Détresse en mer des Caraïbes

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Détresse en mer des Caraïbes
subject no 116400

Le  sauvetage du voilier Dove II  qui a lancé un appel de détresse  Samedi  après avoir perdu son gouvernail  dans une mer dure  avec creux de 6m en route pour la Martinique  souligne une fois de plus la difficulté de monter à bord des cargos par gros temps; Nous n'avons pas encore de détails sur les circonstances  de l'avarie ni sur les tentatives successives et  infructueuses  de sauvetage par deux  cargos.                                                 Notre Président  nous a demandé le mois dernier  de réfléchir  à  quelles bonnes pratiques pourraient contribuer à rendre  cette opération moins hasardeuse.   Le sujet étant loin d'être évident je vous invite  à contribuer à cette réflexion. Il serait particulièrement intéressant que des marins de la Marine Marchande  interviennent.

Il est à noter que le CROSS AG avait demandé à Michel (Searout)  dès  Samedi  de  recommander une option de routage  pour avoir une mer moins dure.

Frédéric, Commission Sécurité

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J/36
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answer no 269746

Comment  arriver à changer  de bateau  dans la houle sans briser l'un ou l'autre?  Je me demande si  un  une sorte de radeau  ou  filet flottant avec les sacs pour protéger les victimes pourrait  marcher. Un voilier "victime " pourrait le lancer, et le cargo pourrait le récupérer avec un manoeuvre pas trop difficile pour eux à faire.    Comme s'ils pourraient attacher un bout à une survie et la hisser au pont du cargo avec l'équipage dedans, sans les faire du mal.     Il faudrait  refaire les survies pour  protéger l'équipage contre les heurts  pendant la montée, ou en faire pareil avec le "filet flottant", mais ça devrait être possible.

  

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CATAMARAN
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answer no 269749

Un récit édifiant, celui de la récupération de Bernard Stamm et Damien Guillou à bord de Cheminée Poujoulat,  le jour de Noël, à l'entrée de la Manche

"Après avoir déclenché leur balise de détresse, ils se sont préparés à quitter le bateau qui se trouvait alors à 180 nautiques de Brest. « La mer était grosse. Nous avons essayé d'évaluer le risque de dégradation de Cheminées Poujoulat et à l'intérieur, nous avons réuni le matériel de survie. Clairement, nous ne savions pas trop jusqu'à quand le bateau allait flotter ».Des moyens aériens et maritimes importants ont été mobilisés. Malgré la mer démontée, un hélitreuillage a été tenté dans la nuit par un hélicoptère de sauvetage britannique de type Sea King. « Ce dernier nous a demandé de mettre à l'eau un BIB (radeau de survie) afin qu'un plongeur puisse nous récupérer. C'est ce que nous avons fait mais Damien et moi n'avons jamais réussi à nous éloigner du bateau. C'était super-dangereux car ça nous faisait taper vers l'étrave cassée. Finalement, nous avons été obligés de remonter à bord de Cheminées Poujoulat en laissant dans le radeau de sauvetage la quasi-totalité de notre eau, le bidon de survie, le téléphone, les fusées... En somme, à ce moment-là, nous avons grillé une grosse de nos cartouches... ».Sans radeau de survie et sans moyen de communication, la situation devenait de plus en plus critique pour les deux naufragés.
Ils doivent leur survie à la maîtrise de l'équipage philippin d'un cargo battant pavillon norvégien (MV Star Isfjord), dérouté sur leur position. Mardi matin, la récupération des deux marins, qui n'ont jamais perdu leur sang-froid, a été extrêmement périlleuse.

« C'était vraiment hyper chaud »

« Un filin nous a été lancé mais l'opération a manqué de nous faire écraser contre le cargo et pendant ce temps-là, Cheminées Poujoulat continuait à couler. L'équipage nous a balancé un nouveau filin alors que nous nous trouvions le long de la moitié arrière du cargo, debout sur le balcon arrière. Nous avons réussi à l'attraper et à bloquer le 60 pieds. Il nous a ensuite descendu une corde mais nous nous sommes fait arracher et cogner violemment sur la casquette. Damien s'est fait stopper net mais moi, j'ai fait 80 mètres dans l'eau, parfois en buvant la tasse, jusqu'à ce que je parvienne à récupérer le filet. Damien nageait à côté du cargo mais grâce à une bouée couronne dans laquelle il avait pu se mettre, il a pu attraper le filet à son tour et se tirer d'affaire. C'était vraiment hyper chaud car, comme je l'ai dit, il y avait beaucoup de mer et Cheminées Poujoulat, à ce moment-là, était quasiment entièrement sous l'eau. C'est une image vraiment dure pour moi. ».Après avoir connu la frayeur de leur vie, Bernard Stamm et Damien Guillou ont passé la soirée de Noël avec l'équipage philippin qui les a réconfortés. Un peu de baume au coeur pour un skipper forcément meurtri par la perte de son voilier".
 

Desconectado/a
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answer no 269762
Paulk1 a écrit :

Comment  arriver à changer  de bateau  dans la houle sans briser l'un ou l'autre?  Je me demande si  un  une sorte de radeau  ou  filet flottant avec les sacs pour protéger les victimes pourrait  marcher. Un voilier "victime " pourrait le lancer, et le cargo pourrait le récupérer avec un manoeuvre pas trop difficile pour eux à faire.    Comme s'ils pourraient attacher un bout à une survie et la hisser au pont du cargo avec l'équipage dedans, sans les faire du mal.     Il faudrait  refaire les survies pour  protéger l'équipage contre les heurts  pendant la montée, ou en faire pareil avec le "filet flottant", mais ça devrait être possible.

  

Votre réponse est audacieuse mais il va falloir effectivement être imaginatif pour trouver  une solution opérationnelle et pas trop compliquée de mise en oeuvre pour  le cargo et pour les marins en détresse .  Il y a , espérons le, une sérieuse marge de progrès par rapport aux pratiques actuelles.  A vos réflexions  et propositions;

Desconectado/a
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answer no 269770

Dans  la  suite de votre idée il y a effectivement une piste dans ce lien.  Cependant je crains fort que le ballant au hissage soit dangereux par mer forte  à cause des mouvements de roulis du cargo et du pendule.  Je vais regarder comment se comparent les périodes du pendule constitué par le panier contenant le(s) naufragés  et celle d'un cargo de différentes tailles. Le problème pourrait être contrôlé si les naufragés peuvent s'agripper  aux échelles de corde déployé par le cargo pour rester  plaqués  à la paroi pendant le hissage.  Pas simple  mais à approfondir car cela traite le cas fréquent des naufragés épuisés et surchargés d'eau qui ne parviennent pas à saisir ou à escalader les échelles de corde. Que pensent  les visiteurs du forum de cette piste?

Sym
Desconectado/a
FIRST
Forum member
answer no 269946

Etant +/- sur la même longitude mais plus de 125Mn plus Nord que Dove II à la même date, je reste très attentif pour la suite du sujet .

Concernant les possibles solutions éventuelles pour la sécuritée des marins, je vous propose 2 réflections à cogiter sur le sujet:( peut être une grosse connerie mais bon ...!)

Il me semble , et sauf erreure de ma part, que les gargos possèdent des minis grues...dès lors:

1 /  pourquoi ne pas penser à prendre la bouée orange "SilZig" très sembable aux engins d'hélitreuillage des hélicos (voir peut être quelque peu modifier la SilZig pour cela avec l'accord du créateur de ce dernier bien sûr)

ou soit

2/ demander aux constructeurs de radeaux de survies d'éventuellement créer un BiB un peu comme un sac à gravats "Big Bag" avec des sangles coussues sur le BiB et avec une terminaison en forme d'anneau au-dessus du Bib pour l'accrochage .

Que pensez-vous de ceci ?

Ps: c'est juste une idée

Desconectado/a
privilège jeantot 43
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answer no 269961

bonjour

l'attitude a adopter dépends de l'état de la mer

une manoeuvre consiste a se mettre travers au vent et a la mer pour faire une protection relative pour le canote en difficulté, en se maintenant au vent et a sa hauteur par le travers, le cargo dérive doucement vers les les gens a récupérer, ceux ci doivent se mettre a l'eau assez tot (100 a 200m du cargo) si ils ont décidés d'abandonner leur bord , la manoeuvre risquant de prendre du temps , le cargo va dériver sur eux,  le mieux étant de se tenir dans le bib a l'arriere assez loin du canote en détresse afin que ce dernier ne gene pas l'accostage des personnes....car le cargo risque d'aborder probablement le voilier abandonné...après il faut crocher le filet le long du bord que l'équipage aura pris soin de disposer....ormalement il y aura quelqu'un du bord dans le filet pour sécuriser les personnes a hisser, les coins bas du filet seront hissés par l'équipage sur le pont, car peu de naufragés ont la force nécessaire de se hisser de leur propres moyens et c'est ce qui atténue aussi le probable balancement du filet qui n'est pas tenu en bas et soumis au chahutage de la mer...

l'autre manière est de se mettre au niveau du voilier bout a la lame et avec le propulseur d'étrave d'incliner le cap pour dériver lentement et controler cette dérive afin de ne pas aborder le voilier, les gens a sauver peuvent se mettre a l'eau plus près du cargo et crocher le filet qui est fortement bousculé par la mer....

passé force 4/5 il faut oublier la grue du bord, la flèche étant dangereuse au roulis/tangage en admettant que cette dernier puisse déborder suffisamment loin du pavois pour hisser une nacelle rigide et éviter les coups contre la coque...

l'ideal serait de mettre un radeau flottant a l'eau style rafting....pour le transfert provisoire du voilier au cargo..dans l'idée de  la "portière" utilisée sur le Marion Dufresnes pour embarquement/débarquement des personnes et des marchandises dans les Australes...

philippe

Desconectado/a
océanis 473 (Monocoque)
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answer no 269973

Bonjour, 

 

Au delà  du passage sur un autre navire, peut-on poser la question de la manière à naviguer avec un voilier de 17 mètres sans safran ?

Un document a déjà été écrit sur stw.fr,

Il y a des élements techniques sur la perte du safran de ce voilier (Hanse 531).

De mon point de vue, les marins ont bien fait de refuser d'aller sur les cargos et d'attendre le voilier de 21 mètres le lendemain.

Le capitaine et son épouse ont écrit sur un site les circonstances de l'incident et les conséquences (abandon du navire).

http://www.cruisersforum.com/forums/f129/urgent-help-needed-to-recover-abandoned-yacht-nw-barbados-177561.html

 

https://westerlyadventures.wordpress.com/

Il est à noter que depuis le 11 janvier 2017  les infos ont été bloquées, certainement pour ne pas donner d'informations à déventuels voleurs ou pilleurs.

Enfin, la question de l'abandon d'un navire de  53 pieds sans safran me parait une question pertinente.

 

https://westerlyadventures.wordpress.com/2017/01/17/crossroads/

4 semaines après l'abandon, le Hanse 531 n'a toujours pas été retrouvé.

 

JLG
Desconectado/a
Administrateur
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answer no 270063

Bonjour à tou(te)s,

Voici la vidéo de l'équipage de Tilly Mint, qui a récupéré celui du Dove II.

 

@+

 

JLG

 

https://www.youtube.com/watch?v=e8bfj2Mx65k&app=desktop

Desconectado/a
DI ALU GARCIA SALT 57cc
Membre cotisant
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answer no 270069

@JLG

Merci pour cette video  qui montre  bien avec simplicité la réflexion nécessaire  avant d' opérer de tels transbordements toujours très délicats.  Et  encore la mer avait eu le temps de se calmer  depuis l'envoi de la détresse  trois jours avant.  Dans l'hésitation du choix entre utilisation de la survie ou de l'annexe je pense personnellement que  si la mer est formée la survie est plus sûre. En effet  si, ce qui est courant, l'annexe se fait retourner par une vague il est quasi-impossible de la remettre à l'endroit et en plus on perd tout ce que l'on avait pu emporter.  Par contre on peut remettre droit la survie (cela fait partie des exercices des  stages de survie),  et on perd beaucoup moins  d'affaires.  Voir par exemple  le   naufrage de jean Sitruk   qui avait fait le choix de l'annexe.

Cordialement. Frédéric

Desconectado/a
Forum member
answer no 270073

Petite expérience  : ayant chaviré (il y a longtemps, mais  on s'en souvient),  nous  etions  6  dans  un canot survie 8 places.  On a préféré à la nuit  lacher  le bateau qui flottait couché  (catamaran) car on ne  pouvait plus trop le surveiller.  Quelques heures plus tard, on a  été secouru  par un chalutier  de 35 m et j'en viens au sujet  : d'un coté  un canot survie, de l'autre  un gros chalutier  et du vent  (25-30 kn)  et une grosse houle (mesurée à la  même  heure  à  La  Rochelle  :  7 m).  on a reçu une corde  pour ne  pas s'eloigner  de la coque, et  là  vous  avez un ascenseur  asssez brutal.  Vous  être  tantôt  un peu  en dessous  du bastingage, tantôt  7  m plus bas.  Faut  sauter au  bon moment, les  marins  du chalutier  vous récupèrent.  Pour  5 d'entre  nous,  ca a  été (enfin  à peu  près) , et moi  je n'ai  pas sauté  au  bon moment.  J'ai loupé  la coque, mais  2  marins n'ont pas loupé mes bras..Au  total, faisable.  Ils  ont même récupéré la survie  mais  elle  a éclaté  pendant  les  manoeuvres.  Je  pense qu'au  fond  ca depend  vraiment  du  bateau.   Dans  ces tailles  ou plus  petit  ca doit  le faire.  Par contre pas  jouable  avec un gros cargo. 

Desconectado/a
AMPHITRITE MS 45
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answer no 270217

En 2013,j,ai récupéré un anglais sur un petit bateau dematté (7,50) au milieu du golfe de Gascogne

Mayday a 10 h 30 pile sur ma route a 3 M,25 Nds de vent etcreux de 2,50m .bord a bord a 11h.

2 cargos sont arrivés á 11h20 ,je pensais qu'ils allaient s'occuper du jenne homme mais ils m'ont demandé de le prendre á mon bord,surpris,j'ai vite compris 

qu'ils n'avait rien pour le rècuperer (cannot)

Le cargo s'est mis travers a la lame impecablement mais il restait quand même un bon metre de creux ,ladèrive du cargoet son roulis n'etait pas rassurant ! .

J'imagine bien dans ces circonstances,pas trop mauvaises la difficulté d'aller monter a un filet.

Je pense donc qu'il faut un harnais et un casque genre casque de velo,courant a bord,et que l'equipage du cargo envoie un bout pour aider la montée.

voila ma petite expérience 

 

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