les Bahamas - Abaco . part 2
Mercredi 7 mai 2014
Snorkeling du matin très moyen à la pointe des poissons anges. 3 poissons tigres à l’affut d’un petit récif. Beau et inquiétant pour la faune. C'est une espèce vorace et invasive des Caraïbes dont les premiers spécimens se sont échappés il n'y a que quelques années d'un aquarium de Floride. Belle forêt de fougères, quelques poissons anges, un barracuda, sardes et grogneurs, mais pas un site exceptionnel.
Départ à 10h45 au moteur. En faisant le tour des Bahamas dans ce sens-là, on savait que les grandes traversées du début se feraient essentiellement à la voile et les plus petites étapes à suivre au moteur. On n’est pas déçu.
Mouillage à Powell cay, un petit air de Tobago Cays mâtiné de Cayo Levisa. Un seul autre bateau au mouillage, une vieille épave rouillée près de la plage blanche. Superbe.
Après le déjeuner, on poursuit vers Green Turtle Cay et on entre sans problème à marée haute dans le Black Sound au sud de l’île. Juste difficile de trouver une place pour son ancre au milieu des bouées réservées.
Green Turtle, le téléphone y arrive en 1988, donc pas de surprise qu’il n’y ait pas de wifi. Ce cay a la forme d’un grand W dont les branches se refermeraient sur le centre. Orienté nord sud, il y a ainsi 2 sounds très protégés. Celui du nord s’appelle white. Celui du sud black et est près de la capitale, New Plymouth. Joli village, l’Angleterre des maisons en bois peintes de couleurs blanches ou pastelles.
Calme, vraiment calme. Seuls des chats nous observent sans quitter leurs balcons.
Un mémorial nous rappelle que la guerre d’indépendance des USA a d’abord été une guerre civile. Les loyalistes ont fui, certains vers les Bahamas. Leur histoire, absente de nos livres d'école, est rappelée au pied d’un bloc supportant une femme brandissant le drapeau britannique accompagnée d’une enfant noire portant une conche.
Jeudi 8 mai 2014
La météo nous donne de l’est pour les 4 jours à venir. Petites étapes à prévoir au moteur, pas de fenêtre en vue pour la grande traversée. Le plus favorable serait de l’ouest comme lorsque l’on a quitté Bimini suivi d’un front nord. Cela nous éloignerait rapidement en quelques jours de la zone des alizées pour trouver la configuration météo nord-atlantique qui nous est favorable 75% du temps selon les pilot charts. Mais on se contentera de sud-est pour quitter les Bahamas si l’ouest se fait trop attendre.
Courses à New Plymouth. Rencontre d’un couple charmant, très vieille Angleterre, tenancier d’une grocery, auquel nous contons notre histoire. Le monsieur, après plusieurs questions et remarques très pertinentes, conclut avec ses deux mots de français : bon voyage. Un peu plus d’animation dans les rues, un cargo vient de décharger des commandes. Bouteilles de gaz, planches, litière pour chat, du bric et du broc. Un rasta préside à la distribution, petite table et cahier sur le quai, en plein soleil. Le village est toujours aussi attachant, juste dommage qu’ils n’enterrent pas leurs fils électriques. Des maisons à vendre pour ceux qui cherchent une retraite (très) paisible en dehors du passage de rares cyclones.
Le midi, déjeuner chez Emily blue bee, le must du village, passage obligé de tous ceux qui ont une carte de visite ou un T-shirt de rab. On y laisse la carte de Tri martolod. On y trouve celle d’une française travaillant chez EMI, rue du Mont Cenis à Paris. Nourriture correcte. Prix bahamiens. Service souriant et potelé.
L’après-midi, route vers Great Guana, le nouveau must de la vie nocturne et spot réputé de snorkeling. Mouillage à 17h, bière au Nippers bar coloré face à l’atlantique,
rendez-vous des alcooliques nocturnes que nous quitterons rapidement avant le coucher du soleil. Wifi en abondance. Je vais peut-être poster mon retard de blog demain.
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