affourcher ou empenneler ?
publié le 02 Février 2009 20:44
J'ai toujours, jusqu'à présent empennelé, mais j'entends dire souvent que ce type de mouillage peut devenir dangereux (je l'ai lu récemment dans l'ouvrage des Glénans mais sans que celui ci explique pourquoi...) qu'en pensez vous ?
Jacques
Jacques
bonjour c'est ennuyeux si l'on dit que c'est dangereux sans pouvoir expliquer pourquoi
donc aucune valeur
perso je le fais et pas de problemes
Un ami avec lequel j'ai navigué m'a effectivement mis en garde contre le risque d'empenneller avec une ancre principale genre "Britany". Dans ce cas la "petite" ancre(celle de devant) risque, de par la traction exercée sur le diamant, de faire lever les oreilles de l'ancre principale (donc la 2ème)et donc de la faire déraper.
A mons sens avec un type "SOC" le risque n'existe quasiment pas.
Personnellement, dès que le vent fort est possible sur un mouillage forain, j'ai une ancre prête avec 5 mts de chaîne et j'empennelle pour
passer une bonne nuit !!!
....mais chaque fois que c'est possible, je vais quand même jeter un coup d'oeil avec mes palmes et mon masque !!!
Insolite
Aprés avoir longtemps empennélé, j'y ai renoncé définitivement, après avoir constaté en plongée que généralement une seule ancre travaille et bien souvent la deuxième se retrouve en l'air, suspendue au mouillage. Pour l'affourchage, c'est à mon avis beaucoup plus efficace avec un angle de 15 degrés. C'était particulièrement valable à l'époque où les seules ancres disponibles étaient les CQR, qui glissaient à qui mieux mieux, et les FOB HP qui ne raccrochaient pas quand elles lachaient. Avec une de chaque type affourchée, ca se complétaéit bien. Par contre, c'est souvent le bordel à remonter.
Aujourd'hui, le problème semble évoluer : les dernières ancres, Spade, Brake MPI, Rocna sont beaucoup plus efficaces et avec un mouillage mixte, par exemple 30 m de chaine, 50 m de cablot, on tient dans la plupart des cas.
C'est un fil récurent et c'est normal. Soit je fais comme Kaloni 29 soit je ne laisse que l'ancre principale mais je veille ou je mets une alarme dérapage. Ci ça ne va pas c'est beaucoup plus rapide à remonter et à re mouiller une seule ancre. Dès qu'on a deux ancres, quelquesoit le système c'est le caca si ça ne va pas et en plus c'est bien rare s'il ny a pas un autre bateau à se mettre par dessus l'une des deux ancres.
imagine ! remonter deux mouillages quand tu es dos à la côte tout près ? déjà qu'avec une seule on a parfois des sueurs chaudes... oui chaudes pourquoi toujours froides ?
Bonjour
J'ai , plutot pour le fun que par utilité réelle , essayé les deux méthodes . Je préfère nettement empenneler pour deux raisons : la première c'est que je ne comprends pas comment les adeptes de l'afourchage font pour que leurs deux ancres travaillent en même temps .Si c'est pour les voir travailler a tour de rôle , et ce avec un angle de tire contrarié ,ça me parait peu utile . La deuxième raison , c'est que les ancres afourchées sont très difficiles a remonter proprement , ce qui dans certains cas vas a l'encontre de la sécurité recherchée . La meilleure de toutes les solutions , a mon avis , c'est d'avoir une seule ancre a l'eau , de taille et de qualité suffisante pour que le mouillage soit efficace . En avoir une deuxième de prète pour le cas-ou , c'est aussi une bonne mesure de prudence .
Amicalement - Joël
Empennelé pour ma part. Très efficace mais parfois lourd à remonter seul.
Pour revenir sur la remarque du sujet d'origine, je trouve que les petites guides des glénans (format rectangulaire) sont assez mal rédigés (redondances, explications incomplètes, manques de clarté), et que dire du gros pavé, un vrai bordel.
Ajourd'hui la plus part des GPS portables ont une alarme de mouillage qui peut être callée sur un rayon minimal de 100 à 20 mètres pour les plus performants. C'est une sécurité supplémentaire à ne pas négliger qui permet de mieux "essayer de dormir" en mouillage forain.
Si l'on opte pour une ancre un peu surdimensionnée en poids par rapport au bateau (en restant aussi dans les marques reconnues) en ayant en réserve une bonne longueur de chaine et de cablot: on a peu de chances d'avoir des problèmes.
Personnelement: En principal Une Spade 22kg + 100 mètres de chaine 10mm + Une Fob 20kg en secondaire avec 30 mètres chaine + 200 mètres cablot. Des centaines de mouillages sans problème et de nuit: toujours avec l'alarme gps en plus.
Pourquoi se compliquer la vie avec deux ancres trés difficiles à coodonner pour qu'elles travaillent en même temps.
J'ai pratiqué ans certains endroits le plomb de sonde qui me parait être une sécurité supplémentaire à moindre effort.
JJS
L'alarme GPS de mouillage sur 0,01 ou 0,02 NM évite de se poser des questions. De toute façon si ça dérape il faut remonter l'ancre et la nuit par 30 kt de vent avec le bateau en travers, une seule ancre c'est déjà suffisant...
La seule fois ou un empennelage n'a pas tenu, c'est quand les 2 ancres sont parties ... avec la matte.
Ce coup là, dur à relever avec 60Knots de vent et du fort clapot et la jetée à 20m derrière !!!
T'hésites à remouiller !
Sinon, l'aute pb avec l'empennelage, c'est que quand tu a mouillé ton ancre d'usage et ça se met à souffler, faut tout remonter pour fixer la seconde ancre et remouiller; sinon, il faut faire glisser la seconde ancre sur la chaîne de la première, ce qui revient à avoir 2 chaînes qui s'emmellent et c'est coton à défaire, même par beau temps; c'est plus facile d'affourcher, mais ça ne tient pas vraiment : une ancre tire, puis l'autre, etc .. et elles décrochent l'une après l'autre.
Xavier & Ananda
J'ai pu afourcher une fois à la Girolata avant que quelqu'un ou quelques autres mettent la main dessus. La traction se fait alternativement sur une ancre puis sur l'autre. J'ai pensé alors que le travail a fournir pour chaque ancre durait deux fois moins longtemps et était moins pénible au moment où les deux forces s'équilibraient avant de repartir de l'autre côté.
Outre l'énorme place occupée au fond qui est favorable à l'accrochage d'une autre ancre dérivante. C'est assez coton à remonter et il faut de la place autour. Le meilleur moyen que j'ai trouvé consistait à larguer complètement un mouillage en laissant un pare bat pour le remonter après avoir remonté l'autre.
J'ai aussi essayé l'empennelage et je crois que le deuxième ancre, celle qui est la plus proche du bateau ne sert finalement que de poids supplémentaire ce qui est une bonne idée pour mieux plaquer la chaîne au sol. Bonjour l'encombrement.
Par contre pour remonter les mouillages c'est une grosse galère. Il est peutêtre possible de frapper un bout avec un flotteur sur le mouillage qui reste à relever pour ensuite démaniller la chaîne et tout laisser tomber à l'eau. Dans un deuxième temps on peut venir récupérer le mouillage qui est resté au fond. Mais je ne vois vraiment pas ça facile. Le jour où je serai obligé d'empenneler c'est que vraiment il n'y aura pas eu d'autre alternative.
Misère ! Pourvu que ça ne nous arrive jamais !
reconnaissons quand même à l'afourchage la limitation de l'évitage, au moins pour un monocoque; je trouve qu'on y gagne déjà en confort sinon en sécurité. Je le pratique dès que j'ai assez de place et qu'on dépasse les 30'.
Naviguant souvent seule ou à deux, je n'ai jamais pris le risque d'affourcher ou empenneler de peur d'être sur les cailloux avant d'avoir pu tout remonter. J'ai donc essayé d'éviter les pièges et toujours mouillé long avec l'alarme du gps, en restant toujours prête à un départ précipité éventuel.
J'ai opté pour la même solution que Manophel, en achetant il y a 15 ans (environ) un Mobilest qui coulisse sur la chaîne. Ce matériel n'existe plus à ma connaissance mais est très facile à manipuler seul malgré son poids. Je l'ai utilisé aussi avec le cordage plombé de mon ancre légère par temps calme pour éviter que ce cordage ne s'enroule dans l'hélice.
Bonjour, moi je suis un inconditionnel du mouillage tout chaîne et de l'empennelage. Une CQR comme ancre principale, et une ancre plate devant, (c'est à dire la première à l'eau) sur quatre/cinq mètres de chaîne pas plus. Le but du jeu est que le guindeau puisse relever les deux avant que la première n'arrive sur le davier. Après, relever la plus légère à la main ne pose pas de problème. Quand je dis la plus légère, j'ai une grosse "foblight" qui oeuvre parfaitement. En ce qui concerne le Gps et son alarme je trouve aussi assez pratique d'utiliser la fonction MOB au moment même où l'ancre touche l'eau puis de lire la distance inscrite une fois le mouillage établi et stabilisé. C'est cette distance qui sera ma référence. Si elle augmente je m'inquiète et je pense à un dérapage possible ; si elle diminue c'est que le bateau rappelle moins sur le mouillage et que le vent a pu baisser ou le courant en train de changer (quand on est dans des eaux soumises au courant. PS; J'ai toujours des difficultés à évaluer le chiffre à rentrer quand il s'agit de l'alarme mouillage proprement dite!
Ouais : comment fais-tu coulisser ta geuse ?
Peux-tu nous montrer des photos de ton système ?
Je pense depuis longtemps à quelque chose comme ça, mais n'arrive pas à trouver une solution pratique; j'ai déjà fait coulisser une 2ième ancre sur la chaîne de la première avec une grosse manille lyre, mais n'ai pas trouvé cette m&thode très satisfaisante.
Merci
Xavier & Ananda
Personnellement, je préfère, et de loin, empenneler plutôt qu'afourcher.
Les raisons sont, qu'en raison du changement de la direction des vents et des courants pendant que l'on dort, le matin c'est un véritable tricot qu'il faut relever.
Et, si l'on doit dégager rapidement, relever un tricot en catastrophe relève de la gageure.
La méthode, que je cautionne, est d'empenneler, mais de manière trés courte;
environ trois mètres de chaîne entre les deux ancres.
De manière que l'ensemble travaille en système lorsque les conditions se dégrade, et non de manière alternative sur chaque ancre.
Ce qui fait que lorsque les élèments monte en puissance, le sytème fini par aligner les deux ancres qui travaillent de concert.
D'autre part, les derniers progrès en matière d'ancre, font qu'il est possible d'additionner une ancre légère en aluminium sur l'ancre principale (de poids plus conséquent), ce qui relativise le poids à relever lorsqu'il faut remonter l'ensemble.
Pour ma part, j'ai opté pour une ancre principale de type plate (FOB) associé à une ancre légère en aluminium de type charrue (Spade).
L'ensemble, permet d'éviter les décrochements brutaux en tension, en jouant sur la technologie des deux ancres.
Il y a quelques années (Vers le 20 août 2002), un week end particulièrement tempétueux soldé durant la nuit par un point d'orgue magistral où j'ai été pris dans une trombe marine, j'ai noté que l'ensemble avait parfaitement fonctionné.
Malgré la violence encaissée, l'ancrage n'avait pas bougé d'un seul millimètre.
A l'époque j'avais utilisé deux ancres plates, une FOB relié à une BRITANY.
Le matin en plongée, j'ai constaté que l'ensemble des deux ancres et les trois mètres de chaîne les reliant, étaient complètement enfouis sous le sable.
La gueuse coulissante sur la liaison de l'ancre citée sur les fils plus haut, est toujours en vente sur le catalogue COMPASS (www.compass24.fr)
Le lest de mouillage de Compass ne correspond pas à mon équipement à part son poids et son matériau (fonte). Moins facile à manipuler à première vue mais le principe est le même.
Merci Alban
Alors là Jean Jacques...
Alors là... C'est un raisonnement très orienté !!!
Tu raisonnes comme çà depuis que tu es revenu au monocoque, hein...
Yoruk