On arrive à des marnages de 50 cm facile si il y a concommitence entre des asses pressions athmosphériques et  la marée proprement dite. Si on passe dans un coin un peu juste, ça peu râcler les fonds  



Robert.

Bonjour Robert et à tous,



Effectivement, ces petites marées peuvent devenir quelque fois gênantes et il faut en tenir compte quand on rentre par

nécessité dans un port où un mouillage à la profondeur un peu juste. Cela m'est arrivé pas plus tard que cet été à la marina de

Ponza, où pendant la marée basse le bateau talonnait sur un fond de sable heureusement. La marina avait une profondeur de

2.50m quand j' y était rentré,et mon bateau cale 2.2M.



Par contre pour passer le détroit de Messine, il vaut mieux respecter les indications données dans le guide IMRAY par rapport à

la haute mer de Gibraltar pour passer au meilleur moment (4kts de courant au plus fort...) soit plus de 10kts vitesse GPS quand

on l'a derrière soi.

Il est toutefois possible de passer contre le courant, mais il faut alors s'appuyer sur les contres courants dénommés "Bastardi"

qui se situent le long du rivage du détroit.

Quelque liens sur le calcul ou des logiciels de marées :









http://www.shom.fr/fr_page/fr_serv_prediction/ann_marees_f.htm





http://wxtide32.com/





http://www.navilog.com/





http://perso.wanadoo.fr/yves.solignac/tide-clock-ware/index.htm





http://www.boatbooking.com/telecharg.htm





Roger http://wxtide32.com/

http://perso.wanadoo.fr/yves.solignac/tide-clock-ware/index.htm

Bonjour,



cela dépend, la Med., c'est grand !



En Tunisie, surtout dans le sud, on peut en tenir compte (annuaire des marées). A Marseille, non, car la hauteur d'eau est plus

influencée par le vent et la pression que par l'heure marée.



Pour la Tunisie, perso j'avais photocopié la page de l'annuaire des marées, mais je n'ai jamais fait aucun calcul, partant du

principe que les cartes étaient suspectes (c'est le moins qu'on puisse dire), j'ai toujours gardé un grand pied de pilote. Mais en

cas d'échouement, je suppose que cela peut être sympa de savoir si l'eau va monter ou pas...



Bof, quoi...

Globalement, si la conjonction de basses pressions au rivage et de vents du large peut créer un mini-marnage qui n'excède pas

50 cm en principe, il faut tenir compte de lieux et circonstances exceptionnels:



Les lieux (que je connais, liste non exhaustive) les calas de Minorque où un phénomène désigné comme "la resacca" par les

pratiques locaux, peut créer des variations de niveau jusqu'à 1,50m, sans que j'aie vraiment compris la cause ni saisi le rythme

de telles amplitudes, qui peuvent d'ailleurs ne pas apparaître pendant des mois...



Ou encore autour des îles Kerkennah en Tunisie, où les hauts fonds et les chenaux sont tellement nombreux que là encore, cela

provoque régulièrement des marnages de 1 à 2 m. Mais là, cela obéit aux cycles lunaires, donc la surprise est moins grande qu'à

Minorque.



Enfin, la Méditerranée a un fond qui bouge, et parfois des tremblements de terre sousmarins déclenchent de mini-raz de marée,

jusque sur notre bonne côte d'azur, ou le long du golfe de Gènes. Là aussi, les pratiques locaux connaissent bien cela. A chacun

de s'informer au mieux!

http://christian.navis.free.fr/index.html

Bien sur Christian, c'est très intéressant, mais la question portait sur la marée, phénomène prévisible et prévu, pas sur les

différences de hauteur d'eau dues aux vents ou à la pression, encore moins aux tremblements de terre.



A preuve du contraire, la resaca à Minorque est plus (uniquement ?) liée aux champs de pression qu'à l'onde de marée.



D'accord pour les Kerkennah, là il y a de véritables marées, et le port rattaché est Sfax, si je ne m'abuse.



Cordialement.



PS : et les livres, tu as laissé tomber ?  

> PS : et les livres, tu as laissé tomber ?



Plus le temps de lire! Je me prépare pour un 4 ème tour de Méditerranée occidentale, départ prévu début avril, retour en

automne si le diable ne veut pas encore de moi  
sait ici. Je repartirais bien plus loin et plus longtemps mais, pour le moment, des obligations familiales et professionnelles

m'obligent à ne pas trop m'éloigner.

La "resaca" dont tu parles est sans doute la "sèche" ou la surcote des français.



Le phénomène est plutot lié au vent qui "pousse" l'eau devant lui (euh, coriolis coriolisant, le courant d'eau poussé par le

vent est dévié vers la droite, d'ou le déficit d'eau le long des côtes portugaises par vent de nord et le upwelling afféran,

mais de touet manière y a de la matière qui se déplacet).



Si cette eau arrive dans un cul de sac, l'eau monte.



Ainsi lors de la 2nde tempête de 1999 au vieux port de La Rochelle, il y a eu dans un premier temps une surcote de 1,2m (le

vent était pile dans l'axe du chenal) mais dès que le vent est parti un peu dans le nord (20°) cette surcote s'est

brutalement effondrée et les bateaux se sont retrouvés mieux abrités par les digues )



Il peut y avoir localement un phénomène de résonance entre l'excitateur (le vent) et l'excité (le fond de golfe). Ainsi,

dans la baie de Santa Manza, il y a presque au fond une "sous-baie" perpendiculairement au rivage et constitué d'une assez

longue rivière très peu profonde. Lorsque le vent  soufle de NE (dans l'axe de la baie) il se produit, dans l'entrée de la

sous-baie, un courant alternatif de 1 à 2 noeuds dont la demie période est de l'ordre de la demie-heure : toutes les

demie-heures le bateau tourne autour de son mouillage :-<

J'ai souvenir d'y avoir laissé un loch en route une nuit et l'avoir retrouvé le lendemain matin augmenté de 20 à 30 M



On trouve aussi des sèches à l'occasion de haute pression (ou basse pression) de longue durée. En février 1998 la pression

sur la est-corse est restée vers 1030 hPa pendant 3 semaines. Résultat net : l'eau avait baissé de 30 bons cm, selon la

trace "calcaire" sur les roches semi-émergées. Et bien sur lorsque l'anticyclone s'est effondré, un fort courant s'est

établi dans les bouches.



Yves.

La risacca à Minorque.
Le guide nautique que j'utilise ne mentionne ce phénomène très rare que pour le port de Ciutadella.
J'en ai été témoin: un courant entrant dans le port apparait à l'improviste, au bout de 2 à 3 minutes change de sens et ce cycle
se reproduit 2 ou 3 fois et tout revient en place. Durée du phénomène: environ 10 minutes. Le courant maximum est fort et je
l'estime a 6 noeuds minimum, probablement 8.
Le vent n'en est pas la cause car il n y en avait pas. Ce n'est pas une marée indluencée par la lune non plus.
Les locaux disent que cela veut dire que le temps va changer.Dans mon cas, le temps a changé 3 jours après...

Petit avertissement donc concernant le port de Ciutadella et la risacca: la risacca est forte le long du quai des voiliers mais
comme on peut s'amarer solidement, pas de probleme. En revanche, les malins qui veulent ancrer en face du quai des voiliers sur
l'autre rive, aussières sur les rochers risquent de se retrouver sur les dits rochers en cas de risacca. J'ai vu les 2 bateaux ainsi
ancrés déraper et se frotter aux rochers désagréablement. L'un des bateaux était sans personne à bord; j'imagine que son
skipper a du etre surpris à son retour de voir son bateau raguer sur la roche, chaine d'ancre molle, dans un temps de pétole.

Je me suis pris une risacca dans une cala au sud de Ciudadella il y a quelques années, et je peux te dire que lorsque j'ai vu les
rochers émergés à l'entrée se recouvrir brusquement de brisants, tandis que ça secouait dur au mouillage et que des pêcheurs
prononçaient le mot désignant le phénomène, j'ai pris le large rapidos. Il n'y avait pas de vent fort établi, ni de trains de houles,
ni de grain, rien apparemment qui justifie ce remue-ménage.

Plus tard, du côté d'Alcudia à Majorque, des voisins qui passent la moitié de l'année aux Baléares m'ont dit que les côtes Sud et
Ouest de Minorque subissaient la risacca. Ils en imputaient la cause au fait que l'Afrique se rapproche de l'Europe, mais quand
j'ai raconté ça à des géologues, ça les a faits rigoler.

Salut Huges,

je l'ai subit également à Ciudadella, comme quoi ce n'est pas "très rare". Durée : environ 1h30. Quand l'eau montait, au fond du
port à droite, devant les restau, il fallait pousser les bateaux depuis le quai pour qu'ils ne montent pas dessus. Mais 6 ou 8
noeuds, certainement pas cette fois là en tout cas.

Cordialement,