Vraie sécurité ou gadget ?

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Vraie sécurité ou gadget ?
sujet n°91065
En voyant les différents fils sur la cartographie electronique et la précision au m près et les vues en 3D, on peut s'interroger sur ce qui est utile et ce qui est marketing. J'ai commencé à naviguer croisière en 64, à l'époque, c'était estime, sondeur, mini morin et phares la nuit, quand on les voyait. Au large, sextant. On se débrouillait, mais le stress était quand même bien présent, et on serrait les fesses souvent.
Le vrai changement, ca  a été le Satnav, et surtout le GPS vers 1993. Au début, précision 150 m ! Miraculeux. Numero 1 hors catégorie pour la sécurité, tout ce qui est venu après, c'était très en dessous.
La cartographie electronique, dans la zone Ocean Indien où je navigue, on l'a vu arriver il y a une dizaine d'années. Cm93 et Cmapecs, ca s'est répandu très vite. Du confort, certes, et surtout de la place gagnée sur les multiples cartes détails. Depuis, bien des logiciels sortent, mais je ne vois pas en quoi les vues 3 D sont autre chose que du marketing. Bientôt on ne découvrira plus la cote qui se dessine, la ville, puis le port qui apparaissent doucement. On ira sur son PC et on aura tout ça, pour quel intérêt ?
Dans les dernières nouveautés, l'AIS semble aussi un vrai plus. Accessible. Pour la météo, c'est dommage que l'on ait pas d'appareil simple et pas cher pour chopper les gribs au large.
On a aujourd'hui quelques logiciels simples peu couteux ou gratuits, je ne vois pas pourquoi s'emmerdait avec des usines à gaz. Désormais, je n'utilise plus qu'OpenCPN qui dans sa dernière version me convient. Il y en a d'autres, selon les besoins, mais rester à l'essentiel, je n'y vois que des avantages.
Anonyme (non vérifié)
réponse n°140550

Bonjour

Le 3D permet d'avoir un peu plus de certitude sur la position où l 'on est. Même avec le gps quelquefois le doute subsiste, alors pourquoi pas le 3D. C'est un plus, pas indispensable mais bon.....

Cordialement

Kaj
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réponse n°140586

D'accord avec F-260.

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ECUME DE MER
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réponse n°140602

Tous ces beaux outils électroniques tuent la réflexion qui permet de naviguer en osmose avec le milieu maritime.
Il me semble tout de même important de bien comprendre ce qui se passe sous la quille et au dessus du pont.
Bien sûr, lapetite flèche donne la position du bateau à un moment donné et le PC aura calculé la route en fonction du vent, des courants etc...
Mais, la cartographie électronique ne fait que reproduire plus ou moins fidèlement (pas à l'abri d'une erreur de logiciel dans la vectorisation par exemple) des cartes papier qui ne sont pas nécessairement très sures. Il suffit de lire le fascicule du SHOM "GPS et navigation". Le SHOM nous y explique que, lorsque les levés sont "anciens" (plus de 20 ans avec l'arrivée du GPS différentiel), un caillou peut se trouver à plus de 100m de la position indiquée sur la carte, plus quelques autres risques d'erreurs de positionnement. Alors lorsque l'on navigue dans les cailloux en prenant des relèvements et des alignemments, on navigue en "relatif" et on pare le caillou fatal que l'on va s'offrir en cartographie électronique car la petite flèche indique que l'on passe à côté alors qu'il est juste devant l'étrave.
Lorsque l'on prépare sa navigation du lendemain, avec ses cartes de courants, on anticipe ce qui va se passer et les points à risque, on comprend ce milieu et on sera paré pour réagir en temps voulu.
Avec tous ces outils, les nouveaux venus croient que la navigation est chose facile et qu'il suffit de savoir plus ou moins orienter les voiles puisque "Saint PC" fait le reste.
Je me souviens d'une publicité criminelle d'un fournisseur de cartographie électronique qui présentait comme une sorte de reportage une navigation dans les Scillys, entre St Mary's et Tresco où Monsieur, devant son PC en bas indiquait à Madame, à la barre, les caps succesifs à suivre. Dans ce coin avec une baïonnette un peu délicate à passer, la place du navigateur est dans le cockpit où il sera beaucoup plus utile au barreur!
Il faut tout de même faire un effort d'apprentissage.

Je suis un peu comme F260, j'ai débuté à une époque où le summum de l'électronique était le SuperNavitech en bois verni, avec sa ferrite gonio avec laquelle nous chassions les 5 radiophares de la Manche pour obtenir une extinction problématique du signal et tracer un chapeau, parfois un parasol géant, sur la carte et recommencer.
Pour compléter, un premier progrès significatif fut le DECCA qui fonctionnait relativement bien, sauf à certaines heures, qui permettait tout de même de rentrer à Aurigny sans visibilité, ce que j'avais déja fait dans l'épisode précédent en serrant les fesses!

Maintenant, je navigue en mixte papier/GPS avec WP's, mais je continue à estimer les directions et forces de courants que je vais rencontrer afin de faire la meilleur route et d'éviter cette fameuse courbe du chien, la route fond la plus courte pouvant se révéler la plus longue en temps de navigation!

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140604

Ce qui est gadget maintenant sera peut-être très utile demain.

C'est l'avancé du progès, on en parle actuellement (23 h 20) sur France 3. Reste à faire le tri entre l'indispensable, l'utile et le superflu.

Essayons de trouver une cabine téléphonique ! Les radio phares émettent-ils toujours ?

En tous cas les tours de contrôle surveillent les avions grâce à leur transpondeurs (AIS) et non plus au radar et ceux-ci atterrissent aux instruments (assistés par l'informatique) et non plus manuellement, pour les plus récents.

Peut-être verra-t-on un jour les voiliers voler , alors la 3D sera utile pour passer une falaise alors que l'on pensait trouver une plage... avant de rejoindre son port à sec.


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BENETEAU IDYLLE 11.50
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réponse n°140615

à F260
Salut tu dis utiliser Open cr comme logiciel je l'ais installé aussi avec les cartes CM 93 super  mais un gros probléme je n'ais pas les noms des ports pourrais tu m'expliquer ou j'ai dû rater le coche ( d'eau bien sûr) tu peux me répondre sur mon adresse perso : yvan.lopez26@orange.fr
merci par avance
P/S sur le débat à propos d'OPEN CR chacun dis tout et son contraire et j'ai rien compris  

Kaj
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AA
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réponse n°140637

On peut tout ou presque mais au prix d'une population et d'une inflation galopante. Ca ne serait pas un problème si les nouveaux venus pouvaient garder l'esprit marin qui nous habite encore. Hélas on voit surtout arriver une nuée de néophites qui croient qu'un bateau c'est comme une voiture et qui se conduisent comme en voiture. On voit aussi arriver une nuée de commerçants plus ou moins compétants vendant au prix fort du matos plus ou moins adapté qu'ils ne connaissent pas. On voit arriver des contraintes comme en automobile, payer fort pour acheter, payer pour le port, bientôt payer pour circuler, pour stationner,  permis de ceci, de celà, interdictions de stationnement pour causes diverses dont l'écologie sert souvent de prétexte vertueux.

C'est le progrès mon bon monsieur ! Bientôt les dinosaures que nous sommes disparaîtront et les problèmes que nous évoquons actuellement paraîtront farfelus, dérisoires et incompréhensibles aux "marins" dans 20 ou 30 ans.

Carpe Diem


Anonyme (non vérifié)
réponse n°140641

Bonjour
Pour rebondir sur vos réflexions, ce qui m'interpelle est la dépendance.
Lorsqu'il y a 20 où 30 ans je naviguais au sextant, il existait une vraie inceritude, et nous en tenions compte. Notre estime était alors des plus précise et nécessaire, et l'attention que nous devions porter à la nav faisait que nous savions en permanence, à la louche, notre position.
Aujourd'hui, si un opérateur décide de bloquer l'émission de son satellite( ce qui arrive déjà dans certains cas, par exemple visite de chef d'état, et crainte pour sa sécurité...), nous n'avons plus de position. Comme la plupart, que dis-je, la grande majorité des naviguants, ne savent pas utiliser un sextant, et n'en ont même plus à bord, nous devenons donc dépendants et ligotés.
Ce n'est pas ce que j'ai choisi en devenant marin. Si j'accepte, à l'occasion de me servir d'un GPS( je n'en ai pas encore)je ne veux surtout pas oublier le sextant, gage de liberté, et de sécurité.
@+ les amis

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140642

Le problème du progrès et de ces gadgets, c'est qu'on ne sait pas encore mettre de côté les râleurs systématiques.

Et j'ai du mal à comprendre ces gens qui s'encombrent d'un gadget qu'est un voilier avec de plus tous les inconvénients qu'ils subissent dans cette pratique entourée de trop de monde qui n'y connaissent rien, des voleurs de partout, encore plus de "péages"...

Serait-ce du masochisme ?

Génial la navigation de nos grands parents... des bateaux qui prenaient l'eau de partout, des prévisions météo aléatoires, et des mouillages déserts qu'il fallait quitter en pleine nuit faute d'avoir été prévenu que le vent allait tourner, même pas un voisin pour le dire, mais comme les autres l'avaient reçue, la météo, il savait que le mouillage n'allaient pas être bon, ils n'y sont pas venus.

Sans parler de l'absence de marinas... Le bateau sur un corps mort on ravitaille en annexe, autant la cambuse que le gazole... et si possible quand il pleut, c'est plus véridique, plus authentique...

Je pense qu'il y a une foultitude de gens, et même chez nous dans nos sociétés "avancées", qui ne râleraient pas tant s'ils trouvaient au pied du sapin la valeur du gadget sur lequel nous naviguons.
Ne serait-ce pas une bonne idée de cadeau de Noël à faire par ceux qui en on marre de leur gadget ?

PS je reviens... mon propos ne s'adresse pas à Jonas, et les problèmes de certains ne sont pas les miens, ni ceux de la majorité des plaisanciers, j'ose l'espérer.

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°140651
Ecumeur a écrit :
Pour compléter, un premier progrès significatif fut le DECCA qui fonctionnait relativement bien, sauf à certaines heures, qui permettait tout de même de rentrer à Aurigny sans visibilité, ce que j'avais déja fait dans l'épisode précédent en serrant les fesses!
 

bonjour

il y avait tout de même un radiophare aéronautique à Aurigny, qui aidait bien à passer Queynard sans aller se mettre dans le Singe.

Sur quel bateu étiez vous à l'époque ? Moi c'était bien sur en Mousquetaire !

cordialement

Hubert, de Cherbourg

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ECUME DE MER
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réponse n°140662

Hubert, la "fameuse fois" où je suis entré sans visibilité à Aurigny en serrant les fesses, j'ai utilisé le radiophare de l'aéroport pour m'aider!
A bord d'un Sangria ami, j'avais laissé mon yote (un Edel 4 à l'époque) à Cherbourg et embarqué avec un copain et ses deux ados.
A quelques milles d'Aurigny, orage maousse costaud, vent à décorner un cornard et visi quasi nulle.
En raison de ma connaissance du coin (pas énorme toutefois, il est vrai), j'avais été chargé de la nav. et je jonglai comme un forcené avec mes vecteurs de courant.
La ferrite du SuperNavitech de service lui faisait émettre un crachouillis dans l'orage... et pas de capter ne seraient-ce que deux de nos cinq radiophares favoris.
Embarqués avec le courant, il ne nous restait que peu de choix.
Finalement, nous avons entr'aperçu les éclat de Quénard et j'ai calé l'électronique du bord sur le radiophare de l'aéroport, ce qui m'a permis d'affiner quelque peu notre position. En approche finale, nous avons du faire du plein est ... au moteur HB, car nous étions un peu trop à l'ouest lorsque nous avons aperçu l'extrémité de la jetée.

Amarrés à couple d'un 33' Gibi, nous avons seulement vu émerger une tête lors de notre accostage. Quinze minutes plus tard, une invitation pour un drink à bord. Magnifique soirée avec 4 officiers de réserve très supérieurs (le moins gradé devait être colonel!) et beau temps le lendemain pour rentrer à Cherbourg.

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°140670

bonsoir
c'était à quelle époque ?

Hubert, de Cherbourg

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DUFOUR 36CC
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réponse n°140671

Bonsoir,

Je suis aussi du même avis, j 'utilise aussi les moyens modernes, mais je reste toujours sur mes gardes et ne fais qu'une confiance relative à toutes cette electronique.
Rien ne vaut une veille attentive et garder son sens marin.

a+

Joël 

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réponse n°140676

Je n'ai pas du tout critiqué les nouveaux moyens de positionnement, simplement l'inflation d'instrument qui vous mixte radar, sondeur, pilote,cartographie, etc.. et le fait que l'on fasse croire que tout ça est indispensable et constitue un progrès. Perso, pour une traversée Mayotte - Mada, 180 milles, j'utilise 95% du temps un bon vieux GPS portable que j'ai dans la poche et toutes les heures, un petit coup pour voir le décalage par rapport à la route à cause des courants. Et je n'utilise la carto CM93 que dans le cotier proche et en faisant gaffe, il y a de ci de là des récifs non repérés.
Je me rappelle une arrivée au Yemen, à Mukallah, après 8 jours de mer, on voit une vague forme, puis les contours d'une ville, puis les minarets. On s'approche, on voit une zone de mouillage des boutres, pas terrible, on suit la cote, on découvre un port industriel, on y rentre, on trouve une place.. A coté de cette approche qui permet une appropriation progressive, et tout le plaisir qui va avec, je pense à ceux qui vont avoir les images google earh préenregistrées, des photos (enfin, vu le coin, pas sûr), et qui vont passer à coté de ce déroulement lent du temps et de l'inconnu. Progrès, dites vous ?

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140679

Ah là là! C'était mieux "avant"?

C'est un débat dans lequel il est toujours délicat d'entrer!

J'ai parfois l'impression que le fait que la nav' soit plus facile ( car elle l'est, c'est incontestable!) fruste beaucoup ceux qui se sont "démerdés" avant, au nom du " j'en ai chié, moi! Pourquoi pas vous? "! )

Oui, vous êtes formidables, vous, tout ceux qui se sont retrouvés dans le brouilllard, dans la nuit, le vent, les vagues et le courant sans rien d'autres à bord que votre pif! Vous êtes des héros et e ne suis certes pas capable d'en faire autant! Car je ne suis pas un vrai marin! N'empêche que j'ai eu parfois des conditions bien difficile et je m'en suis sorti quand même et depuis trois ans en permanence à bord, ma fois, on ne s'en tire pas si mal avec nos toutils modernes et notre tout petit sens "marin". L'expérience et le temps font leur oeuvre..

Et puis nous sommes en 2009!

Il y a aujourd'hui de bons outils ( la 3D, j'en ai rien à battre ceci dit!) ce serait dommage de ne pas les utiliser au nom de la "poétique"!

Les professionnels de la mer ne se gènent pas eux, pour profiter des ces avancées technologiques.....Pourquoi pas les plaisanciers...à condition, évidemmment, qu'ils n'oublient pas d'affuter le bout de leur "pif"!

Quand à nous, sur Troll, nous avons un GPS traceur, mais nous ne naviguons pas une seule seconde sans que l'un de nous surveille l'horizon avec ses gneux gneux... comme 99% de ceux qui naviguent !

Thierry, sur Troll.

PS: Crotte, j'ai oublié de répondre au sujet en route! Les cartes marines papier ne seront JAMAIS en 3D! DU coup, je préfère avoirà bord une cartographie électronique qui ressemble à une carte marine! Donc, pour moi, la 3D: Gadget!

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ECUME DE MER
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réponse n°140686

Hubert, ce devait être vers 1983, mais je ne me souviens pas de la date exacte.
Contrairement à ce que peuvent interpréter certains, je ne suispas un fanatique du "c'était mieux avant". Je dis simplement que nous étions obligés d'acquérir une connaissance du milieu marin pour avoir quelques chances d'arriver à bon port.
Ce qui me gêne avec toute cetteélectronique, c'est qu'elle donne aux néophytes une impression de facilité et qu'ils se déplacent sur la mer au volant de leur voilier comme sur une autoroute.
C'est tout de même, à mon avis,plus intéressant de comprendre et de gérer au mieux ou au moins mal les aléas de cet environnement.

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140689

Non, non, Ecumeur,

Je ne prends pas pour un fanatique! Loin de moi cette idée!

Je ne m'adressais pas particulièrement à  toi ! je parlais "en général"!
Je m'inscris aussi, du reste, dans le "c'était mieux avant!", pour pleins d'autres sujets!

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Surprise (Monocoque)
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réponse n°140692

bonjour

pour repondre à cette situation, j'ai remarqué ( comme équipier ) que avec l'electronique les façons de naviguer ont changé, j'ai remarqué que l'on ne cherche plus à identifier des AMERS , ni à en faire leurs relevements, (dans de nombreux cas le dit compas est introuvable!), mais on en connait la position de l'AMER précisé  par le GPS , on le cherche -visuel-et quand on le trouve -visuel-il est unique et pas validé. parfois cet AMER identifié n'est pas celui recherché car naturellement on n'a pas validé l'info.

de mme avec les cartes elect les chgts d'echelle sont perturbants et ne donnent pas cette sensibilité à la lecture de la cote que l'on retrouve avec une carte papier

mais je suis tres content d'avoir deux GPS à bord leur precision est diabolique,ttes fois ils ne donnent pas le mme point mon relevement non plus donc si je finasse j'ai trois points ,

A+

bonnes fetes

CM

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°140698
Ecumeur a écrit :
Hubert, ce devait être vers 1983, .../...

Ce qui me gêne avec toute cette électronique, c'est qu'elle donne aux néophytes une impression de facilité et qu'ils se déplacent sur la mer au volant de leur voilier comme sur une autoroute.
C'est tout de même, à mon avis,plus intéressant de comprendre et de gérer au mieux ou au moins mal les aléas de cet environnement.

Bonjour
moi c'était plutôt 69/70 ! mais déjà avec Technifrance et compas mini morin c'est tout. Cela n'empêchait pas d'aller aux Scillys direct depuis cherbourg.
Mais le gps quel confort ! et savoir à l'ancienne plus les techniques modernes cela détend l'atmosphère !
hubert de Cherbourg

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ECUME DE MER
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réponse n°140728

Exact, Hubert.
L'un recoupe l'autre et généralement je détecte une erreur dans l'entrée d'un WP parce que la position n'est pas cohérente avec mes déductions neuronales.
En fait, je navigue "mixte" carte papier/GPS.
Dans nos secteurs à forts courants que tu connais bien également, le GPS me permet notamment d'identifier le moment d'une renverse (qui ne correspond pas nécessairement aux indications des cartes du SHOM, il m'est même arrivé aux abords des Pierres Noires de trouver un courant en sens inverse du courant attendu!) ainsi que la dérive. Par exemple sur Cherbourg Aurigny, je vise généralement entre 280 et 300 selon coefficient, vent et humeur du capitaine.
Il m'arrive de viser un peu juste (prise de risque!) et mieux vaut détecter la dérive en temps utile si on ne veut pas être obligé de descendre jusqu'à Guernesey!

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°140731
Ecumeur a écrit :
mieux vaut détecter la dérive en temps utile si on ne veut pas être obligé de descendre jusqu'à Guernesey!

 

 bonsoir

et je crois que du temps de nos petits bateaux équipés du vaillant British Seagull, rares sont ceux qui ne se sont pas fait avaler un jour ou l'autre à la pointe Queynard, cela se terminant à Guernesey ou même Serk ou pour le moins la Passe Percée, la fin de jusant, début de flot portant à l'Est !
Je me sent vieux tout d'un coup !
cordialement
Hubert, de Cherbourg

HOOD 38 (Monocoque)
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réponse n°140734

bonsoir

plutôt la tête dehors que dedans !

Hubert, de Cherbourg

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140739

J'étais dans les années 80 à Récife, où je me suis d'ailleurs vautré sur les récifs, suite à l'impossibilité d'utiliser mon sextant ( nuages pendant 2 jours...) Mon "estime" m'avait placé à quelques miles du chenal.

Donc au mouillage un pêcheur qui passait quelquefois me voir m'indique une direction au large où, dans le temps, son grand-père allait pêcher. Il m'affirme que si on lui montrait une fois le lieu, que son grand-père décédé avait toujours tenu secret, il y aurait du poisson pour lui et sa famille. Je regarde ma carte et dans cette direction il y a effectivement un haut-fond. Je lui propose de l'y emmener. Il me suit donc avec son petit bateau de pêche. Après quelques heures mon sondeur m'indique que nous y sommes. Nous sommes restés un heure sur place, il tournait, "humait" les lieux, regardait avec attention. Je dis qu'il regardait, mais il n'y avait apparemment rien à voir, ni même la côte, nous étions au large, de l'eau, rien que de l'eau... Puis nous partîmes.

Il y retourna chaque jour, faisant bien attention de ne pas être suivi.

Il n'avait ni compas, ni carte, ni sondeur, ni même la radio à bord...

Peut-être avait-il tout ça greffé sur lui, comme cette histoire:

Trois hommes jouent au golf lorsqu'un téléphone sonne.

L'Américain met son petit doigt devant sa bouche et le pouce dans l'oreille parle devant son petit doigt. Puis il "raccroche" et explique qu'il a un écouteur greffé dans le pouce et un micro dans l'auriculaire.

La partie continue et le téléphone sonne à nouveau.

Cette fois l'Allemand "répond" en parlant à son épaule. Après avoir raccroché il explique qu'il a un micro greffé dans l'omoplate et un écouteur directement dans l'oreille.

La partie continue et lorsque le téléphone sonne à nouveau c'est le Japonais qui sursaute et cours dans un buisson. Après un certain temps, les deux autres ne le voyant pas revenir, ils vont le chercher et le trouvent accroupi derrière les buissons, un rouleau de papier toilette tenu à deux mains derrière lui.

Mais qu'est-ce que tu fais, on t'attend! se plaignent ses compagnons.

Encore une minute  répond le Japonais, vous voyez bien que j'attend un fax!

 

Anonyme (non vérifié)
réponse n°140741

 A Taka3,
Pour les barques mal intentionnées, de nuit, les jumelles infra-rouge. Ils ont des gps, des radars, vhf, etc.
Mais lorsque l'on est en vue, que fait-on? Peut-être un cocktail de bienvenue (Molotov)...

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VOYAGE 12.50
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réponse n°140751




Salut à tous...

Nostalgie, nostalgie... A vous lire me remonte des souvenirs anciens :

●   Partis, de Piriac, avec du retard, dans la nuit (une pétasse de aussière prise dans l’hélice), à destination de Palais, pris par la fatigue nous avions décidé de mettre à la cape pour nous reposer un peu. La 1ère équipière de veille s’étant endormie dans le cockpit, nous nous sommes réveillés au 1er rayons de soleil, à quelques encablures de l’île Dumet, tout près d’où nous étions partis la veille !!!

●   J’espère que nos petits enfants ne lisent pas ce fil, au risque de passer pour de vieux déchets dépassés et dangereux...

●   D’autant que l’on a fait encore plus fort : couper le moteur dans la passe des sœurs, entre Houat et Hoëdic, à mi marée, par un brouillard à couper au couteau, pour nous situer par rapport au bruit des brisants sur les rochers, si ce ne fut guère glorieux, çà avait le mérite de faire monter l’adrénaline...

●   Cà, c’était il y a très longtemps, c’était l’époque de Moitessier, dont nous pensions être les dignes émules... Le temps a passé, la sagesse et le bon sens ont remplacé la naïve insouciance...

●   Navigant seul (ma femme est handicapée), dans des eaux parfois agitées (Egée), sur un voilier de 41 pieds, je n’ai plus le temps de me poser les question existentielles :

Qui suis-je ???
D’où viens je ???
Où vais-je ???
Et pourquoi elle ne veut pas cette salope ???

●   J’ai besoin de savoir ou je suis, et précisément, sans me prendre la tête avec une carte, un compas de route et de relèvement, une règle Cras, et un putain de fumier de bout de crayon qui s’est planqué... Non, non, mon boulot est de faire avancer cette foutue barque...

Alors, alors, vénérables anciens, il existe une méthode rejoignant celle de vos ancêtres les pilotins : l’entretien et la mise à jour de l’estime :

  • Moyens à mettre en œuvre : GPS portable d’entrée de gamme (Garmin 72) relié à un ordinateur (low noise, 2 A/h) sous Windows XP, supportant une version basique de Maxsea (V 12.6 en ce qui me concerne), cartographie numérique (C-map v3), et du bon sens.
  • Il suffit de naviguer (en nav côtière bien sûr, ou pour un atterrage) avec une trace ouverte, et comparer en permanence la cohérence de votre route avec des amers, et les lignes de sonde... Vous entretenez votre estime, impossible de vous perdre.
  • Petit plus 3D, gratuit !!! Maxsea permet l’affichage sur l’écran de votre carte, des photos au format JPG. Il vous suffit alors de prévoir avant de partir de récupérer des images de Google Earth, de faire une copie d’écran, et de les archiver en les réduisant

Au résultat, vous trouverez des mouillages insoupçonnés, vous permettant un atterrage sans stress, ce qui améliore considérablement la qualité du Raki bien mérité que vous dégusterez, dans l’attente de vos copains, ramant comme des malades, dans la baie d’à coté où ils se sont égarés....

Yoruk

NB : on a travaillé sur le concept de photo Google, au lien suivant :
http://www.eauxturquoises.fr/oturq/2009/Marmara/f_annexes/f_cartes_google_earth/z_process_maxsea/axsea_detail.htm




http://www.eauxturquoises.fr/oturq/2009/Marmara/f_annexes/f_cartes_google_earth/z_process_maxsea/axsea_detail.htm

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AMEL EUROS 39
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réponse n°141028
hubert, de Cherbourg a écrit :
Ecumeur a écrit :
Pour compléter, un premier progrès significatif fut le DECCA qui fonctionnait relativement bien, sauf à certaines heures, qui permettait tout de même de rentrer à Aurigny sans visibilité, ce que j'avais déja fait dans l'épisode précédent en serrant les fesses!
 

bonjour

il y avait tout de même un radiophare aéronautique à Aurigny, qui aidait bien à passer Queynard sans aller se mettre dans le Singe.

Sur quel bateu étiez vous à l'époque ? Moi c'était bien sur en Mousquetaire !

cordialement

Hubert, de Cherbourg

 Pareil pour moi : SKEBEULZ, Mousquetaire des CMN basé à Cartert. Souvenir ému d'un fémelot démissionaire au bac de la Schôle !! toute une aventure, en 1973 ........

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SUN ODISSEY 33
Membre actif
Membre actif depuis 2003
réponse n°141034

puisqu'on en est aux histoires d'anciens combattants:
pareil pour moi sur "tristan" mousquetaire loué à Concarneau. c'etait mon voyage de noces! a deux avec ma femme. tout a l'estime .en plus la neige dans le Blanchard.
idem ensuite quand les enfants furent grands. tres peu d'instruments a bord, ca vide les batteries (ca m'est arrivé retour de cornouailles, pres des roches douvres par  brouillard, petole et forts coeficcients. Brr... 
ils etaient fous ces romains... j'apprecie bien le GPS et le reste mainteant mais ca vient en complement de l'estime et des moyens basiques,

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VULCAIN 5
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réponse n°141036
F-260 a écrit :
Je n'ai pas du tout critiqué les nouveaux moyens de positionnement, simplement l'inflation d'instrument qui vous mixte radar, sondeur, pilote,cartographie, etc.. et le fait que l'on fasse croire que tout ça est indispensable et constitue un progrès. Perso, pour une traversée Mayotte - Mada, 180 milles, j'utilise 95% du temps un bon vieux GPS portable que j'ai dans la poche et toutes les heures, un petit coup pour voir le décalage par rapport à la route à cause des courants. Et je n'utilise la carto CM93 que dans le cotier proche et en faisant gaffe, il y a de ci de là des récifs non repérés.
Je me rappelle une arrivée au Yemen, à Mukallah, après 8 jours de mer, on voit une vague forme, puis les contours d'une ville, puis les minarets. On s'approche, on voit une zone de mouillage des boutres, pas terrible, on suit la cote, on découvre un port industriel, on y rentre, on trouve une place.. A coté de cette approche qui permet une appropriation progressive, et tout le plaisir qui va avec, je pense à ceux qui vont avoir les images google earh préenregistrées, des photos (enfin, vu le coin, pas sûr), et qui vont passer à coté de ce déroulement lent du temps et de l'inconnu. Progrès, dites vous ?

 

 Je me reconnais bien dans ce que dit François (F-260) . Et pourtant j'ai beaucoup d'électronique a bord , mais on est pas obligé de l'utiliser tout le temps . Il faut admettre que parfois ça rend sacrément service !  Par contre au bout d'un moment on n'en veut pas plus.
Merci messieurs les vendeurs , mais je n'ai plus faim . Par exemple , je ne saurais plus me passer de radar mais mon vieux Raythéon a tube cathodique me convient parfaitement , on verra quand il sera mort . J'ai décidé aussi ( mais je réfléchis encore) de me passer des cartes électroniques sur le PC . Le plotter est beaucoup plus pratique . Cependant , j'aime aussi être redondant :alors cartes CM 93 en résrve + cartes Nautipath + cartes papier , pourquoi pas après tout ? C'est comme mes quatre GPS . Ils sont devenus tellement bon marché qu'il est plus pratique d'acheter un GPS "plug and play" que de faire un nouveau branchement sur le MLR . Inflation ! Au secours ! Et puis j'ai toujours mon beau sextant dans son coffret en acajou ( et je sais m'en servir ) . Pour rien au monde je me séparerais de ma sonde "Danika" , qui permet de sonder 10m devant le bateau ou l'annexe ( Je vous parle de choses que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre ...) . Par contre,  j'ai donné mon sextant en plastique de secours a un navigateur de rencontre .

Amicalement - Joël

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réponse n°168569

JE VOUS PROPOSE DE PARTICIPER A UNE DEMARCHE VALORISANTE DE CREATION D’ENTREPRISE,
DANS LE DOMAINE DE L’EXPLORATION SOUS-MARINE,
AVEC UN ENVIRONNEMENT D’EXCEPTION SITUE DANS OCEAN INDIEN.

- La recherche d'épaves sous marine.
Les sites d'exploration se situent sur l'ancienne route des Indes - secteurs particulièrement riches et prometteurs en termes de retour sur investissement.

Nous vous offrons un contexte privilégié, défiscalisé (car département mayotte), rémunérateur.
Le siège social se situera à Mayotte.

   G P(rospecte)

http://tingy-tanana.blog.fr/2010/11/09/mada-et-ses-epaves-9940901/

http://www.piratesinfo.com/cpi_Piratical_History_of_Madagascar_543.asp

Le site de la Grande Croisière...