"Et ceux qui vont en mer" de Domnique Agniel Editions Robert Laffont en 2002 ISBN 2-221-09742-4 18,10 € 250 pages L'auteur: D Agniel est à la fois reporter et réalisatrice de documentaires pour la télé et la radio. Elle a déjà publié "Aux Marquises" (1998), "Voyage au Tibet-sur les pas d4alexandra David Neel" (2002). Elle a vécu à Beyrouth, au Canada, à Paris, mais ce sont la Provence et l'ile de Groix qui gardent sa préférence. Le livre: Dominique et son mari Yann décident un jour de partir faire le tour du monde à la voile. ils achètent une coque en acier et fabriquent leur bateau. Après un départ "venté" de La Rochelle, ils arrivent aux Canaries avec leurs trois enfants et 2 équipiers. Ils traversent l'Atlantique et arrivent au Caraïbes, principalement le Venezuela. Passage de Panama, puis el Pacifique, les Iles Galapagos et enfin les Marquises. L'ancre restera accrochée deux ans là bas. Ils aident les marquisiens à monter une radio locale. Les grands enfants sont rentrés en france. ne reste que le plus petit (3 à 5 ans). Dominique Agniel est sous le charme de ces iles sauvages, abandonnées, où la vie est simple et rude. Les boulversements de sa vie ne resteront pas. Le souvenir et l'amour des Marquises resteront, eux. Même si, un jour, le bateau revient l'emmenner à l'avion de Paris! Mon avis: Une nouvelle famille de "novices" autour du Monde! Je ne me suis cependant pas ennuyé. Les tempêtes sont fortes, à 7 puis à 8, le bateau est petit, les enfants et les équipiers sont une lourde responsabilité. Comme d'habitude, rien ne marche. La vie en mer et à terre est parfaitement bien montrée du côté de la femme qui souffre des travaux permanents qui rendent le bateau invivable. Elle souffre aussi de l'agitation de sons mari et du peu d'attention qu'il lui consacre par rapport au bateau. Oui, le bonheur n'est pas facile, mais plus il est difficile, plus grand il est. Dominique Agniel nous fait suivre son voyage de façon fort agréable. On s'identifie facilement. L'écriture est rapide et précise. Le lecteur est témoin de ses joies et de ses peines à gérer les amis, le bébé, le mari, le bateau et le voyage. Le regard sur les iles visitées est celui de la journaliste un peu écolo, mais tout de même parisienne. L'émotion est réelle lors de l'étape aux Marquises. La sérénité découverte sur ces iles est décrite avec force. La partie autobiographique qui y est mêlée donne à l'ensemble un caractère intime et touchant. Oui, en lisant Dominique Agniel, j'aimerais qu'elle soit de mes amis! Même si ce n'est pas un sommet de littérature, et qu'on peut vivre sans avoir lu ce livre, il est fort, propre et vrai. Un bon moment de vie, de voile et de voyage! Humphrey