L'Archipel de los Roques (Vénézuéla)
Après neuf mois passés à Power Boats à Trinidad, Folligou est reparti vers l'Ouest, direction les îles Vénézuéliennes et les ABC.
Nous aurons passé une semaine dans l’archipel de Los Roques, au nord du Vénézuéla, et nous n’avons croisé qu’un seul voilier de voyage pendant tout ce temps ! Pourquoi si peu de monde dans ce décor absolument magnifique, où les petites îles à l’intérieur du lagon offrent des mouillages tous plus beaux les uns que les autres, avec des eaux cristallines aux incroyables couleurs bleu turquoise.
Ces îles sont vénézuéliennes, mais pourtant la sécurité y semble totale. Ici, les gens vivent principalement des touristes qui arrivent à Gran Roque, unique village de l’archipel, dans des petits avions bi-moteurs, et sont hébergés dans des jolies pousadas aux couleurs chatoyantes. Ce village ne manque pas de charme, les rues sont en sable, pas de voiture en dehors du camion à poubelles. Le ravitaillement, très succinct, arrive par bateau une fois par semaine. Des « lanchas rapidas » déposent ces quelques touristes sur une île ou l’autre, où ils passent une journée tranquille au soleil. On est loin du tourisme de masse. Pour notre dernier jour, nous avons mouillé dans le Caya de Agua, un grand lagon au sud de l’archipel. Deux barrières de corail semi-circulaires, recouvertes de dunes de sable blanc côté lagon et de massifs coralliens côté large délimitent un grand lagon de presque 3 nM de diamètre, aux couleurs fantastiques. De plus, lorsque nous y sommes, c’est une belle journée sans nuages et sans vent du tout, fait assez inhabituel dans une région où les alizés soufflent toujours assez fort. La chaleur est accablante et les couleurs de l’eau, les couleurs de l’eau…Incroyable ! Et dans ce décor de rêve, nous sommes absolument seuls. Pas de voiliers, pas de lanchas, pas de pêcheurs. C’est presque frustrant, nous aimerions partager toute cette beauté avec famille ou amis, c’est trop beau pour nous tout seul !
Pour plus de photos, voir https://www.folligou.fr/blanquilla-roques-aves-cura%C3%A7ao/
Infos pratiques
Entrée aux Roques de jour exclusivement, bien que le chenal de San Francisco au sud soit maintenant balisé, mais très sommairement (WPs disponibles, me les demander par MP). Les cartes vectorielles de iSailor, et semble-t-il aussi celles de Navionics sont assez exactes, celle de MaxSea est inutilisable ! Un comble, quand on connait le prix de ce logiciel ! Très utiles pour les mouillages, les fusions réalisées sur GE2KAP entre une image Google Earth et les cartes OpenCPN et vendues par Raynald Collard (atlantique0@hotmail.com)
Les formalités
Quelques militaires habitent aussi ici et n’ont pas grand-chose d’autre à faire que de compliquer la vie des plaisanciers de passage! Mais sans aucune agressivité, tout se passe plutôt bien.
Jugez plutôt
La première visite est pour les Coast-Gards (Costa Guarda) à l’extrémité Ouest de la plage. Ils remplissent un papier qu’il faudra ensuite faire tamponner dans tous les bureaux suivants. Ils disent vouloir faire une inspection de sécurité sur le bateau mais nous réussirons à y échapper. Rien à payer chez eux. Ensuite, faire du change si c’est votre première escale au Vénézuéla, à la pharmacie au milieu du village.
La pharmacie ! un bien grand mot pour cette petite échoppe obscure fermée par une grille métallique, quelques rayonnages avec des bouteilles de lotion ou de produits anti-moustiques, sans doute quelques rares médicaments, et un gentil monsieur désœuvré qui accepte tout de suite de changer nos euros contre des bolivars. 1 euros contre 2500 bolivars !! Imaginez un peu la quantité de billets de 50 ou 100 bolivars que nous allons emporter, un sac à dos plein ! Les liasses de 10 000 ou 20 000 bolivars sont bien rangées dans un carton et nous n’avons pas d’autre choix que de faire confiance, à raison semble-t-il. Puis se diriger vers l’aéroport à l’extrémité Est de la plage. Aéroport, encore un bien grand mot. Juste avant la piste d’atterrissage des avions, il faut trouver sur la droite le bureau de l’immigration (SAIME). Une porte en contre-plaquée qui ne ressemble à rien, mais pourtant c’est bien là. Un coup de tampon sur les passeports et sur le papier d’entrée sus-nommé, 4500 bolivars par personne, et c’est fait, dans la bonne humeur. Ensuite, se rendre dans le petit préfabriqué juste en face pour payer les droits d’entrée dans le Parc Natural de Los Roques. Une gentille dame qui cette fois rentre nos coordonnées dans un ordinateur, en tapant lettre par lettre et mettra dix minutes à taper Folligou, le nom du bateau, il faudra même que nous tapions quelques lettres pour elle. Ensuite encore dix bonnes minutes pour calculer les montants des droits d’entrée, et même un coup de téléphone au supérieur hiérarchique pour vérifier qu’elle en s’est pas trompée. Nous devons donc payer 1770 bolivars par pied, soit 74340 bolivars pour un bateau de 42 pieds et 885 bolivars par personne. Donc 76110 bolivars. Une montagne de billets qu’elle entreprend de recompter à la main. Tout en étant interrompue par un ouvrier qui vient lui demander de tailler son crayon, mais elle ne trouvera pas le taille-crayon malgré une recherche approfondie de son bureau (authentique!), ou par un militaire de l’aéroport qui vient remplir sa bouteille d’eau ! Donc compter 76 110 bolivars en billets de 50 bolivars prendra un certain temps !! Chose amusante, les méthodes varient pour compter ces liasses. Le supermarché est équipé d’une machine à compter les billets très efficace, ou un autre pèse la liasse de billets et sait tout de suite si le compte est bon.
Mais ce n’est pas fini, encore deux bureaux. D’abord la Guarda Nacional au milieu du village qui ne fera que mettre un autre coup de tampon sur notre papier officiel mais nous imposera une visite de contrôle du bateau, plus pour occuper ses jeunes recrues désœuvrées que pour contrôler quoique ce soit. Trois jeunes soldats, très beaux dans leur uniforme vert kaki, très courtois, viendront donc à bord avec un chien qui déposera un joli tas de crottes sur le passe-avant, et ils ne trouveront rien bien sûr. Ils cherchent tout ce qui est interdit (drogue, armes, harpons, tortues, poissons trop petits etc…). Et comme ils n’ont pas leur propre bateau, ils seront obligés de héler un pêcheur de passage pour retourner à terre. Curieusement, d’autres personnes nous ont dit que la visite à La Guarda Nacional n’était pas obligatoire.
Mais revenons à nos formalités, il reste encore le bureau du Parc National, proche du bureau des Guarda costa. Une simple formalité où on nous remet une carte de l’archipel et on explique les zones interdites car protections naturelles et les zones où les mouillages sont permis. Le permis est de quinze jours, sans doute renouvelable si on vient le demander gentiment.
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Hibiscus
7 Marzo 2017 - 5:28pm
Rumeurs
Bruno
15 Abril 2017 - 12:37am
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Jazzypan
27 Septiembre 2018 - 12:16pm
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Sauveur
6 Noviembre 2018 - 12:36pm
Vidéo sur l'archipel Los Roques