bonjour,
nous ne pouvons pas répondre précisément à votre question car nous n'avons jamais "révisé" de survie.
Cependant, pour en avoir récupéré quelques-unes (périmées) et les avoir testées... nous avons eu des surprises quant à la percussion des bouteilles : système de percussion complètement grippé sur quelques survies malgré la charge correcte des bouteilles.

Ce défaut n'est donc pas détectable en pesant la bouteille, et il n'y a pas moyen de tester le système de percussion sans vider toute la bouteille dans la survie (ce qui nécessiterait ensuite le remplissage ou remplacement de la bouteille).

De plus, une fois déballée, il paraît difficile remettre la survie dans le container sans outillage spécial.

Personnellement nous serions plutôt pour acheter une survie neuve et garder l'ancienne en supplément (voire l'essayer pour faire un exercice de gonflage de survie et d'embarquement comme on le pratique dans les cours de la plaisance professionnelle).
Attention toutefois lors des exercices, au poids de la bouteille, surtout lors du retournement éventuel de la survie à flot..toujours se mettre côté bouteille pour retourner le canot.

Véronique et Patrice

les survies sont avant tout faites pour rapporter du fric au constructeur, au service après-vente et à l'état. Seul un mauvais citoyen peut rêver échapper à ces braves gens qui ne nous veulent que du bien.

mauvaias français va !

Je partageais moi aussi cet avis sans concession sur les survies. J'ai conservé cet avis sur les professionnels qui s'occupent du trop-plein de notre potrefeuille. MAIS force est de constater l'utilité et le bien-fondé (l'indispensabilité?!) de posséder une survie en état de fonctionnement à bord! Je dois vieillir... c'est mon explication à ce changement d'avis. J'ai traversé des océans sans survie du tout, sans m'en vanter et rétrospectivement comme un gros con vu que j'avais une famille et des enfants.
Pouvoir l'entretenir soi-même, surtout lorsqu'on est en voyage, me semblerait être, comme le suggère ce fil,  la bonne solution pour concilier notre sérénité et nos moyens limités. A quand un produit étudié pour?
Pour les personnes dont le budget le permet, acheter une nouvelle survie de la meilleure qualité au moment de la 1ère révision est assurément le TOP! On affirme (tout au moins chez nous...) que la vie n'a pas de prix.

Salut,
j'ai assisté à la révision de ma survie, effectuée par un agent agréé Plastimo à Raiatea en Polynésie, dans un atelier climatisé (froid!) et à hygrométrie controlée. Quand je vois le travail effectué, les contrôles réalisés, le reconditionnement sous vide, le remplacement des pièces périmées, finalement je me suis dit que j'aurai été techniquement incapable de le faire moi même, et que la facture est bien méritée. Bon, maintenant on peut aussi sortir du système et fabriquer sa survie dynamique avec une annexe modifiée, mais c'est un autre débat.

Bonjour à tous,
Si on est coincé en quelque part et que l'on veut s'assurer d'un minimum de sécurité quant à sa survie, bien sûr que l'on peut la vérifier soi-même. Chose que j'ai faites à plusieurs reprises pour moi et pour des copains de transat !
Maintenant il y a des choses à savoir avant de se lancer dans ce boulot car procédure précise et délicate.

Et ne croyez pas que c'est parce qu'elle est neuve qu'elle en parfait état. Losrque que j'ai vérifié la première fois ma seconde survie qui avait 5 ans, c'était à Rio, pour partir vers le Horn, à l'ouverture du sac étanche...
un, il n'était pas soudé étanche (il y avait un gros plis et un peu d'eau dedans !) et,
deux, les valves de surpression des boudins n'avaient pas été remontées, les 4 étaient en vrac dans le fond (sans commentaire !).
Donc si j'avais percuté mon canot, il se serait degonflé aussi sec ! Depuis je ne fais plus jamais confiance à un atelier même agréé et tout ce que vous voulez ! Je veux être présent et assister au remontage et à la fermeture du canot.
Alors bien sûr que l'on peut faire soi même.

Mais il faut procéder avec soin et méthode...

1) Il faut ouvrir avec précaution la poche étanche (vérifier aussi son N°, le noter) et il faudra posséder un soude-sacs pour la refermer.
2) Il ne faut surtout pas percuter la bouteille pour le tester. Il faudra gonfler le canot avec un gaz neutre genre azote, argon ou atal, mais surtout pas de l'air ordinaire à cause de l'humidité que vous allez introduire dedans. On peut trouver ces gaz dans les ateliers de soudure ou les ateliers aviation.
3) Une fois gonflé s'assurer que le canot tient bien la presion durant 24 h sans perte significative.
4) Procéder aux changements nécessaire (piles - fusées -réserve d'eau).
5) Vérifier la tête et la bouteille, (noter leur N° et faire le pesage).
6) Talcquer les boudins avant de replier le canot et vérifier les valves de surpression (car vous les aurez ouvertes pour dégonfler le radeau = attention danger !)
7) Vérifier la liste du matériel et ne pas oublier de remplir le livret intérieur.
8) Replier soigneusement le tout avant de remettre dans la poche et la souder en y faisant le vide.
9) Mettre dans le container en prenant soin à la sangle de percution (la lover avec de petites élastiques pour qu'elle ne coince pas à la fermeture du container).
10) Scotcher le container avec de la bande réfléchissante et remplir le livret extérieur.

En général, il n'est pas du tout aisé de refermer le canot et de le remettre dans son container. Il faut faire cette opération à deux au minumum. Ne pas hésitez à faire une contre vérif au remontage à la moindre chose supecte.

Sur ces conseils, bonne chance !
Rémi de Kerguelen.

Sur la photo : vérification de mon canot à Rio et je suis parti confiant vers le Horn où je suis resté 18 mois...

Site : http://www.kerguelen.sliceblog.com/

Si vous pouvez passer par un atelier, pour la vérification du canot, n'hésitez pas à le faire ce sont en principe des gens sérieux... Mais pour ma part je veux être présent, pour voir ça. Je ne confierai plus jamais ma vie aveuglément à un tiers.
En général ils aceptent que vous soyez présent. Je l'ai fait à ma toute première visite, de mon premier canot, il y a bien longtemps.
Cela permet de voir et d'apprendre à le faire aussi !

Rien n'est impossible à un marin hauturier !