Utilisation du gnomon chez nos ancêtres navigateurs
posted on 05 June 2009 19:36
Bonjour à vous. Quelle étrange question allez-vous penser? C'est juste que je me posais la question de la mesure du temps entre lever et coucher du soleil chez nos très anciens, et j'ai découvert le "Gnomon", cadran solaire en sa version primaire, inventé pendant l'Antiquité, pour semblerait-il des applications purement terrestre.
Je me demandais s'il y avait eu des applications marines de la technologie, pour par exemple mesurer la hauteur du soleil dans la journée. Par exemple, une version "lestée" de l'instrument, au bout d'une petite corde, qui aurait permis de l'utiliser à bord, seulement pour la hauteur, l'ombre se rapportant sur des cercles concentriques qui indiqueraient une hauteur.
J'ai fait des recherches sur le net et je n'ai rien trouvé.
Si vous avez des infos sur le sujet çà m'intéresse.
Amitiés / Raphael
Je me demandais s'il y avait eu des applications marines de la technologie, pour par exemple mesurer la hauteur du soleil dans la journée. Par exemple, une version "lestée" de l'instrument, au bout d'une petite corde, qui aurait permis de l'utiliser à bord, seulement pour la hauteur, l'ombre se rapportant sur des cercles concentriques qui indiqueraient une hauteur.
J'ai fait des recherches sur le net et je n'ai rien trouvé.
Si vous avez des infos sur le sujet çà m'intéresse.
Amitiés / Raphael
J'ai lu, je ne sais où, que les vikings utilisaient un engin dérivé du gnomon pour connaître leur latitude. un tel engin, trouvé lors de fouilles archéologiques l'établirait de façon sûre. Plus précisément gnomon désigne en grec le stylet des cadrans solaires. L'astrolabe n'en n'est au fond qu'une version améliorée, inventée par les arabes au Moyen Age et utlisée par les marins jusqu'au début du XVIIIème siècle...., mais c'est une autre histoire!
Amitiés
JYC
en complément à l'intervention ci-dessus voir le site: http://pagesperso-orange.fr/cadrans-solaires/navigation/viking/viking.html
Génial! Merci! Le solskuggerfjol ressemble bien à la chose que j'imaginais, sauf qu'au lieu de pendre le plateau lesté au bout d'un fil pour le mettre au niveau, il était tout simplement immergé. Ca leur permettait d'estimer la latitude, mais j'imagine aussi qu'ils pouvaient en déduire l'azimut du soleil en fonction de sa hauteur. Quoique la boussole existait déjà...
Intéressant également le compas solaire manuel. J'imagine qu'en navigation hauturière, il fallait l'utiliser en conjonction avec quelque chose permettant d'estimer l'écoulement du temps; Une clepside? Par compte, en côtier, peut-être que çà servait plutôt à estimer l'heure en fonction d'un répère visuel à terre permettant d'orienter l'appareil?
Raphael
Pour un tel engin utilisé en compas manuel il n'y a pas besoin de connaître l'heure. Il suffit d'avoir établi au préalable sur le plateau la courbe de l'ombre projetée par la pointe du Gnomon fixé au préalable (à terre). En tournant le plateau de façon à faire positionner l'ombre de la pointe du stylet sur cette courbe on oriente automatiquement l'engin par rapport au Nord. Il faut pour celà connaître cette courbe qui peut être celle établie (par observation) la veille ou l'avant-veille, ou encore celle d'une année antérieure à la même date avec toutefois la servitude de rester à peu près à la même latitude. C'est, en quelque sorte utiliser un cadran solaire à l'envers.
A partir du moment ou l'engin est dans l'axe de la terre, d'accord, mais en mer, çà doit être difficile de le mettre au niveau? Du coup, l'ombre doit faire un peu n'importe quoi, même chose pour la position du Nord? Ou peut-être ais-je simplement du mal à me représenter la chose.
Le problème de la verticale (ou de l'horizontalité) de l'engin est d'importance majeure. J'ignore comment il était résolu par les vikings (en visant l'horizon dans plusieurs directions à la fois???). Dans le cas de l'astrolabe qui utilisait un principe assez voisin on faisait les mesures en le supendant au point le plus stable du navire et il était équipé d'un lest très lourd. De toutes façons ces instruments ne pouvaient donner que des mesures assez grossières. On imagine mal moins de 5° à 10° pour le compas, et encore, par très beau temps! C'est déjà mieux que rien. Il devrait être très facile d'en reproduire un et de voir ce que cela donne en pratique. A priori, cette précision diminue quand la différence entre la latitude de l'observateur et la déclinaison du Soleil augmente. Autrement dit, pour les vikings çà marchait mieux en hiver et au sud qu'en été et au nord.
Après une nuit portant conseil, je réalise en effet qu'avec un soleil assez haut, produisant une courbe assez marquée, on doit obtenir quelque chose d'assez précis, tant qu'on garde l'engin suffisament horizontal. Soit, quand on ne pointe pas sur le bon endroit de la courbe, l'engin doit être suffisament penché pour qu'on s'en rende compte. C'est un peu comme pour le compas de relèvement moderne: L'appareil doit être utilisé à peu près horizontalement et on y arrive malgré la gite.
Raphael