Je viens de recevoir d'amis Canadiens le message suivant :
Est-ce que vous connaissez le voilier Français Maclow (Elite 47) ?
Ils ont fait naufrage et le bateau est perte total.
Ils ont vécu toute une histoire d'horreur. Ils cherchaient l'entrée de la marina Emerald Bay, après le coucher du soleil.
Leur safran a frappé quelque chose, ça s'est passé très vite après avoir perdu le contrôle de Maclow. Leur radeau de survie ne s'est déployé que deux heures plus tard.
Ils ont nagé pendant deux heures pour atteindre la rive .
Ils sont sains et saufs.
Gilles (Heure Bleu) a pu retrouver leur porte monnaie, et un québécois leurs passeports au fond de l'eau.
Information confirmée par'' le réseau du capitaine''.
L'essentiel est qu'ils soient sains et saufs : souhaitons leurs bon courage pour la suite !
Vraiment désolé pour eux et la perte douloureuse de leur bateau. Peut-être que la visi et la météo étaient mauvaises!
Très bon exemple à ne pa s suivre: ne jamais entrer dans un port, marina ou autre à la tombée de la nuit où il est difficile de distinguer les dangers, surtout dans ces endroits souvent mal cartographiés et où le GPS est à prendre avec beaucoup de précautions.
La questions ne se pose pas pour les côtes européennes, américaines ou autres qui comportent un balisage , des amers, phares ou bouées.
Je me souviens avoir faillit être abusé par la carto et le GPS sur la côte brésilienne. En plein jour, dans la matinée (soleil dans le dos mais visi moyenne) je voulais rentrer dans une grande rivière au S de Salvador avec un phare sur une jetée.....Mon GPS m'indiquait être à 1,5 M et 100 m au S du phare.
En fait , j'étais au N avec le phare indiqué sur l'autre rive!!!! Ma carte datait beaucoup et avec la précision actuelle des GPS. ....
J'ai pu rentrer à vue sans pb à petite vitesse!!
Donc, faire très attention et , en ca de doute, préférer repartir en mer et revenir le lendemain matin.
Nous ignorons si la cause du talonnage vient d'une erreur de position donnée par le GPS par rapport à la carto utilisée.
Ceci étant on ne dira jamais assez que l'on ne doit pas naviguer proche de dangers sans visibilité à l'aide de la seule position GPS sur une carto. Comme Kpicris nous le rappelle ci-dessus les erreurs de calage de cartes, les erreurs de tracé des traits de côte, les erreurs de relevés de position d'amer ou de bouées sont très fréquentes dès que l'on sort des sentiers battus. Dans ma longue carrière de croisières j'en ai vu non pas des dizaines mais des centaines. Là où il faut se positionner par rapport au danger réel à mieux que dix mètres des erreurs de plusieurs dizaines et centaines de mètres sont fréquentes. Pire j'ai vu que je me trouvais du bon côté d'une cardinale à une certaine échelle de carte électronique et du mauvais côté sur une échelle différente de la même carte.
On ne le dira jamais assez: sans visibilité la seule méthode sûre, que j'emploie très fréquemment, est l'utilisation des mesures physiques de distance par le radar et de positionnement par rapport aux lignes de sonde par le sondeur. Voir par exemple l'entrée de nuit par mauvais temps pour aller s'abriter dans un mouillage protégé inconnu de moi le long des côtes argentines, lettre de Balthazar 21, sur mon site http://artimon1.free.fr/lettres_balthazar.htm Le groupe d'écueils qui barrait l'entrée sur bâbord était clairement paré par la ligne de sonde des dix mètres (corrigés de la marée qyui était importante!), l'écueil côté tribord émergeait suffisamment pour être parfaitement vu sur le radar. Si la topographie du fond et la position des objets vus par le radar ne laisse aucun doute on peut y aller en sécurité, si au contraire il y a un doute on repart au large et on attend la visibilité .
Cordialement. Artimon.
Bonjour,
Triste affaire. Je connais l'endroit, exposé au vent et à la mer , l' alizé est assez musclé en ce moment. De jour, l'entrée comme celle de toutes les passes entrantes dans ce secteur ( Exuma Sound) est à prendre très précisément, d'autant que les courants et la marée ne sont pas à négliger.
Dommage, parce que l'entrée tout temps du chenal Nord de Georgetown est à une quinzaine de milles au sud.
Dans ce secteur, mes cartes C Map Jeppesen étaient très précise , va version CM93 /OpenCPN avait de grands "trous" et les Navionic sur l'iPad dans le cockpit me laissent toujours un doute après quelques erreurs constatées.
On ne sait pas si c'était la première fois qu'ils empruntaient cette passe, balisée. La remontée des fonds est tres rapide de 100 metres et plus à quelques mètres avec des têtes partout, Donc , houle poussante sur les têtes et les bancs. Ce serait folie que de s'engager dans toutes ces passes de nuit, une première fois.
Il faudrait que les gens prennent l'habitude de ranger leur GPS à l'approche des côtes dans des coins comme Emerald Bay. L'entrée de nuit (Je l'ai pratiquée souvent) necessite un alignement parfait sur le chenal d'entrée (étroit et à 45 deg de la rive) le fonctionnement correct des feux de bouées et une bonne paire de jumelles avec compas, le tout après avoir bien étudié les Explorer Charts qui sont très précises. Le GPS ne doit servir qu'à se reporter sur un point d'approche par des fonds supérieurs à 10 mètres. Au moindre doute ou par MTO forte direction Georgetown. Bref, il faut naviguer et pas seulement regarder un écran.
Le nombre d'épaves échouées dans les Exumas témoigne de ces comportements trop confiants dans l'électronique en mode "overzoom"
J’interviens de moins en moins sur ce forum mais lorsque je vois les réponses qui sont postées je remarque que c’est de plus en plus affligeant. Je connais très bien Jean et Michelle qui ont fait naufrage sur Maclow ce sont des marins plus que confirmés. Lui était équipier avec Tabarly et a été souvent skipper sur Pendwick . Alors je suis scandalisé par le donneur de leçon qui disent :
Il aurait fallu… Moi je fais comme cela .. etc. .
Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours resté humble devant les éléments !
Quand on échange des expériences il y a toujours le risque de vexer des marins expérimentés en passant pour un donneur de leçons. J'ai eu l'occasion de dire dans un fil précédent sur un talonnage en Mer Rouge que le marin qui n'a jamais talonné n'est pas encore né. J'ai pris la précaution de préciser ci-dessus que j'ignore si le talonnage est lié à une erreur de positionnement GPS sur la carto utilisée. Ceci étant il me semble sain de rappeler à cette occasion aux marins moins expérimentés les Bonnes Pratiques en matière d'utilisation ou non du GPS au voisinage des dangers. Force est de constater en effet que beaucoup de marins, certains même expérimentés, font une confiance excessive à l'utilisation du GPS au voisinage des dangers et se font piéger comme on l'a vu notamment dans le naufrage de Team Vestas (Volvo ocean Race). Faut-il se taire par humilité ou essayer d'identifier et faire connaître les pièges qui nous guettent tous?
C'est la même chose quand on constate des naufrages parce que des marins même expérimentés foncent dans des dépressions vers des zones dangereuses. Faut-il par humilité se contenter de dire qu'ils n'ont pas eu de chances en se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment ou essayer de réfléchir sur les Bonnes Pratiques pour éviter d'être au mauvais endroit au mauvais moment?
Cordialement. Frédéric. Commission Sécurité
Tu donnes des coups d'épée dans l'eau et apporte de l'au à notre moulin !!! Même les plus avertis font des erreurs.
Ta conclusion vient conforter nos dires, sans être des conseils, .......dans le doute, tu t'abstiens!
Kpicris
Les conseils sont adressés à ceux qui ne connaissent pas le coin, par ceux qui le connaissent, pour éviter qu'ils ne fassent la même chose que ceux qui s'y sont déjà planté. Il n'y a pas de critique de ce qui a été fait par qui que ce soit car c'était leur problème. Un rappel sur les limites de la cartographie sur GPS n'a jamais fait de mal et si ça peut sauver un bateau ne serait ce qu'une fois.............
Ok Mais il faut savoir que l’accident n’avait rien avoir avec le GPS c’est seulement une panne de moteur au mauvais moment qui a fait dérivé le bateau sur un récif. Il s’en est suivi la perte du safran ensuite le bateau pus manœuvrable a été sur les récifs où il a arraché sa quille .
On connait la suite
Petite précision à cette lattitude il ne s'agit pas d'alizé mais de northerm qui peuvent virer dans n'importe quelle direction
Euh !!! , Emerald Bay est par 23° N 37, (tropique à 23°N 27) et météo France définit l'alizé comme un vent pouvant souffler entre 30 °N et 30 ° S.....
Quant au Northern, pour moi c'est une perturbation de l'alizé avec des vents de Nord prédominants et qui amène du vent et de la houle de Nord (alors que les abris sont plutôt adaptés au vent d'Est) et du froid (fronte frio chez les latinos)....
Ce qu'on appelle ici un Northern sont en fait les vents parfois violents qui accompagnent le passage d'ouest en est d'un front froid. Partant du vent établi normalement à l'E-SE, celui-ci vire dans le sens horaire pour faire un 360 en 12 à 24 h selon la vitesse de translation du front. ces fronts froids sévissent aux Bahamas essentielement l'hiver car en été ils passent plus au nord. Ces fronts sont bien prévisibles et impliquent des changements de mouillage parfois amusants à voir quand toute une flotille bascule en même temps du sud au nord d'une baie dans une vraie pagaille. Vive le calme de l'été!
Pour Maclow, ce n'est vraiment pas de chance. Peut-être laisser filer toute la chaine aurait permis de crocher et tenir jusqu'au matin mais la marge de maneuvre est toujours réduite la nuit et par fort vent d'est la houle vient directement de l'Atlantique aux Exumas et avec les fonds qui remontent...
Le facteur humain: les analyses d'accident montrent que dans l'immense majorité des cas, le facteur humain est prépondérant, quand il n'est pas l'unique élément déclenchant.
Quand on est amené à analyser un accident, on en vient tôt ou tard à s'interroger sur l'implication du comportement des humains impliqués, et ce n'est pas chercher des responsabilités, que de s'interroger sur leur "contribution" à l'accident. Il est intéressant pour s'en convaincre de lire les rapports d'accident tels que ceux du BEA, ou des organismes chargés de ce type d'analyse qui mettent en évidence sans jugement l'implication des différents facteurs dans l'accident.
Dans le cas évoqué, de nombreuses questions viennent à l'esprit et il est intéressant d'en débattre.
"Errare humanu est"
Alain
A tous ceux qui "analyse" , Dans le même cas seriez vous sur d'avoir eu le bon reflexe??
Il ne faut pas croire que ceux qui "analysent" pensent qu'ils ne font aucune erreur. Nous en faisons tous, et j'en ai bien entendu mon lot comme on le lit dans les letttres de Balthazar. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire et comme c'est bien connu le marin qui n'a jamais talonné n'est pas né. Justement c'est intéressant d'analyser pour échanger nos erreurs.
La panne de moteur à l'approche de danger ou d'obstacles est une vacherie qui effectivement peut tous nous surprendre. Mais je puis vous assurer que pour ma part j'ai toujours ce cas de figure présent en tête (et il m'arrive de le rappeler à mes équipiers) même quand j'évolue dans un port et que la seule parade, si on en a le temps, est effectivement de bondir pour mouiller. La bringueballe du guindeau est à poste sur le pont en permanence à côté du guindeau de mon canote. Mais il faut de l'eau suffisante si la dérive est rapide à cause du vent ou du courant. Pour réduire le risque de se retrouver en panne de moteur en dérivant vers des dangers il est également recommandé, la très grosse majorité des pannes étant liées au circuit d'alimentation en gasoil, d'avoir deux circuits redondants pour basculer rapidement de l'un sur l'autre. Cela m'est arrivé l'été dernier comme j'ai eu l'occasion de le dire sur un fil précédent.
Cordialement. Frédéric. Commission Sécurité
Frédéric. Commission Sécurité
@Merlan
En complément de ma réponse précédente je ne vous ai pas dit pourquoi je me tiens toujours prêt à mouiller, y compris dans des endroits où on n'irait jamais normalement mouiller, si je pense que c'est une solution pour se sortir d'un mauvais pas. Il y a longtemps, comme beaucoup d'entre nous, je n'y pensais pas ou pas tout de suite. Il y a quelques dizaines d'années le récit d'un naufrage, qui a certaines similarités semble-t-il avec celui rapporté par Didierc , et dont l'équipage s'est sauvé d'extrême justesse, m'a créé un choc qui est resté gravé depuis dans ma mémoire.
Un voilier arrivait à l'approche de Port Mahon (Minorque) par fort mistral. Il s'était fait rudement secouer pendant la traversée et met en route son moteur avant d'embouquer la passe entre les forteresses Isabel II et San Felipe. Une ou deux minutes après, alors qu'il s'engage dans la passe étroite le moteur cale. Le voilier refoulé par le vent fort qui s'engouffre dans la passe étroite part à la dérive. Il va s'échouer sur les rochers à l'extrémité de la pointe Sud de la passe et une voie d'eau le fait couler (je ne me souviens plus du détail du déroulement à partir de là). Quoiqu'il en soit ils terminent à la nage (ou sur une annexe?) en atteignant d'extrêmejustesse et épuisés la pointe avant que le Mistral ne les expédie au large pour un sort plus qu'incertain.
Et le rédacteur de l'article de faire la remarque : s'ils avaient mouillé dès la panne moteur (ils ont perdu du temps à essayer de le redémarrer) l'accident aurait sans doute pu être évité. Mais bon sang, c'est bien sûr........il fallait y penser!!!! et tout de suite, ce à quoi je n'aurais effectivement probablement pas pensé à l'époque, ou trop tard.
Il est à noter qu'il y avait entre 15 et 20m de fond. Par bon Mistral il faut certainement un multiple de 6 à 7 pour tenir par fond de bonne tenue à cette profondeur. Cela nécessitait une centaine de mètres de chaîne (ce que j'ai sur Balthazar) ou une aussière prête pour allonger sa chaîne pour atteindre cette centaine de mètres voire un peu plus.
Il est à noter également qu'il est bon de savoir que lorsque bateau a été ballotté sérieusement il est classique que de l'air entre dans le circuit gasoil et fasse, au bout de une ou deux minutes, le temps de vider le filtre fin et la fin de la tuyauterie d'alimentation après le décanteur, caler le moteur (émulsion d'air dans le gasoil, découvrement du tube plongeur dans les forts ballottements du réservoir...). C'est ce qui s'est passé là et c'est ce qui m'est arrivé après avoir subi un ouragan au mouillage puis en mer avec Balthazar. La recommandation est donc de mettre en route son moteur une dizaine de minutes avant de s'engager dans une passe interdisant la panne moteur. Cela ne met pas à l'abri de tous les scenarii de panne mais réduit quand même substantiellement le risque d'être piégé alors que l'on est déjà engagé.
La conclusion est que, chaque seconde comptant, il ne faut pas réfléchir dans ces cas-là: le moteur cale, je mouille. J'ai ensuite du temps pour réfléchir. L'alternative est bien sûr de renvoyer de la toile si on a encore suffisamment de place pour éviter et prendre de la vitesse.
Frédéric, Commission Sécurité.
En relisant l’ensemble des réponses qui ont été faites sur ce fil , je me suis dit que STW recelait une véritable fourmilière de super Marin qui ne font aucune erreur sur d’eux et n’etant jamais surpris par les évènements
Alors là
Bravo
Pas du tout.
J'y vois des analyses pertinentes sur des problèmes avec des solutions et un respect que l'on ne trouve pas sur Hisse et Ho n'est-ce pas?
Accessoirement, ceux qui , comme merlan, n'acceptent pas les analyses des autres devraient faire des efforts d'orthographe a minima et mettre un s au pluriel par exemple.
Les mauvais pilotes font rarement de vieux pilotes (adage de la profession)
la fortune de mer est encore présente et plus on passe de temps sur l'eau et plus on risque...les anciens mouillaient "a tout bout de champ" ne pouvant pas compter sur une mécanique d'appoint...un simple manque d'attention et/ou un mauvais moment , et le concours de circonstances défavorables précipite l'accident...les anciens avaient en tete en permanence ces risques et étaient fatalistes....ni mort ni vivant : marin!
Si c'est pas du spam ça!
Je n'ai pas la chance de les connaitre, sinon j'aurai obtenu des nouvelles et des explications. Y a -t-il moyen d'en avoir ?
Tabarly était plus que confirmé et une bôme reste une bôme pour tout le monde malheureusement, les leçons s'apprennent tous les jours et avec l'age, elles s'oublient souvent. Réduire l'accidentel par une meilleure gestion à la lumière des expériences.
La bonne gestion s'apprend tous les jours à travers le vécu des autres.
On n'est pas là pour juger quiconque ( le radeau qui met deux heures à se gonfler ? des secours impossibles à joindre en dexu heures ? impuissants en dexu heures ?) mais pour en profiter de passer en revue tout ce que l'on peut imaginer comme causes possibles. Passer en revue les foutus détails de ce diable maléfique qui nous pourrit la vie.
Deux incidents à méditer :
- hélice prise dans filet à l'abandon, dérive sur hauts fonds sableux, bateau couché : 3 morts
- 50 kms plus haut, voilier couché sur un des bancs de la mauvaise, deferlantes, bilan : deux veuves car les deux maris ont cru pouvoir chercher du secours en nageant jusqu'à la berge.
Par rapport a un incident anodin, c'est pas facile d'envisager le pire à venir et surtout pas facile de mettre en oeuvre des moyens qui peuvent sembler disproportionnés tels que jetter l'ancre.
C'est le propos de Frederic :
"je me tiens toujours prêt à mouiller, y compris dans des endroits où on n'irait jamais normalement mouiller, si je pense que c'est une solution pour se sortir d'un mauvais pas. Il y a longtemps, comme beaucoup d'entre nous, je n'y pensais pas ou pas tout de suite."
Merci encore pour l'énumération des situations, des anomalies recencées, c'est tres éclairant pour tous, il n'y a pas lieu d'y voir de quiconque de la suffisance.
[Je ne sais pas si gens naviguent beaucoup mais ils ne font pas acte d’humilité. Malgré plusieurs traversées de l’atlantique et des navigations dans des endroits peu fréquentés et difficiles je m’abstiendrai de donner des conseils. Il me semble que ces donneurs de leçons ont oublié qu’il fallait toujours rester humble devant les éléments !]
L'école et l'enseignement sont faits de conseils, l'apprentissage est fait par l'assimilation de conseils qui , ajoutés à l'expérience, forment la maîtrise d'un sujet. On peut toujours refuser les conseils, Einstein l'a fait mais c'était Einstein et l'humilité consiste à ne jamais se prendre pour Einstein et savoir extraire des conseils la "substantifique moëlle".
Bonjour,
avant de donner de tels conseils judicieux par certains côtés, vous devriez essayer de vous les appliquer.
Lorsque des analyses sont données, avec des conseils , je réflechis et ne m'oppose pas systématiquement comme certains.
Pour cela, il y a Hisse et Ho.....
Manifestement, vous ne connaissez pas bien le système éducatif et je ne voudrais pas de vous comme prof....
Je ne saisis pas trop le rapport avec Einstein.
Decidement ce Monsieur Philliipe est vraiment tres tres bon en plus il est proferseur d'orthographe . On remarque que sa passion est de donner des leçons quel chance nous avons d'étudier ses commentaires
Le rapport avec Einstein? Il était brillant, lui et ne s'est jamais planté. Il était aussi très mauvais à l'école
C'est totalement faux.
il était bon en maths et en latin et jouait du piano et du violon....
Je résume: Vous seriez mieux sur Hisse et Ho.
Décidément ce que je lis ici est pitoyable oubliez Hisse et ho et les forums et naviguez un peux plus cela oxygène. Mais pardon je n’ai pas su voir du premier coup d’œil que nous avions à faire à un génie littéraire et musicien et de surcroit grand navigateur
Il y a quelques jours, j'étais de passage à George Town (Exumas, Bahamas) à quelque miles du lieu du naufrage et ai pu discuter avec des équipages présents au moment de la "fortune de mer".
Ce que j'en retiens surtout, c'est l'élan de solidarité des marins présents, certains plongeant sur l'épave pour récupérer passeport, argent ... d'autres offrant hébergement, vêtements aux naufragés, soutien moral.... loin de toute zizanie !
Aux Bahamas, où les habitants sont d'une honnêteté rare à voir en ce monde (Notre bateau est toujours ouvert et rien n'est fermé ou cadenassé hors Freeport et Nassau) il faut noter que l'instinct de naufrageur (en usage jusqu'au milieu du 20ème siècle) est toujours présent et une épave reste une épave bonne à pillier (ou délester) donc, en cas d'abandon du navire, il vaut mieux embarquer ce que l'on peut ou, tout au moins, le récupérer le plus vite possible avant nettoyage des lieux.
Bonjour à tous
N'ayant pas une grande expérience, je ne me permets pas habituellement d'intervenir sur ce forum. Pourtant je le regarde avec beaucoup d'intérêt, précisément parce que l'expérience des autres est enrichissante.
De l'accident objet de cet échange, et des divers commentaires, je tire les leçons suivantes:
- ne pas suivre aveuglément son GPS en côtier;
- en proximité de côtes, avoir l'ancre toujours prête à descendre;
- ne pas attendre le dernier moment pour mettre le moteur.
C'est beaucoup d'informations intéressantes à partir d'un seul accident, et même si j'en connaissais une partie, un petit rappel ne fait pas de mal.
Merci à tous ceux qui nous font partager leur expérience, et à STW de permettre ce partage. je pense que beaucoup de membres apprécient ces échanges.
Ayant été longtemps pilote d'avions, les retours d'expérience (systématiques en aviation) faisaient partie de ma formation continue.
Bonne chance et bon courage à l'équipage de Maclow pour la suite de leurs aventures maritimes.
Je connais très bien Jean et Michelle c’est tout sauf des débutants et tout ce qui a été plus haut, il y a longtemps qu’ils l’ont intégré. La leçon à en tirer c’est que chaque naufrage est différent et est souvent le fait de plusieurs paramètres ? Maintenant certaine circonstance de navigation nous oblige à prendre des risques surtout en navigation au long court. Maintenant ce qui m’agace le plus ce sont les donneurs de leçons. Lorsque les choses se passent mal il faut intégrer le stress, l’urgence des manœuvres et les multiples solutions. Maintenant à tous ceux qui pensent avoir le bon geste au bon moment je leur souhaite de toujours naviguer dans des endroits faciles. Il est souvent arrivé que les meilleurs aient perdu leur bateau. Alors je pense que l’humilité dans ces circonstances est de rigueur. Mais bien sûr il y a toujours des professeurs qui se sente obligé d’étaler leur science. Au fil des milles j’ai pu constater que plus les marins avaient parcouru les mers moins il donnaient des conseils de peur de se tromper.
A bon entendeur salut
Répéter ad libitum ne rend pas une assertion plus proche de la réalité.
PS1: On a bien compris (même si on n'est pas d'accord).
PS2: Essayez de minimiser vos fautes (il y en a vraiment trop...).
PS3: je ne crois pas aux coïncidences....
Bonjour à tous,
Il me paraitrait interessant qu'un rapport circonstancié du naufrage puisse être partagé ici.
Cela limiterait vraisemblablement les digressions et autres expressions d'états d'âme, et permettrait à tout un chacun d'en tirer leçon.
Je pense que notre ami Merlan, qui semble bien connaître les malheureux naufragés, pourrait nous aider dans ce sens.
Bonne journée
Alain
C’est sûr que nous ne serons jamais d’accord. J’ai souvent rencontrés des donneurs de leçons qui étaient en fait des marins de ponton. Très mais vraiment très fort sur la théorie T’aurais dû resté sur hisse et ho c’est leurs spécialité