Santo Antao - J1
13/11/14
8h, le ferry de la compagnie Armas quitte le quai de Mindelo pour l'île de Santo Antao. La traversée prend 1h et à l'arrivée, nous sommes accueillis par une nuée de chauffeurs d'aluguers. Nous choisissons celui qui nous propose de nous amener à Cova de Paul, début de notre randonnée, par la route de montagne, pour 250 $CV par personne. La montée au cratère se fait par une route pavée, très sinueuse, aride et qui offre une vue à 180° sur toute la côte, avec Sao Vicente en face. Les nuages commencent à envahir l'espace et on voit déjà quelques cultures. Le chauffeur nous dépose au début d'un chemin et nous dit que c'est par là. On le croit sur parole, d'autant que nous sommes dans le brouillard complet.
Nous commençons à descendre. Il règne un calme étrange, seulement dérangé par le chant des oiseaux. Plus on descend, plus les nuages se dissipent et au loin une vache répond à une chèvre ou à un âne. Dans le fond de la caldeira, tout s'éclaircit et nous voilà dans un jardin très vert. Une poignée d'hommes travaillent dans ces cultures de maïs, d'orangers, des manguiers,.. Quelle abondance, après tant de sécheresse.
Le chemin remonte pour sortir du cratère et nous revoilà dans les nuages. Nous passons sur l'autre versant et nous attaquons la descente, toujours par ce chemin caladé qui compte une centaine de lacets. Ici nous sommes à flanc de montagne mais chaque centimètre carré est utilisé pour cultiver des courges, pommes de terre, pois et autres légumes que nous n'avons pas identifiés.
Au fur et à mesure de notre descente, nous passons sous le brouillard, les accols s'agrandissent et la végétation change encore. Nous verrons même des eucalyptus. Les premiers bananiers apparaissent au milieu desquels se nichent des petites maisons de pierres aux toits en feuillage. Ensuite, nous traversons des champs de caféiers. Les habitants vendent des sachets de café vert ou moulu et Quentin ne résiste pas. Le paquet embaumera mon sac à dos pendant tout le trajet.
Des réservoirs d'eau ont été construits en pierre et un système de levadas comme à Madère amène l'eau aux cultures.
Nous avons une vue magnifique sur la Ribeira de Paul, jusqu'à la mer.
Nous croisons des chèvres, des ânes, des cochons, beaucoup de poules et les enfants qui rentrent de l'école.
A l'approche du village de Manuel Dos Santos, c'est la canne à sucre qui est cultivée sur de plus grandes surfaces. Nous nous arrêtons chez Sandro pour pique niquer. Nous espérions y dormir mais il n'avait plus de place. Les 2 autres hébergement dans le coin, chez Frank Roland ou à l'écolodge Adeia Manga, étaient également complets. Nous continuons donc la descente vers Paul.
Leurs descentes, comme leurs montées sont aussi pentues qu'à Madère. Malgré les nombreux lacets, les genoux souffrent beaucoup. C'est donc soulagés que nous arrivons à Vila das Pombas et que nous décidons de dormir chez Aldeia Jerome, une petite pensao de 5 chambres très confortables, au milieu des cannes à sucre et leur jolis plumeaux.
Randonnée magnifique de 5h.
Le soir nous sommes d'accord pour dire que nous n'avons pas envie de repartir tout de suite mais il faudrait une balade moins casse genoux. Nous optons logiquement pour le chemin de la côte vers Cruzinhas.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .
Anonyme (no verificado)
16 Noviembre 2014 - 12:00am
Grandiose!quel spectacle de