La lecture du fascicule du SHOM "GPS et navigation" amène aux mêmes conclusions.
Les levés anciens sont relativements imprécis (par "ancien", il faut comprendre "plus de 20 ans"!) et si les amers sont bien
placés les uns par rapport aux autres, leurs coordonnées sur la carte peuvent être assez loin de la réalité.
Ce fait est nié par les marchands de cartographie électronique (j'en ai toutefois rencontré un au Salon qui reconnait les
faits!) et ne peut qu'inciter à revenir aux bonnes vieilles méthodes, carte papier et compas de relèvement avec oubli de
l'électronique quand on navigue dans les zonnes mal pavées.
La cartographie électronique est un vrai danger pour les navigateurs débutants qui croient à son exactitude car personne ne
vient la démentir, et pensent qu'avec leur outils magnifiques, la mer est à eux. Les constructeurs de bateaux encouragent
cette approche avec la réduction des tables à cartes... de visite.
Un dse principaux fournisseurs du marché en cartes électroniques présentait l'an dernier une grande page de publicité dans
laquelle Monsieur (devant son ordinateur, en bas), donnait toutes instructions à Madame (à la barre) pour slalomer entre
Tresco et St Mary's.
Publicité criminelle!
J'ai souvenir d'une entrée récente à Blankenbergue où le traceur nous plaçait sue l'estacade alors que nous étions bien au
milieu du chenal.
Pour tenter de lever les doutes sur le positionnement erronné, j'ai installé Maxsea sur le PC du bord et les cartes scannées qui
vont avec ainsi qu'un Raymarine 120 avec cartes vectorisées Navionics.
L'avantage est de pouvoir comparer instatanément les 2 cartes sur un même passage difficile et d'avoir des infos ou des détails
qui sont très complémentaires. le zoomage en vectoriel étant en particulier beaucoup plus performant qu'en cartes scannées.
Les 2 écrans étant à la table à cartes et donc pas sous les yeux du barreur, j'ai placé un répétiteur étanche devant la barre qui
permet de switcher d'une carte à l'autre et aussi de zoomer Maxsea. (malheureusement pas pour le E120)
Jusqu'ici le système (qui est évidemment un peu plus couteux) m'a donné toute satisfaction en particulier sur la Piantarella
passée par force 7 et mer formée mistral dans le nez et donc sans aucune visibilité sur les mattes dangereuses du trajet.
Je pense qu'en matière de navigation délicates, il faut mettre toutes les chances de son côté, et mieux vaut avoir mis des sous
chez le ship que son bateau sur les cailloux...
Que vaut cette solution ?
Sii quelques spécialistes peuvent me donner leur avis, je les remercie par avance.
cette solution a le mérite d'avertir en cas de divergence entre deux cartographies.
Elle fait courir le risque d'être accaparé par l'observation des écrans, et d'oublier de regarder dehors, et le sondeur.
Elle n'améliore pas les cartes: en dehors de toute question de géoréférencement, vectorisation ou copie des cartes, celles-ci
sont souvent issues de levés anciens, parfois imprécis, surtout hors des zones fréquentées par les navires de commerce ou de
guerre, et sont rarement très précises pour les fonds de moins de 5m.
Que l'on navigue sur cartes électroniques ou papier il convient de lire la doc du SHOM, en particulier l'ouvrage 1F (disponible
gratuitement, voir lien ci dessous), et de connaître l'origine des données (date des levés, géoïde de référence...).
Les cartes d'europe ou d'amérique du nord sont en général de qualité, celles des caraïbes, d'Afrique ou de polynésie doivent en
général être manipulées avec précautions.
Dans tous les cas, attention au zoom excessif (signalé par des rayures bien visibles par les logiciels et les cartes de bonne
qualité).
Bonjour,
C'est exactement ce que j'envisage de faire : maxsea avec cartes scannées et un petit traceur geonav en fixe sur la console de
barre avec carte Navionics. Par contre je suis partisan de tout installer à l'extérieur et non à la table à cartes, quand on fait
du "rase-cailloux" il n'est pas question d'aller à l'intérieur et la veille visuelle est permanente. Et le soir, on s'installe à la table à
carte avec son ordinateur pour préparer la route du lendemain.
Tout à fait d'accord avec toi, pas question de descendre à la table à cartes en rase cailloux. (ou alors très très vite...)
C'est pour cette raison que j'ai placé un écran 12" étanche répétiteur devant la barre et cet écran unique permet d'avoir en
permanence sous les yeux soit la carte Maxsea soit la carte Navionics.
En fait on choisi la meilleure en fonction des circonstances et le passage de l'une à l'autre se fait en 1/4 de seconde en pressant
un bouton sur le répétiteur.
Gros avantage aussi d'avoir couplé avec le Raymarine est que l'on a, au poste de barre, la page radar seule ou le radar
supprposé à la carte du coin.
Le tout est alimenté par le GPS raymarine qui (je crois) est un différentiel dernière génération.
Le GPS me donne la position du bateau à sa place dans le port à 3 m près.
Mais ceci retera-t-il vrai sous toutes les latitudes ?
Bien sur, il ne 'agit pas d'avoir les yeux collés en permanence à l'écran, il est évident que le bon sens doit l'emporter.
Le fascicule du SHOM indique que la cartographie des Antilles est généralement basée sur des systèmes géodésiques locaux
spécifiques qui ne sont même pas répertoriés dans les GPS!
De plus, j'ai lu dans le cartouche de la carte Imray de la martinique que les levés remontaient au... 19è siècle!
Le GPS est un outil très précis en termes de coordonnées géographiques, mais si on les reporte sur un document (qui est la
source des cartes électroniques) beaucoup plus imprécis, on peut douter de la fiabilité de la position.
Quant à doubler, voire tripler les traceurs divers, ne vaudrait-il pas mieux observer le paysage avec son compas de
relèvement et rechercher les alignements utiles?
oui, ils ont fait le nécessaire...là où les levés ont été faits, c'est à dire dans une toute petite partie de l'arc antillais. Pour le
reste, se méfier, carte électronique ou non.
Bonjour
L'art de la navigation (électronique ou non) consiste à recouper systématiquement deux informations sinon trois.
Exemples :
Position GPS sur carte papier ou non avec sonde correspondante ,
Position GPS sur carte papier ou non avec un alignement identifié ,
Position GPS sur carte papier ou non avec relevé d'un caillou dont la hauteur est donnée sur la carte compte tenu de la hauteur
d'eau au dessus du zéro des cartes etc...
En cas d'utilisation de cartes électroniques vérifier en ayant une position (par exemple au mouillage) données par des
alignements et relevés (moins précis...) la position sur la carte électronique.
Par exemple, cet été en Irlande j'avais un décalage constant au 120° de 140 m sur des cartes vectorielles.
Quand je peux j'ai des cartes raster et vectorielles sur le même logiciel de navigation.
Faire trés attention au système géodésique sur les cartes raster ou scannées qui n'est pas obligatoirement le WGS 84.
Ceci est valable pour nos régions où les cartes sont fiables. Je ne parle pas de régions comme la Finlande (il y a plus de 20 ans)
où les sondes n'étaient exactes que dans les chenaux !
Donc c'est vrai méfiance et c'est vrai que le GPS donne une position précise ( en général moins d'erreur que la longueur du
bateau !) mais les cartes doivent être toujours suspectées d'erreurs.
Donc la régle d'or que je pratique depuis 35 ans de navigation (j'insiste !) est de recouper plusieurs infos (cartes, sondes, radar,
alignements visuels et relevés...).
L'expérience (est-ce cela le sens marin ?) est irremplaçable. Naviguez le plus possible si vous êtes passionné et vous accumulerez
cette expérience !
La lecture du fascicule du SHOM "GPS et navigation" amène aux mêmes conclusions.
Les levés anciens sont relativements imprécis (par "ancien", il faut comprendre "plus de 20 ans"!) et si les amers sont bien
placés les uns par rapport aux autres, leurs coordonnées sur la carte peuvent être assez loin de la réalité.
Ce fait est nié par les marchands de cartographie électronique (j'en ai toutefois rencontré un au Salon qui reconnait les
faits!) et ne peut qu'inciter à revenir aux bonnes vieilles méthodes, carte papier et compas de relèvement avec oubli de
l'électronique quand on navigue dans les zonnes mal pavées.
La cartographie électronique est un vrai danger pour les navigateurs débutants qui croient à son exactitude car personne ne
vient la démentir, et pensent qu'avec leur outils magnifiques, la mer est à eux. Les constructeurs de bateaux encouragent
cette approche avec la réduction des tables à cartes... de visite.
Un dse principaux fournisseurs du marché en cartes électroniques présentait l'an dernier une grande page de publicité dans
laquelle Monsieur (devant son ordinateur, en bas), donnait toutes instructions à Madame (à la barre) pour slalomer entre
Tresco et St Mary's.
Publicité criminelle!
J'ai souvenir d'une entrée récente à Blankenbergue où le traceur nous plaçait sue l'estacade alors que nous étions bien au
milieu du chenal.
Je suis entièrement du même avis.....expérience aux Antilles et même dans les calanques de Marseiile ! Les alignements visuels
restent d'actualité .
Le nombre de voiliers échoués et perdus dans la partie ouest des Caraïbes est impressionante;
Au Vénézuéla par exemple, l'arrivée sur l'île de la Tortuga est un grand classique.
L'erreur de géoréférencement des cartes envoie tout droit sur une caille. En général les restes des épaves sont remplacées par
de nouveaux venus..
http://www.sextan.com/article.php3?id_article=1420
José sur AMUITZ
Pour tenter de lever les doutes sur le positionnement erronné, j'ai installé Maxsea sur le PC du bord et les cartes scannées qui
vont avec ainsi qu'un Raymarine 120 avec cartes vectorisées Navionics.
L'avantage est de pouvoir comparer instatanément les 2 cartes sur un même passage difficile et d'avoir des infos ou des détails
qui sont très complémentaires. le zoomage en vectoriel étant en particulier beaucoup plus performant qu'en cartes scannées.
Les 2 écrans étant à la table à cartes et donc pas sous les yeux du barreur, j'ai placé un répétiteur étanche devant la barre qui
permet de switcher d'une carte à l'autre et aussi de zoomer Maxsea. (malheureusement pas pour le E120)
Jusqu'ici le système (qui est évidemment un peu plus couteux) m'a donné toute satisfaction en particulier sur la Piantarella
passée par force 7 et mer formée mistral dans le nez et donc sans aucune visibilité sur les mattes dangereuses du trajet.
Je pense qu'en matière de navigation délicates, il faut mettre toutes les chances de son côté, et mieux vaut avoir mis des sous
chez le ship que son bateau sur les cailloux...
Que vaut cette solution ?
Sii quelques spécialistes peuvent me donner leur avis, je les remercie par avance.
bonjour,
cette solution a le mérite d'avertir en cas de divergence entre deux cartographies.
Elle fait courir le risque d'être accaparé par l'observation des écrans, et d'oublier de regarder dehors, et le sondeur.
Elle n'améliore pas les cartes: en dehors de toute question de géoréférencement, vectorisation ou copie des cartes, celles-ci
sont souvent issues de levés anciens, parfois imprécis, surtout hors des zones fréquentées par les navires de commerce ou de
guerre, et sont rarement très précises pour les fonds de moins de 5m.
Que l'on navigue sur cartes électroniques ou papier il convient de lire la doc du SHOM, en particulier l'ouvrage 1F (disponible
gratuitement, voir lien ci dessous), et de connaître l'origine des données (date des levés, géoïde de référence...).
Les cartes d'europe ou d'amérique du nord sont en général de qualité, celles des caraïbes, d'Afrique ou de polynésie doivent en
général être manipulées avec précautions.
Dans tous les cas, attention au zoom excessif (signalé par des rayures bien visibles par les logiciels et les cartes de bonne
qualité).
bonnes navigations
JF Perrouty
http://www.shom.fr/
Bonjour,
C'est exactement ce que j'envisage de faire : maxsea avec cartes scannées et un petit traceur geonav en fixe sur la console de
barre avec carte Navionics. Par contre je suis partisan de tout installer à l'extérieur et non à la table à cartes, quand on fait
du "rase-cailloux" il n'est pas question d'aller à l'intérieur et la veille visuelle est permanente. Et le soir, on s'installe à la table à
carte avec son ordinateur pour préparer la route du lendemain.
Antoine
Tout à fait d'accord avec toi, pas question de descendre à la table à cartes en rase cailloux. (ou alors très très vite...)
C'est pour cette raison que j'ai placé un écran 12" étanche répétiteur devant la barre et cet écran unique permet d'avoir en
permanence sous les yeux soit la carte Maxsea soit la carte Navionics.
En fait on choisi la meilleure en fonction des circonstances et le passage de l'une à l'autre se fait en 1/4 de seconde en pressant
un bouton sur le répétiteur.
Gros avantage aussi d'avoir couplé avec le Raymarine est que l'on a, au poste de barre, la page radar seule ou le radar
supprposé à la carte du coin.
Le tout est alimenté par le GPS raymarine qui (je crois) est un différentiel dernière génération.
Le GPS me donne la position du bateau à sa place dans le port à 3 m près.
Mais ceci retera-t-il vrai sous toutes les latitudes ?
Bien sur, il ne 'agit pas d'avoir les yeux collés en permanence à l'écran, il est évident que le bon sens doit l'emporter.
Bonnes navs.
Le fascicule du SHOM indique que la cartographie des Antilles est généralement basée sur des systèmes géodésiques locaux
spécifiques qui ne sont même pas répertoriés dans les GPS!
De plus, j'ai lu dans le cartouche de la carte Imray de la martinique que les levés remontaient au... 19è siècle!
Le GPS est un outil très précis en termes de coordonnées géographiques, mais si on les reporte sur un document (qui est la
source des cartes électroniques) beaucoup plus imprécis, on peut douter de la fiabilité de la position.
Quant à doubler, voire tripler les traceurs divers, ne vaudrait-il pas mieux observer le paysage avec son compas de
relèvement et rechercher les alignements utiles?
bonjour,
oui, ils ont fait le nécessaire...là où les levés ont été faits, c'est à dire dans une toute petite partie de l'arc antillais. Pour le
reste, se méfier, carte électronique ou non.
bonnes navigations
JF Perrouty
Bonjour
L'art de la navigation (électronique ou non) consiste à recouper systématiquement deux informations sinon trois.
Exemples :
Position GPS sur carte papier ou non avec sonde correspondante ,
Position GPS sur carte papier ou non avec un alignement identifié ,
Position GPS sur carte papier ou non avec relevé d'un caillou dont la hauteur est donnée sur la carte compte tenu de la hauteur
d'eau au dessus du zéro des cartes etc...
En cas d'utilisation de cartes électroniques vérifier en ayant une position (par exemple au mouillage) données par des
alignements et relevés (moins précis...) la position sur la carte électronique.
Par exemple, cet été en Irlande j'avais un décalage constant au 120° de 140 m sur des cartes vectorielles.
Quand je peux j'ai des cartes raster et vectorielles sur le même logiciel de navigation.
Faire trés attention au système géodésique sur les cartes raster ou scannées qui n'est pas obligatoirement le WGS 84.
Ceci est valable pour nos régions où les cartes sont fiables. Je ne parle pas de régions comme la Finlande (il y a plus de 20 ans)
où les sondes n'étaient exactes que dans les chenaux !
Donc c'est vrai méfiance et c'est vrai que le GPS donne une position précise ( en général moins d'erreur que la longueur du
bateau !) mais les cartes doivent être toujours suspectées d'erreurs.
Donc la régle d'or que je pratique depuis 35 ans de navigation (j'insiste !) est de recouper plusieurs infos (cartes, sondes, radar,
alignements visuels et relevés...).
L'expérience (est-ce cela le sens marin ?) est irremplaçable. Naviguez le plus possible si vous êtes passionné et vous accumulerez
cette expérience !