Boa Vista - Maio
26 août 2013 – 8h locale (11h en France). Après une agréable traversée nocturne - grande première pour Catherine - et avoir contourné l´îlot de Sal Rei par le sud, nous mouillons dans le sud de la jetée des pêcheurs de Sal Rei. L´eau est transparente mais les fonds de mauvaise tenue : après plusieurs dérapages nous devons remouiller en cherchant un fond de sable et en empennelant (2 ancres à suivre) pour être tranquilles. Boa Vista, à 500 kms seulement de la côte africaine, est assez plate, en grande partie désertique avec de véritables oasis au milieu de dunes balayées par le vent. On dit que c´est le berceau de la mélancolique « morna » rendue célèbre par Césaria Evora mais, hélas, nous n´avons pas eu l´occasion d´en écouter. Son aéroport est désormais international : les complexes hôteliers commencent à pousser et les touristes à affluer (et, quel hasard, les prix grimpent...). Il faut dire que les kilomètres de plages de sable blanc et encore désertes sont attrayants ! Les filles font une escapade jusqu’à´à Rabil qui fût la première capitale de l´île pendant que les garçons partent à la chasse sous-marine pour tenter, non sans succès, de ravitailler le bord. Les fonds du nord de l´îlot sont très poissonneux. Farniente, baignade, lessive, ballades en ville occupent nos journées. Le 31 du mois d´août nous quittons au petit matin les eaux turquoises de Boa Vista pour la petite île de Maio. Une mer calme, un vent portant, un équipage amariné : il n´en faut pas plus pour créer l´évènement ! La capitaine en second nous autorise à envoyer le spi que nous tiendrons pendant six heures sous pilote automatique, ce qui ne nous empêchera pas d´arriver après la tombée de la nuit. Le GPS nous permet de poser l´ancre sans encombre devant Vila do Maio (aussi appelé Porto Inglès) dont le phare est éteint alors que nous sommes devant la capitale et principal « port » de l´île. Nous découvrons le lendemain matin ce que les guides nautiques nous avaient laissé entrevoir : en fait de port, il y a une longue digue le long de laquelle ne peuvent accoster que les gros navires. Les pêcheurs locaux tirent leurs barques sur la plage après s´être joué de la houle qui déferle en rouleaux. Heureusement, sur la jetée et contrairement à ce qu´indique les guides, une échelle facilite le débarquement et l´embarquement des filles et des vivres . Après avoir laissé le moteur de l´annexe à bord, Milou et moi ramons vers le rivage... Inutile de dire que les cap-verdiens attendent malicieusement le spectacle de notre retournement à l´arrivée. Mais nous ne nous en sortons pas si mal – annexe remplie d´eau mais pas retournée - et au troisième atterrage, nous nous mouillerons à peine.
En empruntant l´unique route pavée sur laquelle il est difficile de rouler à plus de 40km/h, un sympathique chauffeur d´aluguer, Bernardo, parlant un peu français, nous emmène une journée pour faire le tour de l´île.
Nous garderons un formidable souvenir de cette ballade qui nous a fait découvrir toute l´authenticité de cette île modeste où règne un calme étonnant et de l´accueil chaleureux de ses habitants. Bernardo nous a fait apprécier ses villages avec ses maisons souvent pimpantes et fleuries, ses rues pavés agrémentées de petit jardinet malgré la pauvreté qu´engendre son caractère désertique et ses sols souvent arides en dépit de réserves d´eau souterraines. Au bord de la très belle anse de Calheta nous avons déjeuné dans une petite gargote où le garupa, poisson dont la chair fait penser au bar, était excellent.
Nous avons traversé la « forêt » d´acacias exploité pour fabriquer du charbon de bois ; mesuré les dégâts de la crise économique qui a stoppé net des projets d´infrastructures touristiques dont certains sont terminées mais... vides ; et longé la saline qui fût exploitée jusqu’au début du XXe siècle.
C'est donc avec un peu mélancoliques que nous relevons l'ancre le 4 septembre pour rallier Praia, la capitale du Cap vert , d'où Catherine et Milou doivent repartir pour Rennes.
Le jeu
À Maio, on trouve à l´état sauvage un volatile courant dans nos basse-cours : lequel ?
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