Canaries : soleil et vent
Après une traversée encore très musclée (deux ris dans la grand voile et génois très réduit dans des rafales à plus de soixante km/h) entre les îles de Gran Canaria et Tenerife, au point qu'un gros poisson volant est venu s'écraser sur le pont, nous retrouvons la marina de Santa Cruz le 10 juin.
Avant que les « petits » regagnent leurs pénates, nous louons une voiture pour visiter le centre de l'île et monter jusqu'à´à ce volcan, le Teide, que l'on aperçoit de très loin puisqu'il culmine à plus de 3700m, ce qui fait de lui le plus haut sommet d'Espagne. Après une longue montée dans de magnifiques forêts de pins des Canaries, une route de crête nous emmène, au-dessus d'une mer de nuages, jusqu'au pied du Teide où nous attendent des paysages absolument époustouflants.
Le volcanisme, puis l'érosion ont, pendant des dizaines de milliers d'années, façonné ces lieux : ici une vallée qui ressemble à un désert de sable - en fait, des retombées de cendres projetés à plusieurs milliers de mètres lors des éruptions – qui furent un temps exploité, notamment pour faire des golfs ; là un invraisemblable chaos de roches et de coulées de lave ; et partout des couleurs incroyables : du noir au rouge, du blanc au bleu ou encore du jaune à l'ocre. Comme cette superbe vipérine (rouge à Tenerife et bleue à La Palma), une flore étonnante s'est adaptée au climat et au sol mais elle a failli disparaître avec l'introduction malencontreuse de mouflons pour satisfaire les « besoins » des chasseurs !!! En redescendant nous faisons halte un peu par hasard dans une petite auberge à Villaflor où nous régalons de quelques spécialités de la cuisine canarienne : ragoût de viande chèvre ; fromage de chèvre frit ; et pour finir un baraquito : un fond de lait concentré, un café au lait, un doigt de liqueur locale, quelques petits zestes de citron, le tout saupoudré d´un peu de cannelle en poudre...
Florent et Amélie repartis, nous passons encore quelques jours à Santa Cruz pour effectuer quelques réparations et opérations d´entretien : fixation de bôme, toile anti-uv du génois, anémomètre, etc. Nous en profitons pour visiter le tout récent musée d'art moderne et le musée des sciences naturelles et archéologiques dont la scénographie très pédagogique nous a permis d'apprendre plein de choses sur les Canaries et leur environnement. Nous avons la visite d'Éric Picheral et de ses équipiers qui, sur Ovento, son RM10,50, arrivent de Lisbonne.
Samedi 22 juin nous repartons (7 nœuds sous génois arisé seul …) vers San Miguel, au sud de Tenerife où nous faisons escale pour la nuit avant de repartir vers La Gomera dans des conditions toujours aussi ventées mais qui ne nous empêcheront pas d´admirer une petite bande de globicéphales (cétacés de taille moyenne) nageant paresseusement à quelques encablures de Spip. Nous trouvons un beau mouillage forain pour passer la nuit avant de rallier en une dizaine d'heures la plus occidentale des Canaries : La Palma. À la marina de Tazacorte, à l'abri des vents dominants sur la côte ouest de l'île, nous retrouvons Éric qui change d'équipage avant de remonter vers les Açores : l'occasion d'un sympathique dîner à bord.
La Palma est sans doute la plus verte des sept îles canariennes et pas seulement à cause du tabac, des vignes ou de la culture de la banane qui a, en grande partie, remplacé celle de la canne à sucre. Plus humide que les autres elle vient d'être déclarée Réserve naturelle de la biosphère par l'Unesco, notamment à causes de ses grandes forêts de pins longtemps utilisés pour les charpentes et les balcons des maisons traditionnelles. La location d'une voiture nous permet de monter vers le sommet de la caldera de Taburiente qui culmine à plus de 2400m, avec des à pics vertigineux qui impressionnèrent beaucoup Katia...
Sur ses pentes on trouve le plus grand observatoire d'astrophysique d'Europe et, depuis 2009, le plus grand télescope visuel du monde.
Pour finir, quelques images de faune locale rencontrée en mer ou sur terre...
Et le jeu, disent des voix dans le fond...
Michèle est la seule gagnante : avec son drôle d'engin à base de bicyclette, ce monsieur était bien en train de remplir des bobines de fil à coudre. Le tailleur aurait pu vous mettre sur la voie...
Cette fois une énigme : on trouve aux Canaries (mais aussi ailleurs...) la plus grande plante du monde. Quel est son nom ?
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