Bonjour,

Je ne connais pas le  Volvo 2002, mais sur un Volvo D1  30 c'est ce qui arrive quand la  membrane  de la  pompe  de gavage gasoil est percée.  Panne  bégnine...  si on a la pièce  de rechange !!

Cordialement

idem pour un yanmar

la membrane est entrainé  par l'arbre a came il y a donc passage de gasoil dans le bloc moteur. Ca peut créer un emballement du moteur par auto combustion fait gaffe !!!

HervéLP

Bonjour Frédéric

J'ai eu le même problème avec mes 2003T volvo, c'était le joint spi de la pompe à injection ,

Le joint vaut pot de balle mais c'est du boulot si tu le fais toi-même, et pas donné si tu le fais faire.

Pascal

Couleur caramel collant me fait plutot penser à de l'eau, ce qui serait beaucoup plus grave;  mais si c'est de l'eau, l'huile devient laiteuse....?

Bonjour,

Les fuites de GO qui polluent le circuit de graissage des moteurs diesels sont relativement fréquentes. Les causes de fuite de GO dans l’huile dépendent du type de pompe à injection qui équipe votre moteur et de ses particularités de montage. Ces fuites peuvent se manifester quand le moteur est en marche, mais aussi quand il est à l’arrêt. Pour balayer le plus largement possible les différentes causes, et sans préjuger des connaissances du lecteur, il faut décortiquer un peu le schmilblick :

1) Les pompes à injection en ligne équipent la majorité des moteurs marins (Les pompes en ligne sont lubrifiées par l’huile du moteur et s’accommodent donc d’un GO de moindre qualité). Les sorties haute pression vers chaque injecteur alignées sur le dessus de la pompe permettent de les reconnaître.

Une pompe de pré-alimentation en GO, mise en mouvement par une came, est  généralement solidaire de la pompe à injection, plus rarement du bloc moteur. Sur cette pompe de pré-alimentation se trouve aussi souvent la commande manuelle pour réamorcer le circuit de carburant. Le filtre à GO est situé entre la pompe de pré-alimentation et la pompe à injection proprement dite, pour pouvoir le remplir et l’éventer facilement après remplacement. Cette position du filtre à GO entre la pompe de pré-alimentation et la pompe à injection fait qu’il se trouve souvent très près, pour ne pas dire collé au moteur. Dans ce cas, si les choses sont bien faites, vous devez avoir une petite tuyauterie sur la tête du filtre qui est raccordée au circuit de retour vers le réservoir (circuit qui collecte les retours de fuites injecteurs et la décharge de pompe à injection). Cette décharge calibrée du filtre permet d’évacuer les petites bulles ou vapeurs de carburant qui pourraient se former à cause de la chaleur rayonnée du moteur.

Maintenant que nous avons bien visualisé le circuit et ses subtilités, il y a trois endroits identifiés où le GO et l’huile peuvent se mélanger : la pompe de pré-alimentation, la pompe à injection et les injecteurs qui débouchent dans les cylindres.

La pompe à injection : Elle est entièrement lubrifiée par l’huile du moteur et le GO ne s’y trouve que dans la partie supérieure, dans les chambres qui sont situées juste sous les sorties. Des pistons poussés alternativement vers le haut par des cames assurent la mise en pression jusqu’à atteindre l’ouverture des injecteurs. C’est entre ces pistons et leurs cylindres que se fait l’étanchéité huile/GO. Il n’y a pas de joint, juste la précision d’usinage et un très faible jeu piston/cylindre qui assure un film de GO entre les pièces en mouvement (Les cylindres tournent aussi pour faire varier le volume de GO injecté, grâce à une lumière hélicoïdale usinée dans les cylindres). Mais surtout, il y a une géniale petite rainure annulaire usinée dans le bas des pistons avec un canal de retour des fuites vers l’aspiration. Et donc à mon avis, pas de mélange possible à ce niveau, ou très improbable, ou alors après avoir constaté bien d’autres disfonctionnements du moteur… personnellement jamais vu.

 La pompe de pré-alimentation : beaucoup de risque que la fuite vienne de là, surtout si ses joints « classiques » ont un peu souffert d’une inutilisation prolongée du moteur. En plus, c’est généralement simple à démonter,  accessible et une pochette de joint ne coute pas très cher. Mais il faut tenir compte de la position de cette pompe de pré-gavage  par rapport au niveau de GO du réservoir. Dans le seul cas où j’ai rencontré un problème à ce niveau, cela occasionnait une bulle d’air dans le circuit d’alimentation après chaque arrêt prolongé du moteur, mais pas de GO dans l’huile, sans doute parce que  le réservoir était  plus bas. Peut-être qu’à la longue, le GO aurait fuité dans l’huile, moteur en marche. En tout cas, c’est une panne classique.

La fuite d’un injecteur qui goute dans son cylindre, moteur à l’arrêt. (moteur en fonctionnement, des goutes de GO imbrulées se vaporisent et sont évacuées à l’échappement). J’ai rencontré ce problème sur un moteur Perkins AD4-203 monté sur un engin de TP, mais qui avait presque 14 000 h… puis sur un moteur de Nissan Patrol, pas très jeune lui non plus. Et enfin sur un groupe électrogène de secours là où je travaille, nous avons aussi eu un souci avec un injecteur qui fuyait à l’arrêt et remplissait le carter d’huile. Dans ces cas, le GO transite par le circuit des retours par gravité ou siphonage du réservoir. C’est à mon avis la seconde panne à envisager et en tout cas avant tout démontage de la pompe à injection.

Donc si on résume : Le carter se rempli moteur à l’arrêt ---> on ferme la vanne d’alimentation en GO en sortie de réservoir, si le niveau se stabilise, on opère la pompe de pré-alimentation. Si le niveau monte toujours avec cette vanne fermée, on déconnecte la tuyauterie de retour vers le réservoir. Si le niveau se stabilise, c’est un injecteur qui fuit.

Maintenant, si le carter ne se rempli que moteur en marche, on opère la pompe de pré-alimentation. Et en dernier recours on démonte la pompe à injection.

2) les pompes à injection distributives. Cette foi, les sorties vers les injecteurs sont disposées en cercle « au cul » de la pompe. Pour ces pompes, c’est uniquement le GO qui lubrifie et refroidi l’horlogerie interne. Donc attention à la qualité de votre carburant, à sa bonne filtration et à la présence éventuelle d’eau (préfiltre décanteur indispensable à mon avis). Mais comme le pouvoir lubrifiant du GO est bien moins bon que celui de l’huile, il en faut beaucoup plus. C’est un point vraiment capital à savoir pour s’éviter de gros ennuis : 80% du GO qui entre dans la pompe retourne normalement au réservoir. Mais, si votre filtre à carburant commence à se colmater, la pompe HP prélèvera toujours assez de GO pour faire fonctionner le moteur sans symptôme apparent, tandis que la pompe commence à souffrir par manque de lubrification et de refroidissement. Donc la filtration est un point vital pour ce type de pompe.

Puisqu’il n’y a pas d’huile moteur dans la pompe, le choix des constructeurs pour entrainer ces pompes à injection distributives se tourne logiquement vers les courroies crantées, qu’il faudra remplacer suivant préconisation. Et donc aucun risque de pollution de l’huile par le GO avec ce montage, du moins au niveau de la pompe.

Autre particularité, la pompe de pré-alimentation, généralement une pompe grand débit à palette, est placée dans la pompe à injection elle même. Le GO est donc aspiré à travers le filtre qui n’est plus forcément collé au bloc moteur, mais peut avantageusement se trouver déporté n’importe où entre le réservoir et le moteur. La pompe d’amorçage manuelle, une poire ou un bouton directement sur la tête du filtre, est placée logiquement entre le réservoir et le filtre.

Un avantage de ces pompes distributives réside dans leur grande évolutivité qui a permit d’y ajouter moult dispositifs de gestion de l’avance à l’injection, surcaleurs, etc. C’est bien pour les moteurs de voitures où le régime change constamment, mais pas indispensable pour les moteurs de bateau qui fonctionnent à des régimes établis.

En résumé et pour revenir à notre problème, si votre moteur est équipé d’une pompe à injection distributive (entrainée par courroie crantée), la seule possibilité d’avoir du GO dans le carter d’huile est un injecteur qui fuit moteur à l’arrêt.

Désolé pour la longueur de mon propos, mais depuis que je me nourri abondamment de l’expérience des autres sur le forum, ce fut un plaisir d’y contribuer à mon tour.