bien sur, tout le monde a bien le droit d'être en désaccord, et c'est ce qui fait la richesse d'un débat sur un forum
je constate quand même que ceux qui sont adeptes du partage des richesses sont en général ceux qui n'ont rien à partager, et ceux qui sont partisans de changer les conditions d'utilisation des places de port en vue de libérer des places, sont ceux qui n'en ont pas et qui en cherchent une
pour ma part, j'ai la meme place depuis 18 ans et j'ai jamais empeché personne, il y 19 ans, de passer avant moi pour l'avoir et la garder
et de quel droit on me demanderait de partir pour mettre un nouveau à la place?????
enfin, une place de port est utile à un bateau au port, ce qui fait et sans paradoxe, que la place est plus utile à celui qui ne sort jamais qu'a celui qui est tout le temps en mer
et en plus, je viens d'en trouver une, de place.
ca ne change rien au probleme global. ne rabaissons pas le debat a des enjeux personnels, meme si c'est utile de decrire sa situation pour expliquer son propos.
cordialement aussi
c'est effectivement simplissime. ! je me limiterai sur ce forum a ce qui nous concerne: les places de port;
Vous dites "quand il y a plus de bateaux à accueilir dans les ports, il faut augmenter le nombre de places de port". C'est une evidence. mais il n'est pas interdit de reflechir plus loin et de constater que si l'on s'en tient a ca c'est le tonneau des danaides a l'envers: comme il arrive plus de bateaux neufs qu'il ne sort de vieux bateaux, ca ne fait que reporter le probleme. Il faut donc y associer d'autres mesures, ce que tente de faire la reflexion de STW. Il ne s'agit pas de "virer" ceux qui ont une place au port mais de trouver des conditions d'utilisations "durables" pour toute nouvelle place construite. Pour ce qui est de "nettoyer" les places nominalement occupées mais mortes, c'est un autre problème, qui doit a mon sens etre dissocié du premier si on veut avancer
Qu'il soit géré par une municipalité ou par ue société déléguée, quel que soit le contrat qui lie l'usager au port, nous sommes dans le domaine maritime public. En quoi, personne ne devrait se revendiquer comme propriétaire ad vitam aeternam d'une place. C'est malheureusement l'esprit qui prévaut, ce qui est compréhensible quand on a galéré des années sur une liste d'attente. Trop de bateaux pas assez de places. Créer davantage de ports relève de l'utopie. Le coût en est exhorbitant et la loi de protection du littoral freine (heureusement) les ardeurs des promoteurs. Trop de bateaux mais aussi trop de bateaux qui ne naviguent pas alors que certains qui voudraient naviguer ne le peuvent pas, faute de place. Et si l'on apprenait à mieux partager le domaine maritime ? Les solutions simples existent. Mais elles demandent plus de transparence et plus de coopération entre les capitaineries et les usagers.
Anne
Bien 'accord avec Anne.
Je quitte ce post pour cause de navigation tout le mois de juin.
Cordialement (à tous y.c. ceux avec qui je ne suis pas d'accord)
Ygern a écrit :
Je quitte ce post pour cause de navigation tout le mois de juin.
Je rentre de navigation, 8 mois se sont écoulés depuis lespropositions, Où en sommes nous? Une interrogation de notre soutien médiatique est peut-être à faire et ses réponses sont attendues
Quelques mots sur les suites de la proposition STW. Elle a connu une très large diffusion et de nombreuses personnalités du monde de la plaisance la soutiennent. Les professionnels des ports de plaisance la juge très (trop) critique mais reconnaissent son caractère constructif. Nous en sommes au stade de la recherche de solutions concrètes. Nous ferons un point sur ce dossier au début de l'année prochaine.
Amitiés marines
Francis GINIAUX
pour la commission mouillages et marinas
tout le reste ne consiste qu'à gérer la pénurie sans la supprimer
Mon avis est qu'il faut gérer la saturation et l'utilisation réelle des places à flot (espace public non aliénable) par le plus grand nombre.
Le séjour à terre est du domaine privé et se rapporte à la non utilisistion du bateau sur le domaine public
C'est toute la question de l'utilisation et du rôle d'un port, lien entre la terre et la mer pour les bateaux, les équipages, les cargaisons qui est posé.
A partir du moment où l'un des 3 éléments manque, le role du port ne se justifie plus totalement et il y a "abus d'usage de l'espace et équipement public"
On voit en Europe, dans certains équipements réalisés pour la plaisance, de plus en plus de gros bateaux désarmés ou à l'abandon en raison de leur déclassement et de la restriction des activités de pêche. Attention à ce dérapage!
En clair ,si j'ai besoin d'une place de port pour préparer mes navigations, et les finir avant l'hivernage; pour faire le plein et les vivres pour les changements d'équipages en cours de naviguation, pour l'hiver, je mets à sec.
Les escales touristiques se font la plus part du temps au mouillage. Car un motor yacht de 65 pieds vaut mieux que 4 voiliers de 35 pieds.
En cas de très mauvais temps,
Je cherche un abri, et ce n'est pas nécessairement un port.
J'essaie de prévoir des navigations qui tiennent compte de l'évolution météo et des abris en conséquence.
Au large, on étale
En clair ,si j'ai besoin d'une place de port pour préparer mes navigations, et les finir avant l'hivernage; pour faire le plein et les vivres pour les changements d'équipages en cours de naviguation, pour l'hiver, je mets à sec.
En fait, comme beaucoup, tu exiges un port quand TU en as besoin, mais l'hiver tu "mets au sec" parce que c'est moins cher.
Si tous les plaisanciers avaient ce comportement, il faudrait que les capitaineries deviennent des activités saisonnières, mettant leur personnel au chômage l'hiver et amortissant leurs infrastructures sur la seule période de navigation (juin à septembre).
Ne te fais pas d'illusions : il manquerait toujours autant de places de port le 15 août, ce serait simplement 4 fois plus cher.
Voilà pourquoi les capitaineries sont contentes d'avoir des bateaux qui paient leur emplacement à l'année, même s'ils sortent peu.
C'est l'éternel problème de l'inadéquation des infrastructures aux périodes de pointe : il n'y aura jamais assez d'autoroutes, de trains, de ferries et d'avions le 31 jullet/1er août.
Par contre, qui serait d'accord pour financer tous ces équipement inutiles hors période de pointe ?
Un port, çà fonctionne toute l'année avec différentes clientèles ; Il n'y a pas vraiement pas un besoin de port pour des bateaux naviguant 10 jours par an et qui peuvent être mis sur remorque et séjourner dans un jardin; une cale, un quai d'accostage suffit, ça représente un réel%des places occupées.
Ce n'est pas parce qu'il est plein qu'il rempli son rôle d'équipement public structurant apportant des atouts à l'économie locale et régionale.
Quand un port dispose d'emplacement pour l'hivernage à flot ou qu'il est plein, il a besoin de surveillance;
Par ailleurs un port, ça s'entretient; une saison ,çà se prépare;
Et il faut aussi que le personnel prenne des vacances et récupère de ses temps de travail qui suit souvent la durée des jour;
Il faut souvent du personnel supplémentaire pour les périodes de fortes activités et les services qui tournent à plein (carburant, sanitaires,manutentions, voire service de rade) à l'occasion des manifestations et souvent hors saison.
Quant à l'aspect Finances, il ne faut pas recommencer l'histoire en disant que les ports sont vides l'hiver et qu'il faut les remplir , c'était la situation il y a 40 ans quand les premiers ports de plaisance se sont construits, et qu'il y a eu création de contrat très avantageux à l'année, correspondant à une réelle baisse des tarifs, qui aujourd'hui menace le petit équilibre.
Aujourd'hui, l'égalité de traitement des usagers face à un service public est très inégale financièrement;
Partant des recettes d'amarrage (jour, semaine, mois, année) d'un port tenant compte des caractéristique des places de port (catégories) et du nombre de jour d'utilisation sur l'année, il y a moyen d'établir la recette moyenne par place et par jour et de la modulée en fonction des caractéristique desemplacements.
Si cette recette de base était prise en compte pour l'établissement des contrats, il serait facile de rétablir l'égalité des usagers clients des ports réalisés sur le domaine public maritime.
Enfin, un port n'est que le moyen de développer des activités qui contribuent par leurs retombées au développement local.
Il est abhérent de considérer un port comme une entité commerciale comme une autre en raison du chiffre d'affaire colossal qu'il amène sur une région et dont il ne peut bénéficier que si les collectivités, bénéficiaires des taxes et impôts divers résultant de ce chiffre d'affaire, participent à l'amortissement et au gros entretien du port.
Le port doit être bien gérer en interne sur le plan organisationnel pour rendre le service public accessible au plus grand nombre, ce qui ne veut pas dire qu'il devienne un gouffre pour les finances locales. C'est le cas lorsque le port est mal construit,voire peu entretenu, fréquenté par une clientèle qui ne correspond pas à son programme de réalisation,et que la tarification est tributaire d'une action concertée de la part des utilisateurs, electeurs et/ou professionels et/ou associations, auprès des décideurs et services de contrôles.
Un port vide en hiver est un port a été construit sans tenir compte de son environnement physique (protection insuffisante) de son potentiel de fréquentation (petits bateaux saisonniers) des caractéristiques du bassin de navigation, de la "zone d'achalandise".
Tirons les leçons du passé, évitons de poursuivre le gaspillage de nos richesses communes, avec un peu plus de solidarité, revoyons nos copies pour un développement "durable" qui puisse évoluer et s'adapter .
Bonjour,
je partage le point de vue d'Awa sur la gestion des ports de plaisance. C'est aussi celui d'une grande majorité d'entre nous. Le coeur de la proposition de STW est : "des bateaux à flot selon leur usage". Nombreux sont les propriétaires qui accepteraient ce principe s'ils étaient assurés de pouvoir utiliser leur bateau quand ils le souhaitent.
C'est vrai qu'il y a une saisonnalité dans l'utilisation des bateaux le fait qu'ils soient à sec ou à flot ne change pas grand chose à cela. Quoiqu'il en soit et même au 15 août je n'ai jamais vu un port de plaisance se vider de la moitié de ses bateaux. Nous avons estimé que si un tiers de la flotte acteullement à flot acceptait la rotation à flot/à sec la question de la capacité des ports serait résolue.
Je passe en ce moment des accords pour STW avec des marinas, à l'étranger. Pour le moment. Grèce, Turquie, Espagne, Maroc et Madère. Ces marinas modernes possèdent des capacités de stockage à sec et nous proposent des contrats de services (banalisation de la situation à flot ou à sec et manutentions incluses dans le forfait). Aujourd'hui on peut mettre son bateau à La Corogne, à deux jours de mer de La Rochelle dans une marina ultramoderne et parfaitement sécurisée, décider que son bateau soit à flot ou à sec (deux manutentions sont incluses annuellement dans le forfait) pour les 2/3 du prix de la Rochelle pour un séjour exclusivement à flot. Quand les gestionnaires de ports français auront compris qu'il serait bon pour eux de proposer des services et non plus seulement de gérer des places de parking, ils augmenteront leurs capacités et partant leur chiffre d'affaires. Les propriétaires seront contents et les industries nautiques pourront à nouveau vendre des bateaux.
Francis GINIAUX
pour la commission marinas et mouillages
Proposition pour NAVIGATEURS et BAROUDEURS
Ma proposition est simple: si chaque port réserve 10% de ses places à des bateaux qui ne restent pas plus d'un an(adhérent à un système de carte style "STW DECOUVREURS"). Les propriétaires de ces bateaux profiteraient plainement du bassin de navigation qu'ils n'auraient qu'un an pour le découvrir. Cela amènerait de nombreuses rotations et satisferait tous, même les marinas et les villes auxquelles elles sont ratachées, car les propriétaire y viendraient plus souvant
ISTOS a écrit :
Quelques mots sur les suites de la proposition STW. Elle a connu une très large diffusion et de nombreuses personnalités du monde de la plaisance la soutiennent. Les professionnels des ports de plaisance la juge très (trop) critique mais reconnaissent son caractère constructif. Nous en sommes au stade de la recherche de solutions concrètes. Nous ferons un point sur ce dossier au début de l'année prochaine.
le 1er avril est passé!
Est-il possible d'avoir quelques informations nouvelles sur l'évolution de ce dossier français et hexagonal?
Merci à François de votre participation active à STW et à sa commission ports.
J'apprécie le dossier Marinas et Mouillages de STW qui permet aux navigateurs de donner leurs avis sur les ports, marinas et mouillages qu'ils ont fréquentés et à ceux qui le souhaitent de préparer autrement leurs escales et navigations
C’est vrai AWA, j’ai annoncé un premier bilan un an après avoir lancé notre initiative sur les ports de plaisance français. La vérité m’oblige à dire qu’après le fort écho qu’elle a rencontré, le soufflet est retombé. Toutes proportions gardées, notre proposition subit le même sort que le Grenelle de l’environnement dans le cadre duquel elle s’inscrivait. Je rappelle que pour l’essentiel, elle se résumait à l’idée que les bateaux doivent être à flot en fonction de leur usage réel ce qui a pour conséquences de développer les équipements de stockage à sec en synergie avec les ports de plaisance. J’ai vu la direction générale de la SAGEMOR, première société gestionnaire de ports, pour leur demander d’étudier des contrats de prestations qui favorisent cette solution sans pénaliser financièrement les plaisanciers. Je savais le conseil général du Morbihan ouvert à nos idées. J’attends encore la réponse de la SAGEMOR.
Je ne sais pas si l’on trouve en France des exemples d’industries aussi peu clairvoyantes sur leur avenir que ne le sont les industries nautiques. Tout est fait pour pousser les acquéreurs potentiels de bateaux à renoncer tant les obstacles mis devant eux sont nombreux. Le rapport entre les occupants de places à flot de plus de 70 ans et de moins de 30 ans est de 36/1. Il ne faut pas être très malin pour imaginer ce qui va se passer et ce qui se passe déjà aujourd’hui. Car les difficultés du secteur ne sont pas liées qu’à la crise économique.
Face à l’impasse française que faisons-nous à STW. Et bien parce que nous sommes des nomades nous allons voir ailleurs. Aujourd’hui par exemple, quand on est à La Rochelle on peut mettre son bateau à La Corogne, seulement deux jours de mer, dans des installations bien plus modernes et sécurisées que chez nous avec des contrats forfaitaires à sec/à flot incluant les manutentions et à des prix bien plus intéressants que chez nous. C’est ce type de contrats que nous avons négocié pour les navigateurs STW en Espagne, au Maroc, en Turquie, à Madère, en Grèce et même en Italie (Venise).
Alors en attendant que la lumière ne vienne enfin sur les ports français, je comprends que nombre d’entre nous soient tentés par la DELOCALISATION.
Notre action pour améliorer le service des ports de plaisance dans le sens de nos attentes ne se limite pas à cela. Nous voulons apprendre aux ports de plaisance que nous sommes des clients et non pas des usagers. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de noter les marinas sur la qualité de leur service. En quatre mois plus de 1600 évaluations de marinas ont été mises en ligne sur stw.fr. Bientôt nous publierons un classement des meilleures marinas. De quoi susciter, du moins nous l’espérons, une « saine émulation » et rappeler qu’écouter et satisfaire un client n’est pas une maladie honteuse. En conclusion, je terminerai par une raffarinade : « Notre route est droite, mais la pente est forte » … et la vague abrupte.
Salut Francis, salut à tous : Je ne suis pas persuadé que le monde des ports de plaisance existant et celui des ports à sec, ce dernier étant assez nouveau, soit sur la même longueur d 'onde car souvent les proprétaires sont totalement différents avec un point commun pour chacun : la rentabilité, faisant du reste un problème secondaire. Tant que la demande restera forte il n' y a aucune raison que ça change, par contre si la concurence faite par d' autres ports Européens, le vieillissement de la clientèle (36 de + 70ans pour 1 de - 30ans... t' es sur ?) débarquent en France cela va devenir intéressant, nous ne serons plus considérés comme une simple carte bancaire qui ne vote même pas dans la commune... Il faut lire les circulaires envoyées pour le renouvellement chaque année des contrats, le ton est carément agressif, même menaçant si la réponse n' est pas faite rapidement, pas étonnant que le rêve d' aller voir ailleurs titille nos neurones surtout après quelques saisons passées sous "burca" jaune vif bien étanche ! On pourrait aussi ouvrir un débat sur les équipements portuaires souvent insuffisants pour répondre aux besoins et aux normes dans les ports de capacité moyenne alors qu'ils acceptent tous types de bateaux sans se poser de question, un autre débat sur les tarifs pratiqués dans chaque port pour les grosses manutentions etc... c' est sûr il y a matière à réflexion. Depuis quelques années j' essaie de soulever le problème de l' application en Bretagne de la loi sur l' eau en obligeant à sortir tous les bateaux (à 90%) alors qu' il existe d' autre solution beaucoup moins lourde financièrement pour la collectivité. Et bien non... Rien. Pas d' écho.
Tu as parfaitement raison de souligner l’absence de dialogue ports à sec/ports à flot. Ces deux mondes ne communiquent pas. Il est également très rare de trouver des chantiers de gardiennage à sec associés à des ports pour proposer un service global sans que les coûts ne se dupliquent. C’est pour cette raison que nous avons pris soin d’éviter de parler de développement de ports à sec mais que nous demandons aux ports de passer d’une gestion statique des places (location) à une gestion dynamique (service adapté à chaque client). En Turquie par exemple la dernière marina que nous avons labellisée Didim Marina comporte autant de places à flot qu’à sec (800 dans chaque cas) et c’est elle qui gère l’ensemble du service. Les politiques de développement de marinas en France sont des politiques à courte vue, bouffeuses d’espaces littoraux. Malheureusement cette profession n’est pas assez structurée ou ses autorités de tutelle sont trop faibles pour imposer une vision cohérente du développement pour le bénéfice des pratiquants, de l’industrie et du développement durable. C’est ce que j’ai découvert en avançant sur ce dossier.
Concernant le vieillissement de la population (36 plus de 70 ans pour1moins de trente ans), mes sources sont le cabinet Horizons Experts spécialisé dans les études marketing pour les ports. Il a fait des propositions intéressantes qui vont dans notre sens, lui-même s’appuie sur les données des affaires maritimes.
Personnellement, je ne me suis jamais fait d’illusions sur notre capacité à faire bouger les choses mais je sais que notre action n’est pas inutile. Je me suis trompé sur un point, j’ai pensé que les fabricants de bateaux feraient davantage pression sur les ports pour changer la situation. En réalité, ils se contentent de petits arrangements bricolés (par exemple vendre un bateau avec une place assurée pendant deux ans) mais ce n’est pas à la hauteur du problème et ce n’est pas avec ça que l’on fait vivre une industrie. Ce qui s'est passé, c'est que leurs capacités d'analyses ont été anesthésiées pendant des années par les lois de défiscalisation qui ont artificiellement gonflé leur marché. Quand ils se réveilleront bon nombre de bateaux seront partis ailleurs et les clients découragés se seront raréfiés.
ISTOS a écrit :
Personnellement, je ne me suis jamais fait d’illusions sur notre capacité à faire bouger les choses mais je sais que notre action n’est pas inutile. Je me suis trompé sur un point, j’ai pensé que les fabricants de bateaux feraient davantage pression sur les ports pour changer la situation. En réalité, ils se contentent de petits arrangements bricolés (par exemple vendre un bateau avec une place assurée pendant deux ans) mais ce n’est pas à la hauteur du problème et ce n’est pas avec ça que l’on fait vivre une industrie. Ce qui s'est passé, c'est que leurs capacités d'analyses ont été anesthésiées pendant des années par les lois de défiscalisation qui ont artificiellement gonflé leur marché. Quand ils se réveilleront bon nombre de bateaux seront partis ailleurs et les clients découragés se seront raréfiés.
Et si la pression des clients se portaient sur les fabricants et vendeurs de bateaux leur demandant de trouver la solution au séjour du bateau qu'ils ont vendus en dehors des ports,quisont tous saturés, sous pressions, dans un carcan politico administratif et boucs émissaires de tous ceux qui en tirent profit, loueurs, vendeurs, accastilleurs, etc....
Cette démarche nouvelle donnerait un nouvel élan à la recherche de solutions......
Il y a bientot 100 ans(!) les chantiers construisaient, accastillaient, formaient des marins, accompagnaient les "propriétaires" s'occupaient des bateaux pour les hivernages, vernis et entretien au sec sous hangar (ref: entre autres Costantini à la Trinité et Auray)
Aujourd'hui, la spécialisation et la diversification ont fait que chacun s'occupe du client mais que partiellement. Ils manquent de généralistes qui comprennent le problème dans son ensemble.
Les chantiers, avec leurs transporteurs, leurs savoir-faire, sont à l'origine des problèmes, n'ont-ils pas le contact privilégié avec les clients auxquels ils vendent du rêve et des engins flottants pour assouvir une passion.
Au lieu de "faire sauter le singe sur l'épaule du voisin", à savoir celle des ports ou des pouvoirs publics, ou de renvoyer dans leurs buts leurs clients ne peuvent-ils pas réfléchir à la question de l'utilisation du bateau par leur clients et à la solutions, chez eux , des problèmes.
Bravo Awa, ton idée de contrat tout compris "bateau+marina+services" est très bonne. En allant encore un peu plus loin il serait possible d' imaginer un type de contrat unique STW (why not ?) que le site proposerai tout comme la labellisation des marinas en prenant comme comme exemple celui de http://www.yachtworld.fr/ qui regrouperait à la place des brokers tous les "vendeurs-fabricants-etc..." en Europe affichant une liste package "bateaux-marina-services" conforme à un cahier des charges. Je suis persuadé que les futurs acheteurs seraient sensibles à de telles propositions pour les bataux d' une certaine taille et que la concurence Européenne ferait tomber toutes ces barrières Franco-Françaises des Industries Nautiques, des ports de plaisance etc... se plaisent à laisser en place. L' idée est sérieusement à creuser.
Alors, on en est où des propositions innovantes faites aux ports, débordés par la saturation de l'été, et de leurs mises en place par leurs administrations qui n'ont sans doute pas de crédit en raison de la crise!!!!!
On comprend pas, c'est le plaisancier qui paie!
Pour le moment et pour etre concret, il faut que ceux qui demandent le changement se prennent en main et trouvent, en dehors de la solution portuaire classique et du port de plaisance français, le chantier, le terre-plein, la vasière, qui peut assurer leur hébergement pour l'hiver, à sec, à l'échouage.
ça peut être sympath d'être planté dans La Seudre, dans le souffle du Mistralà Port Saint Louis, dans la douceur humide de l'estuaire de la Loire, dans l'arrière port du Palais, on y respire vraiement mieux que coincés dans le port d'Arcachon,
et pour ceux qui sont ailleurs, à Leros, Grèce, 12m, 8mois sur terre-plein,pour 1800€, pour un peu moins à 60kms d'Athènes, où près de Kavala, pour un peu plus en Turquie, pourquoi pas en Tunisie, voir au Maroc, surtout pas en Sicile, mais peut être à Prévéza.
Et pour ceux qui disent :"ces possibilités ne me concernent pas", s'ils n'utilisent leur bateau que 3 semaines, la solution "location d'un bateau " leur apporterait le meilleur rapport -qualité des vacances sur l'eau -budget annuel bateau", c'est aussi une solution pour libérer des places dans les ports,
je ne suis pas sur d'avoir bien compris le sens de ce dernier post?
Bien sur qu'en dehors bien sur de ceux qui visent le bien public (et heureusement il y en a a STW) ceux qui se bougent sur le sujet sont d'abord ceux qui ont le probleme ! les autres n'ont pas vraiment de raisons de s'agiter et leur rappeler que le probleme existe n'y changera pas grand chose.
En ce qui me concerne, apres plusieurs années sur un chantier francais dont je sortais deux fois pour naviguer au total deux mois par an environ, j'ai emigré (cette année) a Preveza. mais mon bateau me manque deja mainenant que je suis revnu, (jusqu'a la prochaine fois!)
de retour en france je retournerai sans doute sur mon chantier mais j'avoue qu'une place a flot serait mon rêve pour pouvoir naviguer beaucoup plus souvent...
quant a louer un bateau pour ceux qui ne peuvent naviguer plus de 2 ou 3 semaines (c'est une tranche de vie..) , c'est un peu comme si on ne voulait pas vivre en couple sous pretexte que l'on voyage beaucoup. cela convient a certains et pas a d'autres. je ne connais pas de bateau de location qui pourrait remplacer mon propre bateau dans ma vie. Mais ce n'est qu'un point de vue personnel, j'en conviens.
PS: Les projets de nouveaux ports semblent dpatiner serieux cette année: celui de la seyne (serpent de mer) en est un exemple
Lorenzo a écrit :
Coté atlantique et manche, les premiers ports à sec sont le royaume de la vedette à moteur en tout genre. L'apothéose de l'anti-écologie.
Vous me permettrez d'être dubitatif sur ce point là.
Une fois à terre ça ne pollue plus et ça libère la place pour les voiliers.
Il me semblait que c'était un des buts principaux, justement...
quelles places,les bateaux moteur ? pas de tirant d'eau,ons les places ou il y a le moins d'eau.essayer d'y mettre un voilier
Awa a écrit :
Alors, on en est où des propositions innovantes faites aux ports, .....
Bonjour,
Depuis la publication de nos propositions dont je rappelle que pour l’essentiel elles se résumaient à l’idée que les bateaux devaient être à flot en fonction de leur usage réel afin de ne pas encombrer inutilement les ports voici les actions qui ont été engagées :
- Définition d’un package de prestations banalisant la situation à sec ou à flot du bateau et incluant des manutentions A/R. Package adapté aux marinas disposant de capacités de stockage à sec ou passant des accords avec des chantiers locaux. C’est ce que nous avons appelé des contrats de services par opposition aux locations de places classiques
- Adoption de ce type de contrat par de grandes marinas à l’étranger en échange du label STW. Ce contrat est appliqué en Espagne (La Corogne) en Italie (Venise) en Grèce (Leros Marina SA) au Maroc (Marina Saïdia) en Turquie (Didim Marina), à Madère, De nouvelles marinas viendront s’y ajouter qui faciliteront les hivernages lointains.
- En France : présentation de notre demande à la direction générale de la SAGEMOR, première société de gestion de ports de plaisance et qui peut être considérée comme la plus innovante (voir le passeport Morbihan). En juin 2010, la SAGEMOR présentait son nouveau contrat de services selon les principes cités plus haut.
- Lancement d’un système mondial d’évaluation des marinas sur le site de STW. Chaque marina est notée par les navigateurs sur 3 critères : Qualité, Sécurité, Prix. Ce système n’a pas d’autre but que de nous aider à choisir les meilleures marinas et à leur dire le plus clairement possible le service que nous voulons qu’elles nous rendent. A ce jour environ 2100 évaluations ont été mises en ligne sur le site stw.fr. L’ouverture internationale est en cours avec un système de traduction automatique des commentaires d’évaluations. Chacun peut reconnaître à leur lecture que ces évaluations sont d’excellentes qualités et nous rendent de grands services.
On voit au travers de ces différentes actions que le sujet s’est mis en mouvement et que plusieurs facteurs concourent à une évolution. J’en cite quelques uns :
- La quasi impossibilité de créer de nouveaux ports (la pression écologiste). Si un port veut augmenter son chiffre d’affaires il faudra bien qu’il se mette à la « gestion dynamique »
- Les effets de la crise et les limites d’un pouvoir d’achat que les professionnels ont souvent considérés comme « sans limites ». Nous sommes désormais capables de faire des comparaisons internationales des prestations fournies et nous n’hésitons plus à faire bouger nos bateaux.
- L’inquiétude sur l’après demain des industries nautiques. Cela ne se voit pas encore trop dans ce petit milieu, mais il y a quelques visionnaires qui perçoivent bien ce qui va se passer si l’on ne fait rien.
Nous sommes toujours très étonnés du fait que les industries liées à la plaisance ne fassent pas pression sur les ports pour les conduire à évoluer. Les ventes de bateaux neufs en France se sont écroulées de 25% en 2009, la pénurie de places n'arrange pas les choses. L'aveuglement des industriels est d’autant plus inquiétant que les pratiquants de la voile de croisière sont majoritairement des seniors et que la marché du neuf peinera à se renouveler. La seule explication qui nous ait été donnée est que les fabricants français s’intéressent plus à l’export qu’au marché intérieur.
Pour ce qui nous concerne à STW, nous avons été satisfaits de l’accueil fait à nos propositions et du soutien qui nous a été apporté pas les hautes autorités de la plaisance. Elles nous ont offert une tribune aux deux derniers congrès des ports de plaisance. La presse également a relayé nos propositions avec la revue Bateaux qui a sorti un grand dossier, puis la revue l’Expansion en Juin 2010. Voiles et Voiliers tient régulièrement ses lecteurs au courant de nos initiatives.
Nous continuerons à influencer le cours des choses pour que notre passion ne se transforme pas en un parcours du combattant.
Aujourd’hui, sans abandonner la question des ports de plaisance, nous sommes très préoccupés par le développement anarchique des mouillages payants. Notamment par le fait que le prix de ces mouillages a de moins en moins à voir avec la réalité du service rendu.
Bref, il y a encore de l’eau à courir….
Salutations marines
Francis GINIAUX pour la commission mouillages et marinas
Avec un peu d'auto satisfaction, je suis heureux d'apprendre que la Sagemor, pour laquelle j'ai travaillé plus de 8 ans, est réactive aux propositions d'innovations et de services dans l'intérêt général et pour le développement local comme le voulait son créateur le sénateur maire de Quiberon , le Docteur Golvan.
les infos sur les ports et marinas, en particulier en mer Egée et ionnienne, sont à actualiser rapidement, en particulier en Grèce. des travaux importants, digue, dragage, ont été réalisés dans de nombreux ports, et les équipements récemment posés commencent à être gérés et entretenus, et les marinas à caractère privé sont pour la plupart très opérationnelles à des tarifs raisonnables (autour de 26€ en saison pour un 12 mètres).
Les avis se rapportant à 2008 sont souvent dépassés; Si en France, on a du mal à bouger, si en Italie, on tire au pigeon, d'autres régions maritimes on bien compris l'intérêt de l'accueil et des services portuaires. (A patmos, vous êtes accueillis par une personne de l'Office de Tourisme qui circule sur le quai et vous remet un dépliant de l'Ile et une feuille "mode d'emploi" du port. vous passer voir les Gardes cotes et il vous en coute 5 Euros pour 12 mètres)
En turquie, dans les baies et rades visitées, on vous indique la bouée à prendre, ou l'endroit où mouiller voire le ponton où vous amarrer en vous montrant le restaurant qui est à terre, en vous indiquant même que l'on peut venir vous chercher.....
Ce n'est pas la baie de Calvi ou l'on vous demande de quitter la bouée sur laquelle vous vous êtes amarré en pleine nuit, et dont on ne vous garantit pas la tenue s'il y avait 25 noeuds de vent, ou d'aller mouiller aux fins fonds dans la houle, si vous ne régler pas 20€ par jour.............Les posidonies ont le dos large.
ISTOS a écrit :
Titre Article : Ports de plaisance, la proposition de Sail The World
Ports de plaisance, la proposition de Sail The World
Depuis 20 ans rien ne bouge : les listes d’attente sont toujours aussi longues, les ports à sec toujours aussi peu développés, mais les tarifs eux, sont toujours en augmentation...
Bonjour à tous,
Il y a deux ans lorsque j'ai acquis mon voilier, la reprise de l'emplacement faisait l'objet d'une proposition peu "honnête" que j'ai déclinée. Je n'ai eu aucun mal à trouver des places de ports ... plus au Sud. Les marinas espagnoles à partir de Barcelone inclus disposent encore de bien des places libres ! De Bruxelles, je rejoins mon voilier de "porte" à "quai" en 3h1/2-4h (tps de vol 2h) pour des prix oscillant de 35 à 70€/pers/trajet. Je fais ainsi une dizaine de voyages dans l'année et peut sortir en mer toute l'année.
Evidemment si tout le monde veut son bateau à Cassis... c'est certain qu'il y a de l'engorgement ... mais pas à Port Napoléon (ni à quai, ni à l'eau ; la formule à quai n'étant d'ailleurs intéressante que si on ne sort pas le bateau que quelques fois)
Je proposerais plutôt à STW de recenser les places disponibles ... dans toute l'Europe
En délocalisant votre bateau au soleil dans un port facilement accessible par des vols low cost, vous avez trouvé la réponse intelligente à la vraie/fausse pénurie de places de port entretenue dans les ports français. Le label STW a été accordé à de grandes marinas à l’étranger sur ce principe. C’est le cas à Venise avec la marina Vento di Venizia, à La Corogne accessible par l’aéroport de St Jacques de Compostelle, au Maroc à la marina Saïdia grâce aux vols de Transavia vers Oujda, en Grèce à Leros Marina ou à Madère où des possibilités d’hivernage au sec et à l’abri permettent une halte avant transat en toute sécurité. Bref partir hors de France est la bonne manière de profiter de son bateau. Quand à savoir combien les ports français disposent de place, c’est la bouteille à l’encre. La Fédération française des ports de plaisance parle d’un déficit de plus de cinquante mille places, ce qui est absurde. Personne ne sait le mesurer mais du côté des professionnels on se satisfait de cette situation qui laisse la place aux abus et passe droits. Alors larguons les amarres pour des ports plus accueillants. La capacité des ports s’est considérablement accrue en Méditerranée profitons en.
Francis GINIAUX – Commission marinas et mouillages
En délocalisant votre bateau au soleil dans un port facilement accessible par des vols low cost, vous avez trouvé la réponse intelligente à la vraie/fausse pénurie de places de port entretenue dans les ports français... Bref partir hors de France est la bonne manière de profiter de son bateau.
Francis GINIAUX – Commission marinas et mouillages
Excellente réponse à donner aux rares jeunes non millionnaires qui songeraient à rejoindre les rangs des 50-70 ans que les trente glorieuses ont muni de quelques moyens... Avec cela l'avenir de la plaisance française est assurée...
Heureusement que tous les fils ne sont pas de cet acabit, sinon je n'aurais plus qu'à limiter mes interventions à H et O, où des gens aux moyens bien plus modestes partagent aussi l'amour de la voile...
Triste...
Ha si j' étais jeune voileux... je me foutrai de ce problème de place dans les ports, peut être parce qu' en Bretagne d' autres solutions existent comme par exemple les possibilités d' échouages sauvages... Dans les années 60 des architectes comme Cornu, Harlé, Van de Staad, Stephens et bien d' autres sortaient des dériveurs lestés justement fait pour échouer facilement dans peu d' eau. Un dériveur lesté de 12 m ne pose aucun problème pour passer l' hiver dans une ria Bretonne, 2 ancres au cul et étrave amarrée à un arbre... ? Mais alors pourquoi donc ce type de bateau est resté échoué dans les brumes des années 60-70 ? Aurait on oublié qu' un Bateau comme Finistère plan dériveur lesté d' Olin Stephens, ce bateau à gagné 3 fois de suite la course des Bermudes ? Donc ce type de bateau n' était pas sans une vue de l' esprit ? Beaucoup de dessins étaient proposés en version quillard ou dériveur, mais depuis plus rien, au contraire nous voyons des quilles de plus en plus profondes. Et bien la réponse est toute simple : parce que le coùt de l' opération est = à ZERO centimes d' Euros ! ... voilà le problème : un échouage sauvage revient à ZERO euros = donc mauvaise solution parce rien à vendre, c' est aussi simple que ça.
Helies22 a écrit :
Ha si j' étais jeune voileux... je me foutrai de ce problème de place dans les ports, peut être parce qu' en Bretagne d' autres solutions existent comme par exemple les possibilités d' échouages sauvages... Dans les années 60 des architectes comme Cornu, Harlé, Van de Staad, Stephens et bien d' autres sortaient des dériveurs lestés justement fait pour échouer facilement dans peu d' eau. Un dériveur lesté de 12 m ne pose aucun problème pour passer l' hiver dans une ria Bretonne, 2 ancres au cul et étrave amarrée à un arbre... ? Mais alors pourquoi donc ce type de bateau est resté échoué dans les brumes des années 60-70 ? Aurait on oublié qu' un Bateau comme Finistère plan dériveur lesté d' Olin Stephens, ce bateau à gagné 3 fois de suite la course des Bermudes ? Donc ce type de bateau n' était pas sans une vue de l' esprit ? Beaucoup de dessins étaient proposés en version quillard ou dériveur, mais depuis plus rien, au contraire nous voyons des quilles de plus en plus profondes. Et bien la réponse est toute simple : parce que le coùt de l' opération est = à ZERO centimes d' Euros ! ... voilà le problème : un échouage sauvage revient à ZERO euros = donc mauvaise solution parce rien à vendre, c' est aussi simple que ça.
Ce n'est pas facile d'intervenir à la suite d'un membre éminent de la tribu Elies (si je me peux me permettre cette appelation qui n'a rien de péjoratif), surtout quand on sait qu'il a entretenu et fait courir Palynodie 2 pendant 20 ans (oui, le plan Sparkman & Stephens de Gaston, alias Monsieur X, le grand copain du Tonton)
Il est certainement possible de faire d'excellents DL (dans ma gamme de prix !!!, j'aimais beaucoup le Kelt 850, alias Feeling 29 de Vaton) mais ils sont plus complexes à dessiner et à fabriquer, donc plus chers. Dans les grandes tailles, pour de grandes navigations, l'intérêt est faible, pour ne pas dire nul. De même en Méditerranée.
Il me paraît aussi illusoire de compter sur les seules rias bretonnes pour absorber les centaines de milliers de petits bateaux à moteur et de voiliers qui occupent nos ports. La vue du Golfe du Morbihan, où on navigue aujourd'hui dans d'étroits chenaux serpentant entre des milliers de bateaux sur bouées échouantes ou non, le prouve si besoin. Cela fait bien longtemps d'ailleurs que l'échouage sur le domaine maritime n'est plus gratuit, l'état ayant concédé à divers organismes publics ou mixtes, contre des revenus non négligeables, l'usage de ce domaine.
Techniquement les solutions existent: un mélange de ports à sec et de stockage à terre pour les petites unités, de création de ports d'hivernage dans les friches industrielles le long des grands fleuves, la lutte contre les bateaux ventouses, la création d'une filière de déchirage des bateaux anciens à un coût raisonnable etc...
Mais cela exige des investissements à la rentabilité faible et sur le long terme. Il est plus facile et rentable de jouer avec des produits dérivés et de spéculer sur le blé ou le cuivre, les gouvernements fermant les yeux et sauvant même les imprudents...
La situation actuelle est tellement confortable pour tous les acteurs qu'il n'y a rien à espérer, les riches trouvant toujours une solution en sortant une CB bien garnie, et l'atonie du marché français étant compensée, espère-t-on, par les exportations...
Palynodie est en Grèce en ce moment (sauf erreur de ma part). C’est assez symbolique de ce qui a changé dans la plaisance en 30 ans. Nous pouvons déplacer nos bateaux en Espagne, au Portugal, en Tunisie, au Maroc et j’en passe avec un coût de transport inférieur au TGV Paris/Marseille. Mettre son bateau en Galice aujourd’hui est moins onéreux que de le laisser à La Rochelle. Quant aux solutions de mouillages plus ou moins sauvages on les voit se réduire. L’état délègue la gestion des AOT aux communes littorales qui « organisent » les zones de mouillages en en confiant la gestion aux sociétés de gestion des ports. Le coût pour l’usager augmente d’un facteur 3 ou 4. C’est par exemple le cas aujourd’hui dans la rade de Lorient. Voir aussi le cas de Port Blanc qui a fait l’objet d’un fil.
Nous avons déjà longuement développé plus haut les solutions, elles existent mais nous savons que ce secteur est frappé d’inertie.
Aussi, je m’emploie à la commission marinas et mouillages à encourager le déplacement des bateaux à l’étranger (ça tombe bien, c’est dans les objectifs de STW) en passant des accords avec de grandes marinas modernes, sécurisées et accessibles par des moyens de transport peu onéreux.
Pour laisser son bateau en France, il faut aujourd’hui avoir beaucoup de moyens et beaucoup d’entregents. C’est désolant.
Salut Francis, excuse le retard à ton message, je ne suis pas un super assidu du site... Je viens de rentrer de Grèce pour retrouver la terre sainte... la Bretagne Nord ! Comme tu le sais j' ai vendu Palynodie une fois arrivé à destination en Mer Egée de plus je n' ai pas navigué l' été 2010 pour raison de sérieux travaux sur le bateau, le nez de l' étrave montrant de sérieux signe de fatique j' ai fait faire le remplacement par le chantier bois sur l' île de Patmos nommé "Patmos marine", à recommander à tous les propriétaires d' unités bois, la qualité du travail est fantastique, ce chantier est spécialisé dans les refits en tous genres y compris les caïques de pêche mais construit aussi un gros cabin-cruiser style RIVA et un caïque de croisière. Bref Palynodie est sortie de chantier juste à temps pour aller en hivernage à la marina de Léros "Levros Marina" étant une des rare marina à proposer un hivernage à flot en toute sécurité et cela juste au moment ou Patrick Tessier est venu de Toulon pour acheter Palynodie... Tu vois que seuls les convoyages et les courses ont été mon activité durant près de 20 ans avec ce bateau... Ceci dit n' y voit pas une recherche de tarif attractif, bien au contraire car j' ai payé le double en Grèce pr rapport à ma place dans un port de Bretagne Nord... J' ai aussi appris qu' en face en Turquie ils n' étaient pas restés les 2 pieds dans la même dockside... avec des tarifs encore plus élevés ! Finalement la Bretagne c' est vachement bien ... si tu as une polaire et un ciré !
Kénavo. Hervé
Vous allez trouver que participer à cette discussion 5 ans après ce n'est pas sérieux mais je navigue et hiverne en grèce où ce problème ne se pose pas vraiment enfin pas encore.
Je voudrais savoir ce qui a été réalisé 5 ans après ou était-ce encore une parole de politique sans résultat concret.
merci d'avance.
Patsail a écrit :
était-ce encore une parole de politique sans résultat concret.
merci d'avance.
Bonjour,
Tout ce que j'ai fait depuis 4 ans n’a servi à rien sauf que :
- les capacités et les projets de ports à sec se sont fortement accrus. Soyons modestes, ils l’auraient fait sans nous
- nous avons été invités à intervenir aux congrès des ports de plaisance français pour faire valoir notre point de vue
- nous sommes entrés dans les commissions du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance
- Nous avons rencontré la SAGEMOR qui applique sans dire qu’elles viennent de nous et quasiment à la lettre nos recommandations sur la rotation des bateaux à flot/ à sec dans le cadre de forfaits globalisés (du moins dans ses ports qui sont équipés)
- Nous avons été interviewés notamment par la revue l’Expansion et la revue Bateaux qui ont repris nos prévisions sur la baisse de fréquentation des ports de plaisance alors que l’on croyait encore il n’y a pas si longtemps que la demande « monterait jusqu’au ciel". De manière très concrète cela dégage de la place, les listes d'attente dégonflent. Nous n'y sommes pour rien mais nous avons vu cette tendance avant les autres.
Aujourd’hui nous voulons promouvoir la suspension des contrats de postes d’amarrage afin que les bateaux puissent partir loin sans avoir à payer comme s’ils étaient là. Et nous voulons faire fonctionner les échanges de places interportuaires pour faciliter les changements de bassin de navigation.
Voilà, je ne sais pas si j’en ai oublié mais dans tout cela il y a du travail et de la présence et je me sens un peu seul avec peu de moyens. Si vous avez du temps venez me rejoindre nous tenterons ensemble de faire des discours un peu moins politiques et débouchant sur des actions un peu plus concrètes.
Francis Giniaux
Pour la commission marinas et mouillages
je vous remercie de m'avoir répondu si vite. pour avoir toutes ces informations il faut avoir des sources et lire beaucoup ce que je ne peux pas faire loin de la France pendant la moitié de l'année.
encore merci.
P sailleau
Patsail a écrit :
était-ce encore une parole de politique sans résultat concret.
merci d'avance.
- Nous avons rencontré la SAGEMOR qui applique sans dire qu’elles viennent de nous et quasiment à la lettre nos recommandations sur la rotation des bateaux à flot/ à sec dans le cadre de forfaits globalisés (du moins dans ses ports qui sont équipés)
Francis Giniaux
Pour la commission marinas et mouillages
Voici la preuve que nos propositions ont été prises en compte (voir la photo)
Bizarre je n'arrive pas à télécharger la photo de la plaquette du port du crouesty.
Francis
bien sur, tout le monde a bien le droit d'être en désaccord, et c'est ce qui fait la richesse d'un débat sur un forum
je constate quand même que ceux qui sont adeptes du partage des richesses sont en général ceux qui n'ont rien à partager, et ceux qui sont partisans de changer les conditions d'utilisation des places de port en vue de libérer des places, sont ceux qui n'en ont pas et qui en cherchent une
pour ma part, j'ai la meme place depuis 18 ans et j'ai jamais empeché personne, il y 19 ans, de passer avant moi pour l'avoir et la garder
et de quel droit on me demanderait de partir pour mettre un nouveau à la place?????
enfin, une place de port est utile à un bateau au port, ce qui fait et sans paradoxe, que la place est plus utile à celui qui ne sort jamais qu'a celui qui est tout le temps en mer
cordialement
personne, en tous cas pas moi, ne vous demande de partir. il s'agit seulement de reflechir a l'avenir
et en plus, je viens d'en trouver une, de place.
ca ne change rien au probleme global. ne rabaissons pas le debat a des enjeux personnels, meme si c'est utile de decrire sa situation pour expliquer son propos.
cordialement aussi
la reflexion est très simplissime
quand il y a plus de monde à nourrir, il faut produire plus de nourriture
quand il y a plus de malades, il faut augmenter les lits d'hopitaux disponibles
quand il y a plus de détenus, il faut augmenter le nombre de cellules
quand il y a plus de personnes agées, il faut augmenter la capacité d'accueil des établissement de retraités
quand il y a plus de bateaux à accueilir dans les ports, il faut augmenter le nombre de places de port
tout le reste ne consiste qu'à gérer la pénurie sans la supprimer
cordialement
c'est effectivement simplissime. ! je me limiterai sur ce forum a ce qui nous concerne: les places de port;
Vous dites "quand il y a plus de bateaux à accueilir dans les ports, il faut augmenter le nombre de places de port". C'est une evidence. mais il n'est pas interdit de reflechir plus loin et de constater que si l'on s'en tient a ca c'est le tonneau des danaides a l'envers: comme il arrive plus de bateaux neufs qu'il ne sort de vieux bateaux, ca ne fait que reporter le probleme. Il faut donc y associer d'autres mesures, ce que tente de faire la reflexion de STW. Il ne s'agit pas de "virer" ceux qui ont une place au port mais de trouver des conditions d'utilisations "durables" pour toute nouvelle place construite. Pour ce qui est de "nettoyer" les places nominalement occupées mais mortes, c'est un autre problème, qui doit a mon sens etre dissocié du premier si on veut avancer
j'oublais...
cordialement!
la France, c'est 800.000 bateaux et 4.000.000 de plaisanciers environs
ramené à la Chine, c'est 16.000.000 bateaux et 80.000.000 plaisanciers
et qui peut dire que ça n'arrivera pas un jour?????
cordialement
Bonjour à tous,
Qu'il soit géré par une municipalité ou par ue société déléguée, quel que soit le contrat qui lie l'usager au port, nous sommes dans le domaine maritime public. En quoi, personne ne devrait se revendiquer comme propriétaire ad vitam aeternam d'une place. C'est malheureusement l'esprit qui prévaut, ce qui est compréhensible quand on a galéré des années sur une liste d'attente. Trop de bateaux pas assez de places. Créer davantage de ports relève de l'utopie. Le coût en est exhorbitant et la loi de protection du littoral freine (heureusement) les ardeurs des promoteurs. Trop de bateaux mais aussi trop de bateaux qui ne naviguent pas alors que certains qui voudraient naviguer ne le peuvent pas, faute de place. Et si l'on apprenait à mieux partager le domaine maritime ? Les solutions simples existent. Mais elles demandent plus de transparence et plus de coopération entre les capitaineries et les usagers.
Anne
Bien 'accord avec Anne.
Je quitte ce post pour cause de navigation tout le mois de juin.
Cordialement (à tous y.c. ceux avec qui je ne suis pas d'accord)
Je rentre de navigation, 8 mois se sont écoulés depuis lespropositions, Où en sommes nous? Une interrogation de notre soutien médiatique est peut-être à faire et ses réponses sont attendues
Bonjour,
Quelques mots sur les suites de la proposition STW. Elle a connu une très large diffusion et de nombreuses personnalités du monde de la plaisance la soutiennent. Les professionnels des ports de plaisance la juge très (trop) critique mais reconnaissent son caractère constructif. Nous en sommes au stade de la recherche de solutions concrètes. Nous ferons un point sur ce dossier au début de l'année prochaine.
Amitiés marines
Francis GINIAUX
pour la commission mouillages et marinas
En fait, comme beaucoup, tu exiges un port quand TU en as besoin, mais l'hiver tu "mets au sec" parce que c'est moins cher.
Si tous les plaisanciers avaient ce comportement, il faudrait que les capitaineries deviennent des activités saisonnières, mettant leur personnel au chômage l'hiver et amortissant leurs infrastructures sur la seule période de navigation (juin à septembre).
Ne te fais pas d'illusions : il manquerait toujours autant de places de port le 15 août, ce serait simplement 4 fois plus cher.
Voilà pourquoi les capitaineries sont contentes d'avoir des bateaux qui paient leur emplacement à l'année, même s'ils sortent peu.
C'est l'éternel problème de l'inadéquation des infrastructures aux périodes de pointe : il n'y aura jamais assez d'autoroutes, de trains, de ferries et d'avions le 31 jullet/1er août.
Par contre, qui serait d'accord pour financer tous ces équipement inutiles hors période de pointe ?
Un port, çà fonctionne toute l'année avec différentes clientèles ; Il n'y a pas vraiement pas un besoin de port pour des bateaux naviguant 10 jours par an et qui peuvent être mis sur remorque et séjourner dans un jardin; une cale, un quai d'accostage suffit, ça représente un réel%des places occupées.
Ce n'est pas parce qu'il est plein qu'il rempli son rôle d'équipement public structurant apportant des atouts à l'économie locale et régionale.
Quand un port dispose d'emplacement pour l'hivernage à flot ou qu'il est plein, il a besoin de surveillance;
Par ailleurs un port, ça s'entretient; une saison ,çà se prépare;
Et il faut aussi que le personnel prenne des vacances et récupère de ses temps de travail qui suit souvent la durée des jour;
Il faut souvent du personnel supplémentaire pour les périodes de fortes activités et les services qui tournent à plein (carburant, sanitaires,manutentions, voire service de rade) à l'occasion des manifestations et souvent hors saison.
Quant à l'aspect Finances, il ne faut pas recommencer l'histoire en disant que les ports sont vides l'hiver et qu'il faut les remplir , c'était la situation il y a 40 ans quand les premiers ports de plaisance se sont construits, et qu'il y a eu création de contrat très avantageux à l'année, correspondant à une réelle baisse des tarifs, qui aujourd'hui menace le petit équilibre.
Aujourd'hui, l'égalité de traitement des usagers face à un service public est très inégale financièrement;
Partant des recettes d'amarrage (jour, semaine, mois, année) d'un port tenant compte des caractéristique des places de port (catégories) et du nombre de jour d'utilisation sur l'année, il y a moyen d'établir la recette moyenne par place et par jour et de la modulée en fonction des caractéristique desemplacements.
Si cette recette de base était prise en compte pour l'établissement des contrats, il serait facile de rétablir l'égalité des usagers clients des ports réalisés sur le domaine public maritime.
Enfin, un port n'est que le moyen de développer des activités qui contribuent par leurs retombées au développement local.
Il est abhérent de considérer un port comme une entité commerciale comme une autre en raison du chiffre d'affaire colossal qu'il amène sur une région et dont il ne peut bénéficier que si les collectivités, bénéficiaires des taxes et impôts divers résultant de ce chiffre d'affaire, participent à l'amortissement et au gros entretien du port.
Le port doit être bien gérer en interne sur le plan organisationnel pour rendre le service public accessible au plus grand nombre, ce qui ne veut pas dire qu'il devienne un gouffre pour les finances locales. C'est le cas lorsque le port est mal construit,voire peu entretenu, fréquenté par une clientèle qui ne correspond pas à son programme de réalisation,et que la tarification est tributaire d'une action concertée de la part des utilisateurs, electeurs et/ou professionels et/ou associations, auprès des décideurs et services de contrôles.
Un port vide en hiver est un port a été construit sans tenir compte de son environnement physique (protection insuffisante) de son potentiel de fréquentation (petits bateaux saisonniers) des caractéristiques du bassin de navigation, de la "zone d'achalandise".
Tirons les leçons du passé, évitons de poursuivre le gaspillage de nos richesses communes, avec un peu plus de solidarité, revoyons nos copies pour un développement "durable" qui puisse évoluer et s'adapter .
Bonjour,
je partage le point de vue d'Awa sur la gestion des ports de plaisance. C'est aussi celui d'une grande majorité d'entre nous. Le coeur de la proposition de STW est : "des bateaux à flot selon leur usage". Nombreux sont les propriétaires qui accepteraient ce principe s'ils étaient assurés de pouvoir utiliser leur bateau quand ils le souhaitent.
C'est vrai qu'il y a une saisonnalité dans l'utilisation des bateaux le fait qu'ils soient à sec ou à flot ne change pas grand chose à cela. Quoiqu'il en soit et même au 15 août je n'ai jamais vu un port de plaisance se vider de la moitié de ses bateaux. Nous avons estimé que si un tiers de la flotte acteullement à flot acceptait la rotation à flot/à sec la question de la capacité des ports serait résolue.
Je passe en ce moment des accords pour STW avec des marinas, à l'étranger. Pour le moment. Grèce, Turquie, Espagne, Maroc et Madère. Ces marinas modernes possèdent des capacités de stockage à sec et nous proposent des contrats de services (banalisation de la situation à flot ou à sec et manutentions incluses dans le forfait). Aujourd'hui on peut mettre son bateau à La Corogne, à deux jours de mer de La Rochelle dans une marina ultramoderne et parfaitement sécurisée, décider que son bateau soit à flot ou à sec (deux manutentions sont incluses annuellement dans le forfait) pour les 2/3 du prix de la Rochelle pour un séjour exclusivement à flot. Quand les gestionnaires de ports français auront compris qu'il serait bon pour eux de proposer des services et non plus seulement de gérer des places de parking, ils augmenteront leurs capacités et partant leur chiffre d'affaires. Les propriétaires seront contents et les industries nautiques pourront à nouveau vendre des bateaux.
Francis GINIAUX
pour la commission marinas et mouillages
Proposition pour NAVIGATEURS et BAROUDEURS
Ma proposition est simple: si chaque port réserve 10% de ses places à des bateaux qui ne restent pas plus d'un an(adhérent à un système de carte style "STW DECOUVREURS"). Les propriétaires de ces bateaux profiteraient plainement du bassin de navigation qu'ils n'auraient qu'un an pour le découvrir. Cela amènerait de nombreuses rotations et satisferait tous, même les marinas et les villes auxquelles elles sont ratachées, car les propriétaire y viendraient plus souvant
le 1er avril est passé!
Est-il possible d'avoir quelques informations nouvelles sur l'évolution de ce dossier français et hexagonal?
Merci à François de votre participation active à STW et à sa commission ports.
J'apprécie le dossier Marinas et Mouillages de STW qui permet aux navigateurs de donner leurs avis sur les ports, marinas et mouillages qu'ils ont fréquentés et à ceux qui le souhaitent de préparer autrement leurs escales et navigations
C’est vrai AWA, j’ai annoncé un premier bilan un an après avoir lancé notre initiative sur les ports de plaisance français. La vérité m’oblige à dire qu’après le fort écho qu’elle a rencontré, le soufflet est retombé. Toutes proportions gardées, notre proposition subit le même sort que le Grenelle de l’environnement dans le cadre duquel elle s’inscrivait. Je rappelle que pour l’essentiel, elle se résumait à l’idée que les bateaux doivent être à flot en fonction de leur usage réel ce qui a pour conséquences de développer les équipements de stockage à sec en synergie avec les ports de plaisance. J’ai vu la direction générale de la SAGEMOR, première société gestionnaire de ports, pour leur demander d’étudier des contrats de prestations qui favorisent cette solution sans pénaliser financièrement les plaisanciers. Je savais le conseil général du Morbihan ouvert à nos idées. J’attends encore la réponse de la SAGEMOR.
Je ne sais pas si l’on trouve en France des exemples d’industries aussi peu clairvoyantes sur leur avenir que ne le sont les industries nautiques. Tout est fait pour pousser les acquéreurs potentiels de bateaux à renoncer tant les obstacles mis devant eux sont nombreux. Le rapport entre les occupants de places à flot de plus de 70 ans et de moins de 30 ans est de 36/1. Il ne faut pas être très malin pour imaginer ce qui va se passer et ce qui se passe déjà aujourd’hui. Car les difficultés du secteur ne sont pas liées qu’à la crise économique.
Face à l’impasse française que faisons-nous à STW. Et bien parce que nous sommes des nomades nous allons voir ailleurs. Aujourd’hui par exemple, quand on est à La Rochelle on peut mettre son bateau à La Corogne, seulement deux jours de mer, dans des installations bien plus modernes et sécurisées que chez nous avec des contrats forfaitaires à sec/à flot incluant les manutentions et à des prix bien plus intéressants que chez nous. C’est ce type de contrats que nous avons négocié pour les navigateurs STW en Espagne, au Maroc, en Turquie, à Madère, en Grèce et même en Italie (Venise).
Alors en attendant que la lumière ne vienne enfin sur les ports français, je comprends que nombre d’entre nous soient tentés par la DELOCALISATION.
Notre action pour améliorer le service des ports de plaisance dans le sens de nos attentes ne se limite pas à cela. Nous voulons apprendre aux ports de plaisance que nous sommes des clients et non pas des usagers. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de noter les marinas sur la qualité de leur service. En quatre mois plus de 1600 évaluations de marinas ont été mises en ligne sur stw.fr. Bientôt nous publierons un classement des meilleures marinas. De quoi susciter, du moins nous l’espérons, une « saine émulation » et rappeler qu’écouter et satisfaire un client n’est pas une maladie honteuse. En conclusion, je terminerai par une raffarinade : « Notre route est droite, mais la pente est forte » … et la vague abrupte.
Salut Francis, salut à tous : Je ne suis pas persuadé que le monde des ports de plaisance existant et celui des ports à sec, ce dernier étant assez nouveau, soit sur la même longueur d 'onde car souvent les proprétaires sont totalement différents avec un point commun pour chacun : la rentabilité, faisant du reste un problème secondaire. Tant que la demande restera forte il n' y a aucune raison que ça change, par contre si la concurence faite par d' autres ports Européens, le vieillissement de la clientèle (36 de + 70ans pour 1 de - 30ans... t' es sur ?) débarquent en France cela va devenir intéressant, nous ne serons plus considérés comme une simple carte bancaire qui ne vote même pas dans la commune... Il faut lire les circulaires envoyées pour le renouvellement chaque année des contrats, le ton est carément agressif, même menaçant si la réponse n' est pas faite rapidement, pas étonnant que le rêve d' aller voir ailleurs titille nos neurones surtout après quelques saisons passées sous "burca" jaune vif bien étanche ! On pourrait aussi ouvrir un débat sur les équipements portuaires souvent insuffisants pour répondre aux besoins et aux normes dans les ports de capacité moyenne alors qu'ils acceptent tous types de bateaux sans se poser de question, un autre débat sur les tarifs pratiqués dans chaque port pour les grosses manutentions etc... c' est sûr il y a matière à réflexion. Depuis quelques années j' essaie de soulever le problème de l' application en Bretagne de la loi sur l' eau en obligeant à sortir tous les bateaux (à 90%) alors qu' il existe d' autre solution beaucoup moins lourde financièrement pour la collectivité. Et bien non... Rien. Pas d' écho.
Tu as parfaitement raison de souligner l’absence de dialogue ports à sec/ports à flot. Ces deux mondes ne communiquent pas. Il est également très rare de trouver des chantiers de gardiennage à sec associés à des ports pour proposer un service global sans que les coûts ne se dupliquent. C’est pour cette raison que nous avons pris soin d’éviter de parler de développement de ports à sec mais que nous demandons aux ports de passer d’une gestion statique des places (location) à une gestion dynamique (service adapté à chaque client). En Turquie par exemple la dernière marina que nous avons labellisée Didim Marina comporte autant de places à flot qu’à sec (800 dans chaque cas) et c’est elle qui gère l’ensemble du service. Les politiques de développement de marinas en France sont des politiques à courte vue, bouffeuses d’espaces littoraux. Malheureusement cette profession n’est pas assez structurée ou ses autorités de tutelle sont trop faibles pour imposer une vision cohérente du développement pour le bénéfice des pratiquants, de l’industrie et du développement durable. C’est ce que j’ai découvert en avançant sur ce dossier.
Concernant le vieillissement de la population (36 plus de 70 ans pour1moins de trente ans), mes sources sont le cabinet Horizons Experts spécialisé dans les études marketing pour les ports. Il a fait des propositions intéressantes qui vont dans notre sens, lui-même s’appuie sur les données des affaires maritimes.
Personnellement, je ne me suis jamais fait d’illusions sur notre capacité à faire bouger les choses mais je sais que notre action n’est pas inutile. Je me suis trompé sur un point, j’ai pensé que les fabricants de bateaux feraient davantage pression sur les ports pour changer la situation. En réalité, ils se contentent de petits arrangements bricolés (par exemple vendre un bateau avec une place assurée pendant deux ans) mais ce n’est pas à la hauteur du problème et ce n’est pas avec ça que l’on fait vivre une industrie. Ce qui s'est passé, c'est que leurs capacités d'analyses ont été anesthésiées pendant des années par les lois de défiscalisation qui ont artificiellement gonflé leur marché. Quand ils se réveilleront bon nombre de bateaux seront partis ailleurs et les clients découragés se seront raréfiés.
Et si la pression des clients se portaient sur les fabricants et vendeurs de bateaux leur demandant de trouver la solution au séjour du bateau qu'ils ont vendus en dehors des ports,quisont tous saturés, sous pressions, dans un carcan politico administratif et boucs émissaires de tous ceux qui en tirent profit, loueurs, vendeurs, accastilleurs, etc....
Cette démarche nouvelle donnerait un nouvel élan à la recherche de solutions......
Il y a bientot 100 ans(!) les chantiers construisaient, accastillaient, formaient des marins, accompagnaient les "propriétaires" s'occupaient des bateaux pour les hivernages, vernis et entretien au sec sous hangar (ref: entre autres Costantini à la Trinité et Auray)
Aujourd'hui, la spécialisation et la diversification ont fait que chacun s'occupe du client mais que partiellement. Ils manquent de généralistes qui comprennent le problème dans son ensemble.
Les chantiers, avec leurs transporteurs, leurs savoir-faire, sont à l'origine des problèmes, n'ont-ils pas le contact privilégié avec les clients auxquels ils vendent du rêve et des engins flottants pour assouvir une passion.
Au lieu de "faire sauter le singe sur l'épaule du voisin", à savoir celle des ports ou des pouvoirs publics, ou de renvoyer dans leurs buts leurs clients ne peuvent-ils pas réfléchir à la question de l'utilisation du bateau par leur clients et à la solutions, chez eux , des problèmes.
C'est une idée.......
Bravo Awa, ton idée de contrat tout compris "bateau+marina+services" est très bonne. En allant encore un peu plus loin il serait possible d' imaginer un type de contrat unique STW (why not ?) que le site proposerai tout comme la labellisation des marinas en prenant comme comme exemple celui de http://www.yachtworld.fr/ qui regrouperait à la place des brokers tous les "vendeurs-fabricants-etc..." en Europe affichant une liste package "bateaux-marina-services" conforme à un cahier des charges. Je suis persuadé que les futurs acheteurs seraient sensibles à de telles propositions pour les bataux d' une certaine taille et que la concurence Européenne ferait tomber toutes ces barrières Franco-Françaises des Industries Nautiques, des ports de plaisance etc... se plaisent à laisser en place. L' idée est sérieusement à creuser.
Alors, on en est où des propositions innovantes faites aux ports, débordés par la saturation de l'été, et de leurs mises en place par leurs administrations qui n'ont sans doute pas de crédit en raison de la crise!!!!!
On comprend pas, c'est le plaisancier qui paie!
Pour le moment et pour etre concret, il faut que ceux qui demandent le changement se prennent en main et trouvent, en dehors de la solution portuaire classique et du port de plaisance français, le chantier, le terre-plein, la vasière, qui peut assurer leur hébergement pour l'hiver, à sec, à l'échouage.
ça peut être sympath d'être planté dans La Seudre, dans le souffle du Mistralà Port Saint Louis, dans la douceur humide de l'estuaire de la Loire, dans l'arrière port du Palais, on y respire vraiement mieux que coincés dans le port d'Arcachon,
et pour ceux qui sont ailleurs, à Leros, Grèce, 12m, 8mois sur terre-plein,pour 1800€, pour un peu moins à 60kms d'Athènes, où près de Kavala, pour un peu plus en Turquie, pourquoi pas en Tunisie, voir au Maroc, surtout pas en Sicile, mais peut être à Prévéza.
Et pour ceux qui disent :"ces possibilités ne me concernent pas", s'ils n'utilisent leur bateau que 3 semaines, la solution "location d'un bateau " leur apporterait le meilleur rapport -qualité des vacances sur l'eau -budget annuel bateau", c'est aussi une solution pour libérer des places dans les ports,
je ne suis pas sur d'avoir bien compris le sens de ce dernier post?
Bien sur qu'en dehors bien sur de ceux qui visent le bien public (et heureusement il y en a a STW) ceux qui se bougent sur le sujet sont d'abord ceux qui ont le probleme ! les autres n'ont pas vraiment de raisons de s'agiter et leur rappeler que le probleme existe n'y changera pas grand chose.
En ce qui me concerne, apres plusieurs années sur un chantier francais dont je sortais deux fois pour naviguer au total deux mois par an environ, j'ai emigré (cette année) a Preveza. mais mon bateau me manque deja mainenant que je suis revnu, (jusqu'a la prochaine fois!)
de retour en france je retournerai sans doute sur mon chantier mais j'avoue qu'une place a flot serait mon rêve pour pouvoir naviguer beaucoup plus souvent...
quant a louer un bateau pour ceux qui ne peuvent naviguer plus de 2 ou 3 semaines (c'est une tranche de vie..) , c'est un peu comme si on ne voulait pas vivre en couple sous pretexte que l'on voyage beaucoup. cela convient a certains et pas a d'autres. je ne connais pas de bateau de location qui pourrait remplacer mon propre bateau dans ma vie. Mais ce n'est qu'un point de vue personnel, j'en conviens.
PS: Les projets de nouveaux ports semblent dpatiner serieux cette année: celui de la seyne (serpent de mer) en est un exemple
Bernard d'ygern
quelles places,les bateaux moteur ? pas de tirant d'eau,ons les places ou il y a le moins d'eau.essayer d'y mettre un voilier
Bonjour,
Depuis la publication de nos propositions dont je rappelle que pour l’essentiel elles se résumaient à l’idée que les bateaux devaient être à flot en fonction de leur usage réel afin de ne pas encombrer inutilement les ports voici les actions qui ont été engagées :
- Définition d’un package de prestations banalisant la situation à sec ou à flot du bateau et incluant des manutentions A/R. Package adapté aux marinas disposant de capacités de stockage à sec ou passant des accords avec des chantiers locaux. C’est ce que nous avons appelé des contrats de services par opposition aux locations de places classiques
- Adoption de ce type de contrat par de grandes marinas à l’étranger en échange du label STW. Ce contrat est appliqué en Espagne (La Corogne) en Italie (Venise) en Grèce (Leros Marina SA) au Maroc (Marina Saïdia) en Turquie (Didim Marina), à Madère, De nouvelles marinas viendront s’y ajouter qui faciliteront les hivernages lointains.
- En France : présentation de notre demande à la direction générale de la SAGEMOR, première société de gestion de ports de plaisance et qui peut être considérée comme la plus innovante (voir le passeport Morbihan). En juin 2010, la SAGEMOR présentait son nouveau contrat de services selon les principes cités plus haut.
- Lancement d’un système mondial d’évaluation des marinas sur le site de STW. Chaque marina est notée par les navigateurs sur 3 critères : Qualité, Sécurité, Prix. Ce système n’a pas d’autre but que de nous aider à choisir les meilleures marinas et à leur dire le plus clairement possible le service que nous voulons qu’elles nous rendent. A ce jour environ 2100 évaluations ont été mises en ligne sur le site stw.fr. L’ouverture internationale est en cours avec un système de traduction automatique des commentaires d’évaluations. Chacun peut reconnaître à leur lecture que ces évaluations sont d’excellentes qualités et nous rendent de grands services.
On voit au travers de ces différentes actions que le sujet s’est mis en mouvement et que plusieurs facteurs concourent à une évolution. J’en cite quelques uns :
- La quasi impossibilité de créer de nouveaux ports (la pression écologiste). Si un port veut augmenter son chiffre d’affaires il faudra bien qu’il se mette à la « gestion dynamique »
- Les effets de la crise et les limites d’un pouvoir d’achat que les professionnels ont souvent considérés comme « sans limites ». Nous sommes désormais capables de faire des comparaisons internationales des prestations fournies et nous n’hésitons plus à faire bouger nos bateaux.
- L’inquiétude sur l’après demain des industries nautiques. Cela ne se voit pas encore trop dans ce petit milieu, mais il y a quelques visionnaires qui perçoivent bien ce qui va se passer si l’on ne fait rien.
Nous sommes toujours très étonnés du fait que les industries liées à la plaisance ne fassent pas pression sur les ports pour les conduire à évoluer. Les ventes de bateaux neufs en France se sont écroulées de 25% en 2009, la pénurie de places n'arrange pas les choses. L'aveuglement des industriels est d’autant plus inquiétant que les pratiquants de la voile de croisière sont majoritairement des seniors et que la marché du neuf peinera à se renouveler. La seule explication qui nous ait été donnée est que les fabricants français s’intéressent plus à l’export qu’au marché intérieur.
Pour ce qui nous concerne à STW, nous avons été satisfaits de l’accueil fait à nos propositions et du soutien qui nous a été apporté pas les hautes autorités de la plaisance. Elles nous ont offert une tribune aux deux derniers congrès des ports de plaisance. La presse également a relayé nos propositions avec la revue Bateaux qui a sorti un grand dossier, puis la revue l’Expansion en Juin 2010. Voiles et Voiliers tient régulièrement ses lecteurs au courant de nos initiatives.
Nous continuerons à influencer le cours des choses pour que notre passion ne se transforme pas en un parcours du combattant.
Aujourd’hui, sans abandonner la question des ports de plaisance, nous sommes très préoccupés par le développement anarchique des mouillages payants. Notamment par le fait que le prix de ces mouillages a de moins en moins à voir avec la réalité du service rendu.
Bref, il y a encore de l’eau à courir….
Salutations marines
Francis GINIAUX pour la commission mouillages et marinas
merci de ce point sur l'évolution des choses.
Avec un peu d'auto satisfaction, je suis heureux d'apprendre que la Sagemor, pour laquelle j'ai travaillé plus de 8 ans, est réactive aux propositions d'innovations et de services dans l'intérêt général et pour le développement local comme le voulait son créateur le sénateur maire de Quiberon , le Docteur Golvan.
les infos sur les ports et marinas, en particulier en mer Egée et ionnienne, sont à actualiser rapidement, en particulier en Grèce. des travaux importants, digue, dragage, ont été réalisés dans de nombreux ports, et les équipements récemment posés commencent à être gérés et entretenus, et les marinas à caractère privé sont pour la plupart très opérationnelles à des tarifs raisonnables (autour de 26€ en saison pour un 12 mètres).
Les avis se rapportant à 2008 sont souvent dépassés; Si en France, on a du mal à bouger, si en Italie, on tire au pigeon, d'autres régions maritimes on bien compris l'intérêt de l'accueil et des services portuaires. (A patmos, vous êtes accueillis par une personne de l'Office de Tourisme qui circule sur le quai et vous remet un dépliant de l'Ile et une feuille "mode d'emploi" du port. vous passer voir les Gardes cotes et il vous en coute 5 Euros pour 12 mètres)
En turquie, dans les baies et rades visitées, on vous indique la bouée à prendre, ou l'endroit où mouiller voire le ponton où vous amarrer en vous montrant le restaurant qui est à terre, en vous indiquant même que l'on peut venir vous chercher.....
Ce n'est pas la baie de Calvi ou l'on vous demande de quitter la bouée sur laquelle vous vous êtes amarré en pleine nuit, et dont on ne vous garantit pas la tenue s'il y avait 25 noeuds de vent, ou d'aller mouiller aux fins fonds dans la houle, si vous ne régler pas 20€ par jour.............Les posidonies ont le dos large.
Bonjour,
En délocalisant votre bateau au soleil dans un port facilement accessible par des vols low cost, vous avez trouvé la réponse intelligente à la vraie/fausse pénurie de places de port entretenue dans les ports français. Le label STW a été accordé à de grandes marinas à l’étranger sur ce principe. C’est le cas à Venise avec la marina Vento di Venizia, à La Corogne accessible par l’aéroport de St Jacques de Compostelle, au Maroc à la marina Saïdia grâce aux vols de Transavia vers Oujda, en Grèce à Leros Marina ou à Madère où des possibilités d’hivernage au sec et à l’abri permettent une halte avant transat en toute sécurité. Bref partir hors de France est la bonne manière de profiter de son bateau. Quand à savoir combien les ports français disposent de place, c’est la bouteille à l’encre. La Fédération française des ports de plaisance parle d’un déficit de plus de cinquante mille places, ce qui est absurde. Personne ne sait le mesurer mais du côté des professionnels on se satisfait de cette situation qui laisse la place aux abus et passe droits. Alors larguons les amarres pour des ports plus accueillants. La capacité des ports s’est considérablement accrue en Méditerranée profitons en.
Francis GINIAUX – Commission marinas et mouillages
Excellente réponse à donner aux rares jeunes non millionnaires qui songeraient à rejoindre les rangs des 50-70 ans que les trente glorieuses ont muni de quelques moyens... Avec cela l'avenir de la plaisance française est assurée...
Heureusement que tous les fils ne sont pas de cet acabit, sinon je n'aurais plus qu'à limiter mes interventions à H et O, où des gens aux moyens bien plus modestes partagent aussi l'amour de la voile...
Triste...
Ha si j' étais jeune voileux... je me foutrai de ce problème de place dans les ports, peut être parce qu' en Bretagne d' autres solutions existent comme par exemple les possibilités d' échouages sauvages... Dans les années 60 des architectes comme Cornu, Harlé, Van de Staad, Stephens et bien d' autres sortaient des dériveurs lestés justement fait pour échouer facilement dans peu d' eau. Un dériveur lesté de 12 m ne pose aucun problème pour passer l' hiver dans une ria Bretonne, 2 ancres au cul et étrave amarrée à un arbre... ? Mais alors pourquoi donc ce type de bateau est resté échoué dans les brumes des années 60-70 ? Aurait on oublié qu' un Bateau comme Finistère plan dériveur lesté d' Olin Stephens, ce bateau à gagné 3 fois de suite la course des Bermudes ? Donc ce type de bateau n' était pas sans une vue de l' esprit ? Beaucoup de dessins étaient proposés en version quillard ou dériveur, mais depuis plus rien, au contraire nous voyons des quilles de plus en plus profondes. Et bien la réponse est toute simple : parce que le coùt de l' opération est = à ZERO centimes d' Euros ! ... voilà le problème : un échouage sauvage revient à ZERO euros = donc mauvaise solution parce rien à vendre, c' est aussi simple que ça.
Ce n'est pas facile d'intervenir à la suite d'un membre éminent de la tribu Elies (si je me peux me permettre cette appelation qui n'a rien de péjoratif), surtout quand on sait qu'il a entretenu et fait courir Palynodie 2 pendant 20 ans (oui, le plan Sparkman & Stephens de Gaston, alias Monsieur X, le grand copain du Tonton)
Il est certainement possible de faire d'excellents DL (dans ma gamme de prix !!!, j'aimais beaucoup le Kelt 850, alias Feeling 29 de Vaton) mais ils sont plus complexes à dessiner et à fabriquer, donc plus chers. Dans les grandes tailles, pour de grandes navigations, l'intérêt est faible, pour ne pas dire nul. De même en Méditerranée.
Il me paraît aussi illusoire de compter sur les seules rias bretonnes pour absorber les centaines de milliers de petits bateaux à moteur et de voiliers qui occupent nos ports. La vue du Golfe du Morbihan, où on navigue aujourd'hui dans d'étroits chenaux serpentant entre des milliers de bateaux sur bouées échouantes ou non, le prouve si besoin. Cela fait bien longtemps d'ailleurs que l'échouage sur le domaine maritime n'est plus gratuit, l'état ayant concédé à divers organismes publics ou mixtes, contre des revenus non négligeables, l'usage de ce domaine.
Techniquement les solutions existent: un mélange de ports à sec et de stockage à terre pour les petites unités, de création de ports d'hivernage dans les friches industrielles le long des grands fleuves, la lutte contre les bateaux ventouses, la création d'une filière de déchirage des bateaux anciens à un coût raisonnable etc...
Mais cela exige des investissements à la rentabilité faible et sur le long terme. Il est plus facile et rentable de jouer avec des produits dérivés et de spéculer sur le blé ou le cuivre, les gouvernements fermant les yeux et sauvant même les imprudents...
La situation actuelle est tellement confortable pour tous les acteurs qu'il n'y a rien à espérer, les riches trouvant toujours une solution en sortant une CB bien garnie, et l'atonie du marché français étant compensée, espère-t-on, par les exportations...
http://www.classicboatcharter.fr/caracteristiques-bateau-reference-101-Palynodie-II-type-Sloop-marconi-de-1962-a-Mediterranee.html?PHPSESSID=3ed7a86cbc03727db9e2c348da9ad332
Bonjour,
Palynodie est en Grèce en ce moment (sauf erreur de ma part). C’est assez symbolique de ce qui a changé dans la plaisance en 30 ans. Nous pouvons déplacer nos bateaux en Espagne, au Portugal, en Tunisie, au Maroc et j’en passe avec un coût de transport inférieur au TGV Paris/Marseille. Mettre son bateau en Galice aujourd’hui est moins onéreux que de le laisser à La Rochelle. Quant aux solutions de mouillages plus ou moins sauvages on les voit se réduire. L’état délègue la gestion des AOT aux communes littorales qui « organisent » les zones de mouillages en en confiant la gestion aux sociétés de gestion des ports. Le coût pour l’usager augmente d’un facteur 3 ou 4. C’est par exemple le cas aujourd’hui dans la rade de Lorient. Voir aussi le cas de Port Blanc qui a fait l’objet d’un fil.
Nous avons déjà longuement développé plus haut les solutions, elles existent mais nous savons que ce secteur est frappé d’inertie.
Aussi, je m’emploie à la commission marinas et mouillages à encourager le déplacement des bateaux à l’étranger (ça tombe bien, c’est dans les objectifs de STW) en passant des accords avec de grandes marinas modernes, sécurisées et accessibles par des moyens de transport peu onéreux.
Pour laisser son bateau en France, il faut aujourd’hui avoir beaucoup de moyens et beaucoup d’entregents. C’est désolant.
Francis
Salut Francis, excuse le retard à ton message, je ne suis pas un super assidu du site... Je viens de rentrer de Grèce pour retrouver la terre sainte... la Bretagne Nord ! Comme tu le sais j' ai vendu Palynodie une fois arrivé à destination en Mer Egée de plus je n' ai pas navigué l' été 2010 pour raison de sérieux travaux sur le bateau, le nez de l' étrave montrant de sérieux signe de fatique j' ai fait faire le remplacement par le chantier bois sur l' île de Patmos nommé "Patmos marine", à recommander à tous les propriétaires d' unités bois, la qualité du travail est fantastique, ce chantier est spécialisé dans les refits en tous genres y compris les caïques de pêche mais construit aussi un gros cabin-cruiser style RIVA et un caïque de croisière. Bref Palynodie est sortie de chantier juste à temps pour aller en hivernage à la marina de Léros "Levros Marina" étant une des rare marina à proposer un hivernage à flot en toute sécurité et cela juste au moment ou Patrick Tessier est venu de Toulon pour acheter Palynodie... Tu vois que seuls les convoyages et les courses ont été mon activité durant près de 20 ans avec ce bateau... Ceci dit n' y voit pas une recherche de tarif attractif, bien au contraire car j' ai payé le double en Grèce pr rapport à ma place dans un port de Bretagne Nord... J' ai aussi appris qu' en face en Turquie ils n' étaient pas restés les 2 pieds dans la même dockside... avec des tarifs encore plus élevés ! Finalement la Bretagne c' est vachement bien ... si tu as une polaire et un ciré !
Kénavo. Hervé
Vous allez trouver que participer à cette discussion 5 ans après ce n'est pas sérieux mais je navigue et hiverne en grèce où ce problème ne se pose pas vraiment enfin pas encore.
Je voudrais savoir ce qui a été réalisé 5 ans après ou était-ce encore une parole de politique sans résultat concret.
merci d'avance.
Bonjour,
Tout ce que j'ai fait depuis 4 ans n’a servi à rien sauf que :
- les capacités et les projets de ports à sec se sont fortement accrus. Soyons modestes, ils l’auraient fait sans nous
- nous avons été invités à intervenir aux congrès des ports de plaisance français pour faire valoir notre point de vue
- nous sommes entrés dans les commissions du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance
- Nous avons rencontré la SAGEMOR qui applique sans dire qu’elles viennent de nous et quasiment à la lettre nos recommandations sur la rotation des bateaux à flot/ à sec dans le cadre de forfaits globalisés (du moins dans ses ports qui sont équipés)
- Nous avons été interviewés notamment par la revue l’Expansion et la revue Bateaux qui ont repris nos prévisions sur la baisse de fréquentation des ports de plaisance alors que l’on croyait encore il n’y a pas si longtemps que la demande « monterait jusqu’au ciel". De manière très concrète cela dégage de la place, les listes d'attente dégonflent. Nous n'y sommes pour rien mais nous avons vu cette tendance avant les autres.
Aujourd’hui nous voulons promouvoir la suspension des contrats de postes d’amarrage afin que les bateaux puissent partir loin sans avoir à payer comme s’ils étaient là. Et nous voulons faire fonctionner les échanges de places interportuaires pour faciliter les changements de bassin de navigation.
Voilà, je ne sais pas si j’en ai oublié mais dans tout cela il y a du travail et de la présence et je me sens un peu seul avec peu de moyens. Si vous avez du temps venez me rejoindre nous tenterons ensemble de faire des discours un peu moins politiques et débouchant sur des actions un peu plus concrètes.
Francis Giniaux
Pour la commission marinas et mouillages
Bonjour,
*
je vous remercie de m'avoir répondu si vite. pour avoir toutes ces informations il faut avoir des sources et lire beaucoup ce que je ne peux pas faire loin de la France pendant la moitié de l'année.
encore merci.
P sailleau
Voici la preuve que nos propositions ont été prises en compte (voir la photo)
Bizarre je n'arrive pas à télécharger la photo de la plaquette du port du crouesty.
Francis
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