Merci pour ces infos : la zone était réputée malsaine, mais principalement le long de la côte du Honduras et au large du Nicaragua.... Mais maintenant la zone à risque s'élargit !

Le cata Français était pourtant bien au large avec l'AIS débranché d'après ce que j'ai compris !

Innocemment, j'ai mouillé il ya 3 ans à Media Luna où j'ai été visité par des pêcheurs... qui m'ont vendu des langoustes..... Mais arrivé à Providencia j'ai appris qu'un cata faisant la même route que nous, avait failli être abordé par des pêcheurs pirates, il n'avait du son salut qu'à sa vitesse de pointe au largue sous Genaker (c'était un outremer 50 ou 55).

Sur la route retour vers le Guatémala,  j'ai eu l'opportunité de naviguer dans le secteur le Vendedi Saint. Par croyance (superstition), les pêcheurs latino américains mangent du poisson ce jour là, mais ne pêchentpas ce jour, ni ne vont en mer : cela m'a rassuré !

Mais enfin, on ne peut pas se contenter de ne naviguer que ce jour là !

je remonte de san andres vers providencia et si possible les caïmans dans quelques jours. Au mouillage de sans Andres, les quelques voiliers discutent du danger de la navigation au large du honduras. Il semble que la zone de piratage se soit élargie. Mon voilier remonte mal au près et n'a pas un moteur très puissant. On a fait un TDM sans peur et sans ennuis,   mais là,   j'avoue baliser un peu. Nous serons 3 voiliers à naviguer de concert vers le nord, dont un américain armé jusqu'aux dents!

Bonne chance !

Je suppose que vous êtes dèjà trés au fait des conseils de prudence dans cette zone, mais je préfère en citer quelques uns :

Essayer de naviguer sur des fonds supérieurs à 200 m, voire plus, c'est à dire en  dehors des zones fréquentées par les pêcheurs, pas de lumière la nuit, pas d'émission VHF (ou alors un canal convenu entre vous surtout pas le 16 ou autre canal classique de plaisance...),  pas d'AIS au moins en émission......

Une fois atteint les îles d la Baie du Honduras, c'est secure, mais ne pas aller à la côte avant le Guatémala ( Tres Puntas)!

Le présence de l' américain armé, bien que ce soit contraire à mes principes pacifistes, sera sans doute dissuasive, mais si des pirates possède une arme à feu, il essaiera peut être d'en faire usage le premier, sans sommation '' la vida no vale nada '' dans certains pays d'amérique latine

L'avis sur les armes à bord, pour ou contre, peut faire l'objet d'un débat à part entière. Il se trouve que l'un des voiliers qui montera avec notre "convoi" est équipé. Je ne porte pas de jugement sur la question, et surtout pas un jugement moral d'occidental désarmé. C'est le choix de ce skipper américain. Je suis bien conscient des problèmes que cela pose, ayant été militaire et ayant moi-même eu longtemps une arme à bord, ce qui n'est plus le cas. Une arme à bord implique premièrement de bien savoir s'en servir, deuxièmement d'être prêt à s'en servir sans hésitation, oups. L'occidental moyen n'est certes plus disposé à l'auto-défense et préfèrera se laisser tondre; question d'éducation. Mais imaginez que tous les voiliers soient équipés d'armes  conséquentes , que cela fasse partie de l'armement de sécurité obligatoire, avec stage de défense en rêgle,  au même titre qu'un stage médical 2. Pensez-vous que, sachant cela, des pêcheurs armés de barres de fer s'en prendraient si facilement au plaisanciers? Je pose juste la question. La réponse morale du style, "les armes c'est très vilain, je suis contre," ne constitue en aucun cas un argument recevable.
Je me méfie du pacifisme à bon compte. Le pacifiste est souvent le premier à se féliciter de pouvoir à nouveau promener son yacht dans une zone nettoyée par des gros bras russes, chinois ou guatémaltèques, ce qui en soit est un peu hypocrite, sans vouloir vexer les hommes de paix qui liront ce post.

Des armes à bord, vaste débat .... Au fait pourquoi rebondir, limite agressif, sur ce mot ''pacifisme'' alors que je me contente de répondre à un post parce que j'ai l'expérience de cette région

Lorsque j'ai écrit mon commentaire précédent, je pensai à un drame qui est survenu il ya quelques années au Vénèzuela. Un Américain, constate que des personnes sont montées à bord de son bateau  en son absence. Il retourne  à son bord , récupère son arme et crie ''haut les mains'' : ce furent ses dernières paroles .... L'un des visiteurs a été plus rapide que lui  sur la détente !  Je ne me sens pas capable d'être plus rapide qu'un pirate, mon SN en tant que Scientifique du Contingent ne m'a guère entraîné au maniement des armes.

Je souhaite  de tout coeur  que vous ne rencontriez personne de patibulaire.

Lorsque j'ai effectué il ya quelques années le trajet Providencia Roatan,, j'avais choisi de le faire autour du Vendredi Saint, sachant que les pêcheurs latinos ne seraient pas en mer. Tuyau inexploitable pour vous, ce créneau est dépassé de quelques jours.

Pardon, pas du tout l'intention de me montrer agressif. La question des armes à bord a fait l'objet d'un débat hier soir.   Dès que ce sujet est abordé, on a le droit à une montée de l'hystérie et à des propos niais limite antifa borné.  Je ne me sens pas particulièrement sécurisé par le fait de partir accompagné par un marin armé, même au contraire.  Je suis aussi un pacifiste, mais c'est comme en agriculture, il y a l'écologique, la raisonnée ou la brutale. Moi je serais plutôt tendence raisonnée et satisfait que l'armée et la police hondurienne remettent de l'ordre.

Bravo à l'équipage de ce bateau '' Seayou'' qui a su trouver la parade adaptée à cette tentative d'abordage-piratage : la vitesse (plus de 10 Noeuds) de leur monocoque de 51 pieds et sa capacité à bien passer dans une mer formée.

Les pêcheurs dans ce secteur ont, au large, des bateaux habitables assez lourds dont la vitesse de pointe ne doit pas excéder une dizaine de nœuds (observation faite également par le cata Outremer qui en 2014 les a semés, au petit largue). Plus près des bancs, ils utilisent aussi des lanchas, barques non pontées, longue et étroite avec des HB assez puissants, ceux là atteignent les 15-20 nœuds. Ils me rattrapaient facilement lors d'un de mes passages dans cette zone, mais c'était pour me vendre du poisson !

L'auteur de l'article signalé par Mr Happy, fait remarquer qu'ils avaient les feux allumés la nuit, un des AIS en émission, des appels VHF, …. facteurs pouvant avoir servi à leur repérage par les pirates.

Dans ces zones à très bonne visibilité, où on aperçoit une côte montagneuse à plus de 30 miles, un feu de tête de mat peut être visible à presque 10 miles et hélas de belles voiles blanches à presque autant de jour !