Radeau de survie : révision ou non ?

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SLOANE
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Radeau de survie : révision ou non ?
subject no 92202

J'ai une survie dont la date de révision est dépassée depuis juillet 2009.
Elle sera déclassée en 2012.
D'après ce que j'ai vu, la révision coûte environ 600 euros. A ce prix-là, il y a de quoi hésiter !!!

Quels sont les risques encourus si on navigue avec une survie non révisée ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Desconectado/a
JEANNEAU SO 45.1
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answer no 147445

le tout est de ne pas te faire choper à plus de 6 milles des cotes .... puisqu'il parait que la nouvelle legislation permet de naviguer sans survie jusqu'à cette distance....Bonne chance ! Le risque , c'est une prune evidemment !

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SLOANE
Forum member
answer no 147446

J'avais cru comprendre que la nouvelle règlementation laissait plus de libre arbitre au skipper et de ce fait plus de responsabilité.
Mais d'après ce que tu dis, rien n'a changé. Je me trompe ?

Et quelqu'un aurait une idée du montant de l'amende ?
Est-ce régulièrement contrôlé ?
Du coup, il est peut être toujours intéressant d'immatriculer son bateau dans un autre pays ?
Ce n'est pas que je pense qu'une survie est un élément superflu, mais plutôt qu'il existe d'autres moyens.

Votre avis, expérience ?

Anonyme (no verificado)
answer no 147448

Les risques? Tous ceux que tu n'auras pas prévus, plus ceux que tu peux imaginer : bouteilles se gonflant mal ou pas du tout, amendes en cas de contrôle, regrets éternels...

C'est avant tout un choix personnel.

Mais tu peux aussi adapter à ton goût l'équation ; RISQUE = OCCURENCE X GRAVITE, avec tes paramètres :
Occurence : combien de chances pour devoir utiliser mon radeau? 1/10 000 heures de nav? 1/100 000? On est dans le domaine des stats...
Gravité : oui, c'est grave d'avoir un canot qui est défaillant au moment de s'en servir.

Personnellement, j'anticiperais l'achat de la prochaine survie et profiterais de cette survie pour un bon briefing entre potes ou en famille.
C'est ce que j'ai fait en 2001, dans le même cas que toi après l'achat de mon bateau.

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SUN ODISSEY 33
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answer no 150823

la derniere fois que j ai change une survie en fin de vie je l ai gonfle dans mon jardin et elle a tenu 4h.  ca fait froid dans le dos. alors depuis je pense que la revision est chere mais indispensable

Desconectado/a
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answer no 150830
Ygern a écrit :
la derniere fois que j ai change une survie en fin de vie je l ai gonfle dans mon jardin et elle a tenu 4h.  ca fait froid dans le dos. alors depuis je pense que la revision est chere mais indispensable

 On peut en tirer la conclusion inverse : moins on fait de révision dans une structure de fait incontrôlable, plus on a de chance d'avoir un radeau en aussi bon état qu'en sortie d'usine

J'ai lu sur un autre forum qu'une étude statistique sérieuse (de l'autre côté de l'Atlantique) avait montré que chaque révision (pliage - dépliage) augmentait le risque de dysfonctionnement     Ce qui est compréhensible sur un objet statique, enfermé dans une poche étanche, dans un conteneur rigide, et révisé dans des conditions peu contrôlées et monopolistiques.

Desconectado/a
SLOANE
Forum member
answer no 150841

Finalement, voici la solution pour laquelle j'ai opté :

Je dois ramener mon bateau de Morgat à Saint Mandrier en août avec 2 équipiers.
Je leur ai demandé leur avis.
Tous les deux m'ont répondu que c'était ok pour eux de partir avec la survie non révisée ==> On va faire comme ça et ce jusqu'à la date de départ long voyage et au plus tard en 2012.

Pour une solution de type "Banik", ça me plairait beaucoup plus. Le seul hic est que j'envisage de voyager seule de temps en temps et de ce fait, si je suis le plan qu'ils donnent, ça fait une survie, certes plus efficace à mon avis, mais beaucoup trop lourde à manier pour moi qui fait 50kg ...

Donc, j'achèterais sûrement une survie classe 2 -24h et je préparerais un bidon de survie avec tout ce qu'il faut dedans : GPS portable, cartes, VHF portable, nourriture, matériel de pêche, pharmacie, ... proche de la descente à embarquer en cas de nécessité. Et je prévoierais une petite révision du contenu du bidon régulièrement.

Si vous avez d'autres idées ...

Anonyme (no verificado)
answer no 150843

Ton plan n'est certes pas le meilleur au niveau sécurité, mais il se défend.
Juste une remarque : une survie n'est pas difficile à manier en dehors des visites, manutention à terre pour laquelle tu pourras te faire aider. A bord, il n'est pas question de la manier mais de la larguer. Tu penses bien que personne ne manie des bombards type marine marchande. En revanche, il faut trouver un emplacement le plus commode possible : jupe arrière, balcon. Parmi les quelques cas d'abandon que j'ai pu constater durant ma carrière, c'est rarement l'état de la mer qui a causé le naufrage mais l'incendie, (cuisine plutôt que moteur).  Vient ensuite les voies d'eau, dont l'origine est souvent indéterminée par l'équipage, mais suffisamment importante pour voir le bateau sombrer. Pas besoin de faire des milles. La réglementation part du principe que vous aurez plus de chances d'être aperçu et secouru rapidement en trajet côtier. Elle ne spécule pas sur le risque d'abandon plus ou moins proche des côtes.

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SUN ODISSEY 33
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answer no 150844

c'est ce que j'ai fait: une survie 24h (en mediterrannée on n'estjamais tres loin d'une cote de toutes facons) et un sac de survie a part a verifier annuellement (enfin, en principe)
comme je navigue aussi parfois seul et que je ne suis pas Hercule, j'ai pris une survie a 6 places au lieu de la 8 qu'il ya avait avant (le grand confort parait il!!). de toutes facons on n'est jamais a plus de 3 ou 4 sur le bateau et une 6 places c'est deja assez lourd. le sac annexe est lourd aussi finalement. et quand a l'avoir a cote de la descente ca va au debut, tres vite il se retrouve au fond d'une couchette derriere des choses plus utiles.le tout est de savoir ou. et de preference de ne pas avoir a s'en servir!  

Desconectado/a
SLOANE
Forum member
answer no 150863

J'ai un vieil optimist comme annexe fixe (je la laisse sur mon mouillage quand je pars car elle est trop lourde à tracter).
Ca m'est arrivé de préférer rejoindre mon bateau à la nage plutôt qu'en annexe les jours où la mer était trop forte, alors s'en servir comme survie, j'ai comme un doute ...
Vu sa stabilité, je ne l'utiliserais pas comme survie
C'est dommage que Bombard n'ait pas gardé le système d'origine (avec une petite voile).

Desconectado/a
PEARSON TRITON
Forum member
answer no 150867
Svac a écrit :
Finalement, voici la solution pour laquelle j'ai opté :

Je dois ramener mon bateau de Morgat à Saint Mandrier en août avec 2 équipiers.
Je leur ai demandé leur avis.
Tous les deux m'ont répondu que c'était ok pour eux de partir avec la survie non révisée ==> On va faire comme ça et ce jusqu'à la date de départ long voyage et au plus tard en 2012.

Pour une solution de type "Banik", ça me plairait beaucoup plus. Le seul hic est que j'envisage de voyager seule de temps en temps et de ce fait, si je suis le plan qu'ils donnent, ça fait une survie, certes plus efficace à mon avis, mais beaucoup trop lourde à manier pour moi qui fait 50kg ...

Donc, j'achèterais sûrement une survie classe 2 -24h et je préparerais un bidon de survie avec tout ce qu'il faut dedans : GPS portable, cartes, VHF portable, nourriture, matériel de pêche, pharmacie, ... proche de la descente à embarquer en cas de nécessité. Et je prévoierais une petite révision du contenu du bidon régulièrement.

Si vous avez d'autres idées ...

 Dans mon bidon j'ai rajouté la balise satellite et... un tube de crème solaire. L'optimisme c'est ça !

Anonyme (no verificado)
answer no 150926

Il me semble intéressant de suivre un stage survie avant de se lancer dans une &lucubration très personnelle de ce que peut être une survie. Pour en avoir subi plusieurs avant de rechercher dans la "vraie vie" quelques marins d'infortune du haut de mon cokpit aéronautique, voici quelques points qui me paraissent importants :
- une survie doit être repérable : couleur orange ++, le blanc = 0. Radarisable, c'est mieux (sur un optimiste...) , loupiote flash,
- elle doit être stable : poche à eau anti-retournement,
- vous protéger du soleil (insolation, soif...) et vous maintenir autant que possible au sec (moral),
- vous éviter de dériver : recherche facilitée car entre dans les abaques de dérive,
- plus tout le reste auquel on pense : eau , soins, VHF, GPS, bouffe...

Après, libre à vous de choisir des objets contondants (c'est si facile de manier un baquet depuis un pont qui remue), des moteurs d'appoint avec 2 milles d'autonomie (les moteurs sur embarcations de sauvetage des cargos servent à s'éloigner d'une nappe de fuel qui pourrait s'embraser, pas rejoindre la côte).
Bonne mise en situation.

Anonyme (no verificado)
answer no 151014

On touche là les limites du forum.
Tant mieux si votre banikette sera facile à mettre en oeuvre dans un coup de vent et qu'elle vous permettra de rejoindre la côte en cas de coup dur, dans toutes vos navigations. Il n'y a pas toujours des plages de sables blancs, sous le vent, pour accueillir des naufragés. La côte est souvent terriblement dangereuse dans ce cas.
L'essentiel est de ne pas remettre en question des systèmes éprouvés, suceptibles de progrès certes, mais qui ont fait leur preuve dans de nombreux cas. Les "hypothétiques" secours sont bien plus présents que vous semblez le croire, à condition de les favoriser.

Par raisons pécuniaires ou par non-conformisme, quelques uns trouvent dans l'assouplissement de certains textes, la démonstration qu'il y a moins cher et plus adapté à leur programme. C'est probablement vrai mais il faut aussi espérer que d'autres, pour d'autres situations, se poseront de bonnes questions. C'est dans ce domaine qu'un stage survie est loin d'être surperflu. Je n'ai aucune action dans ces prestations.
Marin marchand puis militaire, pilote d'aéronautique navale ayant effectué et coordonné des missions de recherche et de sauvetage, il me semblait intéressant de donner un aperçu sur la question, cela de manière fort générale. Je ne pouvais envisager un point de vue particulier, pour une utilisation particulière de banikette ou optimist en cas de naufrage apparemment parfaitement maitrisé.

PS J'ai vu un canot de survie encore utilisable après que le mât soit tombé sur le conteneur, la coque ayant éclaté. La coque étant en piteux état suite aux coups de bélier du mât, le propriétaire blessé, commençait à monter dans son canot quand les secours sont arrivés. Donc Banikette pétée, ou difficile à manier d'une seule main ou pas repérable si les secours tardent...

Desconectado/a
Forum member
answer no 151041

Ma survie aurait du être révisée en 2006, vu les tarifs je ne l ai pas fait. Le risque de ne pas se déclancher n est pas vraiment fondé, il n y a aucune raison qu elle ne le fasse pas; le risque est dans l amende, tant qu on navigue dans des eaux françaises.
Sinon dans pas mal de pays il existe des moyens de faire "tamponner" son carnet gratuitement et ainsi être en régle...

Anonyme (no verificado)
answer no 151048
Fabianmtp a écrit :
Ma survie aurait du être révisée en 2006, vu les tarifs je ne l ai pas fait. Le risque de ne pas se déclancher n est pas vraiment fondé, il n y a aucune raison qu elle ne le fasse pas; le risque est dans l amende, tant qu on navigue dans des eaux françaises.
Sinon dans pas mal de pays il existe des moyens de faire "tamponner" son carnet gratuitement et ainsi être en régle...

 Oui, dans la révision, il y a le contrôle de la bouteille. A Papeete, tu peux faire contrôler cette bouteille sans payer toute une révision. En métropole, je ne sais pas si les ateliers se prètent à ce genre de contrôle hors révision. La révision quant à elle assure l'intégrité du canot dont la composition finit par durcir et se couper dans les plis après de longues années de stockage. Le repliage doit d'ailleurs tenir compte de cela pour ne pas aggraver les contraintes. Donc, pas trop grave de rater les premières révisions, mais plus embétant quand on s'approche de la date de péremption. Ensuite, il y a l'échange des ingrédients type médicaments et flotte. Là, les dates de péremption sont largement abusives mais parapluie des labos. La pile de la lampe de capote doit aussi être changée et elle vaut la peau du f... C'est pas drole sinon.

Ta survie est donc mieux que rien. Le premier risque est une fuite plutôt qu'un mauvais gonflage, ce qui revient au même.
Si tu as l'intention de naviguer longtemps, tu peux toujours anticiper le changement de survie. Quant à être en règle avec de faux tampons sur un sujet qui touche à la sécurité, cela me fait penser à un crash récent d'un avion pour lequel on tamponait les visites BV sans vraiment les effectuer.

Desconectado/a
MALLARD 9M
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answer no 151100

En général le cout de l'amende est supérieur à celui de la révision. Cette dernière comprend la verification de la bouteille, du percuteur,le remplacement des fusées et feux, du tube de colle du kit de réparation, un test de gonflement et de tenue, puis une housse étanche neuve. Pour le reste ,si dans un grab bag, tu peux en assurer la maintenance par toi-même
Navicalement
André

Anonyme (no verificado)
answer no 151103

Bonjour

Pour revenir à la question initiale, il y a aussi la solution de la location d'une survie, car vu le délai de péremption, la révision à presque 700 euros ne vaut pas le coup, autant en acheter une nouvelle.
J'ai vu que certains particuliers louaient leur survi pour 1 ou 2 mois, je trouve cette pratique intéressante, elle permet au propriétaire d'amortir un peu le prix des révisions, et à la personne qui loue d'éviter une grosse révision en fin de vie.
Autrement, la prise de risque en mer est quelque chose que je ne tenterai pas, à cause de cette fameuse loi de Murphy ( Ce qui a peu de chance d'arriver, arrive malheureusement.)
Même si les copains sont d'accord pour prendre le risque, si l'un d'eux venait à disparaître, et que les affaires maritimes constatent l'absence d'une survie révisée, le skipper pourrait avoir à rendre des comptes à la familles qui risquerait de se retourner contre lui (because indemnités), et on voit cela tous les jours.

Cordialement

Desconectado/a
PEARSON TRITON
Forum member
answer no 151105

Sur mon bateau (US) il y a une survie Plastimo de 2006 fabriquée à Lorient dans le Morbihan pour le marché américain. Hélas elle n'est pas homologuée pour la France, à croire que les plaisanciers américains sont tous des cons suicidaires et que seule notre chère (!) Administration sait ce qui est bon pour nous et pas pour les autres. Je vais quand même la faire réviser et me servirai de la facture comme preuve. Chez Plastimo il m'a été proposé d'apporter (sur rendez-vous) ma survie à l'atelier, d'assister à la révision et de repartir avec le même jour (entre 400 et 450 euros pour une 4 places). Je trouve ça assez sympa.

Desconectado/a
SUN ODYSSEY 40
Forum member
answer no 151128

Mn72 SVP, pouvez vous nous dire le prix de cette fameuse survie Plastimo US?  Pour ceux qui disent que c'est un choix personnel de réviser ou pas je ne partage pas du tout votre avis si vous naviguez en équipage. Léo

Desconectado/a
PEARSON TRITON
Forum member
answer no 151148
Léo a écrit :
Mn72 SVP, pouvez vous nous dire le prix de cette fameuse survie Plastimo US?  Pour ceux qui disent que c'est un choix personnel de réviser ou pas je ne partage pas du tout votre avis si vous naviguez en équipage. Léo

 Désolé, mais je ne comprends pas la question. La survie était à bord lorsque j'ai acheté le bateau.

Desconectado/a
SUN ODYSSEY 40
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answer no 151152

A Mm72 :  vous dites "Hélas elle n'est pas homologuée en France" si vous n'en connaissez pas le prix, quoi de + que nos survies vendues en France pour mériter tant de regrets. Il est bien évident que je souhaiterais une meilleure fiabilité à un prix + bas (comme beaucoup d'entre nous). Léo

Desconectado/a
PEARSON TRITON
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answer no 151163
Léo a écrit :
A Mm72 :  vous dites "Hélas elle n'est pas homologuée en France" si vous n'en connaissez pas le prix, quoi de + que nos survies vendues en France pour mériter tant de regrets. Il est bien évident que je souhaiterais une meilleure fiabilité à un prix + bas (comme beaucoup d'entre nous). Léo

Quand je dis "Hélas...", c'est parce que, pour notre Administration, je suis dans l'illégalité d'utiliser dans nos eaux un matériel non marqué CE. Je pourrais écrire un roman avec les difficultés rencontrées pour faire franciser ce bateau. Un seul exemple : alors qu'il navigue depuis 1961 et a traversé l'Atlantique en 2006, il a fallu lui faire faire des tests de stabilités par Véritas !!!  Pour en revenir à la survie, comme elle est de 2006 et sera périmée en 2021, il va sans dire que je vais l'utiliser jusqu'au bout en faisant  régulièrement les révisions. Ce qui est vrai pour la survie l'est aussi pour mes VHF qui ne sont pas aux normes CE mais fonctionnent parfaitement. Ah !  l'Administration !

Anonyme (no verificado)
answer no 151170

Plus généralement, les normes sont garantes d'une adéquation de bout en bout du produit : fabrication, utilisation, révision, recyclage. Elles ne sont pas faites que pour assurer un fonctionnement. Encore que ce soit un peu plus subtil. En terme de VHF par exemple, certains pays limitent les puissances de certains canaux, ou sont plus regardant sur les "évasions" en fréquence ou "bavure" sur un spectre déjà très encombré. Et on ne peut pas, en attendant une harmonisation mondiale très longue à mettre en place, se plaindre de normes européennes quand on critique la main-mise US sur la gouvernance du monde.

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