Bonjour, A mon avis il faudra les faire toi-même car le constructeur n'ira pas se vanter des performances de ce bateau. Ce n'est
du reste pas son programe: c'est très costaud, très confortable, très logeable, mais, et c'est la rançon du poids du confort, les
perf' des Lagoon ne sont pas leur point fort. On ne peut tout avoir. Un multicoque rapide - avec des polaires qui sont alors utiles
parce que montrant des grandes variations de vitesse - est un multicoque léger. Un multicoque confortable est soit très grand
pour être capable d'accepter une certaine charge de confort sans obérer ses performances, soit lourd car les congèl., les
multiples WC,, les belles boiseries, les gros moteurs, etc... çà pèse. En +, comme ces bateaux visent beaucoup la clientèle
charter ou location, ils sont notoirement sous-toilés pour éviter de les mettre sur le toit. Un bon exemple est le dernier Lagoon
42 à propulsion électrique où les batteries sont dans la jupe ! Qu'on ne vienne pas me dire que le constructeur s'est le
moindrement soucié des performances. Tout pour le tangage ! Et ses tableaux arrière sont des portes cochères pour porter tout
çà. D'ailleurs l'essai le dit bien: 7,5 nds maxi, vent de travers par 15 nds de vent... Un monocoque fait mieux. Mais tout est
affaire de programme et est donc respectable. Encore une fois il faut choisir: Il est impossible d'avoir un grand confort dans un
petit bateau sans émasculer ses performances (et je reste correct). Ceci étant, un TDM se fait essentiellement au portant et au
portant, même une botte de foin avance. Alors tant qu'à faire qu'elle soit confortable...
Les polaires d'un Lagoon, donc ... pas trop de chances de les trouver. A moins qu'un essai de Voiles Mag ou autre les ait
établies ? Et comme on sait que ces revues vivent de la pub, elles n'ont pas forcément intérêt à mettre en évidence les points
faibles des bateaux de leurs annonceurs.
Bon vent, le bonheur est sur l'eau et chacun a le plus beau bateau du monde !
Non horribles vraiment. je n'aime pas trop les catas, j'ai peur en cata (retournement toujours possible). j'ai toujours ete paye
pour naviguer en cata y compris de Marseille à alexandrie alors que j'ai toujours payé pour naviguer en mono.
Il y a des catas asez elegants, Outremer ou meme Catana masi alors les lagoon, cette casquette de semi remorque.
Bon enfin les gouts et les coulerus
Merci à vous pour cette réponse claire et synthétique!
Dans notre cas, nous privilégions le confort à défaut de pouvoir choisir vitesse + confort (sourires). Donc, il n'est point besoin
de polaire pour notre programme! La connaissance de mon bateau me donnera les réponses.
Moi aussi, j'aimerais bien avoir un OUTREMER 55 qui fendrait les flots. Inutile de se quereller sur ce sujet "bateau". En
revanche, si de généreux donateurs peuvent me permettre de prendre un OUT 55 au lieu d'une caravane, n'hésitez pas à me
contacter!
Bonsoir,
Indépendamment de l'aspect vitesse qui est une affaire de style de vie et de celui de l'esthétique qui est une affaire de goût, la
vraie question me paraît être " ce bateau est -il capable de se dégager à la voile d'une côte sous le vent quand çà piaule très
fort ? Après, c'est affaire de goût et de finances perso (ou de négociation conjugale !!).
Par contre, je n'arrive toujours pas à cmprendre les détracteurs de la formule multicoque. Perso, j'estime infiniment plus sûr un
multi qui ne coule pas même retourné qu'un traîne-plomb qui ira au fond sans rémission. Quant à le mettre sur le toit, hormis
les multi de course... Le mien a failli y aller 3 fois en 30 000 miles car je tirais trop dessus en course ou avais fait une connerie.
Mais c'est un cata très limite. Ce qui veut bien dire que le cata de Monsieur tout le monde, Catana, Outremer ou autre Lerouge
non boosté n'ira pas se mettre sur le dos. Sans parler des Lagoon, Pajot, Aliaura, Mooring qui eux ne peuvent pas lever une
coque sans démêtr tellement ils sont lourds, ce qui est d'ailleurs une forme de sécurité pour ces bateaux essentiellement prévus
pour le charter ou la loc. Et qui remplissent parfaitement l'usage prévu.
Je connais des équipages qui ont fait le tdm sur des catas rapides: ils en étaient très heureux. J'en connais d'autres qui ont fait
le tdm sur des catas plus lents: ils en étaient très heureux.
Et c'est l'essentiel.
J'ajouterais que si tout le monde était d'accord et avait le même bateau, qu'est-ce qu'on s'em... derait !!
Bon vent à tous les gîtes à plat et même aux traînes-plomb !
Bonsoir, suis complètement d'accord avec vous. Tout est quesiton de choix et de possibilités. Dans notre cas, nous partirons de
nombreuses années et notre vie sera à bord. Ces lagoon seront tjs criticables mais nous en aimons l'habitabilité et... le prix.
Nous ne serons que deux et ce 380 sera ... suffisant pour s'éclater au portant entre les tropiques. Si ces bateaux ne peuvent
se mettre sur le toit sans démater avant, c'est tant mieux pour la sécurité. De plus, je n'ai pas l'intention de me mettre dans des
situations difficiles à gérer et compte... naviguer sur l'avant! Un bon suivi météo doit permettre d'éviter d'être à la mer par des
conditions impossibles. Nous comptons partir en 2009. En attendant, je suis sur www.virtualtransat.com et bataille dans le route
du Rhum ( au chaud et au sec). On peut même aller en balade en forêt après avoir réglé le régulateur d'allure ou être sous spi à
+ de 20 kts! C'est génial! Je cherche la meilleure VCG en jouant avec la météo; j'en profite car sur le lagoon, ce ne sera pas la
peine...je ne serai pas pressé (sourires).
Bon vent!
J' adore tes contributions et je respecte tes points de vue hautement qualifies de constructeur et d' homme de mer mais la
passion en doit pas aller jusqu `a dire que les catas peperes dematent avant de se retourner. des catas se retournent tous les
ans
je connaissais un couple qui avait fait convoyer un cata pepere francais des antilles jusqu' a chicago, ils se sont retournes
devant la ville avec des rafales de sud, surtoiles, erreur de debutant
mer plate 2 morts
avec un mono ils l' auraient couche so what !
et l' outremer devant creus, 2 morts et combien d' autres !
Je voudrais pas engager une polémique stérile sur l'éternel débat mono-multi mais des accidents avec perte(s) humaine(s), il y
en a chez les monos comme chez les multi. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas naviguer sur les uns ou sur les autres ! Ceci
étant, les multi de droisière sont généralement de 3 types:
- les légers et rapides, plus spartiates que les autres à taille égale. Ceux-là doivent être menés avec attention (pas autant que
les multis de course, évidemment) car ils ont un potentiel de vitesse qui peut les amener assez vite à planter dans la mer
formée, après une descente trop rapide et mal contrôlée d'une vague. C'est la raison la + fréquente des galipettes de nos chers
multi. Leur toile plus abondante au m2 que les autres les fait partir plus vite au surf mais là aussi, il faut oublier une idée reçue:
le retournement par simple gîte de ces bateaux est rarissime. Ce qui retourne un multi de croisière, c'est la conjugaison,
surtoilage = départ au lof favorisé = accélération du vent apparent, ce qui aggrave encore les chose = charge de l'étrave sous
le vent ce qui fait lofer encore plus = effet cuillère + frein de l'étrave sous le vent alors que l'arrière pousse de + en + et çà
peut se terminer par une galipette en diagonale. Archi classique. J'ai failli expérimenter et çà va très vite, pas le temps de réagir
si on n'est pas prêt à choquer en grand le chariot de GV (ou l'écoute si le rail de GV n'est pas semi-circulaire).
- les semi-lourds, c'est à dire pour moi les catas type Pajot, Lagoon. Conçus pour un programme plus familial, ils sont plus
sages et nettement plus confortables car les carènes ont été faites plus porteuses pour encaisser le poids des équipements. En
parallèle, ils sont moins toilés pour des raisons de commercialisation vers la location ou le charter; regardez la petite étiquette
sous la barre de Fontaine-Pajot: "Il est recommandé de réduire la voilure quand le vent forcit", ou quelque chose d'approchant.
Cà donne la philosophie de ces bateaux. Et c'est respectable car la clientèle existe et en est contente, ce qui est (le bonheur)
l'objet de nos jouets. Plus technique: Ces bateaux ont des haubans de 10 mm inox (exemple pour les 12 m, 6 m de bau), en
moyenne. Ce qui veut dire rupture à 7,8 tonnes. Sur un cata de 8 tonnes en charge, s'il lève la patte, il inflige à son hauban une
charge d'au moins 8/2 x 3 = 12 tonnes. L'équation est grossière mais assez réaliste car il faut aussi prendre en compte l'à-coup
de la survente. Je raisonne avec une hypothèse mer complètement plate, pression instantannée sur la voile. En fait, c'est la
vague (soit sa pente, soit parce qu'elle déferle) qui lancera le bateau à la gîte, la pression sur la voile ne venant qu'empirer la
situation. J'ai bien conscience d'être très simpliste car il faut recaler tout çà avec le poids dans les hauts qui augmente le
moment de gîte, par rapport à la courbe de stab qui va s'effondrer passé un certain angle (et qui est toujours calculée par
rapport à la transverse alors qu'il faudrait l'établir par rapport à la diagonale nettement moins porteuse), l'énergie cinétique qui
amplifie le mouvement puisque l'avant tend à s'arrêter alors que l'arrière veut accélérer, etc... Ceci explique qu'ils peuvent
chavirer mais c'est déjà plus dur car il y a moins de toile, moins haut, et le poids de la coque au vent joue encore plus que pour
les précédents bateaux le rôle d'un lest latéralisé. Ajoutons de surcroît la poussée d'Archimède de la coque sous le vent,
supérieure pour ce type de bateau car plus rondouillards. Tout çà sécurise bien la bête. Si on rajoute de la toile, ces bateaux
peuvent être véloces (et très confortables) mais on revient vers les multis type 1.... et c'est plus casse-g...! Un copain me parle
d'un Casamance ainsi boosté et apparemment la bête galope bien. Logique et sans doute à étudier car le compromis prix vitesse
confort est peut être là.
- derniers de la liste (et pour moi de la classe !) les multi lourds, type anglais. Il ne faut pas penser performances et remontée
au vent mais quel confort dans peu de place (parfois). Cà me laisse très sceptique pour naviguer mais si je devais vivre au port
ou vagabonder dans les Antilles, c'est ce que je prendrais (peut-être) car ils ne sont pas chers d'occasion (et tant pis pour
l'esthétique; je mettrais une fausse barbe, une perruque et des lunettes de soleil pour qu'on ne me reconnaise pas !). Quitte à
remonter les courtes trottes de vent contraire au moteur. Ce sont de super maisons sur l'eau. Cà a sans doute la stabilité d'un
ponton ou d'une barge ostréicole mais n'en ayant pas l'expérience, je ne peux pas en dire grand chose.
Pour les accidents évoqués, je ne connais pas les circonstances (et pour l'Outremer, l'enquête n'est pas close). Néanmoins, le
bateau était -il correctement chargé (pas trop de poids à l'avant), par exemple. C'est très souvent la cause du retournement. On
peut s'interroger sur les mille détails qui peuvent provoquer un accident mais je ne veux pas gloser sur ceux-là, je n'en sais rien.
Ce qui est certain, c'est que le risque 0 n'existe pas (et c'est tant mieux) et que la mer sanctionne toujours les erreurs. J'ai moi-
même failli me mettre 3 fois sur le dos... par erreur, je le confesse et n'en ai pas honte. Simplement, maintenant, je fais
attention à ne pas répéter les mêmes conneries (car c'est bien ainsi qu'il faut les qualifier). C'est ce que l'on appelle
l'expérience, je crois, non ? J'ajoute aussi que je m'équipe au mieux pour recevoir la météo au large et pouvoir ainsi esquiver le
gros mauvais temps. C'est çà aussi l'intérêt du multi rapide et pour moi, çà vaut tous les conforts du monde que de pouvoir filer
à 12 nds de moyenne sans avoir à cravacher comme un fou (il faudra quand même mettre du charbon !), pendant 24 heures
pour s'éloigner d'une dépression. Par contre, je reconnais que je salive aussi devant les gros frigo, la hsb dans le carré, la
cuisine dans la nacelle, la super douche, bref devant tout ce qui fait le bonheur du marinus modernus. Mais bon, je me douche
un peu à l'étroit, ma cuisine est dans une coque, je n'ai qu'1,50 m de hsb dans mon carré (où je suis assis, pas vous ?) et ... çà
me convient car le canot' est capable de surfer à 20 nds et + et c'est ce que j'aime ! A chacun sa passion selon ses moyens et
son programme. Tous les choix sont respectables. Quand j'aurai + de rhumatismes, je reverrai certainement ma copie mais en
attendant, je navigue seul, peut encore hisser mes 55 ans en tête de mât alors... Et je comprends parfaitement le choix d'un
Lagoon, puisque c'est le bateau à l'origine de ce fil. On parle de croisière avec du confort pour un certain budget. Parfait, tant
que l'on reste dans le programme prévu. Il y a donc d'excellentes raisons de choisir ce type de bateau. Et au portant, il ira
toujours plus vite que la majorité des monos. Sans rouler. Avec + de place. Avec des manoeuvres à la mer + sécurisées par la
largeur du bateau. Mais c'est + cher, c'est vrai.
Et j'ajouterai que je ne suis pas là pour donner des satisfecit. Ce n'est que mon avis de multicoquiste passionné (ce que certains
auront peu-être deviné !).
A+
Baami,
c' est precisement ta competence et ton experience qui font que tu peux en securite faire des moyennes rapides en cata en
sacrifiant le comfort, l' equipage du magnifique cata lerouge de 26 qui etait a couple de mon First 30 Little Wing a elantxobe au
pays basque espagnol avait apprecie ma " cave" et j avais admire leur 13 noeuds de moyenne depuis royan, 110 milles en nav
de jour !
mais j ai traverse en confiance l' atlantique nord avec mon First 30 et en 12 jours (1860 milles halifax flores) et avec du baston
alors que j' aurais ete mort de trouille en cata, on ne se refait pas. de toutes manieres je n' ai pas les moyens de naviguer avec
des bateaux de ces prix
merci encore pour tes explications , que les vents te soient favorables
Jean www.first285.com/atlantic
Baami,
Merci pour tes explications qui sont on ne peut plus claires , prècises et justes. Je suis propriétaire depuis 10 mois d'un
Lavezzi 40 de Fountaine. J'étais un monocoquiste endurci aprés 20 ans de régates sur tous types de monocoques. Si j'ai opté
pour un cata c'est avant tout pour être en adhéquation avec mon programme de voyage familial en 2007 ( une année de voyage
en méditerranée à 4 dont 2 enfants ados ) Le plaisir que nous avons éprouvé lors de nos premières croisières de prises en
main ( Un mois de nav au mois d'Aout aux Baléares ou nous avons pris presque 40 noeuds de vent sans broncher ) montre bien
que les catas de voyages comme Lagoon ( nous avons failli acheter un 410 ) ou Fountaine sont trés surs, lorsque l'on veut
bien comprendre qu'il vaut mieux sacrifier un noeud de vitesse en prenant un ris pour ne pas faire forcer le bateau. A 17
noeuds de vent réel nous sommes à 12 noeuds au portant !!!! La polaire fourni par le constructeur ne peut être exacte dés
lors que l'on modifie la charge du bateau, il faut donc la refaire soit même ( je travaille avec maxsea et il est trés
facile de refaire la polaire exacte de son bateau.
Je peux dire aujourd'hui que je ne regrette pas mon choix ( j'ai failli partir sur un mono 44 pieds Sun odyssey ) quand je
vois le Sun 50 pieds de mon copain, je trouve qu'un cata de 40 pieds c'est vraiment trés sympa. A partir de 50° du vent je
le laisse sur place alors que mon bateau n'a rien d'un cata "allégé !!!! Et comme tu le dit si bien la vitesse permet
d'éviter les coups de vents ( cet été notre vitesse nous a permis de naviguer devant une dépression, ce qui aurait été
impossible avec un monocoque de croisière ).
Si je gagne au loto .................. je passe sur un 44 ou 45 pieds !!!!
Pour ce qui est de l'esthétique des catas, c'est comme les voitures quand on est dedant on s'en fout pas mal ce qui est
important c'est le plaisir que l'on éprouve et pas le jugement des autres qui comme chacun le sait est toujours subjectif.
Question: La pose d'un genaker sur un cata apporte t-elle un + significatif ??? J'hésite ............... !!!!!
Bon vent à tous les voileux, qu'ils soient sur une ou deux coques.
Jean Jacques.
Bonjour,
Oui, le gennaker est une voile merveilleuse. Sur mon bateau, dès que je l'envoie, je vais plus vite que le vent réel, c'est dire les
possibilités de la chose. Même sur un cata plus lourd, l'effet sera dans la même logique. J'ajoute que je peux l'utiliser sur toutes
les plages de vent correpondant au spi asy et qu'il y est beaucoup plus efficace à surface égale. La technique est aussi simple
pour l'envoyer mais l'avantage est que l'on peut réellement le border plat quand çà accélère et que le vent apparent t'oblige à
border serré. Avec un spi asy, tu ne peux pas border très plat et donc tu limtes automatiquement ton accélération puisque
quand tu accélères il faut border et que le spi ne peut pas avoir un bord d'attaque aussi droit ni être aussi plat. Donc il dévente
au bord d'attaque et tu ralentis immédiatement (sécurité que j'utilise souvent en croisière seul dans la piaule). Avec le gennak,
tu bordes de + en + et ensuite tu ne touches plus à grand chose (en croisière. En course avec un équipage, tu bordes, tu
choques, tu rebordes...), car tu es lancé. Attention nénamoins: çà tire beaucoup plus sur le boute hors qu'un spi (il faut donc un
ancrage béton) et si tu as une emm... pour l'enrouler, grosse galère pour le rentrer car c'est une toile nettemment plus solide et
donc raide qu'un spi. Le mien est en kevlar, carbone, mylar: S'il n'est pas enroulé dans le dévent de la grand voile, impossible à
rouler sur son emmagasineur et s'il passe à l'eau (çà m'est arrivé sur rupture de la poulie du mouflage de drisse en tête), quelle
galère ! Impossible de crocher dans cette toile raide comme du carton. Jusqu'à 20 nds, en solo et en croisière, je le laisse puis
de 20 à 28 nds, je passe sous asy (je trouve plus facile de rentrer un spi qu'un gennak qui est une vraie tôle) ou sous drifter qui
sert alors de petit gennak, au-delà, soit je descends très vent arrière et je passe sous spi symétrique (jusqu'à 35 nds) soit je
tangonne le génois ou la trinquette selon le vent. Il m'est même arrivé par bonne piaule (45 nds établis) de faire route à 12 nds
de moyenne, très confortable et très sécurisé, avec 3 ris (20m2) et trinquette à 1 ris (10 m2) en ciseaux, mât aile (6 m2) bien
débordé. Pas très accadémique mais comme mon pilote était HS et que çà me mettait en route directe c'était parfait. Le bateau
filait droit sur des rails. Un peu plus tard, d'ailleurs comme çà forçait à 55 et plus, de nuit évidemment et en arrivant vers le rail
d'Ouessant tant qu'à faire, j'ai dû affaler le tout, renvoyer 3 m2 de tourmentin, mettre le mât à contre pour freiner (pas très
académique, encore !! Mais très efficace) et installer un trainard pour écrêter les surfs et stabiliser la route du bateau en
désaxant un peu au vent la boucle du traînard entre les flotteurs (gros bout' en boucle sur les 2 winches de cockpit et
remorquant en son milieu le mouillage complet du bateau. L'intérêt de ma formule est que l'on peut orienter le bateau par
rapport aux vagues en reprenant plus ou moins l'un des côtés de la boucle).... Efficace même si je reconnais qu'à ce moment là
je commençais à me demander ce que je fichais là ! Il ya des nuits comme çà où je me prends à rêver d'une ferme avec des
vaches .. et une fermière, tant qu'à faire ! Mais que la mer était belle ! Inconvénient, quand j'ai abordé le rail d'Ouessant, j'ai dû
tout rentrer et reprendre la barre pour être pleinement manoeuvrant et ne pas risquer de m'accrocher un cargo avec l'ancre !
Dès fois que je le remorque !! Parfois çà passe juste. Cà fait un souvenir...
J'oubliais: l'empannage du gennak est simple si bien géré (et sur mon bateau la manoeuvre est la même pour l'asy). Soit tu es
paresseux et tu roules, empannes, déroules, soit tu abats en grand, juste avant d'arriver vent arrière (je dis bien juste avant,
car après, c'est foutu, il va venir dans l'étai) tu choques en grand l'écoute sous le vent, le gennak part alors en drapeau devant
le bateau, tu empannes en lofant assez franchement sur l'autre amure et en reprenant très vite la nouvelle écoute avant que le
gennak ait eu l'idée saugrenue (mais fréquente) de venir tricoter des soutiens-gorge dans l'étai. Avec un peu d'entraînement et
8 mains à toi tout seul, çà se passe bien.Tous les bouts' dpivent être parfaitement clairs sinon çà deviend vite très intéressant
(pour les spectateurs). En solo, sur le mien avec les bastaques, le chariot de GV qu'il faut freiner, la trinquette que je rajoute
quand je suis sous gennak (çà gagne 1 nd), çà occupe. Détail technique. Cette technique impose d'avoir une contre écoute qui
fait le tour du gennak par l'avant de l'étai. Inconvénient: elle a tendance, quand elle est molle, à tomber sinon à l'eau (et se
coincer sous le flotteur sous le vent) du moins sous l'emmagasineur ou le boute hors où elle reste bloquée. Pour l'éviter, il faut
avoir au bout du boute hors un petit baton quasi vertical qui l'empêchera de glisser vers l'avant et de tomber. On le devine sur
une des photos de mon profil (bateau au près). çà permet aux curieux de s'interroger et les réponses sont intéressantes !
A+
Réponse à la question initiale : polaire de Lagoon 380.
Enfin, plus exactement début de réponse. Sur le site Alliaura Marine on trouve les polaires des cata Privilege dans la rubrique
Spécifications > Polaires de chaque modèle de la gamme. Le modèle qui se rapproche le plus du Lagoon 380 est le Privilege 395
(lien 1).
Avec ce type de bateaux on ne fait pas de régate, on n'est pas à un dixème de noeud près. On peut donc prendre sans doute
directement la polaire du Privilege 395 et considérer qu'elle est celle du Lagoon. Si on veut affiner, on prend la polaire du 395 et
celle du 435 et on extrapole les différences vers la taille du Lagoon. Tout ceci fournira une polaire théorique moyenne, très
intéressante pour ensuite la corriger avec ses propres mesures sur son bateau.
Je suppose que le but est de disposer d'une polaire pour le routage par Maxsea. Non ?
Bonjour, A mon avis il faudra les faire toi-même car le constructeur n'ira pas se vanter des performances de ce bateau. Ce n'est
du reste pas son programe: c'est très costaud, très confortable, très logeable, mais, et c'est la rançon du poids du confort, les
perf' des Lagoon ne sont pas leur point fort. On ne peut tout avoir. Un multicoque rapide - avec des polaires qui sont alors utiles
parce que montrant des grandes variations de vitesse - est un multicoque léger. Un multicoque confortable est soit très grand
pour être capable d'accepter une certaine charge de confort sans obérer ses performances, soit lourd car les congèl., les
multiples WC,, les belles boiseries, les gros moteurs, etc... çà pèse. En +, comme ces bateaux visent beaucoup la clientèle
charter ou location, ils sont notoirement sous-toilés pour éviter de les mettre sur le toit. Un bon exemple est le dernier Lagoon
42 à propulsion électrique où les batteries sont dans la jupe ! Qu'on ne vienne pas me dire que le constructeur s'est le
moindrement soucié des performances. Tout pour le tangage ! Et ses tableaux arrière sont des portes cochères pour porter tout
çà. D'ailleurs l'essai le dit bien: 7,5 nds maxi, vent de travers par 15 nds de vent... Un monocoque fait mieux. Mais tout est
affaire de programme et est donc respectable. Encore une fois il faut choisir: Il est impossible d'avoir un grand confort dans un
petit bateau sans émasculer ses performances (et je reste correct). Ceci étant, un TDM se fait essentiellement au portant et au
portant, même une botte de foin avance. Alors tant qu'à faire qu'elle soit confortable...
Les polaires d'un Lagoon, donc ... pas trop de chances de les trouver. A moins qu'un essai de Voiles Mag ou autre les ait
établies ? Et comme on sait que ces revues vivent de la pub, elles n'ont pas forcément intérêt à mettre en évidence les points
faibles des bateaux de leurs annonceurs.
Bon vent, le bonheur est sur l'eau et chacun a le plus beau bateau du monde !
Très joli post , Baami.
Il n'y a rien a rajouter, Tres bien
les lagoons sont des Fifty, particulierement laids de surcroit
Les Lagoon sont des catamarans, particulièrement beaux de surcroît.
Non horribles vraiment. je n'aime pas trop les catas, j'ai peur en cata (retournement toujours possible). j'ai toujours ete paye

pour naviguer en cata y compris de Marseille à alexandrie alors que j'ai toujours payé pour naviguer en mono.
Il y a des catas asez elegants, Outremer ou meme Catana masi alors les lagoon, cette casquette de semi remorque.
Bon enfin les gouts et les coulerus
Merci à vous pour cette réponse claire et synthétique!
Dans notre cas, nous privilégions le confort à défaut de pouvoir choisir vitesse + confort (sourires). Donc, il n'est point besoin
de polaire pour notre programme! La connaissance de mon bateau me donnera les réponses.
Bonne continuation pour votre programme.
Bonsoir,
Moi aussi, j'aimerais bien avoir un OUTREMER 55 qui fendrait les flots. Inutile de se quereller sur ce sujet "bateau". En
revanche, si de généreux donateurs peuvent me permettre de prendre un OUT 55 au lieu d'une caravane, n'hésitez pas à me
contacter!
Je blague....Sourires
Bon vent à tous et à toutes!
Entre l'outremer 55 et le Lagoon 380, il y a quand meme de la marge pour trouver de vrais bateaux!
Bonsoir,
Indépendamment de l'aspect vitesse qui est une affaire de style de vie et de celui de l'esthétique qui est une affaire de goût, la
vraie question me paraît être " ce bateau est -il capable de se dégager à la voile d'une côte sous le vent quand çà piaule très
fort ? Après, c'est affaire de goût et de finances perso (ou de négociation conjugale !!).
Par contre, je n'arrive toujours pas à cmprendre les détracteurs de la formule multicoque. Perso, j'estime infiniment plus sûr un
multi qui ne coule pas même retourné qu'un traîne-plomb qui ira au fond sans rémission. Quant à le mettre sur le toit, hormis
les multi de course... Le mien a failli y aller 3 fois en 30 000 miles car je tirais trop dessus en course ou avais fait une connerie.
Mais c'est un cata très limite. Ce qui veut bien dire que le cata de Monsieur tout le monde, Catana, Outremer ou autre Lerouge
non boosté n'ira pas se mettre sur le dos. Sans parler des Lagoon, Pajot, Aliaura, Mooring qui eux ne peuvent pas lever une
coque sans démêtr tellement ils sont lourds, ce qui est d'ailleurs une forme de sécurité pour ces bateaux essentiellement prévus
pour le charter ou la loc. Et qui remplissent parfaitement l'usage prévu.
Je connais des équipages qui ont fait le tdm sur des catas rapides: ils en étaient très heureux. J'en connais d'autres qui ont fait
le tdm sur des catas plus lents: ils en étaient très heureux.
Et c'est l'essentiel.
J'ajouterais que si tout le monde était d'accord et avait le même bateau, qu'est-ce qu'on s'em... derait !!
Bon vent à tous les gîtes à plat et même aux traînes-plomb !
Bonsoir, suis complètement d'accord avec vous. Tout est quesiton de choix et de possibilités. Dans notre cas, nous partirons de
nombreuses années et notre vie sera à bord. Ces lagoon seront tjs criticables mais nous en aimons l'habitabilité et... le prix.
Nous ne serons que deux et ce 380 sera ... suffisant pour s'éclater au portant entre les tropiques. Si ces bateaux ne peuvent
se mettre sur le toit sans démater avant, c'est tant mieux pour la sécurité. De plus, je n'ai pas l'intention de me mettre dans des
situations difficiles à gérer et compte... naviguer sur l'avant! Un bon suivi météo doit permettre d'éviter d'être à la mer par des
conditions impossibles. Nous comptons partir en 2009. En attendant, je suis sur www.virtualtransat.com et bataille dans le route
du Rhum ( au chaud et au sec). On peut même aller en balade en forêt après avoir réglé le régulateur d'allure ou être sous spi à
+ de 20 kts! C'est génial! Je cherche la meilleure VCG en jouant avec la météo; j'en profite car sur le lagoon, ce ne sera pas la
peine...je ne serai pas pressé (sourires).
Bon vent!
J' adore tes contributions et je respecte tes points de vue hautement qualifies de constructeur et d' homme de mer mais la
passion en doit pas aller jusqu `a dire que les catas peperes dematent avant de se retourner. des catas se retournent tous les
ans
je connaissais un couple qui avait fait convoyer un cata pepere francais des antilles jusqu' a chicago, ils se sont retournes
devant la ville avec des rafales de sud, surtoiles, erreur de debutant
mer plate 2 morts
avec un mono ils l' auraient couche so what !
et l' outremer devant creus, 2 morts et combien d' autres !
Je voudrais pas engager une polémique stérile sur l'éternel débat mono-multi mais des accidents avec perte(s) humaine(s), il y
en a chez les monos comme chez les multi. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas naviguer sur les uns ou sur les autres ! Ceci
étant, les multi de droisière sont généralement de 3 types:
- les légers et rapides, plus spartiates que les autres à taille égale. Ceux-là doivent être menés avec attention (pas autant que
les multis de course, évidemment) car ils ont un potentiel de vitesse qui peut les amener assez vite à planter dans la mer
formée, après une descente trop rapide et mal contrôlée d'une vague. C'est la raison la + fréquente des galipettes de nos chers
multi. Leur toile plus abondante au m2 que les autres les fait partir plus vite au surf mais là aussi, il faut oublier une idée reçue:
le retournement par simple gîte de ces bateaux est rarissime. Ce qui retourne un multi de croisière, c'est la conjugaison,
surtoilage = départ au lof favorisé = accélération du vent apparent, ce qui aggrave encore les chose = charge de l'étrave sous
le vent ce qui fait lofer encore plus = effet cuillère + frein de l'étrave sous le vent alors que l'arrière pousse de + en + et çà
peut se terminer par une galipette en diagonale. Archi classique. J'ai failli expérimenter et çà va très vite, pas le temps de réagir
si on n'est pas prêt à choquer en grand le chariot de GV (ou l'écoute si le rail de GV n'est pas semi-circulaire).
- les semi-lourds, c'est à dire pour moi les catas type Pajot, Lagoon. Conçus pour un programme plus familial, ils sont plus
sages et nettement plus confortables car les carènes ont été faites plus porteuses pour encaisser le poids des équipements. En
parallèle, ils sont moins toilés pour des raisons de commercialisation vers la location ou le charter; regardez la petite étiquette
sous la barre de Fontaine-Pajot: "Il est recommandé de réduire la voilure quand le vent forcit", ou quelque chose d'approchant.
Cà donne la philosophie de ces bateaux. Et c'est respectable car la clientèle existe et en est contente, ce qui est (le bonheur)
l'objet de nos jouets. Plus technique: Ces bateaux ont des haubans de 10 mm inox (exemple pour les 12 m, 6 m de bau), en
moyenne. Ce qui veut dire rupture à 7,8 tonnes. Sur un cata de 8 tonnes en charge, s'il lève la patte, il inflige à son hauban une
charge d'au moins 8/2 x 3 = 12 tonnes. L'équation est grossière mais assez réaliste car il faut aussi prendre en compte l'à-coup
de la survente. Je raisonne avec une hypothèse mer complètement plate, pression instantannée sur la voile. En fait, c'est la
vague (soit sa pente, soit parce qu'elle déferle) qui lancera le bateau à la gîte, la pression sur la voile ne venant qu'empirer la
situation. J'ai bien conscience d'être très simpliste car il faut recaler tout çà avec le poids dans les hauts qui augmente le
moment de gîte, par rapport à la courbe de stab qui va s'effondrer passé un certain angle (et qui est toujours calculée par
rapport à la transverse alors qu'il faudrait l'établir par rapport à la diagonale nettement moins porteuse), l'énergie cinétique qui
amplifie le mouvement puisque l'avant tend à s'arrêter alors que l'arrière veut accélérer, etc... Ceci explique qu'ils peuvent
chavirer mais c'est déjà plus dur car il y a moins de toile, moins haut, et le poids de la coque au vent joue encore plus que pour
les précédents bateaux le rôle d'un lest latéralisé. Ajoutons de surcroît la poussée d'Archimède de la coque sous le vent,
supérieure pour ce type de bateau car plus rondouillards. Tout çà sécurise bien la bête. Si on rajoute de la toile, ces bateaux
peuvent être véloces (et très confortables) mais on revient vers les multis type 1.... et c'est plus casse-g...! Un copain me parle
d'un Casamance ainsi boosté et apparemment la bête galope bien. Logique et sans doute à étudier car le compromis prix vitesse
confort est peut être là.
- derniers de la liste (et pour moi de la classe !) les multi lourds, type anglais. Il ne faut pas penser performances et remontée
au vent mais quel confort dans peu de place (parfois). Cà me laisse très sceptique pour naviguer mais si je devais vivre au port
ou vagabonder dans les Antilles, c'est ce que je prendrais (peut-être) car ils ne sont pas chers d'occasion (et tant pis pour
l'esthétique; je mettrais une fausse barbe, une perruque et des lunettes de soleil pour qu'on ne me reconnaise pas !). Quitte à
remonter les courtes trottes de vent contraire au moteur. Ce sont de super maisons sur l'eau. Cà a sans doute la stabilité d'un
ponton ou d'une barge ostréicole mais n'en ayant pas l'expérience, je ne peux pas en dire grand chose.
Pour les accidents évoqués, je ne connais pas les circonstances (et pour l'Outremer, l'enquête n'est pas close). Néanmoins, le
bateau était -il correctement chargé (pas trop de poids à l'avant), par exemple. C'est très souvent la cause du retournement. On
peut s'interroger sur les mille détails qui peuvent provoquer un accident mais je ne veux pas gloser sur ceux-là, je n'en sais rien.
Ce qui est certain, c'est que le risque 0 n'existe pas (et c'est tant mieux) et que la mer sanctionne toujours les erreurs. J'ai moi-
même failli me mettre 3 fois sur le dos... par erreur, je le confesse et n'en ai pas honte. Simplement, maintenant, je fais
attention à ne pas répéter les mêmes conneries (car c'est bien ainsi qu'il faut les qualifier). C'est ce que l'on appelle
l'expérience, je crois, non ? J'ajoute aussi que je m'équipe au mieux pour recevoir la météo au large et pouvoir ainsi esquiver le
gros mauvais temps. C'est çà aussi l'intérêt du multi rapide et pour moi, çà vaut tous les conforts du monde que de pouvoir filer
à 12 nds de moyenne sans avoir à cravacher comme un fou (il faudra quand même mettre du charbon !), pendant 24 heures
pour s'éloigner d'une dépression. Par contre, je reconnais que je salive aussi devant les gros frigo, la hsb dans le carré, la
cuisine dans la nacelle, la super douche, bref devant tout ce qui fait le bonheur du marinus modernus. Mais bon, je me douche
un peu à l'étroit, ma cuisine est dans une coque, je n'ai qu'1,50 m de hsb dans mon carré (où je suis assis, pas vous ?) et ... çà
me convient car le canot' est capable de surfer à 20 nds et + et c'est ce que j'aime ! A chacun sa passion selon ses moyens et
son programme. Tous les choix sont respectables. Quand j'aurai + de rhumatismes, je reverrai certainement ma copie mais en
attendant, je navigue seul, peut encore hisser mes 55 ans en tête de mât alors... Et je comprends parfaitement le choix d'un
Lagoon, puisque c'est le bateau à l'origine de ce fil. On parle de croisière avec du confort pour un certain budget. Parfait, tant
que l'on reste dans le programme prévu. Il y a donc d'excellentes raisons de choisir ce type de bateau. Et au portant, il ira
toujours plus vite que la majorité des monos. Sans rouler. Avec + de place. Avec des manoeuvres à la mer + sécurisées par la
largeur du bateau. Mais c'est + cher, c'est vrai.
Et j'ajouterai que je ne suis pas là pour donner des satisfecit. Ce n'est que mon avis de multicoquiste passionné (ce que certains
auront peu-être deviné !).
A+
Baami,
c' est precisement ta competence et ton experience qui font que tu peux en securite faire des moyennes rapides en cata en
sacrifiant le comfort, l' equipage du magnifique cata lerouge de 26 qui etait a couple de mon First 30 Little Wing a elantxobe au
pays basque espagnol avait apprecie ma " cave" et j avais admire leur 13 noeuds de moyenne depuis royan, 110 milles en nav
de jour !
mais j ai traverse en confiance l' atlantique nord avec mon First 30 et en 12 jours (1860 milles halifax flores) et avec du baston
alors que j' aurais ete mort de trouille en cata, on ne se refait pas. de toutes manieres je n' ai pas les moyens de naviguer avec
des bateaux de ces prix
merci encore pour tes explications , que les vents te soient favorables
Jean
www.first285.com/atlantic
Baami,
Merci pour tes explications qui sont on ne peut plus claires , prècises et justes. Je suis propriétaire depuis 10 mois d'un
Lavezzi 40 de Fountaine. J'étais un monocoquiste endurci aprés 20 ans de régates sur tous types de monocoques. Si j'ai opté
pour un cata c'est avant tout pour être en adhéquation avec mon programme de voyage familial en 2007 ( une année de voyage
en méditerranée à 4 dont 2 enfants ados ) Le plaisir que nous avons éprouvé lors de nos premières croisières de prises en
main ( Un mois de nav au mois d'Aout aux Baléares ou nous avons pris presque 40 noeuds de vent sans broncher ) montre bien
que les catas de voyages comme Lagoon ( nous avons failli acheter un 410 ) ou Fountaine sont trés surs, lorsque l'on veut
bien comprendre qu'il vaut mieux sacrifier un noeud de vitesse en prenant un ris pour ne pas faire forcer le bateau. A 17
noeuds de vent réel nous sommes à 12 noeuds au portant !!!! La polaire fourni par le constructeur ne peut être exacte dés
lors que l'on modifie la charge du bateau, il faut donc la refaire soit même ( je travaille avec maxsea et il est trés
facile de refaire la polaire exacte de son bateau.
Je peux dire aujourd'hui que je ne regrette pas mon choix ( j'ai failli partir sur un mono 44 pieds Sun odyssey ) quand je
vois le Sun 50 pieds de mon copain, je trouve qu'un cata de 40 pieds c'est vraiment trés sympa. A partir de 50° du vent je
le laisse sur place alors que mon bateau n'a rien d'un cata "allégé !!!! Et comme tu le dit si bien la vitesse permet
d'éviter les coups de vents ( cet été notre vitesse nous a permis de naviguer devant une dépression, ce qui aurait été
impossible avec un monocoque de croisière ).
Si je gagne au loto .................. je passe sur un 44 ou 45 pieds !!!!
Pour ce qui est de l'esthétique des catas, c'est comme les voitures quand on est dedant on s'en fout pas mal ce qui est
important c'est le plaisir que l'on éprouve et pas le jugement des autres qui comme chacun le sait est toujours subjectif.
Question: La pose d'un genaker sur un cata apporte t-elle un + significatif ??? J'hésite ............... !!!!!
Bon vent à tous les voileux, qu'ils soient sur une ou deux coques.
Jean Jacques.
Bonjour,
Oui, le gennaker est une voile merveilleuse. Sur mon bateau, dès que je l'envoie, je vais plus vite que le vent réel, c'est dire les
possibilités de la chose. Même sur un cata plus lourd, l'effet sera dans la même logique. J'ajoute que je peux l'utiliser sur toutes
les plages de vent correpondant au spi asy et qu'il y est beaucoup plus efficace à surface égale. La technique est aussi simple
pour l'envoyer mais l'avantage est que l'on peut réellement le border plat quand çà accélère et que le vent apparent t'oblige à
border serré. Avec un spi asy, tu ne peux pas border très plat et donc tu limtes automatiquement ton accélération puisque
quand tu accélères il faut border et que le spi ne peut pas avoir un bord d'attaque aussi droit ni être aussi plat. Donc il dévente
au bord d'attaque et tu ralentis immédiatement (sécurité que j'utilise souvent en croisière seul dans la piaule). Avec le gennak,
tu bordes de + en + et ensuite tu ne touches plus à grand chose (en croisière. En course avec un équipage, tu bordes, tu
choques, tu rebordes...), car tu es lancé. Attention nénamoins: çà tire beaucoup plus sur le boute hors qu'un spi (il faut donc un
ancrage béton) et si tu as une emm... pour l'enrouler, grosse galère pour le rentrer car c'est une toile nettemment plus solide et
donc raide qu'un spi. Le mien est en kevlar, carbone, mylar: S'il n'est pas enroulé dans le dévent de la grand voile, impossible à
rouler sur son emmagasineur et s'il passe à l'eau (çà m'est arrivé sur rupture de la poulie du mouflage de drisse en tête), quelle
galère ! Impossible de crocher dans cette toile raide comme du carton. Jusqu'à 20 nds, en solo et en croisière, je le laisse puis
de 20 à 28 nds, je passe sous asy (je trouve plus facile de rentrer un spi qu'un gennak qui est une vraie tôle) ou sous drifter qui
sert alors de petit gennak, au-delà, soit je descends très vent arrière et je passe sous spi symétrique (jusqu'à 35 nds) soit je
tangonne le génois ou la trinquette selon le vent. Il m'est même arrivé par bonne piaule (45 nds établis) de faire route à 12 nds
de moyenne, très confortable et très sécurisé, avec 3 ris (20m2) et trinquette à 1 ris (10 m2) en ciseaux, mât aile (6 m2) bien
débordé. Pas très accadémique mais comme mon pilote était HS et que çà me mettait en route directe c'était parfait. Le bateau
filait droit sur des rails. Un peu plus tard, d'ailleurs comme çà forçait à 55 et plus, de nuit évidemment et en arrivant vers le rail
d'Ouessant tant qu'à faire, j'ai dû affaler le tout, renvoyer 3 m2 de tourmentin, mettre le mât à contre pour freiner (pas très
académique, encore !! Mais très efficace) et installer un trainard pour écrêter les surfs et stabiliser la route du bateau en
désaxant un peu au vent la boucle du traînard entre les flotteurs (gros bout' en boucle sur les 2 winches de cockpit et
remorquant en son milieu le mouillage complet du bateau. L'intérêt de ma formule est que l'on peut orienter le bateau par
rapport aux vagues en reprenant plus ou moins l'un des côtés de la boucle).... Efficace même si je reconnais qu'à ce moment là
je commençais à me demander ce que je fichais là ! Il ya des nuits comme çà où je me prends à rêver d'une ferme avec des
vaches .. et une fermière, tant qu'à faire ! Mais que la mer était belle ! Inconvénient, quand j'ai abordé le rail d'Ouessant, j'ai dû
tout rentrer et reprendre la barre pour être pleinement manoeuvrant et ne pas risquer de m'accrocher un cargo avec l'ancre !
Dès fois que je le remorque !! Parfois çà passe juste. Cà fait un souvenir...
J'oubliais: l'empannage du gennak est simple si bien géré (et sur mon bateau la manoeuvre est la même pour l'asy). Soit tu es
paresseux et tu roules, empannes, déroules, soit tu abats en grand, juste avant d'arriver vent arrière (je dis bien juste avant,
car après, c'est foutu, il va venir dans l'étai) tu choques en grand l'écoute sous le vent, le gennak part alors en drapeau devant
le bateau, tu empannes en lofant assez franchement sur l'autre amure et en reprenant très vite la nouvelle écoute avant que le
gennak ait eu l'idée saugrenue (mais fréquente) de venir tricoter des soutiens-gorge dans l'étai. Avec un peu d'entraînement et
8 mains à toi tout seul, çà se passe bien.Tous les bouts' dpivent être parfaitement clairs sinon çà deviend vite très intéressant
(pour les spectateurs). En solo, sur le mien avec les bastaques, le chariot de GV qu'il faut freiner, la trinquette que je rajoute
quand je suis sous gennak (çà gagne 1 nd), çà occupe. Détail technique. Cette technique impose d'avoir une contre écoute qui
fait le tour du gennak par l'avant de l'étai. Inconvénient: elle a tendance, quand elle est molle, à tomber sinon à l'eau (et se
coincer sous le flotteur sous le vent) du moins sous l'emmagasineur ou le boute hors où elle reste bloquée. Pour l'éviter, il faut
avoir au bout du boute hors un petit baton quasi vertical qui l'empêchera de glisser vers l'avant et de tomber. On le devine sur
une des photos de mon profil (bateau au près). çà permet aux curieux de s'interroger et les réponses sont intéressantes !
A+
Réponse à la question initiale : polaire de Lagoon 380.
Enfin, plus exactement début de réponse. Sur le site Alliaura Marine on trouve les polaires des cata Privilege dans la rubrique
Spécifications > Polaires de chaque modèle de la gamme. Le modèle qui se rapproche le plus du Lagoon 380 est le Privilege 395
(lien 1).
Avec ce type de bateaux on ne fait pas de régate, on n'est pas à un dixème de noeud près. On peut donc prendre sans doute
directement la polaire du Privilege 395 et considérer qu'elle est celle du Lagoon. Si on veut affiner, on prend la polaire du 395 et
celle du 435 et on extrapole les différences vers la taille du Lagoon. Tout ceci fournira une polaire théorique moyenne, très
intéressante pour ensuite la corriger avec ses propres mesures sur son bateau.
Je suppose que le but est de disposer d'une polaire pour le routage par Maxsea. Non ?
http://www.alliaura.com/flash.htm?lang=fr
Oui merci à toi, je vais aller voir!
Bon vent