de la Martinique à Toulon. Un retour rapide en 2018.

de la Martinique à Toulon. Un retour rapide en 2018.

Posté par : DANIEL
25 Août 2018 à 22h
Dernière mise à jour 04 Janvier 2021 à 22h
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Nous partons le 10 mai de la marina Etang Z'abricot (baie de Fort de France) avec un alizé plutôt musclé (entre 4 et 5)  et orienté dans le 80.

Le premier challenge est de passer au vent de la Désirade afin d'éviter les calmes sous le vent des îles et de gagner une centaine de milles vers l'Est par rapport au plan B qui consiste  à sortir de l'arc antillais   après Antigua/Barbuda.

Nous pointons notre étrave au Nord de la Martinique en fin d'après-midi, 2 ris dans la GV et trinquette,  et ce ne sera que le lendemain à midi que nous serons soulagés d'être     passé  au vent de la Désirade. Teranga n'est pas un bateau de près et son cap à cette allure , de plus sous trinquette dans les vagues, est plus que médiocre. La réussite a été probablement facilitée par un vent qui a adonné dans la matinée, car  si on regarde la trace on voit une légère courbure avant d'arriver devant la Désirade .

La mer reste inconfortable et le vent mollissant un peu nous passons à un ris dans la GV et sous génois. La production électrique de l'alternateur d'arbre n'est pas probante au près dans les vagues, mais il reste  85% des 400 AH dans les batteries .

Suit  24 heures à plus ou moins 5 noeuds,  avec un vent qui mollit lentement,    une mer qui reste inconfortable et des mesures d'économies d'énergie (histoire d'économiser le potentiel moteur).

Le troisième jour, la houle devient régulière et l'allure beaucoup plus confortable.  La vitesse augmente  (130 milles /jour) et la  production électrique revient à la normale, soit 4 à  5 A, ce qui suffit à l'autonomie.

Il faudra attendre le 5ème jour pour ne plus voir de sargasses et recommencer à pêcher.

De gros nuages pluvieux font leur apparition, sans caractère orageux ni survente. Des cirrus apparaissent dans le ciel, nous quittons les tropiques.....bien qu'il y ait encore beaucoup de turquoise dans les couleurs.

GV et génois  pour 130 milles par jour, nous continuons notre route vers le Nord sous  un très beau temps et un vent E4 qui va faiblir le 7 ème jour.  Une daurade coryphène est monté à bord pour améliorer l'ordinaire.

Le geeneker nous aide à maintenir le rythme un jour de plus et ce qui était attendu arrive le    matin  du 19 mai: panne de vent. Le spectacle n'est pas désagréable mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps.

Le soir nous finissons par affaler la GV en vue d'une nuit au moteur. Nous sommes à 500 milles des Bermudes et 1500 milles des Açores.  La tactique prévue dans ces conditions est d'attendre les risées la journée et d'avancer la nuit au moteur (notre réserve gasoil  permet     5 nuits).

Petit miracle, après une journée de stricte pétole, une légère brise arrive à la tombée du jour et Teranga va passer une de ses plus belle nuit au milieu de nulle part,  sous geeneker et eclairé par une voie lactée particulièrement lumineuse.

Deuxième journée de pétole, première nuit de moteur, puis le vent  revient , de l'ouest  maintenant, nous sommes remonté à la latitude de 34 N. 

Nous allons suivre  40 milles plus sud la même route Bermudes - Açores qu'il y a trois ans .

La  suite  ce sera du vent entre 3 et 5,  de secteurs  W puis  S . Un peu de pluie et    de  moteur sur la fin. Des conditions très variées pour    les 10 derniers jours avant   les    Açores, mais jamais  désagréables et  sans allures de près.

Nous arrivons à minuit le premier juin à Ponta Delgada: 2700 milles  parcourus (+ 15% par rapport à la route la plus courte, 2330 milles), 25 heures de moteur et moins de 22 jours.

En conclusion très belle traversée qui nous aura épargnée les grands calmes possibles de l'anticyclone des Açores.

Nous mettrons ensuite 8 jours pour rallier Cadiz (930 milles) avec 20 heures de moteur seulement.   L'eau est à 18 ° et les nuits sont fraiches.

Teranga passera devant Tarifa à plus de 20 noeuds, au moteur et vent arrière! l'eau descend à 12 degrés dans la mer d'Alboran.

Vivement Ibiza que nous atteignons  le 15 juin.   On peut se baigner à nouveau et les nuits sont plus douces.

Arrêt le 17 à Soller sur Majorque où Teranga mouille à côté de son voisin de club et ami "Wild at    Heart", rencontre imprévue.

Arrivée à Toulon le 21, après avoir attendu que le coup de Mistral dans le golfe du Lion se calme.

Pour les derniers 800 milles de Méditerrannée nous aurons fait 3 jours de moteur et 4 de voiles; on a vu pire!

Teranga a déjà la nostalgie des tropiques qu'il se promet de retrouver dans 2 ans au plus tôt  ou 3 au plus tard, histoire de passer un hiver de plus  au chaud!

 

 

 

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