Electrolyse plomb/aluminium
posted on 26 Agosto 2008 18:44
J'ai un bateau de 25 ans construit en aluminium. La quille en aluminium est pivotante sur un axe, Les deux tiers inférieurs sont
remplis de plomb coulé directement dans l'alu. Le tiers supérieur est vide (plein d'air). De l'eau demer a fini par pénétrer dans la
partie vide et une forte corrosion s'est développée à l'interface plomb/eau de mer attaquant l'alu jusqu'à le perforer. J'ai déposé
la quille et je vais la faire transporter dans un atelier de soudure alu/inox pour l'ouvrir, enlever les parties corrodées et resouder
des tôles d'alu neuves. Le propriétaire de l'atelier (un voileux arrivé aux Iles sous le vent il y a 8 ans à bord d'un bateau en alu
qui a eu un problème similaire) me conseille de remplir la partie creuse avec un liquide empêchant l'électrolyse. Quel liquide? pas
de gasoil ou d'huile de vidange car si de l'eau s'infiltre à nouveau elle descendra au contact du plomb. On me suggère d'utiliser
soit du liquide détergent genre teepol, soit du liquide antigel.
Un peu tardive la réponse...Sur le mien, 33ans, Garcia a sorti les gueuses coulédu brai de houille remis les gueuses, fait le
niveau avec le brai fondu,et soudé un superbe plancher. Le plus désagréable, c'est la facture! dans votre cas, je pense que le
brai est plus lourd que l'eau de mer et mieux indiqué que le glycol.
Bonjour,
meme pb de la derive pleine d'eau.
J'ai l'ai rempli de mousse expansive a cellules fermées - j'espere- chez les pro on en trouev en gros conditionnement - je
crois 20 litres de produits , il faut préparer petite a petit. Attention la derive des Garcia est compartimentée, il faut
donc faire deux trous dans chaque compartiment un gros pour remplir (pieces 2 euros) un petit pour évacuer l'air, et
resouder les trous après bien sur.
Bon courage
J'ai eu, comme tous les propriétaires de Romanée, les mêmes problémes d'électrolyse que toi dans ma quille. Après avoir réparé,
j'ai donc eu besoin comme toi d'un produit de remplissage qui ne fissure pas et donc qui reste souple, et qui adhère parfaitement
à l'aluminium. Ceci pour éviter toute nouvelle infiltration d'eau entre le plomb et l'alu.
J'ai fini par trouver une « résine de coulée » polyuréthane bicomposant semi-rigide destinée à l?enrobage de transformateurs
électriques. Ses caractéristiques intéressantes sont : faible exothermie, faible retrait (< 0,5%), pénétration, bon accrochage,
allongement à la traction (19%).
Référence SEG U4760, durcisseur D71. Conditionnement par 5 kg.
Fabricant SEG, ZI des Trouyaux, 34560 Poussan, tél. 04.67.51.69.20
Heu, Faraniol, tu réponds à qui au juste ? Perso je ne parle pas de mousse mais de résine ...
Attention avec le mousse.
Le gaz propulseur est souvent du propane, donc soudure = explosion.
Roger
Bonjour,
Pour ma part, confronté en 1996, à une corrosion perforante de la quille de mon ROMANEE, aujourd'hui agé de 29 ans; après
avoir écouté plusieurs avis différents de chantiers de réparation, j'ai finalement considéré la perspective de temps long posée
par le sujet d'origine de cet échange ainsi que la cause du désordre.
Pour supprimer cette cause, la nouvelle quille, qui m'a coûté 8,0kE en 2000, est donc désormais équipée d'un puisard
mécanosoudé (testé par resuage et éprouvé sous pression) rapporté qui isole totalement le lest de tout risque d'infiltration,
sauf accident naturellement.
Ma décision a été facilitée considérant le prix unitaire global d'une réparation ponctuelle.
A posteriori, ayant fait découper une tranche du voile de quille d'origine dans la zone d'interface entre résine-lest et fond de
puisard, j'ai pu valider mon choix, considérant les multiples zones corrodées, en attente de perforation...
Du reste, la discussion autour du sujet d'origine "Electrolyse plomb aluminium", demeure encore largement ouverte, en
particulier sur les retours satisfaisants d'expériences pratiques.
Bons vents portants.
Patrick
http://www.boatdesign.net/forums/metal-boat-building/aluminum-electrolysis-prevention-state-art-24202.html#post229376
dans un regsitre moins grave (vu par nous en tous cas) il se dit que du temps ou les dentistes posaient des vrais plombages
avec du plomb dedans, il ne fallait surtout pas porter un recipient en alu dans sa bouche au risque de prendre une (petite)
decharge electrique.
je ne sais pas si c'est un gag mais la difference de potentiel et le fait que la salive (comme l'eau de mer) soit un excellent
electrolyte rend l'histoire plausible. Noter que le couplage galvanique plomb alu est a l'avantage du plomb, ce qui est mauavis
pour les bateaux en alu, mais bon pour la sante des gens qui avaient du plomb en bouche!!
Pas terrible d'ailleurs la reputation du plomb du point de vue ecolo...mais on peut objecter que l'Uranium (meme appauvri) de
certaines quilles de Tabarly ca ne sonnait pas bien non plus!
oui bien sur tu as raison, c'est un alliage mercure argent qu'on appelle souvent "plombage" ! cette rumeur etait donc bien un
gag. cote sanitaire je ne sais cependant pas si le mercure est bien meilleur que le plomb !
Plus serieusement (pour les bateaux) voci un lien qui pourra interesser:
http://bricologie.free.fr/corrosion.htm
Je reprends ce fil que j'avais lancé fin Août et remercie tous les intervenants pour leurs commentaires et leurs conseils.
Entre temps j'ai contacté Gilbert Caroff, auteur de l'excellent Hors Série n°16 Loisirs Nautiques sur la construction des bateaux
métalliques, il me conseille:
"...remplir le haut : pas de mousse expansive (reprise d'eau certaine ! les cellules "fermées" c'est une illusion !); pas de résine
car il y a un retrait périphérique et l'eau passe dessous. Conseil : de l'huile épaisse et non polluée."
L'huile épaisse aurait une tension superficielle suffisante pour s'opposer à l'infiltration d'eau de mer par des micro-fissures.
Je vais explorer les pistes proposées par certains mais à Raiatea dans les Iles sous le Vent je n'aurai sans doute pas la
disponibilité des produits mentionnés. La quille sera transportée dans l'atelier de soudure et ouverte le 3 novembre. Je ne
manquerai pas de revenir vous informer de la suite!
J'ai également eu un petit soucis avec une coque en acier.
Cette solution de l'huile m'a également été largement conseillé par le patron du chantier Méta qui conseille d'enfermer le lest en
plomb dans un réservoir que l'on remplira d'huile.
N'ayant pas eu le temps de faire souder ce réservoir, et étant malgré tout sur le départ pour le mois prochain, j'ai pensé à la
solution provisoire d'étanchéifier chaque côté des fonds où se trouve le lest en coulant de la parafine. Et ensuite de verser de
l'huile de vidange propre sous le lest, non pas de manière à l'immerger complètement, mais au moins à noyer les fonds de
manière à ce que le contact lest-plomb ne puisse s'effectuer.
Cette solution me permettra de poursuivre ma navigation tout en préservant les fonds, le temps de trouver un chantier sérieux
et bon marché, je ne sais pas où, au Brésil peut-être, pour y faire souder ce réservoir.
Qu'en pensent les spécialistes ?
Surtout pas d'huile de vidange, qui est contaminée par différents éléments métalliques propices à des phénomènes galvaniques.
Utilise plutôt une huile neuve pas chère, ou mieux de l'huile de paraffine ou de l'huile pour pompe à vide, qui ne sont pas
détergentes. Ou une huile moteur non détergente si tu en trouves.
Le problème de l'huile, c'est que ça interdit pratiquement toute réparation ultérieure sur la quille ...
Bonjour,
Je rejoins le point de vue de michel, de KOALA, à propos des conséquences d'un appoint d'huile, ou similaire, dans les volumes
résiduels de lest.
En effet, j'ai pu expérimenter, en son temps (i.e. avant ma décision de rénovation et modification totale de la quille, avec
suppression des causes identifiées), la difficulté à rapporter une simple doublante (ne parlons pas d'un insert!), en particulier au
moment de refermer le périmètre par soudage, à cause de la pression de dégazage (vapeur d'eau, plomb, notamment).
Je vous laisse donc considérer les difficultés de l'intervention rendue nécessaire après talonnage perforant, dans le cas de
présence supplémentaire d'huile...
Pour ma part, j'ai mis en oeuvre des principes simples, largement éprouvés par les frigoristes, notamment, i.e. sécher par le
vide.
En effet, pour garantir la siccité des volumes fermés, le tirage au vide est une technique standardisée. Immédiatement suivie
par la mise en surpression du volume, cette technique permet, via un manomètre, de contrôler l'étanchéité autant que
d'interdire les microinfiltrations pernicieuses: celles qui provoquent les désordres dans la durée longue.
En cas de voie d'eau accidentelle, la mise au sec s'impose rapidemment pour réparation (avec large recouvrement par doublante
et savoir-faire de la part du soudeur) puis tirage au vide (séchage) après rincage.
S'agissant d'un témoignage d'expérience, d'autres contributions pourront probablement enrichir cet échange.
Merci par avance.
Bons vents portants.
Patrick
Excusez-moi... Lorsque je parlais d'huile de vidange, je pensais huile moteur neuve... Je ne mettrai bien évidement jamais
d'huile de vidange dans les fonds de mon bateau !
Mais je ne comprends pas pourquoi je ne pourrai pas souder dans les fonds de mon bateau si j'y mets de l'huile pour protéger de
la corrosion... En cas de problème, cette huile sera bien évidemment enlevée, et les fonds nettoyés...
Cela m'a été conseillé par des pro de la construction navale métalique et alu !
Pour ce qui est de refermer le réservoir, cela doit se faire bien sur par boulonage et non par soudage.
j ai eus la meme chose sur un vulcain5 en alu
une seule solution tous refaire a neuf sortir le plomb
verifier la coque refaire de la tole eventuellement
refaire ton lest etanche avec soudure dune plaque alu
au dessus apres avoir fondus le plomb
et de l epoxie liquide
l etancheite dois etre verifier
plus dinfo first277@live.fr
D'autres "pros de la construction navale métallique et alu" m'ont formellement déconseillé le coup de l'huile ...
Je ne sais pas comment ta quille est faite, mais comment peux-tu envisager d'enlever toute trace d'huile en cas de besoin de
soudure ? Car il est impossible de souder en présence de traces d'huile, la soudure "crache".
Comme d'habitude à propos de bateau, les avis divergent, à toi de voir !
En fait, je n'ai pas de quille, c'est un dériveur. Les pros m'ayant conseillé de genre de protection sont ceux du chantier Méta...
Comme je ne suis absolument pas un spéciliste, et que je trouve cette solution assez judicieuse pour résoudre assez rapidement
le problème, je vais l'adopter.
Du reste, la dérive a déjà été remplie d'huile moteur, cela fait maintenant 25 ans... Elle est toujours en place ! Donc, allons-y ! Et
si je dois souder pour réparer, alors j'aviserai à ce moment.
Effectivement, si ça a déjà été fait précédemment, tu n'as rien à perdre !
Merci à Koala pour son "tuyau"
J'ai écrit à SEG pour savoir à quel prix ils pourraient exporter cette résine en Polynésie.
Il me vient une question: as-tu rempli la totalité du vide ou juste une couche par dessus le plomb? Contrairement au Romanée,
mon bateau a une quille mobile comme une grosse dérive mais lestée de plomb. Donc, selon la position de la quille: relevée à
l'horizontale ou baissée à 65°, l'eau de mer infiltrée peut circuler dans la partie supérieure creuse. Par ailleurs, comme tu le fais
remarquer, couler de la résine ou du Brai epoxy interdit ensuite définitivement une intervention par soudure en cas de besoin
tandis qu'un liquide dielectrique peut toujours être retiré et bien lavé.
Dans mon cas, j'ai mis une couche de quelques centimètres au dessus du lest.
AMHA il est inutile de remplir toute la partie creuse : il s'agit d'éviter la présence d'eau entre le plomb et l'alu, ce qui
constitue alors une pile en court-circuit. Si de l'eau stagnante est uniquement au contact de l'alu, le problème est mineur.
Ceci dit, tu peux très bien tout remplir, ou mettre une couche sur tout l'alu,sur lequel le produit adhère très bien. Une
fois polymérisé il a l'aspect d'un caoutchouc dur, genre semelle de chaussure.
J'espère que SEG acceptera de te livrer, ils travaillent d'ordinaire pour des clients industriels. C'est un ami fabricant de
transformateurs qui m'a fait connaître et procuré le produit. Mais bon, en période de crise, ils seront peut-être prêts à
défricher de nouveaux marchés ...
En fait, le jour où j'aurai des problèmes, je ne me casserai pas la tête.
Je mettrai simplement une "rustine" de l'extérieur comme le font les allemands.
C'est très simple. Il suffit de découper un morceau de tole aux dimensions voulues, et de le souder sur le coque à l'endroit
touché par la corrosion. Dans n'importe quel pays c'est l'affaire d'une journée, plus le temps pour la peinture de protection...
Donc pour ce qui est du problème de l'huile... Ce n'en est plus vraiment un.
J-F-D, la rustine je connais, j'ai déjà donné, ça s'appelle une "pétasse" chez les soudeurs, c'est surement bon pour renforcer la
solidité mais ça n'arrête pas le processus de corrosionà l'intérieur de la quille. Et sur une dérive qui s'insère dans une fente de la
coque, il n'y a pas de possibilité d'augmenter l'épaisseur. Ceci dit j'en ai trois en place sur ma quille et je te dis pas la tête de
l'acheteur si un jour je vends le canote!! Je vais donc enlever toute la partie de tôle d'alu où la corrosion a fait des trous et
remplacer par du neuf. Ce faisant il faut réfléchir sur le moyen d'empêcher que ça recommence en isolant le plomb de l'alu, ce
qui est l'objet de ce fil!
Quelqu'un sait-il comment sont protègées les quilles des bateaux en alu constuits actuellement ?
En hollande on m'a répondu qu'ils connaissaient moins ce problème parcequ'ils utilisaient du plomb pur et non de recup ça pu être
fait autrefois.
Sloop.