Dimensionnement de nos lignes de mouillage et bonnes pratiques
posted on 21 Abril 2015 19:43
Bonjour à tous,
Je vous informe que je viens de mettre sur mon site (voir lien en référence) la version V5 de mon tableur de mouillage.
En voici les nouveautés principales:
- j'ai réécrit la feuille introduction en la concentrant sur le résumé aussi clair que j'ai pu de l'essentiel des enseignements du tableur, expliquant comment fonctionnent nos lignes de mouillage, faisant l'inventaire des idées fausses que je partageais pour certaines avec beaucoup de marins (certains vont être encore surpris) avant de faire ce travail, et expliquant pourquoi, et les conclusions pratiques qui en découlent.
- sur la sugestion et proposition détaillée de Michel alias Yoruk que je remercie vivement j'ai remanié profondément le tableau d'entrée des données de simulation qui était devenu touffu et peu lisible à la suite des différents ajouts au fil de la mise au point des versions successives du tableur pour le rendre simple et clair pour l'utilisateur. Les données d'entrée sont maintenant classées par nature (données du bateau, données du mouillage, données de la ligne de mouillage, données météo, donnéesspécifiques au calcul du cas où il y a du mou, données spécifique au cas de la houle).
- du point de vue technique j'ai introduit le calcul du cas de la houle, raffiné la prise en compte des correction de fardages, précisé la définition de l'ancre de référence avec des précisions sur le choix de la taille de l'ancre, modifié légèrement la loi de tenue de l'ancre en fonction de l'angle de tire.
- j'ai précisé dans la présentation des résultats les alarmes "dérapage possible" puis "dérapage" et, en % les marges par rapport au dérapage théorique
- j'ai indiqué dans les résultats les surtensions induites par les surventes et ajouté dans les commentaires un examen de l'influence de la tension initiale de la ligne et de l'importance de la survente sur la tension max.
- j'ai introduit une étude et un processus de calcul de la tension max lorsque la rafale arrive alors que le mouvement du bateau consécutif à la rafale précédente n'est pas encore amorti
Bonnes simulations.
Cordialement. Artimon
Je vous informe que je viens de mettre sur mon site (voir lien en référence) la version V5 de mon tableur de mouillage.
En voici les nouveautés principales:
- j'ai réécrit la feuille introduction en la concentrant sur le résumé aussi clair que j'ai pu de l'essentiel des enseignements du tableur, expliquant comment fonctionnent nos lignes de mouillage, faisant l'inventaire des idées fausses que je partageais pour certaines avec beaucoup de marins (certains vont être encore surpris) avant de faire ce travail, et expliquant pourquoi, et les conclusions pratiques qui en découlent.
- sur la sugestion et proposition détaillée de Michel alias Yoruk que je remercie vivement j'ai remanié profondément le tableau d'entrée des données de simulation qui était devenu touffu et peu lisible à la suite des différents ajouts au fil de la mise au point des versions successives du tableur pour le rendre simple et clair pour l'utilisateur. Les données d'entrée sont maintenant classées par nature (données du bateau, données du mouillage, données de la ligne de mouillage, données météo, donnéesspécifiques au calcul du cas où il y a du mou, données spécifique au cas de la houle).
- du point de vue technique j'ai introduit le calcul du cas de la houle, raffiné la prise en compte des correction de fardages, précisé la définition de l'ancre de référence avec des précisions sur le choix de la taille de l'ancre, modifié légèrement la loi de tenue de l'ancre en fonction de l'angle de tire.
- j'ai précisé dans la présentation des résultats les alarmes "dérapage possible" puis "dérapage" et, en % les marges par rapport au dérapage théorique
- j'ai indiqué dans les résultats les surtensions induites par les surventes et ajouté dans les commentaires un examen de l'influence de la tension initiale de la ligne et de l'importance de la survente sur la tension max.
- j'ai introduit une étude et un processus de calcul de la tension max lorsque la rafale arrive alors que le mouvement du bateau consécutif à la rafale précédente n'est pas encore amorti
Bonnes simulations.
Cordialement. Artimon
http://artimon1.free.fr/TableurlignedemouillageArtimonversionV5protegee.zip
Bravo et merci pour cette somme de travail impressionnante et pour les éclairages très rationnels et très pédagogiques que cela apporte à un sujet aussi important.
Dom
Bravo Artimon
Et merci
mais je croyais avoir lu un fameux récit sur un mouillage décoiffant au tourant du monde, ou le pitaine tordait la verge de l'ancre. pour finir par se retrouver en fuit au large. il me semble qu'il mouillait sur chaine avec juste le bout amortisseur. (Je peux me tromper ou avoir mal lu, remarques). Ce que je faisais et vais modifier suite à tes commentaires d'alors : le bout amortisseur pris sur le taquet AR (à 15m du davier).
car là les résultats sont un peu inquiétants meme comme ça.
Mon inquiétude est qu'avec un bout plus long que la profondeur d'eau, lorsque le bateau revient sur l'ancre, la chaine ramène le mou du bout au fond qui peut se prendre alors sur les roches du fond et là on finit à pied! Si le zéphir pousse à la cote au lieu du large.
Bon, bravo encore
JP
Bravo et merci Artimon
Nous allons maintenant tenter d'apporter un petit peu de ce que nous savons faire... des tutoriaux
Michel
Félicitations et merci Artimon pour l'élaboration de ce magnifique outil. Merci à Yoruk pour votre contribution également. Je vais, comme beaucoup d'autres certainement, mettre à profit vos recommandations, et en œuvre les préconisations que vous suggérez.
Un marin reconnaissant .
Jacques sur Babel ( ovni 395)
Non pas fatalement à pieds. Il reste une autre solution : "the magic Harley-Davidson Customized Rigless Joe"
Michel
http://www.argonaute3.com//Tour%20de%20Grece%201_3.htm
Merci Michel
D'ailleurs on va de ce pas (15mai) faire un road trip motocycliste autour de la Sardaigne, pour voir si les nuraghes cachent toujours des Dieux. (-1900à -700 avant le petit Baigneur, quand même) ....
Mais C'est le fil d'Artimon, donc pour rester dans la ligne,....... du mouillage rallongeons le nylon.
J'essaierai donc en suivant les préceptes de ce mat ...(elot) d'Artimon; dans les conditions exceptionelles (le tableau 4.2 me donne dérapage dans tous les cas ) de rallonger de la moitié de la hauteur d'eau en bout de 20mm tout en laissant l'exces de chaine pendouiller en sécurite, ça fera comme un dead weigth sur la chaine. Avec la dérive en haut suivant un autre article éclairé d'Artimon. J'ai pas encore essayé.
Pour la petite histoire dans la Baia Tethis, (1990) on est resté sur le corps mort de la marine (sans demander la permission - VHF HS) pendant une nuit en controlant les bouts triplés toutes les heures. Surpris par de l'ESt en attendant que s'ouvre le detroit de Lemaire. On n'était pas fier et on avait un 30/35 à tout péter.
l'anémo étant muet, je veux dire au maximum, car on n'avait rien péter. Y'avait pas de telephone, de GPS, de tablettes. mais je subodore que ces joujous aient un effet modéré sur l'angoissomètre. Non non pas le trouillomètre, le skipper a pas droit au trouillomètre.
Bon vent à tous
JP
Bonjour Mr Artimon.
Je suis à mille nautiques de pouvoir tout comprendre mais votre document vous réconcilierait
avec le Web malgré tous les déchets qu'il charrie.
Je viens de changer de chaîne (limousine) et vais larguer ma Delta pour une Rocna commandée il y a un mois.
Merci. Cordialement.
Jusqu'à (décembre 2010) mon aventure bien involontaire à la Bahia Thetis (y inclus) je mouillais sur chaîne avec un bout amortisseur (nylon 3 torons de 24mm) d'une douzaine de mètres à l'extérieur du bateau (comme une ligne mixte), frappé sur la chaîne par une manille de mouillage en inox Kong pour ma chaîne de 12mm (en grade 70). Je fourrais mon bout en nylon par un tuyau cristal PVC souple armé de fils polyester de 30mm intérieur et 38mm extérieur et d'environ 1,5m de longueur. Je passais mon bout sur les réas du davier à la place de la chaîne reposant molle à côté ou dessus. A la baie Thétis avec la tempête annoncée je l'avais fourré un peu plus avec deux serpillères ficelées autour du tuyau et maintenues par des lusins pour qu'elles restent à peu prés en place sur les réas (deux réas en série). Après l'expérience de ce qui est devenu un ouragan je suis passé au bout amortisseur à plat pont frappé sur la chaîne par un noeud de bosse en retrait du guindeau, seule la chaîne passant dans le davier.
il a bien supporté les vents jusqu'à de l'ordre de 60nds. Quand les vents sont partis en flèche vers 80 puis 100nds avec rafales +40% je ne suis pas allé voir... mais le lendemain quand nous avons déverrouillé la porte étanche de la descente et sommes allés nous occuper de notre ligne de mouillage le bout avait résisté mais son état mâché et avec les torons fortement entamés montrait que si l'ouragan ne nous avait pas arraché de notre mouillage il aurait cédé en peu de temps dans les embardées folles que faisait le bateau. La manille Kong donnée à 5 tonnes de rupture était toute déformée et nous avons dû la scier à la scie à métaux pour pouvoir remonter le mouillage qui pendait dans l'océan. Le tuyau était toujours là mais en lambeaux et donc ne protégeait plus du ragage sur le davier. Plusieurs autres compte rendu de marins ayant subi des
tempêtes au mouillage m'ont conduit à la conclusion qu'il n'était pas possible de trouver une solution sûre pour permettre à un câblot en textile de résister pendant des heures à des vents de tempête. C'est cela qui m'a amené logiquement à frapper le bout sur la chaîne en arrière du davier (avec un retrait lui permettant de s'allonger sous la traction sans aller jusqu'au davier) et sur le taquet arrière de mon bateau pour avoir le plus de longueur possible (13m pour mon bateau). Je lui ai trouvé depuis d'autres avantages (ne laisse que la chaîne robuste sur le davier et dehors, rapide à installer et à défaire, même sous grosse tension, performant pour amortir les pics de tension et permettant d'avoir la longueur de chaîne maximum si le rayon d'évitage est restreint).
J'ai aussi éliminé toute manille ou main de fer en frappant directement le bout amortisseur sur la chaîne par un noeud de bosse adapté.
Je suis en retard mais vais mettre dans les prochains jours une petite note et des photos sur mon site pour préciser son installation. Pour son dimensionnement voir le tableur.
Ce que tu signales concernant la vulnérabilité du câblot est le problème de l'utilisation du câblot. Ceci étant s'il y a pétole au mouillage et que le câblot a une longueur inférieure à la hauteur du davier le poids de la chaîne le tient légèrement tendu par le poids de la chaîne et du zéphir. Il ne va pas donc aller s'enrouler sur des rochers ou des patates de corail quand la ligne de mouillage va se tendre sous l'effet de la rafale. On peut certes imaginer que la rafale déboule dans la direction opposée et repousse le bateau vers des hauts fond. Mais alors c'est que le skipper n'a pas prévu un rayon d'évitage suffisant.
Réciproquement la chaîne n'est pas dénuée de ce genre de risque. Si le vent et le courant se sont bien débrouillés la chaîne peut s'être enroulée autour de patates de corail et alors, s'il ne reste qu'une courte longueur par faible fond la chaîne casse ou le taquet sous la première rafale sérieuse. De tels cas ont été rapportés. L'amortisseur à plat pont pallie les deux situations, il est en parfaite sécurité et apporte son élasticité pour réduire de plusieurs centaines de pourcent dans ce cas là l'énorme pic de tension subi par la chaîne et le taquet.
Cordialement. Artimon.
merci Artimon.
Expliqué c'est adopté! j'avais du mal à retrouver un article précédent où tu avais parlé déjà de ta méthode. Tes conseils sur la liaison chaine-ancre seront aussi les bienvenus.
Jusque l'a j'utilisais ta méthode initiale avec une main de fer et un bout fin (12mm) pour plus d'élasticité, en me disant que j'aurais le temps de gréer le bon bout, (mais tiens-le, tiens-le, Joe le bon bout... oui oui en Septembre mon pot'....mais je digresse). ce qui n'est pas sur si ça se lève comme un coup de canon.
Pour une toute petite histoire:
j'ai mouillé dans la baia Tethis en 1990, le kelp avait joué au bras de fer avec la goupille d'hélice hors bord; Kelp =1, goupille zéro. On a pété le backup dans la baie d'ushaia. En patagonie, stock goupille mini 5!
j'ai pas eu le courage de rentrer dans la lagune, qui selon certains, assèche sur la moitié mais je peux le partager aujourd'hui puisque celui qui me l'a dit joue aujourd'hui au gentleman farmer, que ceux qui suivent se fil ne sont pas légion, que ceux qui vont aller là-bas sont juste une cohorte et ceux qui vont y retourner une manipule: il y aurait - le conditionnel est le temps des trésors - il y aurait un stock de peaux de phoque ou d'otaries dans un cabanon sur la plage.
Le premier qui y arrive laisse une bouteille! Vide
Vide avec le messsage sinon le suivant sera soaul et pourra pas écrire!
il faudrait inclure cette méthode dans la bible des Glénans (je ne connais pas les dernières versions)
Cordialement et bon vent portant à tous.
JP
Bon vent
Oui je vois bien cette lagune; En fait pour ne pas courir le risque d'une dérive hasardeuse en cape sèche de 60 milles par vents et mer d'ouragan (heureusement le fetch ne dépassait pas une cinquantaine de milles avec l'orientation de la côte au fur et à mesure que nous dérivions en gros route Nord ne faisant pas une mer trop monstrueuse) j'aurais dû aller beacher sur la plage près de l'entrée de la lagune. Quand j'y ai pensé c'était trop tard, je n'étais plus assez manoeuvrant pour le faire. ceci étant mon bateau aurait été sérieusement sablé!
Artimon
Un grand merci à Artimon pour ce travail de synthèse et de calcul qui éveille un marin à l'ancienne aux réalités des mouillages et ravit le mécanicien calculateur de structure que j'ai été dans une autre vie.Chapeau bas Monsieur Artimon.
J'aurais 6 petites questions avant de changer mon guindeau et toute la ligne de mouillage :
Y a-t-il des ancres plus performantes que les Rocnas récement sorties ?
Comment passer sans encombre du câblot, à la chaine en faisant la manoeuvre seul quelques fois dans de mauvaises conditions météo ?
Comment sur un bateau où il n'y a que du 12v faire fonctionner simplement un guindeau en 24V ?
Quel type de guindeau choisir horizontal ou vertical avec ou sans poupée ?
J'ai actuellement une jonction câblot / chaine que j'ai réalisé e,n suivant une vidéo qui montre l'épissage du câblot directement sur la chaine. je n'ai pas une confiance démesurée dans cette jonction. j'ai vu qu'il était possible de monter une cosse sur le câblot pour un raccordement avec une manille à la chaine. je m'inquiète du passage dans le barbotin de cette jonction. Avez-vous des conseils ?
Pour mon Nautitech 40 de 2004 j'imagine de déplacer le guindeau dans le côté babord du coffre de pied de mat.
Passer d'un guindeau Quick 1000 w à un guindeau Lofran 2300W
d'une ancre soc de charue 19kg à une Rocna 55kg
de 65 m de chaine de 10 grade 40 à 40m chaine de 14 grade 70
de 65 m de cablot de 14 à 150 m de Câblot diam 28 à 8 torons
et d'ajouter 14m d'amortisseur plat pont diam 28 à 8 torons
Celà vous parrait-il cohérant avec un programme de navigation autour du monde dans les mers chaudes et dans les mers froides ?
Merci par avance pour les réponses.
Bon vent à chacun.
@ Patblue
je vais m'efforcer de répondre à vos questions:
1- je n'ai pas connaissance d'essais comparatifs d'ancres de nouvelles génération plus récentes que les SPADE et les ROCNA. La conception des ancres ULTRA anchor laisse supposer des performances proches de celles des Spade et Rocna mais on ne dispose pas d'essais comparatifs sérieux pour l'affirmer. Ces trois ancres ont un taux de consanguinité élevé. Les performances des Spade et Rocna sont très proches . A mon avis les Rocna sont plus robustes et les Spade ont un meilleur pouvoir de pénétration .
2- sur votre catamaran la patte d'oie, si vous mettez des bouts de longueur égale à l'écartement entre les chaumards ou taquets de vos deux coques , soit 7m sur votre Nautitech 40, ce qui est un bon compromis (voir les commentaires sur la feuille de synthèse de mon tableur para 8 ligne 314) vous disposez d' un amortisseur suffisant (voir leur dimensionnement sur le tableur) et vous pouvez frapper directement la chaîne sur la patte d'oie . Vous aurez une ligne de mouillage robuste et simple d'emploi. Si vous voulez limiter le poids et/ou mouiller dans des profondeurs importantes vous pouvez effectivement disposer d'une ligne de mouillage mixte chaîne câblot. Mais elle doit être préparée avant le mouillage. Vous ne pouvez plus en effet changer cette ligne par vents frais à forts sauf à reprendre le mouillage. Vous pouvez cependant en faisant très attention à vos mains frapper une bosse sur la chaîne déjà mouillée pour reprendre la tension et alors allonger la chaîne par un câblot, puis libérer la bosse pour remettre la tension sur le câblot. Vous trouverez sur mon site le noeud Machard à mon avis le mieux adapté et facile à faire pour mettre en place cette bosse.
3- il est recommandé, vu les courants très élevés qui circulent, d'avoir une batterie acceptant les forts ampérages dédiée et très proche du guindeau. Pour un guindeau 24V vous mettrez deux batteries identiques (et renouvelées en même temps) 12v en série.
4-J'ai personnellement une nette préférence pour les guindeaux à axe horizontal avec poupée. La poupée m'a rendu de nombreuses fois service dans des manoeuvres. En outre la chaîne tombe plus facilement verticalement du barbotin dans la baille à mouillage.
5- je n'utilise pas de ligne mixte et donc je n'ai pas l'expérience pratique correspondante. La solution la plus sûre est effectivement de faire la liaison chaîne câblot par une cosse métallique épissée sur le câblot et de mettre une manille la reliant à la chaîne. Les chaîneries limousines font des manilles ayant la résistance de la chaîne n'ayant pas de protubérances. mais le passage répété de la cosse et de la manille dans le barbotin n'arrangera pas le matériel. Pour des raisons de robustesse de la ligne de mouillage au ragage ou aux coupures sur des ferrailles ou coraux ma recommandation est d'avoir une longueur de chaîne suffisante pour les mouillages courants et n'utiliser le câblot que pour les mouillages profonds.
6- le dimensionnement que vous envisagez de vos apparaux de mouillage me parait excessivement élevé. Jusqu'à la version V5 inclus de mon tableur j'utilisais une élasticité de la chaîne identique à celle retenue par Alain fraysse pour faciliter au départ les comparaisons. J'ai depuis fait faire un calcul précis de l'élasticité tenant compte des maillons épais et j'ai en outre demandé aux chaîneries limousines, qui ont bien voulu accepter, de faire des essais de traction et mesure d'élasticité. Les résultats sont concordants et conduisent à retenir une valeur d'élasticité très supérieure à celle retenue jusqu'ici; plus d'élasticité veut dire réduction des pics de tension. Mon tableur dans sa version V6 que vous trouverez sur mon site dans les prochains jours prend donc en compte cette nouvelle valeur validée. Il donne pour votre Nautitech 40 le dimensionnement suivant pour un scenario de dimensionnement avec des vents de 36nds rafales à 54nds :
- ancre Rocna R33 ou Spade S160 ayant une tenue de référence sur fond d'excellente tenue de 5600kg. - chaîne: soit une chaîne de 12mm en Grade 70 soit une chaîne de 14mm en grade 40. Pour des raisons évidentes de poids , d'encombrement dans la baille à mouillage, de poids et de prix du guindeau, je vous recommande de choisir une 12mm en grade 70. C'est le choix que j'ai fait sur mon voilier Balthazar. - bouts de la patte d'oie: nylon trois torons diamètre 22mm - guindeau: dimensionné pour de la chaîne de 12mm. Si vous choisissez Loftrans c'est le Falkon (c'est celui qui équipe Balthazar) . Vous noterez que le Falkon a un taquet sur sa tête très utile pour certaines manoeuvres - pour la longueur de chaîne et câblot il s'agit d' un choix personnel. Pour ma part je privilégie la robustesse et la simplicité d'emploi en n'utilisant que de la chaîne (et un amortisseur à plat pont sur mon monocoque). Pour votre Nautitech je l'équiperais de 70 à 80m de chaîne, ce qui vous suffira la plupart du temps et d'un câblot de 40m de 22mm.
Si votre programme inclue des navigations dans le Grand Sud je vous recommande un scenario de dimensionnement 40nds rafales à 60nds. Cela vous conduirait à choisir une Rocna R40 ou une Spade S180 et des bouts de la patte d'oie et du câblot de 24mm de diamètre..
Cordialement
Artimon
@Patblue
En complément de ma réponse ci-dessus je veux préciser les choses concernant le choix de la chaîne (diamètre et Grade). Les recommandations habituelles dans l'industrie du levage, de la manutention et dans l'utilisation des câbles, manoeuvres textiles, manilles et chaînes dans la marine est de ne pas dépasser la CMU (Charge Maximale d'Utilisation) qui est définie comme le 1/4 de la résistance à rupture. C'est ce que j'ai admis en vous recommandant de la chaîne 12mm grade 70 ou 14mm grade 40 dans le scenario de dimensionnement durci.
Vous êtes bien placé pour savoir qu'en résistance des matériaux ce qui importe est d'être certain de ne pas dépasser en utilisation la limite élastique. Suivant la connaissance plus ou moins précise des charges maximales attendues et la qualité des matériels considérés on prend des coefficients de sécurité plus ou moins importants. Dans l'affaire qui nous occupe respecter la CMU recommandée revient à prendre un coefficient de sécurité voisin de 2,6 . On trouvera sur le tableur feuille divers les valeurs respectives des limites élastiques, charges de rupture des chaînes suivant leur diamètre et leur grade. Par exemple une chaîne de 12 grade 40 a une limite élastique de 5290kg et une CMU de 2000kg correspondant à un coefficient de sécurité de 5290/2000=2,6 ou 260% ce qui est un coefficient très élevé.
Si on utilisait ces coefficients dans l'industrie aérospatiale les Airbus et les Ariane ne pourraient pas décoller. Sur Ariane ou chaque kilo à arracher à la pesanteur terrestre coûte très cher le coefficient de sécurité CMU/limite élastique est seulement de 110 à 115%. Donc la marge d'erreur est faible et exige une connaissance fine des efforts généraux, des matériaux utilisés et des conditions de fabrication.
Qu'en est-il pour le scenario de dimensionnement de votre Nautitech devant tenir des vents établis à 36nds avec des rafales à 54nds? Le tableur V6 donne une tension max sur la chaîne voisine de deux tonnes (1977kg théoriques par une hauteur davier sur le fond de 7m avec un multiple de 8 pour la longueur de la ligne mixte chaîne plus patte d'oie de 7m). La limite élastique de la chaîne de 12 grade 40 est de 5287kg ce qui laisse une marge de 5300/2000=265% très confortable et on respecte même la CMU égale à 2000kg.
Si vous allez dans le Grand Sud et retenez un scenario de dimensionnement durci de vents établis 40nds rafales 60nds la charge maximale sur la chaîne sera de 2474kg dans les mêmes conditions. Vous dépassez la CMU de 20% mais vous avez encore un coefficient de sécurité de 212%qui me parait encore tout à fait acceptable si vous n'achetez pas une chaîne tout venant mais une chaîne fabriquée avec un processus de qualité solide. Donc vous pouvez très bien à mon avis vous satisfaire d'une chaîne de 12mm de Grade 40.
Vous pouvez aussi vous satisfaire très bien d'une chaîne de 10mm de grade 70. Sa limite élastique est de (voir tableur feuille divers) 4966kg. Dans le scenario de dimensionnement standard que je recommande vous avez une marge de sécurité de 5000/2000=250% encore plus confortable et dans le scenario durci 40nds/60nds une marge de sécurité de 5000/2500=200% encore très confortable.
le gain de poids, de volume et de prix sur le guindeau étant très important c'est la solution qu'après réflexion j'adopterais à votre place. Vous n'aurez plus de souci pour faire entrer votre ligne de mouillage dans sa baille à mouillage.
Pour les textiles je recommande de respecter la CMU car ils vieillissent et s'usent au ragage. En outre ils sont affaiblis quand il y a un virage serré autour du taquet (alors les fibres extérieures sont beaucoup plus chargées que les fibres intérieures au virage). C'est pourquoi pour elles il faut un solide coefficient de sécurité.
Cordialement.
Artimon
cet article m'interesse beaucoup mais le lien me conduit à Free erreur 404!
Normal?
Merci
@Christian
Pour accéder à mon site , ce qui normalement ne pose pas de problème, essayer de taper directement sur votre barre d'adresse http://artimon1.free.fr (attention ne pas taper www)
Vous pouvez aussi taper balthazar artimon sur Google qui vous donnera le lien. Je ne vois pas bien l'origine de votre difficulté. Il ne faut pas taper le lien du début de ce fil, en Avril 2015, qui renvoie à la version V5. Sur mon site elle est remplacée depuis hier par la nouvelle version V6. Le plus simple est d'accéder à mon site de Balthazar avec ce lien ou le lien ci-dessus tapé directement , puis cliquer sur documents techniques puis sur choix et dimensionnement de sa ligne de mouillage.
Vous pouvez aussi utiliser le nouveau lien direct http://artimon1.free.fr/TableurlignedemouillageArtimonversionV6protegee.zip
Informez-moi si vous rencontrez toujours une difficulté. Avez-vous bien l'application Excel sur votre PC?
Cordialement
Artimon
Merci pour les liens nouveaux. De là où je suis ma liaison internet est très lente et aléatoire, donc chargement long et incertain. et beaucoup de gigas utilisés!
Je chargerai ton topo dés que je retrouve une liaison correcte et fiable.
Cordialement
Merci pour les liens nouveaux. De là où je suis ma liaison internet est très lente et aléatoire, donc chargement long et incertain. et beaucoup de gigas utilisés!
Je chargerai ton topo dés que je retrouve une liaison correcte et fiable.
Cordialement
Merci pour les liens nouveaux. De là où je suis ma liaison internet est très lente et aléatoire, donc chargement long et incertain. et beaucoup de gigas utilisés!
Je chargerai ton topo dés que je retrouve une liaison correcte et fiable.
Cordialement
Merci beaucoup Artimon pour ces orientations et les explications qui permettent de bien comprendre l'articulation des causes qui induisent les effets. Vos explications sont claires et très concrètes.
je vais revoir ma copie et plonger dans la V6 pour sentir les effets de la variation des paramètres.
Les paramètres retenus pour mon idée de voyage dans les canaux de Patagonie sont : 40 noeuds et rafales de 20 noeuds. Je ne suis pas certain d'y aller mais quand même, j' en ai vraiment envie, C'est histoire de faire un tour là bas.