Le départ pour le grand-Voyage :

Depuis plusieurs années, à l'occasion de la préparation annuelle du bateau pour la croisière estivale, je passe quelques semaines à mettre en œuvre les équipements pour la grande croisière tel-que dessalinisateur, éolienne, panneaux solaires, batteries supplémentaires, AIS ... Cette année, avant la mise à l'eau, j'ai passé et un peu plus d'un mois à fignoler le maximum de détails avec l'aide de mon ami Denis.

 

 

 

L'équipage (le noyau dure) est constitué des 3 associés :

François avocat à la retraite (fin régatier) sa spécialité est de faire avancer le bateau à la voile,

Denis médecin à la retraite spécialité : nous garder en bonne santé mais aussi la résine et les bricolage divers

moi Michel, ingénieur à la retraite spécialité les problèmes techniques probables et improbables.

Cette aventure n'a pris forme que grâce à la contribution déterminante de Netty (mon épouse) d'abord en achetant ensemble ce bateau puis en m'encourageant dans ce projet et par mille petits bricolages rendant agréable la vie à bord.

Et merci aussi à Claire et Laure qui laissent partir leurs maris.

Pour la photo de famille, on la fera plus tard lorsque nous serons tous rassemblés.

De Port Saint Louis du Rhône à Minorque :

Dans le golf du Lyon, les fenêtres de météo favorables sont souvent assez courtes. Nous sommes partis mardi 4 juin juste à la fin de près d'une semaine de vents fort, et le vent fort est revenu le 10. Le problème général en Méditerranée est qu'il y a ou trop ou trop peu de vent. 

La descente sur Minorque c'est faite en un peu moins de 48h mais à 50% au moteur. Nous y avons retrouvé Marta avec un grand plaisir et son amis Thomas que je ne connaissais pas. 

On y a un peu écumé les restos,

fait une journée de bateau de la très sauvage et belle Cala Binifaratx,  au pied de la maison de la sœur de Marta, à la moins sauvage Cala Canutelle.

Après ces 2 jours, fort agréables, nous avons rallié Cuitadella la deuxième ville de Minorca après Mahon (la capitale).  Pour cette petite traite de 28 miles on s'est fait copieusement arroser : mer chaotique de secteur Sud et vent de travers 5-6 Beaufort.

À Cutadella on a tenté un mouillage sur 2 ancres dans la Cala Degollador mais la Cala était trop étroite, et l'arrivée d'un gros nuage en forme de rouleau à pâtisserie (ressemblant à un Roll Cloud) nous a dissuadé de rester là pour la nuit. 

Alors on s'est installé dans la marina, ce qui nous a permis de faire la lessive, le ravitaillement et aussi goutter les Tapas. 

Nous sommes restés une journée supplémentaire car le vent et la mer restants forts de secteur WSW n’étaient pas très favorables à la traversé vers Majorque.

 

Tourisme autour de Majorque :

Le 11 juin Jean-Pierre nous rejoint à Pollença ,  après que nous ayons fait la traversée depuis Minorque, presque entièrement au moteur. 

Maintenant l'équipage est constitué de 3 personnes, et on fête ça avec d'abord un apéro à bord et dans un resto en front de mer.  Le temps semble s'être bien stabiliser au beau.

 

 

Le trajet de Pollença à portoSoller commence sans un souffle d'air, mais après la Punta de la Galera ;  le vent se lève progressivement jusqu'à 5-6 Beaufort en plein dans le nez, qui nous oblige à tirer des bords jusqu'à Porto Soller où nous arrivons un peu tardivement.

 

 

Le lendemain journée touriste à Palma en utilisant l'antique Tram  jusqu'à la ville de Soller,  un peu à l’intérieur des terres et le non moins pittoresque Train jusqu'à Palma.

Palma est une grande ville ressemblant un peu à Barcelone :  on parcours la ville d'abord à la recherche d'un bon resto sympa ensuite on visite la Cathédrale (après le corps, l'esprit),  comme il fait chaud à palma, on fait aussi quelques pauses dans les bistrots et quelques courses d'alimentation. 

 

Les paysages vue du Train sont superbes.  (mais difficiles à photographier).

 

Le 13 le départ de Porto Soller est un peu laborieux ; la capitainerie n'ouvre qu'à 09h30 et le temps que la secrétaire (charmante) arrive et fasse démarrer les ordinateurs. Et tout le trajet se fait au moteur. Le vent commence seulement à se manifester lorsque nous arrivons au mouillage pour la nuit.

Denis se baigne encore dans de l'eau à 21°.

 

 

 

 

 

On poursuit la croisière touristique dans l'archipel des Baléares :

Le 14 Juin ; De San Telmo (SO Majorque) à la Cala Portinatx (NE Ibiza) :

Pour le début de la traversée du Canal de Majorque c'est une belle brise par le travers et le bateau faisait des pointes jusqu'à 8 nœuds.

 À partir de midi elle a commencé a mollir sérieusement, On envoie le spi et la vitesse remonte à 5-6 nœuds (Le bateau marche à 1 à 2 nœuds en dessous de la vitesse du vent réel), pour n'être plus qu'un souffle dans l'après midi et l'on met un peu de moteur.

 

A l'approche de l'île d'Ibiza le vent forci à nouveau : on envoie de Génois et arrêtons le moteur. La Cala Portimatx s’avère être un assez bel endroit et bon abri, je l'avais visité l'an passé mais elle ne m'avais pas emballé.

 

 

 

Le 15 Juin ; De la Cala Portinatx à San Antonio :

On envoie l’asymétrique avec tangon,  ça marche assez bien avec un peu plus de 5 nœuds pour moins de 10 nœuds de vent. Puis le vent forci un peu et est un peu moins au portant, on enlève le tangon et on fait une petite pointe à 8,22 nœuds

Pour la pause apéro déjeuné, on mouille dans une petite baie en face des Islas Margaritas :  C'est un très beau coin.

 

Mais on repart vers San Antonio : la cote est splendide et très sauvage.  Pour finir par mouiller dans la baie de San Antonio.

  

On descend à terre pour faire les courses : San Antonio est d'un pittoresque particulier lié aux bandes de jeunes un peu déjantées.

 

Le 16 Juin ; Du mouillage de San Antonio au Cabo de la Nao

On laisse la Pointe Nord de l'Isla Conejerasur notre bâbord puis on passe entre Isla Redonda del Oeste et Isla Mayor. Bien dégager des îles on arrête le moteur et les voiles nous propulsent à 5,5 nœuds mais le vent molli et vient plus de l’arrière, on remet le moteur.  

Le Cabo de la Noa est un endroit splendide.

On s'installe au mouillage au Sud de Cabo de la Nao juste derrière le rocher Isla del descrubridor,  dans un endroit superbe. Denis et Jean-Pierre se baigne mais il semble à les entendre que l'eau n'est pas aussi chaude que d'habitude. 

 

Nuit tranquille mais très rouleuse avec dans la cabine avant le bruit d'un objet qui se balade au gré de la houle lorsque le bateau est par le travers.

 

Le 17 Juin ; Du Cabo de la Nao à Alicante :

On quitte le mouillage avec une bonne brise de NW  qui nous fait faire des pointes jusqu'à 8 nœuds avec GV et génois, mais très irrégulier car elle tombe des montagnes. 

Toutes les bonnes choses on une fin et le vent ne tarde pas à tomber complètement et on de nouveau le moteur,

Après la nuit les batteries ont aussi besoin d'être rechargées.  Puis on alterne voile et moteur : on fait voile après chaque cap ou devant une vallée. La côte est très belle mais de trop nombreuse urbanisations gâchent le paysage vue de la mer. Le vent après nous avoir abandonner un temps revient du Sud puis SSW (plein dans le nez) en forcissant jusqu'à 5.

En fin de journée, après avoir fait tous les secteurs le vent se fixe au Sud comme prévu par les GRIBs à celle heure.

 

Dans la baie d'Alicante le temps est maussade gris et même de belles averse de pluie.

 

 

Le 18 Juin ; Journée relâche à Alicante :

lessive, courses, lavage pont, ménage. Et resto !

 

Notre première avarie : Le chaumard bâbord milieu s'est détaché, les deux vis cassées. Par chance il est resté accroché sur l'haussière .

À mon avis ce n'est pas l'effort provoqué par cette manœuvre mais les étais lors des hivernages sur terre-plein qui en sont la cause. 

 

 

 

Le 19 Juin ; De Alicante à Cartagena :

Le parcours débute à 7h avec vent légèrement sur l’arrière du travers puis par le travers qui tourne au près serré.  Puis on tire des bords sur près de 40 milles en s'aidant du moteur par moment. 

À l'approche du Cabo de Palos la mer est beaucoup plus creuse, on se fait copieusement arroser par la mer assez forte et le vent SSW 5. 

Passé le Cabo de Palos le vent met un peu du sien pour nous permette de faire la route directe. 

C'est là où j'ai un petit souci avec le MUX (multiplexeur qui qui permet d'interconnecter l'AIS et le réseau SeaTalk) . Tout d'abord j'ai, durant la journée, eu plusieurs alertes de réception GPS, puis plus de réception GPS, ni AIS, ni SeaTalk, j'ai installé le GPS de secours, mais après le nettoyage de mon PC j'ai dû réinstaller les drivers à partir de la disquette d'installation (il n'y a pas qu'a tiré sur des ficelles à bord d'un voilier). 

En fin à 22h on s’amarre au quai des visiteurs à Cartagena avec l'aide du très sympathique et efficace Marinero, venue nous accueillir (Vitesse max 7,8 nœuds)

Le 20 Juin est normalement OFF jusqu'à 18h :

Le problème de MUX me tracasse car il m’empêche de visualiser les bateaux émettant des messages AIS. je démonte le MUX pour examiner les connexions. RAS. je rebranche tout et il repart comme avant la panne. À surveiller de près ! 

 

l'excellence de l'accueil à Cartagena est confirmé à la capitainerie. La dame de la réception parle un Français impeccable Et les autres tente les quelques mots qu'il connaissent. 

On fait des courses et on rachète les deux pare-battage que nous avons perdu lors du parcours Alicante-Cartagena

 

 

Jeudi 20 18h Départ de Cartagena vers Aguadolce :

De nouvelles alertes, GPS dans le Coaltar, Puis écran bleu, dump et reboot. Le MUX semble bien fonctionner. Je débranche le contrôleur WIFI externe branché sur le même HUB et branche le câble USB du MUX sans passer par les HUB.

 

 

Par deux fois on a eu droit à un balai de dauphins,par deux groupes différents le premier constitué de tout petit et le deuxième de dauphins bien plus gros. 

 

Moteur, c'est la pétole depuis le départ de Cartagena.  Les quarts s'organisent comme suit ; Michel 23h à 01h, Jean-Pierre de 01h à 03h, Denis de 03h à 05h, Michel de 05h à 07h et Jean-Pierre de 07h à 09h.

 

Nuit bien tranquille et claire, avec une lune patatoïde, des étoiles, très peu de trafique maritime visible.Avec radar et AIS la veille est confortable.

 

Le levé du jour est un moment privilégié lors qu'on est de quart. Le Cabo Gata est un endroit magnifique.

 

Après le cape, une gentille brise nous pousse à presque 6 nœuds vers Aguadulce, on coupe le moteur.Et puis une brume nous entoure complètement, réduisant la visibilité à quelques centaine de mètres . Le PC recommence à faire la mauvaise tête.

 

La brume se lève puis le vent nous laisse tomber. Aguadulce est une station balneaire assez agréable adossé à la montagne avec une belle plage

Le 22 juin à Aguadulce 

Je me remet au boulot pour le blog : sélection des photos, travail du texte. J'attaque le blog sur le serveur « over-blog ». Panique impossible de charger aucunes photos. Je tente différentes manips jusqu'à en perdre patience. échec, c'est cuit,

 

 

 

le 22-23 juin de Aguadulce vers Sotogrande

On aperçoit la Sierra Nevada  avec des plaques de neige. On doit corriger sans cesse le cap du pilote automatique ; déviation importante du compas FlushGate du à notre route Est-Ouest le long de la côte. 

Le temps est beau et les quarts s'organisent comme d’habitude. 

La lune est belle et bien ronde. Coté terre c'est féerique mais impossible à photographier. On longe la terre à un peu moins de 10Mn. Un cargo se dirigeant sur Malaga nous coupe la route. À 5h je reprend le quart après Denis ; 

Tout est tranquille et la lune va nous accompagner au delà du lever du jour. 

Très beau lever du soleil. Une jolie brise s'installe progressivement. 

On envoie le spi asymétrique car plus facile à envoyer et à ramasser grasse à sa chaussette. On fait des pointes à 7 nœuds. Le vent tourne progressivement et on est de plus en plus sur la pane et ça marche encore fort bien. 

On aperçoit le rocher de Gibraltar et une haute montagne coté Maroc (1950m). À l'approche se Sotograndé, et le vent nous laisse brusquement tomber, et l'on termine au Moteur.

Le 24 juin journée de relâche à Sotograndé :

Lavage, ménage, soins au bateaau, Sotograndé est une station balnéaire récente et très bien construite avec charme 

c'est une urbanisation complètement privée.

 

Le 25 Juin de Sotogrande à Tanger (la chevaucher fantastique)

  Un peu au large on a une grosse houle de plus de 1m, petite bise à jolie brise, toutes voiles dehors on file 6 bon nœuds vers le détroit de Gibraltar, le courant légèrement avec nous.

 

9h Toujours grosse houle et jolie bris. 

On a une bonne dizaine de bateau en stand-bye devant nous.

En veille VHF j’entends un avis de coup de vent sans bien comprendre la zone ni la force. Pour l'instant tout est conforme aux GRIB.

 

11h La mer est forte et le vent a bien forci

12h On fait route par vent arrière sous génois seul déjà un peu roulé. 

 

La mer est très dure et le vent plutôt à 7 avec rafales jusqu'à 38noeuds. On voie des bancs de poisson lune dans une eau turquoise. .

 

13h . Ça forci dans tous les sens (la mer, le vent et les embardées du bateau),  rafales à à plus de 40 nœuds on n'a plus qu'un tout petit bout de génois.

 

14h On est dans le 9 (La plus forte rafale 53 nœuds, pointe de vitesse +11 nœuds avec presque plus de voile ).  le bateau se comporte très bien et le gouvernail reste efficace pour contrôler la trajectoire à condition d'être très attentif et très rapide à réagir. On roule tout et à sec de toile on avance encore à plus de 5 nœuds

 

15h Entrée dans le port de Tanger est très rock-en-roll : Rafales à + 40 nœuds dans l'entrée du port.  Pas de place nul part. Il faut utiliser toute la puissance du moteur pour manœuvrer (40CV avec une hélice tripale). On se met tout d'abord, sur un quai ou il y a beaucoup de vagues et de ressac. Le bateau est en danger, on évite tout dommages grâce à nos nombreux par-battages cylindriques de gros diamètres mais il faut être pressent en permanence pour repousser le quai . Les badauds nous aident de leur mieux. 

On ne peut pas rester là pour la nuit ! Et les policier aussi veulent que l'on aille ailleurs. Jean-Pierre va à la capitainerie (fort loin car il faut contourner les bassins) pour avoir une place.

 

On nous indique une place mieux abritée dans un coin entre un ferry et un ponton pour la vedette des pilotes. C'est beau coup mieux car le ferry nous abrite du vent mais il y a encore du ressac.

 

On utilise 5 haussières pour se maintenir en équilibre souple sur un très gros pneu destiné aux ferrys.