Je ne sais plus quel est l'emmerdeur qui nous avait fait une longue théorie sur le nom de cet espar. Il s'agit d'un bout-hors. On
peut aussi l'appeler beaupré. Mais bout-dehors n'a pas de sens.

Allez, tout le monde rève d'un bout-hors et tu devrais trouver des sujets qui en parlent avec même des schémas.

Bon vent.

Si j'en juge par délicatesse du qualificatif employé dans la bouche d'un cadre de STW pour qualifier un contributeur, la
bataille informatique a du être éprouvante.
Je voudrais être sûr que le propos a dépassé la pensée et que cet écart n'est que le fruit de la fatigue.
C'est le cas, bien sûr?

En fait il s'agit d'autodérision. Car l'emm.... c'est moi qui le suis devenu. Je ne me permettrais pas sinon d'en affubler quelqu'un
d'autre. Il s'agit donc d'un bout-hors et non d'un bout-dehors. Parole d'emm....

Je te prie Humphrey d'accepter toutes mes excuses pour ma réaction injustifiée.

Comme je n'ai pas retrouvé le fil de l'emm...eur, pourrais-tu m'en retourné le lien, pour ma culture personnelle ?

Merci.

Et plouf pour la réaction-indignée-politiquement-correcte digne de Libé. Je me marre...

Humphrey, en plus d'être un "cadre" (sic), t'es un chef !

Pusilanime et insignifiant.
Un click gauche sur "l'Association" puis sur l'équipage puis enfin les commisions STW t'indiqueront que Humphrey est
identifié comme cadre STW. Compte tenu de la nature de ma question il me semblait plus adapté de l'identifié au travers de
cette fonction plutot que docteur ou mon général (à supposer qu'il le soit ce qu j'ignore totalement et ce qui n'a aucune
importance de toutes les manières.

En ce qui concerne la réponse d'Humphrey elle démontre qu'il a compris, lui, l'équivoque qui peut être sucitée par son propos.
Sa réponse est sympatique et sincère et dans le droit fil de ses interventions.

Je constate malheureusement que ces qualités ne sont pas partagées de tous.

Ne serait-il pas temps de rendre à ce fil son réel sujet?

Santa Cruz que penses-tu d'un beaupré sur un bavaria 33 ?

Tu as raison Pym : rendons ce fil à son sujet que tu as dévoyé.

Fin pour moi.

bonjour,

sur le fond: j'ai un bout-dehors (voir ci dessous anglais le bowsprit désigne plutôt le beaupré, qui est un mât et non un espar, et non le bout-dehors de nos bateaux qui serait
une "flying jib boom", comme le remarque VetV.

bonnes navigations par petit temps

JF Perrouty

Bonsoir,
Je parle quant à moi de "boute hors" car c'est la fonction de l'espar ainsi exprimée en vieux français. Orthographe trouvée chez
l'Amiral de Paris, autorité (mais il y en a d'autres) en la matière. Feu mon ami Raymond Labbé, grand puriste de la langue
marine, hurlait quant il entendait autre chose que boute hors. Ceci étant, force est de constater que les autres appellations ont
trouvé depuis place dans des dictionnaires...
Cet apport sémantique étant rajouté à la palpitante controverse qui va certainement en empêcher plus d'un de dormir, j'ai
réalisé mon boute hors ou bout dehors, bref, le machin qui dépasse, qui nous permet de déchirer des pis, d'y prendre la chaîne
au mouillage, de piquer des crises quand il casse en trouant le beau gennak en kevlar-mylar-kikoutecher et surtout machise le
bateau. Bref, disais-je, je l'ai réalisé sur mon cata de 12 m avec un tube de carbone de 100, longueur 2, 37 m (course oblige),
moustaches en inox pour la partie émergée prolongée par du kevlar. Le tout tire sur une sangle qui entoure le tube, bloquée
vers l'arrière par un gros violon stratifié (comme un violon de ris sur une bôme à l'ancienne). Une poulie est fixée au bout et les
gennakers ou les spis s'amurent via un rocambeau. Simple et surdimensionné après en avoir cassé 3. Maintenant, çà ne bouge
plus. A la base une cloche de tangon est fixée sur ma poutre. Pour la croisière, éviter de dépasser 1 m de longueur de tangon.
Moi je le garde puisque j'ai toutes les voiles qui vont avec et ... fast is fun ! Même en croisière.

Autre montage que j'ai réalisé sur le bateau d'un client qui partait traverser l'Atlantique en course. Monocoque (nul n'est
parfait), Jeanneau, Sun quelque chose, 12 m. J'ai pris un bon gros tangon déclassé car plié, diamètre 100 alu, ai coupé la
longueur qui m'intéressait, l'ai équipé d'une cloche Harken à l'arrière, ai fixé la ferrure correspondant sur le pont, ai brellé un
bout kevlar en sous-barbe (bien souqué), rajouté le plus possible vers l'étrave un collier inox costaud vissé à plat pont et çà tient
toujours. Cà dépasse de 80 cm. Simple, démontable (mouillage), pas cher (on est pas obligé d'acheter une cloche Harken).
Bon bricolage

Bricoler avec l'ancien tangon risque d'être un peu léger car un tangon classique est solidement tenu haut, bas et latéral. Là on
va se retrouver avec un tenue latérale inexistante et c'est la résistance du tube lui-même qui va l'empêcher de plier. Cà veut
dire qu'il faut qu'il soit autoporteur et donc plus costaud que celui d'origine qui tenait grâce au raidisseur latéral qu'était le bras.
A+

bonjour,

c'est hélas cher quand c'est fait sur mesure, par le chantier, comme c'est mon cas sur bateau neuf.

le plaisir d'aller aussi vite que le vent réel entre 3 et 5 noeuds se paye 1000 euros d'option pour le tangon lui même (tube
carbone, anneau d'étrave, sous barbe, cadène wichard) et plus de 2000 pour le genaker avec son emmagasineur (indispensable
pour la cohérence du système) pour un pogo 850 avec genaker de 43m2.

En faisant soi-même il est certainement possible d'avoir le bout dehors lui même pour moins cher sans faire d'impasse sur la
qualité; il faut effectivement penser que les efforts ne sont pas les mêmes pour choisir un profil, le tangon classique travaille en
compression et flambage quand le bout dehors travaille aussi en flexion (en admettant qu'il ne s'agit pas d'un équipement fixe
ou semi fixe haubanné latéralement). Pour une portée courte (50cm en avant de l'étrave?), les efforts devraient être limités, le
bout dehors du 850 dépasse de plus d'un mètre.

bon choix

JF Perrouty

Bonjour Baami,

Tu as cassé 3 boutes hors (quelqu'un a peut être quelque chose à rajouter sur l'orthographe de boute hors ou de bout dehors
au pluriel ?). Etaient-ils tous trois en carbone ? Peux-tu en dire plus sur ton dernier boute hors en carbone (celui qui n'a pas
encore cassé) ? Longueur et diamètre c'est bien noté, qu'en est-il de l'echantillonnage ? Grammage de carbone, et type de
tissus (UD, bi-biais...)
Je n'ai pas bien compris "moustaches en inox". De plus il va falloir que je révise mon vocabulaire maritime car je ne crois pas que
tu ais stratifié un instrument de musique, quant au rocambeau..?
Je ne peux plus le cacher, je m'apprète à en construire un et je suis donc preneur de toute bonne info.

Merci.

bonsoir,

ben un rocambeau c'est un rocambeau, vieux comme la marine d'amure de la voile,ce qui permet, avec une ligne de va et vient, de rappeler ce point d'amure sur l'étrave (la poutre avant sur
un cata, j'imagine) pour mettre la voile à poste puis de le renvoyer sur l'avant du bout dehors, et inversement à l'affalage. Cela
fonctionne sur un bateau moderne comme sur beaucoup de voiliers anciens.

bonne réalisation

JF Perrouty

Ah oui !

Un rocambal, des rocambeaux... (j'essayerai de faire mieux la prochaine fois)
merci jfp

Bonsoir,
Mon boute hors est un tube carbone prévu pour un tangon de mono 60 '. Le 1° tube était en alu diamètre 10, épaisseur 2, 5 mm
état H 111, nuance 6060; Il a rapidement flambé car bcp trop faible. Le 2° était en alu, même diamètre, même état mais en
5083 (beaucoup plus raide) et épaisseur 4 mm. Increvable, pas cher mais trop lourd. Le 3° était en carbone diamètre 100 mm,
pultrudé. Il a tenu le gennak 1/2 heure et quand j'ai lofé pour accélérer (20 nds de vent réel, le bateau est monté à 20 nds ... le
vent apparent est monté en proportion dans le beau gennaker de 92 m2 bordé plat (çà tire vraiment) et crac ! Le dernier
tangon en date n'a plus cassé (depuis 10 000 miles) car c'est du beau carbone, enroulement filamentaire, finition par drapage
d'une chaussette bibiais. Epaisseur 4 mm.

Les moustaches sont en 2 parties. La partie immergée (et non émergée comme j'avais écrit) est en inox monotoron de 8 mm,
le reste en vectran pour alléger et pouvoir régler par transfilage. La partie inox est là pour prendre les coups de casier et autres
ofni qui croisent la route du bateau.

Attention à isoler la cloche alu d'embout du carbone par un film mylar (une chute de voile) sinon quelle est belle la jolie pîle et
qu'il était beau le boute hors corrodé.

Les moustaches sont les 2 câbles qui partent du bas de la coque (padeyes boulonnées ou cadènes) et sont fixées au bout du
boute hors pour le tenir. Les violons sont, sur les bateaux anciens, les clans qui étaient rapportés sur le gui (mais accolés à
l'extérieur par rapport aux clans de drisse qui sont médians à l'espar) pour servir les bosses de ris. Ces violons sont aussi
appelés oreilles sur les boute hors modernes. Je préfère tirer non sur les violons mais sur une sangle qui entoure le boute hors
en passant dans les violons car ils ne résistent pas à l'arrachement (1 casse pour cette raison, je l'avais oubliée, celle-là !). Sur
un bateau un peu proto, on casse beaucoup avant de trouver la solution. A condition de tout faire soi-même, ce n'est pas trop
cher.
Toutes mes voiles de boute hors (gennaker et drifter) sont sur emmagasineur. Le spi assy s'amure aussi sur le boute hors mais
non le spi symétrique (évidemmen encore qu'il m'arrive de frapper un bras supplémentaire sur le rocambeau pour mieux
tenirmon spi au vent).

A noter l'efficacité de la trinquette envoyée derrière le gennaker: 1 bon noeud mais que de nouilles dans le cockpit ! les
contrapétistes apprécieront, je viens de la créer involontairement et cela me mets en joie ! La joie de la verve, évidemment. Les
enfants ne sont pas supposés être sur ce fil... Je propose d'ailleurs de créer une rubrique de contrepèteries marines sur STW
car un bon marin doit faire preuve d'humour et d'agilité intellectuelle. Nos amies navigatrices au long cours n'en seront pas
choquées, j'espère.

Plus sérieusement, j'ai admiré la solution adoptée sur les Pogo 40 ' au départ du Rhum: simple et efficace. Un bon gros tube, 1
sous-barbe textile, une fixation arrière, un gros collier à plat à l'étrave.
Bon vent

Merci pour ces précisions Baami.

Autre indiscrétion, le dernier boute hors, celui qui tient bon, l'as-tu fabriqué toi même ?

Non, je l'ai acheté 20 euros, cassé à 3 m. Bonne affaire mais j'ai ensuite tout bricolé dans mon chantier, ce qui est plus simple
que pour l'amateur lambda (soudure, tournage, etc...).
Ci-joint photo du joli boute hors sur le très joli mais très humide bateau (si la photo passe car j'ai peur qu'elle soit trop lourde).
A+

Pas moyen de passer la photo, envoies moi ton mail

Bonjour Ygern,
je voudrais te rassurer, continue de dire bout-dehors, on sera 2. Il y a longtemps que dans la marine on dit bout-dehors et
qu'on ne se prend pas la tête la-dessus. L'important dans le bout-dehors, c'est pas le mot, c'est son utilité.
Bon vent JFM

Bout-dehors est généralement employé aujourd'hui.
Jadis, voire naguère on disait volontiers boute-hors, mais je n'ai jamais lu bout-hors.
C'est parce que la langue évolue qu'il faut la tourner dans sa bouche.
Mais attention ! En cas de biture de ne pas mettre la verge sur le bout-dehors.
La chaine en filant pourrait abîmer la baderne.
De quoi faire couler encore beaucoup d'ancres !

bonsoir,

et la seule biture sérieuse que j'ai vu prendre, c'était pour mouiller par 100m de fond dans un fjord norvégien

bonnes navigations

JF Perrouty

on pourrait également dire boute-hors ce qui semblerait plus en accord avec le vieux français

J'ai installé un bout-dehors sur mon Sangria afin de pouvoir envoyer un deuxième genois que je tangonne tout comme l'autre.

Formule visible rarement sur l'eau, surtout en cotière bien-sûr, et pourtant cela rend l'allure portante si sereine à vivre,
particulièrement en solo sous régulateur.

J'ai fait ce bout-dehors à partir d'une bome cassée en spruce, que j'ai renforcé par quelques tissus de verre résinés à l'époxy.

Le bois, c'est très bien aussi...

bonjour,

et si, au fond le bout-dehors était bien un bout dehors, même il y a un ou deux siècles: le charpentier est bien traditionnellement
désigné comme le "bout de bois", et c'est un de ces bouts de bois qui s'avance en dehors du navire, en prolongement, souvent
mobile, du mât de beaupré.

bonnes navigations

JF Perrouty

On pourrait aussi l'appeler le "Jeanne d'Arc", car c'est bien elle qui voulait bouter ... quoi donc au fait ???

Pour revenir au sujet, moi j'utilise une sorte de "tangon d'amure" en carbone, que j'ai déjà décrit sur un fil de stw ...