tronc d'arbre??
posted on 06 July 2005 21:36
j'aimerais bien l'avis des collegues sur ce qui vient de m'arriver il ya 2 semaines au large de saint Florent (haute corse).
nous achevions la traversée de nuit, avec vent faible apres une semaine assez agitee alternativement d'ouest et d'est. je prend
mon quart vers 3h du mat et met au moteur car le vent faiblit vraiment. nous sommes deux a bord et mon equipier prend son
quart de sommeil. vers 3h30 je sens un double choc sur la coque mais sans l'impression d'une dechirure. tres vite je vois que le
moteur n'entraine plus rien et une visite sous les planchers me convainc que l'eau rentre a bon debit dans les fonds.
assez vite nous localisons la fuite par le trou d'etambot et la colmatons avec une serpillere puis une pinoche (oui, ca ne sert pas
que pour les bouteilles de biere!!) . ensuite les seaux remplissent (ou plutot vident) leur office, avec un peu d'energie de notre
part (mais dans ce cas on en a a revendre) . la pompe a main ne marchait pas :une faute de ma part car je ne l'avais pas
verifiee en partant. (ca sert peu en general!)
nous etions a un peu plus de 20 milles de la cote corse . le vent est tout a fait tombé. le canot snsm de saint Florent, alerte
avant que la fuite ne soit colmatée et identifiée comme unique, nous remorque . une fois a sec nous constatons que l'arbre est
brise au niveau du tourteau, qu'il est parti (oui, parti !) avec la bague hydrolub et l'helice. la reparation n'a pris que quelques
jours grace a l'efficacité de nos amis de st Florent Marine. ils avaient l'arbre mais il a fallu faire venir l'helice du continent par
chronopost. le safran n'est qu'a peine marque par la fuite de l'helice, la chaise d'arbre tres peu ebranlee et on voit quelques
traces zebrées sur les salissures de la coque comme si des feuillages ou un cordage l'avaient fouettée.
Au debut je me suis dit: la mer devient une poubelle et la nav de nuit une loterie. mais a la reflexion, ce n'etait certainement pas
un containeur, ni une palette (nous avions rencontre la veille au soir) qui auraient dechire la coque (et alors adieu mon beau - et
cher -bateau) ou eu moins laisse des traces.j'imagine que c'etait un tronc d'arbre (avec ses branches) un peu en dessous du
niveau de l'eau (difficile a voir la nuit, surtout sans lune!). il parait qu'il en descend des rivieres dans le golfe de saint florent...
voila, j'en appelle a vos commentaires, experiences et avis
a part ca je dois dire que , passe une premiere journee deroutante pour s'y retrouve entre les clans du cahntier, l'accueil de
saint florent a ete formidablement amical et efficace. je coonnaissais deja mais c'est jure (?) j'y retournerai!!
tant que le bateau flotte et que je sers pas de nourriture aux poissons...
juste une petite constatation
mon bateau est amarre sur le Danuble à OLTENIA ROUMANIA;
Je voyais en juin passer des troncs d'arbres enormes complets. LE danube etait en crue et les locaux m'ont dit que
pour l'instant , il n'en passait plus beaucoup vu que la crue avait deja 15 jours et que c'etait surtout au debut de chaque crue
que les berges se nettoyait .
il y avait un tronc de 4m avec un diametre d'environ 70à 80 cm que l'on a accroche a mon bateau en attendant qu'une grue
soit disponible afin de le tirer hors de l'eau et etre transforme en bois de chauffage.
Alors j'imagine que ce ne doit pas etre trop rare ton phenomene.
Moi, sous pilote au moteur à 6nds au large de Cannes. Soudain je vois un ENORME tronc d'arbre. Je coupe le moteur mais n'ose
pas enclencher la marche arrière à la volée. La barre est bloquée par le pilote et la commande du pilote est sous une plaque de
plexi. Trois secondes de trop. Je tape le tronc, puis deuxième choc (la quille). Heureusement, ce jour là, il n'a pas enlevé
l'hélice!! J'en tremble encore.
C'est à cause d'une premiere rencontre , heureusement sans toucher , avec un container flottant sous la surface puis,
quelques jours plus tard une bille de bois que nous avons pu eviter (de jour , à plusieurs équipiers sur le pont au bon
moment ...) , dans les deux cas en Manche prés du Havre , que j'ai décidé que mon bateau serait en alu . Autre securité
illusoire peut etre , mais tout de meme rassurante : normalement l'helice ne doit pas pouvoir s'arracher completement .
André
merci a tous ceux qui ont reagi.
vu le nombre j'en conclue que c'est quand meme rare!! on m'a dit que ca arrivait une fois dans une vie... me voila donc tranquille
pour la suite, mais si elle ne doit pas necassairement etre longue (la vie) . je sais c'est un raisonnement stistiquement idiot!!
mais c'est bon pour le moral.
pour Andre Belmin: le bateau en alu c'est effectivementa quoi je pensais pendant la traversee retour!! mais pour moi c'est
inaccessible et de toutes facons trop tard. et puis j'aime mon bateau.
donc je m'en tiens a ma philosophie basique: vaya con dios!! (orthographe non garantie) ou si tu preferes "inch allah" (encore
moins garanti)
et bon vent a tous...on a quand meme bien de la chance de naviguer. on ne va pas se laisser impressionner par des arbres
morts! c'est finalement moins risqué que la route un jour de grande migration...
Il n'est pas sûr que ça soit mieux si l'hélice résiste. Dans le cas présent l'arbre d'hélice a dégagé ce qui a permis de
colmater avec une pinoche.
Ce qui doit arriver plus fréquemment c'est que le tube d'étambot soit faussé mais que tout reste en place. Tu te retrouves
avec une belle voie d'eau (plus faible quand même) mais en général pas très accessible et impossible à boucher. Il n'y a
plus qu'à pomper jusqu'a la prochaine grue.
En ce qui me concerne j'ai choisi un insubmersible Etap, je crois que c'est une bonne alternative à l'alu. Amicalement
pour les voies d'eau, et avant la pinoche (qy=uand le trou est sympa), il ya la serpillere mouillée. ca marche j'ai essayé.
suggestion pour la prochaine revison de la liste d'armement en zone hauturire: de la serpillere comme outil de securité (;->)..!! (
a la rubrique "systeme D"
bonsoir, moi, j'ai "touché" un tronc au trois quart immergé à 7 noeuds au petit matin en descendant la seine...on allait
suffisamment vite pour qu'après l'Hénorme bruit il réapparaisse derrière le bareau, un peu d'antifouling enlevé à la flottaison au
niveau de l'étrave et c'est tout !! vive les bateaux solides(comprenne qui pourra!!)
olivier
mieux que la serpillère, il y a une chambre à air découpéen en larges lanières. On peut la serrer assez fort sur l'abre
avec bouts et sandows. Avec un presse-étoupe du style volvo qui lache ça sauve le bateau. J'ai même eu un copain qui a réussi à faire tourner moteur et
hélice .. pendant 2h et ramener son bateau à quai.
Il n'y a pas que les troncs d'arbre. En ballade sur l'île de Batz j'ai découvert les restes (bien applatis) d'un container,
dans les rochers à l'ouest de l'île (tout en haut des rochers, près du sentier littoral). Comme quoi c'est vrai qu'ils en
perdent et que ça FLOTTE.
Moralité : les routiers sont sympas
Ben
Bonjour,
Je confirme, il n'ya pas que les troncs d'arbre et les containers. Moi, il y a deux ans, au large de Belle Ile, je me suis farci un
globicéphale. Vu au dernier moment, entre deux eaux (il devait dormir), sous pilote, bref pas le temps de réagir, il est passé
sous l'étrave et boum sur la quille. Ca l'a réveillé parce qu'après, il a sauté de l'eau et on l'a bien vu!! Environ 6 à 7 mètres, 1,5
tonne !!!
Le bateau était un dériveur, feeling 32, la dérive s'est relevée sous le choc, arrachant les poulies de rappel. Rien de grave, on a
réparé le soir. Ce qui est énervant dans la mer, c'est qu'il n'a pas que de l'eau.
Je confirme que c'est imparable, on ne voit ces objets flottants entre deux eaux !!
Bon vent !!
JM
merci a tous de vos contributions. les problemes des autres ne font pas le bonheur mais on se sent moins seul! (;->)
autre solution pour les petites voies d'eau ou changer l'etoupe: les chiffons imbibés de graisse à roulement que l'on tasse dans la
voie d'eau vaec un tournevis
olivier