A la cape avec un dériveur : retour d'expérience ?

3484 lectures / 11 contributions / 0 nouveau(x)
Hors ligne
IRISoft (Monocoque)
Membre en cours d'enregistrement depuis 2006
A la cape avec un dériveur : retour d'expérience ?
sujet n°103718
Bonjour,

Presque tout est dans le titre.
Comment faites-vous, dérive haute ou pas, quelles voiles, comportement du bateau ?

Merci de vos témoignages

Pierre
Hors ligne
ILE DISKO
Inscrit forum
réponse n°209367

Bonjour,
Tout dépend pourquoi tu te mets à la cape.
Perso, j'ai pris cette allure pour dormir car trop fatigué, trop près de la terre (canal Martinique / Ste Lucie)alors GV 1ris, génois bien roulé, dérive basse=> bien dormi etai pu reprendre la route en sécurité. Une autre fois une peu trop de vent et mer bien formé, équipage fatigué , sec de toile, GV bien ficelée sur la baume, génois roulé serré et bloqué, toujours dérive basse =< bien dormiencore et bateau confortable. 
D'autre fois dans une pétole complète, marre du moteur, au lit avec génois équilalent à la trinquette, GV en bas (à cause du bruit)régulateur d'allure branché et quand Eole s'est décidé nous avons repris la route...
Ce n'est que mon avis de ma petite expérience.

Bonne nav

Athos (à vendre)
 

Hors ligne
Catamaran
Inscrit forum
réponse n°209375

 Salut Pierre 
Pour ma part il n'y a que deux sortes de cape , la cape et la cape courante,
La cape se fait sous voile d'avant déroulée selon le vent elle est mise à contre ,la grand voile choquée en plein voire affalée , la barre est mise à contre , toutes ces forces se contrariant ton bateau va dériver lentement dans ton cas il faut la dérive basse sinon tu ne pourra pas tenir dans cette position c'est elle qui permet de réduire la dérive, et de tenir à la cape.
la seconde la cape courante tu es dans la même position sauf que tu as gardé la grand voile et en la bordant très légérement tu vas pouvoir avancé un peu où tu veux.
Résumons la cape voile d'avant à contre , grd voile choquée , barre à contre.
très simple à réaliser , et une des premières choses que l'on apprends dans les écoles de voiles.
A tes bons souvenirs marc de Good life (Léros) 

www;voyage-majik.com

Hors ligne
IRISoft (Monocoque)
Membre en cours d'enregistrement depuis 2006
réponse n°209389
Good Life a écrit :
Salut Pierre 
Pour ma part il n'y a que deux sortes de cape , la cape et la cape courante,
La cape se fait sous voile d'avant déroulée selon le vent elle est mise à contre ,la grand voile choquée en plein voire affalée , la barre est mise à contre , toutes ces forces se contrariant ton bateau va dériver lentement dans ton cas il faut la dérive basse sinon tu ne pourra pas tenir dans cette position c'est elle qui permet de réduire la dérive, et de tenir à la cape.
la seconde la cape courante tu es dans la même position sauf que tu as gardé la grand voile et en la bordant très légérement tu vas pouvoir avancé un peu où tu veux.
Résumons la cape voile d'avant à contre , grd voile choquée , barre à contre.
très simple à réaliser , et une des premières choses que l'on apprends dans les écoles de voiles.
A tes bons souvenirs marc de Good life (Léros) 

Bonjour Marc,

Merci pour le message, mais ce n'est pas ce que je demandais comme feedback. Je voudrais des retours d'expérience de dériveurs (Thoè est un quillard et je sais comment le mettre à la cape). Je voudrais me rendre compte du comportement d'un dériveur.

Je n'ai pas précisé, mais pour moi, il va de soi que c'est la cape dans la brise ou le gros temps qui suscite ma curiosité.

Bon vent à toi... Pierre

Hors ligne
ESPACE 1000
Inscrit forum
réponse n°209392

je n 'y suis jamais arrivé... Quoique j'ai tenté le bateau était parfaitement instable, partait à l'abattée comme un fou ou bien lofait comme un fou avec ou sans dérive, j'ai tout essayé mais ça marchait un peu sur mer plate mais pas longtemps. désolé...

jli
Hors ligne
Iroise 46
Inscrit forum
réponse n°209398

bonjour
retour des Açores 30 N de vent établi au près tqt et 2ris dans la GV la cape est l'allure idéale pour cuisiner et manger sans tout renverser
 Sourire
la dérive restait basse car nous étions au près

Hors ligne
Inscrit forum
réponse n°209450

    Je pris la cape avec mes deux dériveurs ( 36 et 47 pieds), maios seulement comme allure de confort, pas plus de F7.
Dérive AV à mi-course et derive AR aussi sur le 36. Sur le 47, safran relevé. Barre légèrement au vent, variable. Pas mal de dérive si j'en juge le remous au vent.  Deux ris et trinquette  à 4/5tours. C'est  plus calme. Surtout au portant houleux, pour le barreur.
     Je n'ai pas l'expérience d'une cape de "survie". Seulement deux fuites à sec de toile avec le 36, dér. AV rentrée et dér. AR baissée.

Je complète:Pour la 2ème fuite: En novembre 1986, de Casablanca à Puerto de Santa Maria, à sec de toile, 5noeuds. L'Andalousie ravagée et  nous pas trop fiers. C'était le départ de la route du rhum à St-Malo, pour les anciens.  Mais c'est hors-sujet, n'est-il pas?

Hors ligne
IRISoft (Monocoque)
Membre en cours d'enregistrement depuis 2006
réponse n°209458
Méridien a écrit :
    Je pris la cape avec mes deux dériveurs ( 36 et 47 pieds), maios seulement comme allure de confort, pas plus de F7.
Dérive AV à mi-course et derive AR aussi sur le 36. Sur le 47, safran relevé. Barre légèrement au vent, variable. Pas mal de dérive si j'en juge le remous au vent.  Deux ris et trinquette  à 4/5tours. C'est  plus calme. Surtout au portant houleux, pour le barreur.
     Je n'ai pas l'expérience d'une cape de "survie". Seulement deux fuites à sec de toile avec le 36, dér. AV rentrée et dér. AR baissée.

Merci pour cet exemple de témoignage, précis et complet Sourire
Pierre

www.thoe.be

Hors ligne
OVNI 445
Inscrit forum
réponse n°209563
Thoè a écrit :
Bonjour,

Presque tout est dans le titre.
Comment faites-vous, dérive haute ou pas, quelles voiles, comportement du bateau ?

Merci de vos témoignages

Pierre

 bonjour
pour ma part, Ovni 445 dans les alizés portugais en avril dernier, 35Nds de nord ,raf 40 . pour manger tranquilles et se reposer:trinquette roulée et bordée à contre, 3 ris GV un peu bordée, 1/2 dérive,barre dessous laissée libre. résultat, dérive (SOG)de 1.5Kn et très grand confort malgré la mer. on a mangé à table! dérive à moitié car c'etait le bon équilibre.

Hors ligne
DI ALU GARCIA SALT 57cc
Membre cotisant
Cotisant depuis 2007
réponse n°210000

Tu peux lire sur le fil "Quelle éolienne acheter? bonne production et silencieuse" ouvert par Franck 8351, le récit de ma seule expérience de cape, sèche, sur mon dériveur intégral Garcia, surpris et arraché de son mouillage à l'extrémité de la Terre de Feu, par un ouragan de 110 noeuds, rafales à 140 noeuds. Tu verras que l'excellente défense que procure un dériveur intégral, dérive relevée, dérapant facilement sur la face avant des déferlantes, n'est pas une légende. Bien sûr il faut avoir de l'eau à courir, j'ai parcouru ainsi 60 milles en dérive pendant une vingtaine d'heures, au Nord du détroit de Le Maire.

Hors ligne
IRISoft (Monocoque)
Membre en cours d'enregistrement depuis 2006
réponse n°210002
Artimon a écrit :
Tu peux lire sur le fil "Quelle éolienne acheter? bonne production et silencieuse" ouvert par Franck8351, le récit de ma seule expérience de cape, sèche...

Merci Frédéric !
Je me permets de recopier ton témoignage ici, pour l'unité du sujet et la facilité de lecture...

(message 1)
Petite info, expérience pour la tenue aux vents très forts:
- juste avant de franchir le détroit de le Maire (extrémité SE de la Patagonie) en Décembre 2010 la météo  (fichiers Gribs) m'informe qu'une grosse dépression arrive annonçant des vents de SW de 60 à 70 noeuds. Mouillage à l'abri de la mer, mais pas du vent, dans la baie Thétis.
- la nuit et le lendemain matin la D400, que j'avais laissé imprudemment tourner pour avoir de l'énergie, fonctionne parfaitement par ces vents très forts de tempête et confirme l'info commerciale qu'elle accepte des vents de 60 noeuds
- vers 14h la tempête passe à l'ouragan, vent établi à 100/110 noeuds, rafales à 140 noeuds mesurées (puis l'anémométre est détruit), la D400 est détruite et irrécupérable (roulements foutus, pales arrachées,...). J'ai été bien sot de laisser l'éolienne tourner par vents établis de 60/70 noeuds, ne m'attendant pas du tout à subir un ouragan pareil.
Pour la petite histoire bateau arraché du mouillage, cape sèche, dérive relevée durant une vintaine d'heures et 60 milles de dérive dans un océan déchaîné avec 80m de chaîne et ancre de 55kg Rocna au bout pendant à l'étrave, ambiance!

(message 2)
J'ai la chance d'avoir un Garcia, dériveur intégral en alu de 17,80m (voir site Garcia) dénommé Balthazar. Bateau très robuste et marin que j'avais spécialement préparé pour affronter les mers éventuellement très dures du Grand Sud (je suis allé ensuite en Antarctique). J'ai pu observer en réel ce que l'on m'avait assurer, à savoir qu'un dériveur intégral, dérive relevée, dérape parfaitement, comme en ski, sur la face avant des déferlantes en limitant ainsi le risque de se faire rouler par le croc en jambe du quillard. Mes 80m de chaîne et l'ancre Rocna de 55kg à grande surface agissaient comme une ancre flottante à l'étrave et m'empêchaient de partir en fuite (bateau totalement instable poussé par l'arrière par ce vent énorme et par les déferlantes et retenu par l'étrave). Par ce temps il n'était pas question d'aller à l'avant pour scier la main de fer wichard, inox 16mm, totalement déformée pendant le mouillage, main de fer recevant le gros bout de 24mm amortissant les coups de rappel. Cette main de fer qui ne pouvait plus être retirée empêchait de remonter le mouillage au guindeau (depuis j'ai totalement abandonnée l'utilisation de main de fer et frappe directement le gros bout amortisseur sur la chaîne par un noeud très simple à défaire qui ne se souque jamais, voisin du "timber hitch").
Pendant la dérive en cape sèche les coups de roulis étaient sérieux mais le mât n'a à aucun moment été mis dans l'eau et nous avions l'impression que le bateau en avait encore sous le pied. Nous étions tous à l'intérieur, bien tenus, panneau de descente étanche solidement verrouillé. c'est là qu'il faut avoir bien prévu de tout verrouiller (planchers, équipets, frigo, congel, coussins, boîtes à outils, penderies...). Après cette branlée de près de 24h rien n'avait volé et le bateau était resté en ordre. 
Il a fallu le lendemain aller scier la main de fer par 30 noeuds de vent et une mer encore agitée mais nous avions l'impression que c'était la pétole!
Il est vrai que notre dérive était sous le vent de la Terre de Feu et que le fetch, au plus fort de l'ouragan, ne dépassait pas 50 milles, limitant la taille des déferlantes. Nous aurions été au milieu du Drake cela aurait été beaucoup plus dangereux.

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=44311&st_row=1&rep_st_row=21&topic_id=22&critere=Quelle%20%E9olienne%20acheter&ans_quest=quest&sqlfilter=%20and%20quest%5Ftopic%5Fid%20%3D%2022%20

Le site de la Grande Croisière...