La photo de la semaine : Jacques et Omar

Chez le Français, les poils blancs sont sur la barbe, chez le Turc c'est sur la poitrine!!!

Notre parcours de la semaine : Datça -> Cnidos -> Mersinçik -> Yedi Adalari -> Degirmen Bükü -> Kser

 Lundi 05 Août : Datça → Cnidos (20M)

Journée voile et moteur. Bizarre le vent ici, au début du portant puis après le passage d'un cap dans le nez, comme si il y avait une frontière. A Cnidos nous mouillons dans l'angle Sud-Ouest de Büyük Limani, avec 2 amarres à terre, un peu plus loin que le brise lame où se mettent les gulets (la meilleure place selon moi) mai nous pouvons aller facilement à terre car il y a comme des marches creusées dans la roche et un chemin qui part vers les maisons. Petite balade le soir pour se renseigner sur les horaires d'ouverture du site.

Christa gravit les marches pour partir à la découverte

 L'entrée du port des trirèmes

Le mouillage, vue vers le Sud

le petit théatre

Marmotte

Le soir nous voyons arriver cette horreur juste à côté de nous :

Un immense cata très moche, ou très moderne pour certains...

Mardi 06 Août : Cnidos → Mersinçik (10M)

Le matin visite du site antique, je suis le premier client. Je bavarde en attendant l'ouverture avec le coast-guard qui assure la surveillance la nuit. Je suis toujours effaré de ce qui a été construit pendant l'antiquité : ici l'île de Krio a été raccordée au continent par les hommes, Deux ports ont été construits, l'un au Nord : le port des trirèmes (bateaux de guerre), l'autre au Sud : le port de commerce. Sur les flancs des collines, des terrasses ont été aménagées dans le sens Nord/Sud, reliées par des escaliers dans le sens Est/Ouest. Deux théâtres ont été construit, un grand et un petit (c'est le petit que l'on voit depuis le mouillage) et bien sûr les temples des divinités de l'époque... Des murailles ceinturaient la citée. Cnidos était l'une des hexapolis Dorienne (les six villes de la confédération Dorienne). Port de commerce bien placé pour tirer profit du trafic maritime passant à proximité. Les ruines sont légions et le site grandiose et solitaire. Assez de bla-bla voici les photos :

Un puits

La Stoa

Des colonnes encore debout

le port des trirèmes

Un Tolos (élévation circulaire)

Un rond parfait, à quoi cela pouvait-il servir ?

Pendant la visite les travaux continuent

Le petit théâtre et le mouillage

Une frise

Détail

Un temple

Une tête de taureau 

Ensuite nous allons sur un tout petit mouillage, dans une crique à droite an arrivant devant la plage de Mersinçik, juste la place pour nous entre deux bateaux.

Mercredi 07 Août : Mersinçik → Yedi Adalari (Les sept îles) (28M)

On est bien là mais on se trouve un peu enfermé Donc vers 11H00 le départ est sonné, d'abord avec moteur au relenti pour appuyer les voiles, puis après que du bonheur. Trois à quatre puis cinq beauforts, les voiles en ciseaux le bateau marche très fort. Pas le droit à l'erreur, c'est Christa qui barre et il n'y a pas moyen de lui ôter la barre des mains tellement elle adore ça : l'adrénaline sans doute. A 16H30 nous sommes amarrés dans la crique Est de Yedi Adalari (les sept ïles), bien protégés de ce vent d'Ouest. Nous avons avalé les derniers 20 milles à 7 nœuds !!! 

Jeudi 08 Août : Yedi Adalari

Journée repos et baignades. Ce qui est bien c'est que le soir nous sommes rapidement à l'ombre des arbres. Ouf, la chaleur est toujours là. Variations autour d'une frite (indispensable à bord) :

Façon hippocampe, ma préférée, même pas les petits doigts de pieds à remuer!!!

Comme dans un fauteuil

Sous les bras

avec un oreiller sous la tête

Classique, comme une bouée

ou plus rare, la frite dans le dos (et pas ailleurs!!!....)

Vendredi 09 Août : Yedi Adalari → Degirmen Bükü (13M)

C'est pas le tout mais on trouve le temps long à ne rien faire, donc départ pour un peu plus loin. Tout au moteur car pas de vent le matin. Nous mouillons comme des pros devant une belle forêt de pins. Vers 12H00 c'est la catastrophe : un immense traîne cons avec un proprio bouffi de suffisance (même pas bonjour) et un ventre énorme pose sa merde tout à côté de nous. Au bout d'une demi-heure le moteur tourne encore, conversation, en Anglais, avec le capitaine (pas le proprio, celui-ci est caché dans les entrailles du monstre) :

moi :Hello, can you stop your engine ? (Hello, pouvez-vous arrêter votre moteur?)

lui : my engine is stopped (mon moteur est arrêté)

moi : but what is this noise (mais quel est ce bruit?)

lui : it is the electrogène group (c'est le groupe électrogène)

moi : and how many time ? (et combien de temps?)

lui : Twenty four hours on twenty four hour (vingt quatre heures sur vingt quatre)

moi à Christa : bon on s'en va

Oh, on n'est pas allé bien loin, au fond à gauche du port des Anglais, là où il y a peu de fond et peu de place pour ce genre de bateau. Et en fait c'était le bon choix car quelques uns sont venus voir mais ne sont repartis.

Amis navigateurs fuyez ce genre de bateaux :

Le traine cons en question

Notre ex mouillage le soir, on a bien fait de partir !!!

Au fond de la baie il n'y a pas de bateaux ???, en fait cet endroit est "réservé" à une personalité politique Turque!!!...

Une forêt et des mâts

Le nôtre est le premier à droite

 Samedi 10 Août : Degirmen Bükü → Kesr (5M)

Super nuit, mais la bougeotte est toujours là, départ pour Sögüt, une poignée de milles plus loin. Sögüt est une baie super abritée mais bondée de bateaux.

On ne se pose même pas la question, on revient sur nos pas (je ne sais pas si l'on peu dire ça pour un bateau) pour voir l'anse de Kser, 2 bateaux sont déjà là et il n'y a vraiment pas beaucoup de fond. Nous poursuivons notre quête un peu plus à l'Ouest et trouvons un petite indentation avec un minuscule bout de plage au bout. C'est pour nous !!! et l'on prends toute la place avec nos amarres. En fin de matinée un petit bateau à moteur arrive et je molli l'une d'elle pour le laisser passer. Nous faisons connaissance avec « Omar » et l' invitons à l'apéritif puis à notre déjeuner. Notre chance c'est qu'Omar parle Français car il a vécu clandestinement pendant quatre ans dans le bordelais à travailler au noir dans un chais. Puis il est parti pour la Belgique où c'était plus facile d'obtenir des papiers. Il y a fondé son entreprise de rénovation de maisons, maintenant 10 personnes. La retraite l'année prochaine, il laisse son entreprise à ses employés moyennant 10% des bénéfices annuels. Puis il va s'occuper de l’hôtel familial à Sögüt car ses parents sont maintenant très âgés (84ans) (excuse moi maman).

jacques et Omar

Dimanche 11 Août : Kesr

On est bien là, journée repos et blog.

Omar est arrivé vers 11H00 après sa pêche matinale commencée à 6H00. sieste jusqu'à 14H00 à tel point que je me demandais s'il n'étais pas mort!!!. Café sur Marmotte à papoter jusqu'à 16H30, nous n'avons pas vu passer l'après-midi tellement les aventures d'Omar sont passionantes.

De grosses bises à toutes et à tous

Christa et jacques