Mercredi 17 Juillet,  je quitte Castelsardo apres cinq nuits passées ici.
Il faut dire que la beauté de l'endroit et la météo rude m'ont facilement convaincus de retarder mon départ.

Mardi, avant de partir, je suis allé à vélo voir cette curiosité locale, La "Roccia dell'Elefante".
Un rocher "naturellement" sculpté par le vent en forme d'éléphant. Il constitue aussi le lieu de sépultures anciennes qui sont situées à sa base..

Je retrouve aussi ces plantes déjà vues en Corse il y a sept ans,"explosives" quand on les touche du doigt et qui propulsent ainsi leur semence collante !!! il s'agit du Ecballium Elaterium communément appelé "concombre d'âne". La baie du concombre d'âne est en effet soumise à une pression proche de 6 bars. Ainsi, lorsqu'elle est mûre et qu'elle bouge ou qu'un animal la touche, elle explose pour projeter les graines jusqu'à plus de 10 m de distance. j'en ai fait exploser une sans pouvoir retenir un "Oh" !

La nuit fut aussi marquée par l'eclipse partielle de lune, observée depuis Feelfine, une étrangeté de la nature, décidément bien joueuse ici.

Départ mercredi donc, vers midi, de Castelsardo, vent et houle de travers. Trois heures sous génois seul pour arriver à la marina de Isola Rossa..
La petite cité touristique est sans interet majeur, mais il s'en dégage une quiétude agréable.  et le port tout neuf est peu garni de bateaux de voyage.-

Le soir, des voisins saxophonistes de talent improvisent un petit concert jazz sur leur bateau amarré à la jetée du port. Ambiance agréable.

Jeudi 18, vue la chaleur(38°), l'activité, c'est cafés frappés et bières, baignades et snorkeling jusqu'au soir.
Je découvre que dans cette partie de la côte, depuis Porto Torres d'ailleurs, les prix sont peu élévés :
Un euro pour un café frappé, trois euros pour une bière de 30 Cl à la pression, toujours servie avec des accompagnements copieux dés 19 heures.

La météo est moyenne pour demain vendredi.
Je reste donc encore une journée ici. il fait trés chaud, et mes tentatives de visites du voisinage à vélo font long feu !
Balade au nord du village, vers les belles pages qui ourlent la côte.
Baignades et plongées, bière apéro du soir, le temps passe paisiblement.

La côte de granit rose a un air de Bretagne nord ici, on se croirait à Perros Guirrec ...

Samedi matin, c'est le départ ! La météo annonce de l'Est avec une houle de NW assez marquée. Pas génial, mais on verra.
Je prépare Feelfine, fais le plein d'eau, restitue le badge des douches et WC et je largue les amarres vers onze heure.
Le passage entre l'île Rousse et la terre est fréquentable, mais trés vite le vent forcit et la mer se gonle,
Moi aussi ça me gonfle, 4 heures comme ça, et tout seul, mon entrain déjà assez entammé s'effondre vite.
Je peste et tempête moi aussi et aprés une heure pénible, je fais demi-tour.
Je rentre au port de Isola Rossa un peu dépité mais aussi satisfait de ma décision. Il est treize heure.
Baignades et plongées, bière apero du soir, le temps passe paisiblement,( redite...) !

Dimanche, lever un peu plus tôt, re-passage à la capitainerie... larguage des amarres vers 10h, tout est ok!
Objectif ??? Santa Teresa  Gallura ou bien un mouillage avant, à Capo Testa.
Je quitte enfin Isola Rossa, ceci en même temps qu'un catamaran qui fera route au prés avec moi jusqu'a Capo Testa.
Le vent d'abord faible et Nord se renforcera tout au long de la route en virant doucement au NE,
je dois arrondir ma trajectoire pour pouvoir garder le génois plein, GV et moteur.
Il me faudra même tirer quelques bords. Puis j'arrête le moteur enfin !

En arrivant vers Capo Testa, l'idée d'un mouillage merdique seul à bord me pousse à aller au port à Santa Teresa di Gallura.
Toute une serie de bords à la voile me sera nécessaire dans les bouches de Bonifacio pour atteinde l'entrée somptueuse du port, placée tout au fond d'une ria très étroite. Des roches étonnantes bordent la ria. Au port, l'aide des placeurs du port me sera bien utile, car je suis épuisé.

Le soir, je fais une promenade découverte du village à vélo.
C'est trés animé, et on voit à la présence touristique qu'on est maintenant en Costa Smeralda.
La population des pontons est "chic" et les restaurants "guindés". Mais je déniche le "café du port" (en français) qui semble me convenir.
La bierra à la spina de 20cl est quand même à trois euros, avec un tout petit bol de chips... Gloups !

D'ici on voit trés bien la  Corse et notemment les falaises blanches de Bonifacio.

Le lundi 22 Juillet, je reste ici peinard. Je vais au Capo Testa à vélo malgré la chaleur écrasante.Je ne suis pas déçu, car le granite clair présente des formes étonnantes et l'environnement est trés beau. Je fais de multiples "ploufs" pour me rafraichir entre mes temps de marche.

Vers 17 heures, je rentre au bateau me doucher et relaxer. Le soir je vais en "ville" faire quelques courses. C'est trés animé et un peu "prout-prout !. Les touristes d'ici semblent en "représentation" permanente. C'est amusant et parfois un peu ridicule.

Demain, je rentre en "France", destination Corsica !