Santa Luzia et São Nicolau
Le 14 août, nous faisons une trop brève escale sur Santa Luzia. La météo ne nous permet pas de profiter pleinement d´une des réserves naturelles du Cap Vert en nous empêchant de descendre à terre sur cette île déserte. Le spectacle d´un rapace pêcheur qui vient se ravitailler à quelques encablures de Spip nous console un peu. Au petit matin, nous remettons donc les voiles vers São Nicolau où, après avoir longé les îlots volcaniques de Branco et Raso (où Cedric se fait voler un poisson pris à la traîne par un requin vorace qui ne lui laisse que la tête !!!), et un peu plus de 7h de navigation musclée, nous jetons l´ancre devant le port de Tarrafal (chaque île ou presque a son Tarrafal puisque ce nom pourrait se traduire par Finisterre), la plus grande ville de l´île. Une conserverie de thon et de maquereaux assure un revenu aux pêcheurs locaux qui tous les matins à l´aube - sauf gros temps – partent au large sur leur petites barques. Nous restons admiratifs devant leurs prises réalisées sur ces petites embarcations équipées d´un moteur n´excédant pas une quinzaine de chevaux et d´une voile d´appoint pour économiser le carburant lors qu´ils reviennent au portant.
Le déchargement sur le quai en pente, où attendent femmes et enfants - inquiets du rendement de la pêche et du naufrage toujours possible (il n´y a aucun moyen de communication sur les barques) - et qui sert aussi de banc de dépeçage constitue l´animation de la journée. Nous y voyons débarquer des thons, qui ici se pêchent toute l´année, de plus de soixante dix kilos ! Et parfois trois ou quatre par barque... Ceux qui ne sont pas vendus à la conserverie sont débités sur place avec une dextérité impressionnante puis vendus par les femmes qui tiennent étal sur le quai ou dans les rue de la ville. Marlins bleux et espadons font aussi partie des prises. D´autres poissons moins nobles sont découpés, salées et mis à sécher.
|
Guéna et Cédric nous quittent pour passer quelques jours à terre via Santiago puis Sal avant de rentrer en France. Et c´est sous une pluie battante que, quelques jours plus tard, nous accueillons les deux bretons suivants : Catherine et Milou.
Nous prenons le temps d´une belle randonnée des hauteurs de Cachaço à Ribeira Brava, chef-lieu de l´île célèbre pour son carnaval dont nous rencontrons quelques vestiges. Cette belle descente dans une vallée verdoyante nous permet de découvrir de beaux paysages volcaniques avant de nous régaler d´un excellent ragoût de cabri accompagné de patates douces, manioc, arbre à pain, bananes plantains et carottes, sans oublier l´inévitable ration de riz. Une promenade digestive dans la ville, une visite à la cathédrale du Cap Vert et un aluguer nous ramène au port en passant par le nord de l´île où sont concentrées les cultures maraîchères qui font de São Nicolau une des quatre îles agricoles du Cap Vert.
|
|
|
|
Notre séjour à Tarrafal s´achève. Nous avons apprécié ses maisons colorées, son rythme de vie et surtout l´accueil chaleureux de ses habitants, au contact facile et toujours souriants. Un exemple ? Avant de partir il nous faut récupérer les papiers du bateau déposés à notre arrivée, comme sur toute les îles, à la police maritime. Mais nous sommes samedi matin et les bureaux sont fermés... jusqu´à lundi ! Francini, un capverdien parlant parfaitement français, avec qui nous avions sympathisé nous invite à repasser l´après-midi après qu´il ait sollicité l´intervention d´un de ses amis de la police locale. Et vers seize heure un fonctionnaire en civil de la police maritime réouvre spécialement les bureaux pour nous délivrer le fameux sésame. Elle est pas cool la vie ?
|
Dimanche 25 août nous pouvons donc lever l´ancre pour la reposer quelques milles plus à l´est devant une très belle petite plage de sable blanc, très prisée des capverdiens en ce jour de week-end. Baignade et chasse sous-marine nous délassent avant une navigation de nuit qui nous conduira sur Boa Vista à 90 miles de là.
Y'a plein d'ex-aequo !!! Donner les noms reviendrait à désigner les plus soiffards d'entre vous... Alors voilà les initiales (BB, DB, JA, PR) de ceux qui savent qu'ici le rhum (blanc ou brun) s'appelle grogue.
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .