Risque d'électrolyse dans les ports de plaisance
posted on 20 March 2011 09:43
Bonjour,
Je cherche à élaborer une cartographie des ports de plaisance relative aux risques liés à l'électrolyse (corrosion électrolytique).
Un signe peut être une usure exagérée des anodes et l'apparition de phénomènes de corrosion sur les arbres inox et hélices bronze des coques polyester.
Si vous avez vécu ce genre d'expérience ou avez des infos...
Merci.
Je cherche à élaborer une cartographie des ports de plaisance relative aux risques liés à l'électrolyse (corrosion électrolytique).
Un signe peut être une usure exagérée des anodes et l'apparition de phénomènes de corrosion sur les arbres inox et hélices bronze des coques polyester.
Si vous avez vécu ce genre d'expérience ou avez des infos...
Merci.
en général tu trouves le phénomène dans les vieux ports style Toulon, un des test à faire c'est de prendre un voltmètre et de mesurer en Neutre et Terre normalement tu dois trouver 0v, en général dans les entreprises tu as un système qui se met à klaxonner en cas d'une différence de potentiel.
Mais il ne faut pas oublier que ce problème peut être crée aussi par le bateau d'à coté qui a un problème de fuite de courant particulièrement les bateaux métalliques
La meilleur façon de se protéger des problèmes électriques portuaires, c'est de ne pas laisser brancher son bateau l'hiver sur la prise de quai, d'aiilleurs pour la plupart des ports il est bien stipulé dans le contrat de ne pas laisser le bateau branché en hiver pendant l'absence du propriétaire (aussi pour risque d'incendie) en plus certain laissent un chauffage électrique allumé en permanence
Bonjour,
Pourrais-tu développer, SVP, car je ne vois pas en quoi un caddy, un vélo, voire une moto, pourrait être à l'origine d'une corrosion galvanique (?)
Il faudrait tout de même avoir une démarche rigoureuse et scientifique sur ce sujet abordé.
Tout d'abord, y a t'il réellement un problème électrolytique ?
Là dessus je suis très dubitatif car il est aisé de pronostiquer un problème général, sans le prouver.
Merci. Il existe bien évidemment une démarche scientifique et technique pour déterminer si une corrosion électrolytique est en cours ou non (c'est mon job). Tous les bateaux d'une certaine taille sont d'ailleurs équipés à cet effet (ils sont tous en métal et aucun n'a encore coulé pour cause de corrosion). Pour l'instant, et en l'absence de mesures fiables en plaisance, je m'en tiens aux phénomènes observés par les uns et par les autres et qui constituent néanmoins un premier symptôme. Mais sachant qu'un arbre et une hélice valent plusieurs milliers d'euros (sur une coque GRP), celà vaudrait peut-être la peine de s'y intéresser... A voir...
Un expert m'a cité le cas d'un ovni neuf dans un port, constatation d'une électrolyse qui fait COULER le bateau, il s'avère que après de longues recherches, que dans le fond du port il y avait un cable électrique mal débranché car plus en services et qui passait sous le bateau, c'est l'assurance du port qui à payé.
On voit que tu n'as pas pris de voltemètre pour faire des mesures de fuites, dans certain ports, n'oublie pas que dans le temps on créait une terre en branchant la terre sur un tuyau d'eau ou de chauffage!!!, bien sur maintenant c'est un poteau en acier zingué d'environ 1,5m que tu enfonces dans la terre et à qui tu relies toutes les terres du circuit électrique, ainsi que les parafoudres.
Bien sur une électrolyse peut être due aussi au bateau par exemple une lampe de feux de mat dont le + est mal isolé ou un moteur électrique qui se met à la masse, peu créer une électrolyse avec le bateau voisin surtout si les 2 sont en métal, ou un échange avec le branchement 220v du port, d'ou l'intéret des isolateurs galvaniques ou d'un transfo 220v/220v. Heureusement de nombreux ports se modernisent
toutes ces questions ont fait l'objet d'un fil en février dernier , auquel quelques uns des présents ici ont participé : voir
La question semblait réglée : il faut un isolateur galvanique ou un transfo d'isolement quand vous vous branchez au réseau du port, et ceci d'autant plus que votre bateau a une coque métallique !
http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=33668&st_row=286&rep_st_row=1&topic_id=22
Oui Danielloui... mais ce n'est pas la question...
euh... c'est quoi la question, finalement?
Ben, dans un premier temps, c'est essayer de repérer si certains effets sont plus présents dans certains endroits (indépendamment des causes)... Mais je sens que celà va être compliqué...
Bonjour,
Dans beaucoup de ports le phénomène est récurrent!
Il suffit pour s'en protéger de multiplier les protections cathodiques, surtout sur les bateaux métalliques.
(Kutoa mbegu kwa adui! )
En fait, je pense qu'il essaye de recenser les ports qui auraient besoin d'une expertise..... puisque c'est son métier.
Pas folle la guêpe....
permettez moins de nuancer cette affirmation:
1) il ne s'agit pas d'electroctatique, mais d'electrocinétique et ce n'est pas seulement une affaire de mots
2) en effet pour qu'il y ait corrosion galavanique il ne suffit pas qu'il y ait deux objets metallqiues au vosinage l'un de l'autres (comme dans un condensateur, exemple d'effet electrostatique) mais qu'ils soient reliés electirquement de deux facons: un contact permettant le passage des electrons (contcat metallqiue) et un contact permettant le passage des ions (autrement dit un electrolyte, ici l'eau de mer). le tout forme un circuit permettant la corrosion
3) il en resulte que malgré ce que l'on entend dire la presence d'une vielle bagnole ou d'un vieux velo aufon de l'eau ne peut pas créer de corrosion sur la bateau voisin, s'il en est electrquement isolé
4)on ne drevait pas dire "electrolyse" meme si l'usage en plaisance en semble consacré (comme l'est celui de A/h - qui ne veut rien dire - au lieu des Ah). On peut praler de corrosion galavanique (ou protection dasns le cas des anodes sacrificielles) ou de corrosion par écourants vagabonds" (terme pas forcemment tres clair non plus mais courant en electrochimie)
en esperant avoir été utile (sans en être sur!)
en esperant avoir ete utile
je crois que vous ne devriez pas dire cela.
Je ne connais pas notre ami mais lui "s'y connait".
Un expert est toujours supect de parti pris, mais c'est une probleme general.
S'il est competent c'est parce qu'il pratique, et reciproquement.
Un expert indépendant est une vue de l'esprit, sauf s'il est totalement incompetent. car s'il s'y connait, il est normal qu'il en fasse son metier. et reciproquement (dans un monde ideal!). L'indépendance n'est pas un prbleme technique mais un probleme d'ethique. et vosu ne pouvez faire un proces ethqiue a quelqu'un simplement pour faire une belle phrase.
Raté ! Rien à leur vendre... Les ports ne bougeront pas. En revanche, si les plaisanciers décident d'économiser les milliers d'euros que leur coûte le remplacement d'un arbre ou d'une hélice en faisant de la prévention, j'ai une solution...
Pour le reste, et ainsi qu'indiqué, voir les autres posts sur le sujet...
PS Merci Bernard !
j'approuve totalement : il faut tuer dans l'oeuf certaines croyances populaires ou répandues à tel point qu'elles deviennent un dogme, dénué de toute réalité scientifique :
exemple : ne pas mettre tout à la masse sur un bateau métallique ; désolé, mais c'est précisément la norme sur un bateau métallique, alu ou pas ! et aucun cas cette mise à la masse ne peut être responsable d'une corrosion extérieure de la coque ; par contre, attention si une fuite de courant sur un élément connecté électriquement provoque un retour de courant via un liquide comportant des ions (telle l'eau de mer)
2 éme exemple : le danger d'un "potentiel" : désolé, mais un potentiel n'existe pas ! seule une différence de potentiel peut exister, et la corrosion ne peut intervenir que si cette différence de potentiel permet le passage d'un courant (une intensité formulée en Ah , c'est à dire d'une quantité de courant exprimée en Ampères x la durée)
Et je maintiens que la principale cause de corrosion dans les ports vient du circuit de terre distribué par le quai : c'est facilement compréhensible : tous les bateaux connectés sont au même potentiel en continuité électrique ; il suffit que certains soient dans des métaux différents pour commencer un courant ionique (via l'eau de mer) entre les coques, avec toutes les conséquences (imaginez par exemple un bateau à coque doublée cuivre à couple avec un bateau en alu ...)
il suffit donc de s'isoler (pour les courants faibles) de la terre distribuée par le quai pour d'affranchir de ce courant parasite. d'où la nécessité de l'isolateur galvanique ou du transformateur d'isolement, justement pour isoler, mais pour garder opérationelle la sécurité en cas de gros court-circuit ; certains ports présentent en outre des défauts de terre, c'est à dire des fuites d'une phase vers la terre ou la masse des pontons : l'effet est alors dévastateur. Mais vouloir recenser ces ports à défaut n'est pas raisonnable : il faut protéger votre propre bateau pour tous les cas de figure rencontrés.
"Il est plus facile de désintégrer un atome que d'anéantir un préjugé" : de Albert Einstein
Hello Winch,
non ce n'est pas que vous avez mal compris mais plus probablemnt moi qui ne me suis pas bien expliqué. je complete donc:
bien d'accord sur le rôle joué par deux objets metallqiues en contact via l'eau de mer. mais pour qu'il y ait corrosion, il faut en plus qu'ils soeint en contact metallique (contact entre metaux ou par un fil), ce qui ferme le circuit electrique. le courant ionique (corrosion) passe par la mer et est equilibré par le courant electronqiue qui passe par le contact metallique
maintenant, cela ne suffit pas a creer de la corrosion car il faut aussi une force electromotrice. Il en est de plusieurs types:
l'une donne la corrosion galvanique et intervient lorsque les deux metaux sont différents: par exemple Cuivre et inox, ou alu et acier (comme dans la prtection des arbres d'heice).
l'autre, c'est simplemnt un reseau 220V defectueus au ponton , ce que tout le monde comprend aisement.
je cois, mais ce n'est qu'un avis, que cette seconde cause est la cause principales des corrosions observées dans les ports. En cela un controle par galvatest "sur les pontons metalliques" apporterait sans doute une evaluation objective, mais bien sûr, si on veut faire cet evaluation bateau par bateau, c'est possible... tout juste plus compliqué...
il reste que l'isolation est une solution individuelle efficace mais c'st un autre sujet
Tous les ports avec des équipements sur pieux, sur chaines et corpsmorts, pontons métalliques ou alu, quai en palplanches métalliques, courants marins, marées sont soumisaux phénomènes de corrosion et dire que les ports ne bougeront pas est totalement faux en ce qui concernent les ports à gestion publique;
l'examen des chaines, pieux, le remplacement des protection, le nettoyage des fonds sont régulièrement effectués
Il faudrait aussi que lespropriétaires de bateaux susceptibles d'attirer ou d'engendrerla corrosion prennent en charge ce qui les concerne sur leur propre bateau;
un arbre qui se bouffe, ce n'est pas la faute desautres,il y aune fuite éléctrique sur le bateau......
B'Jour tous(tes),
mon petit grain de sel (!) : la corrosion galvanique extérieure d'un bateau metallique, quelles qu'en soient les causes, est autrement moins redoutable que la corrosion intérieure dans les fonds sous les planchers où de l'eau de mer a stagné trop longtemps sans rinçage et traitement sérieux de protection.
Je viens d'expertiser une goélette de 19 m de plus de 30 ans en acier, dont le propriétaire se vantait d'avoir mis 20 kg d'électrodes partout sur l'extérieur de la carène. Eh bien elle était gravement ey profondément pourrie à l'intérieur dans tous les fonds.
Je n'ai pas osé gratter et marteler certains endroits qui partaient en plaques sur plus de 3 mm d'épaisseur (tôles de 5-6) de peur de provoquer une énorme voie d'eau .. Là même pas besoin de sondages ultra-sons : l'oreille suffisait parce que tout son mat en tapotant avec le manche d'un opinel, comparé avec les zones saines, est parfaitement éloquent.
Exit la belle goélette, mais je suis furieux que ce propriétaire (et le broker escroc que j'ai été obligé de cartonner grave !) tentent toujours aprés ça, de vendre (très cher !) ce bateau dangereux en espérant tromper un gogo ...
J'ai un bateau acier ; je laisse traîner des anodes également dans les fonds ; bien entendu, elles sont mises à l'équipotentiel avec la coque par une tresse métallique inox
Précisons tout de même : ceci est vrai si la terre du quai qui les relie est de très mauvaise qualité.
Si cette terre est de bonne qualité et bien à 0V par rapport à la mer, l'interconnexion des bateaux entre eux par la terre du quai (jaune-vert) ne peut pas provoquer de courant galvanique entre bateaux, et pas de courant non plus entre le bateau et le quai.
Si cette terre n'est pas à 0V par rapport à la mer, mais est bien à un potentiel non nul mais fixe (non flottant) l'interconnexion des bateaux entre eux par la terre du quai (jaune-vert) ne peut pas non plus provoquer de courant galvanique entre bateaux, mais provoquera un courant entre chaque bateau et le quai, indépendamment du bateau voisin
Si cette terre est flottante par rapport à la mer, l'interconnexion des bateaux entre eux par la terre du quai (jaune-vert) provoquera de courant galvanique entre bateaux. mais une terre flottante est tellement dangereuse qu'on n'ose imaginer qu'elle puisse exister sans déclencher une des nombreuses sécurités dont doivent être équipé les circuits de distributions de courant.
Heureusement, car sinon tous les bateaux en alu seraient coulés à quai, car même s'il n'y a pas de bateau en cuivre sur le même quai, il y en a en acier, et même sur les "plastiques" il y a les arbres et/ou embases moteur immergés et reliés à la terre du quai.
Une des causes des fuites décrites abondamment ici à ne pas négliger : les cables électriques en très mauvais état qui traînent dans l'eau entre les bateaux et la prise de quai.
J'ai même vu des cables trempant sur des mètres, raboutés avec épissures des conducteurs simplement isolées par du ruban adhésif qui se décollait.
Quand des gens sont négligents, ils le sont pour TOUT !
Bonjour,
cette intervention ne répondra peut-être pas à la question, néanmoins elle éclaire le sujet. Un membre du bureau de notre association Les Marins de la Citadelle de Dunkerque a fait une étude, il y a quelques années déjà. Cette question est revenue à la surface avec des travaux que le port va engager.
htpp://marins.citadelle.dk.free.fr
http://marins.citadelle.dk.free.fr/pdf/corrosion.pdf
il fallait lire http://marins.citadelle.dk.free.fr
Je recadre...
Merci pour vos contributions qui sont néanmoins pour la plupart hors sujet...
Ma requête initiale reste donc posée en l'état...
Bonjour
Je vais être aussi hors sujet mais comme on parle de corrosion électrolitique que je vais vous soumettre un problème :
J'ai un bateau bois, quille acier et safran Inox. J'ai de la corrosion au niveau du safran. Je suis obligé de surdimensionner mes anodes qui sont dans un triste état quand je sort le bateau pour carénage. Ce que je n'arrive pas à maitriser c'est la tenue de la peinture antifooling, avec ou sans primaire. Elle part par plaques 15 jours après la remise à l'eau du bateau après carénage. Je suppose sans en être sûr que c'est de l'électrolyse qui est en cause.
Je pensais relier la masse du bateau qui est sur la quille au safran mais je crains que ce soit pire ??
Tout avis bienvenu.
Cordialement
Bonjour,
1) Où sont les anodes, quel poids d'anodes et quel poids pour le safran (à peu près...) ?
2) La corrosion occure t'elle lorsque les anodes sont surdimensionnées ou était-elle antérieure ?
Merci...
OK.
Je pense que le potentiel induit par l'anode du safran ne se situe pas dans les plages de protection voulues, ce qui entraînerait le décollage des revêtements. Encore faudrait-il le mesurer, ce que je préconise assez systématiquement puisque la mesure du potentiel d'un équipement immergé à l'aide d'une électrode de référence équivaut à et est aussi anodin que, peu ou prou, la prise de température sur un être humain. Le potentiel de l'inox immergé est très proche de celui de l'acier, ce qui le rend - contrairement aux croyances - très vulnérable à la corrosion. La mesure dira immanquablement si le problème est due à une sur ou sous-protection (les 2 altèrent le revêtement), à moins que vous ne soyez capable, à vue d'oeil, de déceler si la corrosion est la cause ou la conséquence de ce décollage. Dans les 2 cas, le remède est différent...
Voir une explication ici www.galvatest.com/PLB_Protection_Cathodique.pdf
Tout à fait d'accord avec tout ce qui était dit.
Pour ce qui est des ports, je ne donnerai en exemple que des mesures que j'ai effectué dans certaines marinas turques et grecques où jusqu'à 110V pouvaient être mesurés entre la fiche de "terre" et la terre (la vraie, sous la borne) humidifiée. Il faut savoir que dans certaines vieilles installations de ces pays là, il n'était pas rare que l'électricien/installateur ait utilisé le cablage de "terre" pour véhiculer la troisième phase du courant triphasé...
Il y a donc bien longtemps que le fil de terre est débranché de ma prise de quai, la terre du disjoncteur différentiel étant reliée à un un boulon passe-coque (isolé de celle-ci qui est en alu) ou à un piquet en ferraille planté dans le tarmac (arrosé de temps à autres) lorsque le bateau est au sec. C'est une alternative peu coûteuse à l'isolateur galvanique.
Peio
S/Y Haize Egoa, trente ans d'âge et pas d'électrolyse.
Bonjour
Merci encore pour toues ces explications et le lien très instructif. Je ne pensais pas qu'il pouvait avoir SUR protection. Je vais chercher de ce côté. Aller encore une dernière question : Quand il y a surprotection, les anodes s'usent plus vite ou moins vite ??
Cordialement
Moins vite...