neuf (il a en fait 4ans 1/2) , si j'ai
bien compris pour:
- soit sabler et peindre le réservoir, sachant qu'il me faudra découper la partie supérieure car les trappes de visites sont trop
petites, il me faudra donc prévoir de remettre ce dessus avec un système étanche, solide et sans soudure nis vis métallique
(mastic polyuréthane?)
- soit réaliser sur mesure un réservoir semi rigide, sachant qu'il me faudra aussi découper la partie supérieure .
Et tout ça va me coûter cher et prendre beaucoup de temps...

Pour les causes possibles, je suis étonné que ça puisse venir d'un branchement sur le 220v du ponton, en effet je ne vis sur le
bateau que les week end, et l'été je navigue (tiens cet été je suis allé aux Açores aller retour du 8 juillet au 18 aout: super nav :-
). D'autre part l'electification des pontons est toute récente (2003) donc devrait être aux normes?

Enfin je suis vraiment indigné qu'un constructeur (Alubat) puisse continuer depuis des années à construire ces réservoirs
directement intégrés sur le fond de la coque, même si l'épaisseur fait 8mm. A ce rythme j'en ai sans doute quand même pour 20
ou 30 ans, sauf si ça s'accèlère. Tous les ovnis doivent donc avoir plus ou moins le même problème (mais peut être certains
propriétaires n'ouvrent ils jamais leur trappe?). Les maisons ont bien une garantie décennale, ai je un recours possible auprès
d'alubat sachant que la garantie ne dure qu'un an? Peut on assimiler cette corrosion à un vice de fabrication? Puis je les
attaquer?

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GIB SEA 105
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réponse n°90051

On a causé ici de chlore et de réservoir en alu. Ca donne quoi, l'eau de javel dans un réservoir en alu?

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90052

A mon avis l'eau de Javel ça doit être pire car plus concentré en chlore que l'eau du robinet...

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90053

Bernard, j'ai le même bateau que toi, mais âgé de 18 ans. Les réservoirs en alu sont rapportés et non intégrés. D'abord, il
faut dire que les réservoirs intégrés sont un classique depuis longtemps chez pas mal de constructeur, donc on ne peut pas
vraiment leur reprocher ce choix. Mais on peut leur reprocher pas mal d'autres "laisser-aller" Clin partout assez uniformément. La raison est que le sel d'alumine formé a un volume énorme par rapport au métal initial (ou une
densité très faible, si on veut), ce qui donne ces aggrégats impressionnant mais peu représentatifs de la quantité de métal
détruit. Donc il n'y a pas de quoi s'alarmer nécessairement.

Je ne crois pas trop à la fuite électrique dans ton cas, car les dégats ne devraient pas se localiser spécifiquement à cet
endroit. Plutôt la composition de l'eau. Les sels d'argent sont à procrire bien entendu.

Je ne crois pas plus à la peinture intérieure, car à la moindre imperfection un film d'eau va s'introduire entre la peinture
et le métal, et là la corrosion sera bien plus virulente que sur une surface nue, à cause du fort gradient local de
propriété que cela va créer ...

Pas grand chose à faire qu'à surveiller.

Un des avantages de l'alu, c'est que même en cas "d'accident" de corrosion, la réparation se limite à quelques minutes (au
pire heures) de soudure. Sur une erreur de construction caractérisée d'Alubat (oubli de perçage de quelques anguillier pour
écouler l'eau des fonds sous les réservoirs) j'ai eu une vingtaine de trous perforant complètement le bordé du fond (8 mm)
en 10 ans. Une journée de soudure et basta. Cela n'excuse pas le défaut initial, mais ça rassure quant-à l'ampleur des
répartions éventuelles.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90056

Pour le choix de la solution réservoirs souples installés dans les anciens réservoirs structurels, il faut les amarrer bien raides et
qu'ils reposent entièrement sur une feuille de néoprène '20 mm sont suffisant. Ainsi, ils ne percent pas. Mon propre bateau est
équipé ainsi car les fonds de coffre en polyester sont assez abrasifs. Aucun souci. Pour la trappe, nous faisions de trappes
carrées vissées sur des cornières en saillie. Je m'explique: Une cornière en L est soudée tout autour de l'ouverture découpée,
soudée étanche, évidemment. Elle est soudée sur sa tranche de manière à ce que l'un des côtés du L soit horizontal. Après, rien
de plus simple que de poser une plaque boulonnée à plat dessus. Nous avions (au début) fait des trappes boulonnées dans une
surépaisseur (tôle de 15 mm) rapportée au niveau de l'ouverture avant fermeture du réservoir et soudée étanche comme les
cornières évoquées + haut (on délardait la tôle épaisse avant sa soudure au niveau de la tôle plus fine qui était généralement du
5. Sans délardage, pas de soudure garantie étanche quand les plaques rapportées bout à bout sont trop différentes en
épaisseur. C'était précisé au cahier de soudure du chantier et reporté sur celui de chaque bateau). Ensuite, on taraudait borgne
cette tôle épaisse et on pouvait boulonner la plaque. Intérêt: gain de hauteur car l'exédent de matière était interne , rien ne
dépassait hors les têtes de boulons . Inconvénient (qui nous a fait changer de technique): la visserie alu est trop fragile et dans
le gros temps, les coups de boutoir de l'eau dans le réservoir (malgré les cloisons anti-roulis) arrivaient peu à peu à casser des
vis ( 6 mm) et il ya avit ainsi des fuites au roulis. Nous sommes passés à la visserie inox (montés au mastinox). Cà tenait mais
se corrodait malgré le mastinox et on se retrouvait avec une trappe soudée. L'emploi de cornières comme cadre permet de
pouvoir glisser une clef plate sous le plat de la cornière et ainsi on a la possibilité de forcer pour déserrer s'il y a une corrosion
alu-inox puisqu'on a accès des 2 côtés (et c'est pour çà que c'est cher ce genre de bateau car il y a des centaines de petits
détails similaires qui font la différence avec les bateaux de série, mais que d'heures quasi non facturables). Sans parler des
cogitations et essais internes chantier. Mais c'est aussi le sel du métier et le bonheur de la belle ouvrage. Autre exemple: je ne
voulais pas percer les ponts pour boulonner l'accastillage, tout n'étant pas soudable. On faisait pareillement des inserts de tôle
épaisse et on taraudait borgne pour les winches, bloqueurs et autres. Evidemment, çà va plus vite et c'est moins cher de percer
puis sika, boulons et rondelles larges, pas toujours de contre plaque. Mais à chacun sa vision ... sauf que mon chantier en est
mort, peu de clients acceptant de payer la qualité des détails. Mais bof, au moins, j'ai maintenant le temps de naviguer.
Bon vent, maintenant je "mange" de la poussière de fibre de verre sur mon bateau en lui refaisant les jupes. Cà gratte ! Mais
dans 9 mois, je suis parti !
A+

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90074

Merci Robert et Baami pour vos conseils plutot rassurants.
J'avais l'intention de mettre mon bateau à sec en 2009 avant le grand départ en 2010, je pourrai donc surveiller l'état
d'oxydation du réservoir et préparer ces travaux.
J'hésite quand même entre
- le sablage et peinture qui permet de récupérer dans l'état tout le réservoir (cette solution me plait davantage)
- d'adapter un réservoir souple (Baami, tu parles ici de vache à eau?, mais comment en avoir un sur mesure à la taille du
réservoir actuel?)

Bref, comme tu dis Robert, il n'y a pas urgence.
Merci et bonnes nav
Bernard - Cypraea

Anonyme (non vérifié)
réponse n°90075

Bonsoir,
Oui, je parle bien de vaches à eau (pas à lait , çà c'est nous quandil faut payer la taxe de francisation !). Maintenant elles sont
de bonne qualité (goût) et généralement en double enveloppe ce qui les protège (les vaches à eau, pas les taxes). Pas sérieux,
ce soir....
Depuis quelques années je réfléchis à une solution d'injection d'un plastique alimentaire qui viendrait se déposer sur les parois
du réservoir, ai fait pas mal d'essais mais rien de miraculeux. La solution sablage + peinture époxy alimentaire est bonne mais il
faut vider entièrement le bateau, tout protéger et après tout nettoyer. Confier la peinture à un professionnel qui pourra
garantir. La peinture sur l'alu, çà occupe pas mal de tribunaux, c'est la hantise des constructeurs de bateau. Perso, je pense
que l'idéal est le réservoir en PeHD sur mesure ou standard (camping car, c'est moins cher) quand on peut le caser. J'ai aussi
fait des réservoirs inox mais ç'est cher, très cher. En +, il fauit l'isoler de l'alu quand on le pose, bref pour moi ce n'est pas la
panacée.
Bon vent

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