COVID 19 - Recommandations pour la reprise de la pratique de la navigation maritime

6016 lectures / 5 envíos / 0 nuevos
Desconectado/a
Lucas custom (Catamaran)
Administrateur
Administrator since 1997
COVID 19 - Recommandations pour la reprise de la pratique de la navigation maritime
subject no 127717

 

Recommandations pour la reprise de  la navigation maritime de plaisance

 

Ce document est une première approche de recommandations dans l’attente des dispositions ministérielles officielles à venir et qui pourraient être plus restrictives. Ce post relaiera ces dispositions dès qu’elles seront connues.
Les recommandations émises ici concernent plus particulièrement les bateaux qui, pour des raisons impérieuses, doivent effectuer un parcours dont la durée est de plusieurs jours, c’est notamment le cas de bateaux rentrant des Antilles ;

 

Par ailleurs, l’évolutivité des données scientifiques sur le COVID 19 et la progression de l’épidémie  ne permettent pas, à ce jour, de projeter et anticiper une situation donnée au-delà de quelques jours. De plus, à l’heure actuelle les moyens diagnostics sont insuffisants et les moyens thérapeutiques sont incertains

 

Avant d’entreprendre tout embarquement, il convient de s’auto-évaluer pour mesurer ses propres risques et sa contagiosité éventuelle vis-à-vis des autres membres d’équipage.  Tableau d’auto-évaluation :

 

 

Dans le cas d’une réponse OUI à l’une ou a plusieurs de ces questions, il est recommandé de sursoir à l’embarquement et de consulter un médecin qui pourra vous proposer un test de dépistage PCR et éventuellement une sérologie

A titre indicatif, voici les recommandations en fonction du stade évolutif :

  • Si malade guérit : Bilan cardiologique en accord avec les recommandations​ des cardiologues du sport puis reprise activité physique sous conditions des résultats.  Reprise sur avis médical
  • Si malade contagieux avec une immunité en fin d’acquisition : Idem précédent ou attente 7 jours s’il persiste des signes cliniques de COVID => Pas d’embarquement  avant  7 jours et sur avis médical
  • Si malade contagieux avec une immunité en cours d’acquisition : Pas de reprise et contrôle après J14 puis toutes les semaines jusqu’à​disparition des IGM. Puis bilan cardiologique =>  Pas d’embarquement  avant  14 jours et sur avis médical
  • Si sujet non contaminée ou porteur sain : Activité dans des limites d’intensité raisonnables avec précautions maximales (cf. plus loin).
  • Arrêt immédiat de l’activité et test PCR systématique en cas de symptômes évocateurs, tests sérologiques facultatifs. Isolement des sujets contacts

 

Sur le plan pratique :

Equipements du bateau :

  • Cuisine : savon liquide, papier absorbant à usage ménager,  produits liquides et lingettes désinfectantes (eau de javel, virucides). Poubelle a ouverture au pied,  Gants jetables pour toutes manipulations potentiellement contaminantes.
  • Toilettes : idem ci-dessus + usage de papier toilette individuel est recommandé. Désinfection après chaque usage.
  • Cockpit et Carré. Bouteilles de gel hydro-alcoolique à disposition

Equipements dédiés à l’équipage :

  • Thermomètre infra rouge sans contact
  • Masques chirurgicaux pour équiper un sujet  s’il devient suspect d’être contaminé..
  • Bouteilles d’eau individuelles en quantité suffisante et identifiées avec bouchon sport (évite l’usage d’un verre)
  • S’assurer que la pharmacie de bord est opérationnelle
  • Pharmacie. En cas de COVID déclaré, il n’y a pas de traitement spécifique. Pour les croisières à plusieurs jours de terre, le suivi à distance du développement de  l’infection par un médecin sera facilité avec l’usage d’un tensiomètre automatique et un oxymètre.

Equipements personnels :

  • Chaque personne  embarque avec un sac individuel dans lequel il y a :
  • Un masque lavable ou plusieurs masques chirurgicaux
  • Des lunettes protectrices
  • Une bouteille de gel hydro-alcoolique  identifiée à son nom
  • Des mouchoirs a usage unique, du papier absorbant à usage ménager, du papier hygiénique, des gants jetables
  • 2 paires de gants de manœuvres
  • Un sac de couchage et un oreiller si une navigation supérieure à une journée est envisagée
    • En dehors de leur usage ces éléments doivent rester stockés dans le sac rangé toujours au même endroit

Avitaillement :

  • Les cartons sont éliminés sur le ponton et jetés dans les poubelles du port
  • Les emballages des produits embarqués sont lavés à l’eau de Javel. Si possible, privilégier les achats  au moins 72h à l’avance et les stocker sans y toucher. La virulence du Covid diminuant avec le temps.
  • Lavage des mains systématique  sur le ponton après ce type de manipulation

A l’embarquement :

  • Ni embrassade, ni accolade, ni  serrage de mains.
  • Lavage des mains au gel hydro-alcoolique avant de monter à bord
  • Déposer directement  le sac contenant ses affaires personnelles dans un endroit défini, sur le sol. Eviter banquettes, tables, couchettes
  • Prise de température  pour chaque équipier

En mer :

  • Si la durée de navigation dure plusieurs jours, il est bon d’avoir 2 paires de gants afin de pouvoir les faire tremper régulièrement dans un liquide virucide
  • Respecter une distanciation dans les manœuvres et la vie à bord dès que cela est possible
  • Contrôle de température matin et soir, doit être < 37°8 le matin et/ou 38°2 le soir
  • Port des lunettes de protection recommandé
  • Nettoyer régulièrement les surfaces et objets partagés (table à cartes, clavier, poignées manivelles, barre…) avec une solution désinfectante virucide
  • Si navigation de nuit,
    • Prévoir un nombre limité d’équipiers afin que chacun puisse dormir dans un lieu isolé (cabine) A défaut, avec une distanciation minimale  d’1,5 m
    • Le lieu de couchage doit rester le même tout au long de la croisière (sac personnel rangé au même endroit)
    • Sac de couchage et oreiller personnels.

Durée de navigation :

  • De 1 à 5 jours en mer : Prise de température matin et soir.
  • De 6 à 15 jours en mer : 5 jours de confinement au préalable. Test PCR et sérologie 48h avant le départ pour chaque membre d’équipage
  • Au-delà de 16 jours en mer : 14 jours de confinement au préalable. Test PCR et sérologie 48h avant le départ pour chaque membre d’équipage

Gestion des problèmes médicaux en mer :

  • Mal de mer :
    • Une seule personne prend en charge la victime. Mettre masque, lunettes de protection si elle a besoin d’aide. Lavage des mains ou solution hydro-alcoolique aussi souvent que possible.
    • Privilégier des sacs papiers jetables (type avion),  jeter immédiatement par-dessus bord après usage
    • Laver les souillures à grande eau puis désinfecter à l’eau de Javel. Stocker les vêtements souillés dans un sac poubelle.
    • Faire en sorte que la victime s’installe à distance du reste de l’équipage (à l’extérieur de préférence)
  • Traumatismes :
    • La prise en charge doit s’effectuer, si possible, par une seule personne. Mettre masque, gants jetables, lunettes de protection pour tout acte de soins. Tout me matériel utilisé (gants, compresses, ciseaux doit être stocké dans un sac poubelle dédié)
  • Signes évocateurs dune contamination COVID (voir questionnaire) :
  • Si une température dépasse 37°8 le matin et/ou 38°2 le soir, le déroutement vers le port le plus proche doit être immédiat
  • En attendant, la personne suspecte d’être infectée limite au maximum la proximité avec les co-équipiers (l’idéal étant qu’elle soit isolée dans une cabine), porte un masque chirurgical, ne participe plus aux manœuvres, utilise régulièrement  du gel hydro-alcoolique.
  • Le chef de bord prend contact avec le CROSS (Canal VHF 16 ou 196 par téléphone), qui établit la relation avec le CCMM (Centre de Consultation Médicales maritimes) pour expliquer la situation et éventuellement préparer l’accueil dans un port (MRCC dans la boucle si port étranger). Le choix des moyens d’intervention peut dépendre de l’état de la personne contaminé et de son aggravation éventuelle, mais également des capacités de navigation du bateau et de l’équipage, de la météo peut dépendre aussi de la météo ou des avaries éventuelles.
  • Une fois la personne débarquée, désinfection sérieuse de la zone où elle a séjourné. Le générateur d’ozone peut avoir une certaine efficacité
  • Dans ce sens, il est préférable d’éviter les parcours trop éloignés de la terre, pour que le bateau  puisse faire escale rapidement dans un port en cas de suspicion de COVID.

 

Jean Yves Chauve, médecin des courses au large.

 

Desconectado/a
Bavaria 34 (Monocoque)
Membre cotisant
Registered member since 2008
answer no 288496

Merci pour ces directives détaillées qui fournissent un bon canevas pour la préparation d'une longue navigation.

Cependant cet ensemble est peut-être un idéal difficile à atteindre car la proximité dans un bateau est inévitable, notamment lors des manoeuvres. Il semble difficile de procéder régulièrement à l'ensemble des gestes de désinfection proposés. Surtout, s'imposer une quarantaine de 14 jours AVANT départ est difficilement gérable quand cette période doit être consacrée à la préparation du bateau et à l'avitaillement, qui donnent inévitablement l'occasion de contacts plus ou moins nombreux. Les tests PCR et sérologiques pourront-ils être faits sur simple demande dans certaines contrées exotiques et dans quel délai ? Je viens d'en faire un et le délai de réponse est de 8 jours... Largement le temps d'être re-contaminé !

A adapter donc à la situation de chacun.

Desconectado/a
OVNI 365 (Monocoque)
Membre cotisant
Registered member since 2008
answer no 288506
Desconectado/a
Elan Impression 434 (Monocoque)
Membre cotisant couple
Couple member since 2017
answer no 288539

Ce confinement est un détecteur de connerie mondial

L'ensemble des recommendations ci-dessus est le signe d'un dérèglement total de la gouvenance et des responsabilités de chacun qui confine à la schizophrénie.

La navigation c'est la liberté

Nous venons de faire 1 mois et demi de confinement à St Martin, sommes partis le 3 et arrivés hier à Horta aux Açores, accueillis comme si on allait voler le trésor de l'île avec interdiction de marina, de sortie, d'avitaillement (on doit passer par un intermédiaire qui nous livre à bord) de sanitaires d'électricité et d'eau. Nous devrons faire le plein au ponton et repartir imédiatement.

Tout ceci alors qu'on est sûrs de ne pas être contaminés, on a fait notre quarantaine en mer, que les Açoriens circulent sans restriction, mais c'est pour notre bien parait-il...Pour éviter d'être contaminés...De qui se moque t'on?

 Ah oui, à la sortie, on sera priés de laisser une somme correspondant à la moitié du montant du séjour en marina...On ne perd pas le nord tout de même.

Fichez le camp...Mais avant laissez votre argent !

Au fait combien de mortes sous les coups de maris violents, d'enfants violés par leur familier pendant le confinement ?

Combien d'accidents domestiques ordinaires dont personne ne parle jamais ?

Combien d'enfants victimes des bombardement américains ou saoudiens au moyen orient ?

Notre monde tourne vraiment complètement à l'envers !

Au fait, la Grenade déconfine sous condition les marins et yacht étrangers en les accueillant sous des condition acceptables elles dans leurs marinas.

Desconectado/a
OVNI 365 (Monocoque)
Membre cotisant
Registered member since 2008
answer no 289956

Bonjour, voiçi ce que   nous avons reçu   de   la Capitainerie du Port  :

Cordialement 

Directives de la Préfecture Maritime suite à la déclaration du Président de la République :

« Sont toujours d’actualité les arrêtés préfectoraux 38/2020 du 23 mars 2020, 238/2020 du 30 novembre 2020 modifié et 28/2021 du 19 février 2021 modifiant l’AP 238/2020. Vous trouverez copie de ces arrêtés en pièces jointes.

 Ainsi, la navigation reste libre en mer territoriale, compte tenu des principes de respect du droit du passage inoffensif pour les navires battant pavillon étranger et de libre navigation pour ceux battant pavillon français.

 Conformément aux dispositions de l’AP 238/2020 modifié, les navires battant pavillon français et ceux des pays de l’espace Schengen peuvent naviguer dans les eaux intérieures et territoriales françaises et mouiller le long des côtes  ou s’y arrêter, même pendant les horaires du couvre-feu.

En effet, la navigation reste possible et les navires étrangers peuvent user de leur droit de passage inoffensif.  Ainsi, ils peuvent mouiller entre 19 heures et 06 heures mais les membres d’équipage ou passagers ne peuvent descendre à terre, sauf motifs de sécurité maritime ou d’aide médicale.

Dès lors qu’un navire est autorisé à sortir d’un port, il n’est pas soumis à une distance maximale de navigation. La distance de 10 kilomètres autour du domicile s’entend du domicile au port. L’autorité portuaire peut éventuellement lui interdire la sortie.

Un navire peut engager une navigation le long des côtes et assurer un transit entre différentes régions littorales françaises. Seul, l’accès à un port d’une autre région peut lui être interdit par l’autorité portuaire du port de destination selon le motif d’entrée exposé.

Les navires assurant des prestations commerciales, battant pavillon français ou de ceux des pays de l’espace Schengen, peuvent sortir en mer dans ce cadre dès lors que l’autorité portuaire autorise ces prestations commerciales dans le respect des mesures sanitaires et de distanciation sociale à bord.

Les manifestations nautiques sont interdites sauf celles prévues pour le maintien des qualifications des sportifs professionnels et de haut niveau, et dans le respect des dispositions nationales.

Les activités de loisir en mer sont autorisées dans le cadre du respect des mesures nationales, sous couvert des décisions du préfet de département compétent pour l’accès au littoral et aux ports.

Conformément aux dispositions de l’AP 238/2020 modifié,  les navires battant pavillon de pays hors Schengen peuvent naviguer et transiter le long des côtes françaises au titre de leur droit de passage inoffensif, mais n’ont pas le droit de mouiller et de s’arrêter. Ils peuvent toutefois se diriger vers un port dans le cas où ils bénéficient d’une place à quai confirmée par l’autorité portuaire ou s’il est prévu des travaux dans un chantier naval avec lequel ils disposent d’un contrat de réparation et d’entretien. Ces cas sont soumis à l’autorisation d’entrée de l’autorité portuaire.

  

untitled

Le site de la Grande Croisière...