Une transat retour de Colombie

Une transat retour de Colombie

Posté par : Jean-Claude
10 Mayo 2018 à 14h
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Après le carénage d'Escandola nous partons de Cartagena fin Avril 2017 direction la Jamaique.  Nous sommes deux sur mon bateau mon équipier expérimenté  a 35 ans et  bien qu'amateur j'ai 35 ans d'expérience, 25000 milles au compteur, le BPPV , un diplome de moniteur hauturier mais aussi 70 ans...

Trajet tranquille de 4 jours jusqu'à Kingston alors que je craignais au près la zone SW du Cabo de la Vela qui nous nous avait réservé 35 noeuds à l'aller deux ans avant.

Escale au Royal Jamaican Yacht Club de Kingston ( réserver avant car la marina est pleine de vedettes locales). Nous avons eu l'honneur d 'occuper l'emplacement du bateau d'Usain Bolt. Visite de Kingston et de la maison  de BOB MARLEY.  Bel arriere pays très vert fournissant un excellent café Blue Mountain.

Départ de Kingston  et moullage  à Port Morant pour la nuit avant de nous diriger vers les Caicos. Nous sommes en mode convoyage et je ne  souhaitais pas affronter les formalités cubaines ni la pauvreté d'Haiti. Trajet tranquille en quatre jours au près en restant au large 

Mouillage à Cockburn Harbour sur South Caicos . réparation du moteur  HB acheté à Cartagena suite    à un vol. Bon restau devant la conserverie  au coin du petit port.

Nous pouvons apprécier le goût de la viande de tortue pêchée par les locaux

On passe aux choses sérieuses avec le trajet Caicos Bermudes plutot calme mais 8 jours quand même. Nous arrivons vers minuit par calme total mais je ne veux pas entrer dans le chenal de Saint Geoges de nuit car bien que balisé il est très étroit. Evidemment en fn de nuit le vent se lève rapidement et c'est avec du 6 que nous embouquons le chenal. NOus mouillons dans la rade de Saint Georges qui nous réserve plus de 40 noeuds pendant deux heures . Notre voisin dérape et va s'echouer sur un banc de sable heureusement sans dégats.  Visite de Saint Georges et constatation du coût exorbitant de la vie aux Bermudes.

Après quelques jours le grand départ  vers les Açores. J'ai choisi la route traditionnelle  en partant très Nord pour tenter d'attraper le Gulf stream et contourner l'anticyclone sans risque de pétole..  Tout se passe bien tant que deux dépressions  non prévues au départ  ne nous rattrapent  et nous assénent un force 9 avec 6 (voire plus) mètres de creux.  Après un empannage chinois   sous 3 ris le chariot de grand voile explose ses butées et    perd ses billes. nous gréons  deux écoutes provisoires et affalons la GV. La fin du parcours s'effectuera sous trinquette seule plus ou moins roulée.  Sueurs froides quand le pilote  nous sort un message d'erreur incompréhensible et se met en rideau. Il n'avait pas supporté la douche car l'eau était rentrée par le dessous des couvercles de coffre quand une déferlante avait rempli le cockpit. Heureusement après avoir séché  il redemarre au bout de 4 heures  où nous avions barré à tour de rôle... N 'étant que deux nous    nous voyions déja effectuer les 4 derniers jours moitié du temps à la cape et le reste àla barre car au bout d'un heure et demie de barre par force 7-8  nous étions épuisés. L'arrivée sur Florès à Las Lajes est particulérement appréciée. Nous y entrons Escandola avec un chausse- pied et l'aide de deux jeunes français.  le trajet s'est effectué en 11 jours et demi à plus de 7 noeuds de moyenne ce qui n'est pas mal pour un 39 pieds de croisière lourdement chargé .

Après quelques jours de repos et la visite de Florès dans la brume nous nous dirigeons vers Horta où nous arrivons plus vite que prévu d'où quelques heures en dérive pour entrer dans le port d'Horta de jour. Nous y attendrons avec inquiétude un  jeune espagnel rencontré aux Bermudes,  parti en solo en même temps que nous  et qui ayant heurté  un OFNI a vu sa mêche de safran tordue et a du plonger pour consolider son safran. Heureusemnt l n'avait pas de voie d'eau. C'est avec joie   que voyons un matin son bateau mouillé dans le port.

Evidemment le port est bondé et les bateaux à couple sur plusieurs rangs . Nous mouillons au milieu du port pour attendre une place dans la marina. après 3 jours le personnel très sympathique du port nous trouve une place. En allant refaire le plein de gazole, à cause du ressac, mon équipier se coince trois doigts entre une amarre qu'il reprenait et la bitte d'amarrage; Bilan une fracture ouverte et trois doigts fracturés. Heureusement il est pris en charge en 10 minutes et soigné à l'hopital local  Pensant qu'il allait être rapatrié Je lui dis que je ne peux prendre le risque de continuer seul avec lui car ne veux pas que sa blessure s'aggrave. Il décide alors de chercher  un autre bateau et terminera sa transat sans problème. Il a depuis récupéré ses doigts de guitariste.

Je recherche alors un autre équipier par des annonces locales et par Internet.

Sur le site Crewbay j entre en contact avec un couple espagnol qui souhaite , après le convoyage d'un Classe 40 d 'Espagne aux Açores, trouver un embarquement pour le retour.

Après un mois et demi à Horta; pendant    lesquels mon épouse est venue me rejoindre pendant deux semaines pour visiter Faial, Pico et Sao    Miguel (en avion)    nous repartons vers Gibraltar où nous arrivons à l heure précise estimée une semaine avant par mon logiciel de routage (Qtvlm avec des polaires personnelles). Devant reprendre le travail mes équipiers me quittent à Malaga où mon épouse me rejoint pour terminer le voyage en cabotage le long de la côte espagnole puis  en traversée vers Marseille (au moteur) depuis Barcelone. 

Bilan un voyage de trois mois et demi avec  45 jours de navigation et 5500 milles parcourus.

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