pourquoi j'ai un DI alu.

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pourquoi j'ai un DI alu.
subject no 102053
Je viens de lire un long très long fil sur un banc d'essia de dériveurs. Dur dur... J'ai commencé en 1952 comme foquier (?) sur un dériveur vers Saint-cast. Inoculation du virus. Puis achat d'un canot breton coque vide de 5,65m et 0,70 de te.
Première raison du petit tirant d'eau: déhaler sans mouiller le pantalon  au fond de la baie. Après , sur un gros bateau c'est 1,40m pour faire le tour sans se noyer. Mais c'est le breton qui parle.
   Les quillards sont réservés aux citadins des marinas avec du fond. Et si on va en Med, quoiquen sans grosse marée, les pêcheurs ont aussi un petit te.
   Pour l'échouage: On ne se pose pas n'importe où, c'est évident!  Mais quand même plus abrité qu'avev 2M de te. Sans aller jusqu'à échouer, je vais parler d'approche du bord. Dans certains fjords, on trouve des quais rustiques en pieux et pneus construits par les habitants du hameau pour leur ravitaillement et l'évacuation de leur production. TE: de 3 à 5 pieds.   Quant à mouiller, soit il n'y a pas de fond soit c'est de la moraine en gros galets qui n'accroche pas. C'est pour ça qu'il y a ces pontons  où ça peut se faire.
 Souvent les quais commerciaux sont construits avec  un redan submergé très hostiles aux biquilles.
  Un DI ou DL peut se haler sur une cale, en glissant sue des cales échancrées ou  en roulant sur des rondins. J'ai connu plus d' un port avec le treuil qui  se renvoie plus ou moins loin.  Il y en a même où ce sont des tracteurs qui tirent entre deux vagues. Absolument prohibés aux quillards!
  Pour ce qui est de s'approcher du bord, tout n'est pas rose.  L'évitage de nuit existe ainsi que les moustiques et autres nuisibles. Et la houle peut se creuser très vite à 5 longueurs du bord.  Là, l'avantage du D. est fallacieux.
  Par contre accéder à la petite crique défendue par un seuil, quel bonheur! Mais c'est rare et encore plus apprécié. Ce qui m'amène aux bras morts des fleuves.
  Car un D., ça se démâte et ça peut aller très loin dans la terre. La France côté jardin... et l'Europe. Et une proximité des gens je vous dis pas.
    Mais elle est où l'Aventure?
 Pour les performances, ma barque fait sa trace au près à 90° d'un bord à l'autre à 7/8nds creux de 1m, et au largue 10nds. C'est la joie, car le passage dans la mer est très doux.
   Et le confort de route des dériveurs est très apprécié par  L3 L4 L5. Sans compter la douceur de mouvement qui permet de vivre en traversée: cuisiner, se laver, dormir, siester, manger, lire et rêvasser en toute décontraction.
   Attention, ne faites pas comme certains hommes politiques qui caricaturent l'adversaire. Je n'ai pas dit que ces qualités étaient le Monopole du D.! Mais il les a plus que d'autres. Les mouillages aux Antilles? un gros cata. Une transat entre copains? un Dériveur à appendices mobiles.  Une course? ben le bateau fait pour!
  Chacun son programme et ses moyens.  Physiques,  mentaux  et monétaires.
 Outre le choix des appendices qui permettent  de régler le centre vélique et de carène efficacement, un guindeau toujours opérationnel est indispensable sur un D. plus exposé qu'un quillard à l'échouement. Je pense au davier sujet à travailler en biais et  laissant échapper la chaîne dans les creux de vagues.
 
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VOYAGE 12.50
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answer no 200770

Bonjour
On a copain, ici en Turquie, à Finike, équipé d'un dériveur intégral (Atlantis 370, plan Caroff)... on a coutume de le chambrer avec son camion...
Mais, mais.... Il peut garer son camion au cul d'un bistrot.... et çà nous agace grave... mais grave ...
Cordialement
Michel

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answer no 200772

 Quand je dis petit tirant d'eau c'est petit tirant d'eau  de la carène. Le skipper reste maître de choisir sa flottaison et le liquide qui va avec. La proximité des thérapeutes locaux par rapport au cockpit est un avantage supplémentaire indéniable. Et la (relative) frustration des autres membres de la meute ne peut que renforcer l'euphorisation dûe aux thérapeutes locaux. Signé: un addict des appendices mobiles (dans le sens dela marche quand même).

Fab
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OVNI 345
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answer no 200793

Salut Méridien,

J'ai moi aussi un DI mais je n'ose toujours pas mouiller trop près d'une plage de peur que les vents ne tourne et de me retrouver avec la plage dans mon dos et un vent qui monte.

Comment fais-tu ?

Anonyme (not verified)
answer no 200794
Fab a écrit :
Salut Méridien,

J'ai moi aussi un DI mais je n'ose toujours pas mouiller trop près d'une plage de peur que les vents ne tourne et de me retrouver avec la plage dans mon dos et un vent qui monte.

Comment fais-tu ?

 

 Je pense que cela est fonction du lieu de mouillage choisi ,un mouillage ou tu ne risque aucun clapot significatif, aucun ressac et ou la houle ne peut penetrée,cela te permettra de faire ce genre d'exercise.
Pour avoir "le nez sur la plage " il faut prevoir un mouillage 'realiste' à l'arriére.
Notre tirant d'eau en pleine charge est de 1,30m et  (si un jour nous arrivons à vendre notre fier coursier) le prochain aura maxi 1 m grace à des helices en partie en tunnel et aux choix d'un bi safran (malheureusement plus exposés, plus chers et plus compliqués...)

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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 200795

Les solutions ne manquent pas.La plus simple mouiller une autre ancre à l'AR.
Autre solution faire cul -tête embosser  avec une longue aussiére
Mouiller normalement et passer une longue aussiére  tourner le bateau et avoir l'AR tenu par cette longue aussiére.
Mouiller deux ancres avec un angle d'affourchage trés ouvert et une des ancres au vent empennelée.
Il m'est arrivé de mouiller cul tête et de ramener les deux aussiéres ramenées à l'AV mais celle de l'AR trés molle pour que le bateau puisse tourner.
Tout cela dépend de l'espace disponible et de l'environnement des autres bateaux.
Regarde la photo de mon bateau ,il y a une aussiére trés molle qui ne sert pas c'est celle de l'ancre AR.
Mon OVNI est dans 1,50 m d'eau

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VOYAGE 12.50
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answer no 200797

Ha.... quand je dis le cul au bistrot... c'est à çà que je pense

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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 200798

Quelle souffrance cela doit être que d'être dans cette situation.
Je compatis à cette douleur.
Aprés sieste puis baignade et apéro avec les copains
AFFREUX je vous dis.

Anonyme (not verified)
answer no 200802
Yörük a écrit :
Ha.... quand je dis le cul au bistrot... c'est à çà que je pense

 

 C'est sur, lorsque nous parlons de mouillage le bistro est vraiment plus loin !

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answer no 200953

  Fab,
  C'est le problème des petits TE! Tu te fourres dans des coins pas possibles et tu dépeignes les anémones. Je parle de mon ancien T36, 90cm et 5 tonnes. Donc tu peux espérer pouvoir bouger l'avant avec le dos si pas de vent ni de vagues.  J'ai voulu voir sur une plage que je connaissais, au jusant, creux 60-90 cm. Pente douce que j'estime à 10/15%. Vent portant F6. Sable ni dur ni mou.
 Par "prudence", mot déplacé devant cette connerie, tout affalé , drôme rangée, etc etc. Moteur 2QM15 à fond , 6 noeuds et droit dessus. Le bateau commence par ralentir, il n'y a pas de talonnage, les vagues ne semblent pas déferler derrière  peut-être à cause du sillage moteur. Une fois. Deux fois. Puis la proue se plante alors que la poupe est soulevée. Vitesse nulle. Ca explose sur le tableau.  Cockpit inondé d'eau sableuse . Coque en travers le pont vers la plage. Je coupe le moteur. Gros coups sur la carène, 4 claques si mes  souvenirs sont exacts. Avec le jusant la zone de déferlement recule c'est terminé. Dans la soirée je reviens porter un mouillage le plus loin possible je l'enterre (aux innocents les mains pleines!).
  De retour au flot. La mer arrive. Les vagues font 30 à 40cm quand même. La coque commence à bouger. Puis à se redresser. Me voici au guindeau manuel. Je n'avais pas prévu que l'angle de tire bloquerait dans le davier donc passé une amarre dans le chaumard et winch pour réaligner le bateau qui le fait assez facilement toujours tenu par le talon. Avec le flot les vagues se calment. Je mets le moteur et entre dans l'abri normal prendre mon corps mort.
  L'histoire ne s'arrête pas là. Sur le quai ces messieurs des affmar m'attendaient et j'ai eu droit à une bonne engueulade. Tout en n'étant pas un touriste. En effet une bonne âme avait assisté à mon naufrage la veille. avec le jusant le canot des HSB ne s'était pas dérangé mais la Gendarmerie était venue ... pour constater un navire abandonné dont ils avaient communiqué le nom aux AffMar.
   Cette histoire m'a donné toute confiance dans mon bateau.
  Le négatif:
 J'ai dû démonter tous mes winches, bourrés de sable: cockpit, mât et bôme. Et changer mon rouet de pompe à eau.
   Le davier pas étudié pour tirer autrement qu'en alignement.
   Penser aussi qu'un clapot bien creux peut faire piquer du nez suffisamment pour que la chaîne saute au pire moment.
 Le comique du petit TE: une traversée le Havre / honfleur un peu audacieuse pour la marée. Nous avons terminé bien droits dans nos bottes à quelques mètres du chenal pour Rouen. Nous avons eu droit à beaucoup de signes de main et de corne: les pilotes de cargo sont des gens très polis avec les voiliers.
  Et aussi se souvenir que sans dérive un dériveur dérive. Donc mouiller très très long ou porter l'ancre très loin pour pouvoir rebaisser la dérive avant d'être à pic.

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answer no 200982

 Encore moi. Mon débit vient de me permettre de voir les images.
 Yorük, pas de clients? c'est louche je ne m'aventure pas, c'est sûrement HORS de prix.
  Longcours, seul au mouillage? ça t'inquiète pas? T'es armé j'espère.
  J'ai une pensée goguenarde pour les  croisièristes  du Costa machin. Je sais c'est très moralement incorrect mais je peux pas me retenir.
   Pour Yorük, j'ai une photo prise  par Riton le pirate. C'est une plage parsemée de Noirs qui dorment éparpillés sur le sable dans le désordre. Parmi eux, debout, un bambin de 3/4 ans. Seul.  Malaise. Ce n'est pas du Rimbaud, c'est du Monfreid. Ce n'est pas le dormeur du val. Ce sont les dormeurs de la plage. 
   Et les dangers de la navigation.  Allez, bon dimanche à tous.

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VOYAGE 12.50
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answer no 200984
Méridien a écrit :
 Encore moi. Mon débit vient de me permettre de voir les images.
 Yorük, pas de clients? c'est louche je ne m'aventure pas, c'est sûrement HORS de prix.
 
   Pour Yorük, j'ai une photo prise  par Riton le pirate. C'est une plage parsemée de Noirs qui dorment éparpillés sur le sable dans le désordre. Parmi eux, debout, un bambin de 3/4 ans. Seul.  Malaise. Ce n'est pas du Rimbaud, c'est du Monfreid. Ce n'est pas le dormeur du val. Ce sont les dormeurs de la plage. 
   Et les dangers de la navigation.  Allez, bon dimanche à tous.

 Bonjour
Non, non, la photo immorale, le cul au bistrot, le mouillage était gratos. C'est dans le vieux port de Yalikavak (les experts l'auront reconnu) J'en ai des dizaines comme celle là...
Le plaisir ici... c'est bien sûr de partir... mais arriver dans des endroits comme ceux-ci... accueilli par des hommes "mes frères" heureux de te voir arriver, sans pour autant te flinguer le porte monnaie... Il y en a encore des dizaines... et c'est un plaisir absolu...
Pour le Riton... je te ferai signe à l'automne
Cordialement
Michel

NB c'est un style de navigation: pas d'obligations... si on se plait... on reste, et on reste le temps que l'on veut. Là nous sommes à Mythilène, dans le vieux port, un vrai bonheur... On y est arrivés il y a 3 jours... et j'attend mollement l'arrivée des vents de sud promis pour mardi prochain... On pourra alors monter vers Bozcaada... autre lieu superbe, on déhambulent lentement des filles belles comme le jour...
Quand je pense que je pourrai encore améliorer tout cà avec un dériveur intégral.....

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answer no 200993

  Et j'ai oublié un autre avantage du dériveur.
   C'est qu'on évite d'avoir devant soi l'inévitable BBQ bien fumeux et aussi le GElectro.  Tactique valable dans les mouillages d'alizés et ceux soumis à la brise de terre nocturne.
 Inapplicable aux Minquiers le plus souvent.
  Penser à la limite des 300m: au-delà, les baigneurs vous prennent comme marque de parcours ce qui peut être très sympa. Mais les uniformes pas du tout.

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OM33
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answer no 200996

J'ai voyagé et me suis instruit sur quillards, catas, deux  DI et maintenant un biquille costaud avec un T.E de 1,40m. Je les ai tous aimés (+ ou - quand même) mais c'est mon dernier que je préfère surtout pour la quiétude qu'il m'offre... Mais comme j'aime à répéter, et ce fil le prouve s'il en est besoin, l'important n'est pas le bateau mais le voyage et la vie à son bord.

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answer no 201007

J'ai eu pendant 5 ans un Via 42 dans l'ocean indien. Bien adapté, mais ses performances au près exigeaient d'être très patient, ou d'avoir un bon moteur. Et si je faisais environ 95 degrés bord sur bord dans le lagon de Mayotte, le jour où j'ai remonté la Mer Rouge avec près de 600 milles avec 25-30 kn dans le nez et creux en conséquence, les 95 degrés bord sur bord se sont transformé en 140 degrés sur la carte. Dans ces conditions, impossible sauf une très grande patience de remonter à la voile (25 milles gagnés au vent en 24 heures, avec un vrai solent et Gv à 2 ris). La solution, c'est baisser le solent et mettre le bourrin en permanence. Ceci dit, on y est arrivé comme ça.
Donc le DI a bien des qualités, mais c'est pour moi "structurellement" un fifty, sauf à éviter à coup sûr des zones ou des conditions de vent où il ne pourra s'en sortir à la voile. Et si on l'accepte, c'est un très bon choix.
Enfin, en ce qui concerne l'alu, j'aurais beaucoup de réserves mais c'est un autre sujet.

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MONOCOQUE POLYESTER
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answer no 201030

Très peu d'intéret en Med par rapport aux inconvénients.

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VOYAGE 12.50
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answer no 201033
Cyril2mars a écrit :
Très peu d'intéret en Med par rapport aux inconvénients.

 Heu.... çà dépend où en Méditerranée.... Il y a des coins ou un petit tirant d'eau est une vrai sécurité... Une coque en acier, aussi.....

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answer no 201042

    Allez, soit sympa! Donne -nous quelques inconvénients de ton dériveur... Je t'aide:
  1°) c'est plus cher
   2°)  à toi.
 Sûr que ça va dépendre du programme, un peu quand même?

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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 201047

Ce n'est pas plus cher non c'est BEAUCOUP PLUS CHER mais cher et cela asséche nos finances.C'est aussi beaucoup mais mais beaucoup mieux à notre avis
Pourquoi?????????????????
Par ce que c'est sécurisant le bateau ne bronche pas les placards se ferment ainsi que les portes au début cela m'a semblé  étrange mais c'est ainsi L'OVNI ne se déforme pas Le bateau est silencieux C'est doux dans le clapot c'est puissant tu tapes un peu dans le quai le quai ne s'en remet pas.C'est silencieux rond dans l'eau  Il est beau et il n'y en a pas beaucoup de pareil  Nous aimons notre bateau. En quarante ans j'ai eu six bateaux et c'est le premier dans lequel au mouillage je sais que rien ne peut nous arriver j'ai eu 3 DL celui est un DI alu j'ai toujours de la place au mouillage.Bon au prés ce n'est pas génial mais sur de longues distances qui mais qui fait du prés Qui aime faire du prés  sur une journée dans du clapot par 20 nds dans le nez.On peut jouer de la dérive pour soulager le pilote dés le bon plein.Ce bateau NOUSconvient et il NOUS plait c'est bien cela l'essentiel.Il est beau à nos yeux.
Eh puis c'est notre projet et de même que je ne critique aucun choix sur les types de bateau choisi par tel ou tel de même je trouve que critiquer notre choix de DI alu n'est pas forcément pertinent.
Petite plaisanterie j'invite un quillard de 2m de tirant d'eau dans un mouillage en Corse par force 9 à 10.Je dirai alors dis moi toi qui fais un prés excellent combien de bords carrés as-tu tiré cette nuit dans les rafales tombants de la montagne dans tes 3 M avec  le pied de pilote.Moralité
Chacun son type de bateau dans la sérénité et chacun sera heureux avec son bateau qui est bien sur le PLUS BEAU
JML
BON VENT A TOUS

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answer no 201050

   Ah mais bordel de nom de dieu , j'ai les noms de ceux qui dorment!
 Ma& question est simple/ quels sont les INCONVENIENTS?. Vous causez français oui? Ma question s'adresse d'ailleurs plus précisément aux propriétaires de DI/DL.
  Il y a eu une excellente réponse avec la remontée de la mer rouge. Vu le prix du gazole à Ismaïlia et la capacité du réservois du VIA 42   je comprends la comparaison avec un fifty.  C'était à quelle saison? Mais quand même un foutu beau voyage!

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Forum member
answer no 201054

Bonjour,

Je me réveille en sursaut. Je ne suis pas propriétaire d’un Ovni mais j’ai pas mal navigué dessus. Je me risque donc à énoncer quelques inconvénients.

Mais avant, deux précautions :
Première : Les bateaux doivent être appréciés non dans l’absolu mais par rapport à un programme (se mettre cul au bistrot fait parti des objectifs respectables)
Deuxième : Les bateaux ne peuvent être appréciés que rapportés à la psychologie de leur propriétaire. Le profil d’un navigateur sur DI doit pouvoir se comparer à celui d’un acheteur de véhicule tout terrain.

Inconvénients :
• D’une manière générale un DI est plus lourd et remonte moins bien au près qu’un monocoque de taille équivalente. C’est facile à comprendre son lest est plus haut.
• Un DI intégral alu a les inconvénients de ce matériau : le risque de corrosion galvanique et les difficultés de réparation de la coque généralement réservé à des chantiers spécialisés.
• Le DI intégral alu est une mode assez spécifiquement française. 95% de tout ce qui flotte en plaisance est en plastique. Ce qui veut dire qu'un DI alu ne se vend généralement qu'entre français.
• Les DI alu et singulièrement les OVNIS voient leurs peintures de pont cloquer assez vite (deux ou trois ans) partout ou l’alu est en contact avec un autre métal : pied de chandelier, taquets etc… Il faudrait une construction très soignée (type Garcia) pour éviter cela.
• Les appendices sont des éléments de fragilité
• Lorsqu’ un bateau se pose sur un fond inconnu avec une pierre ou un petit rocher au mauvais endroit, son empreinte marque le bordé
• C’est pas facile de gratter le dessous d’une coque de DI à l’échouage

Je crois qu’en matière de bateau de grande croisière il y a eu plusieurs époques :
• On a connu le plan Colin Archer dont on vantait les mérites par grosse mer de l’arrière !!!
• Puis le mythique Joshua de Moitessier. Il a fallu du temps pour imaginer qu’il n’était pas nécessaire de naviguer dans un coffre fort
• Puis Tabarly a tout foutu en l’air avec des bateaux légers et rapides
• La mode du dériveur intégral est arrivée avec les OVNIS et les GARCIA en haut de gamme. On est je crois sur la fin de cette tendance : Alubat fait fabriquer ses coques en Chine. Alliage qui avait été repris par ALUBAT a déposé le bilan.
• Aujourd’hui la tendance hésite entre le monocoque très léger et rapide (version 60’ pied réduite en longueur et assagie) genre JPK ou RM et le catamaran de croisière.

La suite reste à écrire

Istos

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OVNI 37
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answer no 201056

 Bon, je me risque à une réponse,

(et j'essaie de répondre au titre: "Pourquoi j'ai un dériveur alu", et pas prouver coute que coute que mon choix est le meilleur car il ne l'est pas !)

En fait je ne voulais pas de dériveur alu... Je voulais soit un quillard rapide en plastique (a comprendre polyester ou epoxy) soit un quillard acier bien lourd (a comprendre plan caroff ou autre) !

Pour commencer, deux mots d'histoire: je fais partie de ces rares navigateurs (je n'oserai pas trop m'affubler du terme de marin) qui pratique autant le dériveur (y compris léger du type 5o5, 49er ou 14 pieds à haut niveau) que le voilier de croisière lent (par comparaison aux dériveurs légers susmentionnés). L'air de rien cela est rare dans notre milieu, peu de gens pratique les nombreuses disciplines entendues sous le mot "voile" ou navigation. On peut voir cette ambiguité également sous l'angle de mon passé de régatier (couteau entre les dents) ou de glandeur prohibé (Ti-Punch entre les mains). Le tout en étant passé par moniteur, voilier, stratificateur ou président de club de voile... Maintenant mon programme est plutot croisière familiale.

Bon c'en est fini de l'histoire j'espère que vous en avez la larme à l'oeil !

Donc revenons en à nos moutons (Ils apparaissent à partir de force 4 vous diraient les anciens).

Mais pourquoi donc un Di aluminium ??? 

En fait et comme toujours chaque voilier correspond à son skipper (alors la en plus je me permet d'enfoncer des portes ouvertes !):

Matériau:

 - L'aluminium est un bon matériau nautique, n'en déplaise à ses détracteurs, il suffit d'une surveillance du potentiel électro-chimique et d'un peu de rigueur pour que son entretien soit minime et que les soucis potentiels (sans jeux de mots) soient évités.
 - Par rapport à l'acier, il est beaucoup plus léger et on ne vit pas pinceau à la main. Par contre si il n'y a pas de surveillance passive, il ne prévient pas (rouille apparente)
 - Par rapport au plastique (définition à voir plus haut)  il ne connait pas de problème d'osmose et dans nos gammes de taille présente un bilan de poids honorable.
 - Dans tous les cas il apporte une sécurité en cas de choc (OFNI ou cailloux)

Carène: (en admettant que l'on ne parle que de monocoque)

 - Le DI n'est à mon sens pas fait pour l'échouage à tout va. Dans le cas d'échouage volontaire, il faut le faire avec grande prudence, la n'est pas sa qualité première.

 - Ce qui fait son avantage est la possibilité d'accéder à des mouillages forains peu profond ou bien protégés, voires à des places dans certains mouillages bondés que personnes d'autre ne peut utiliser.

 - Au niveau carène et dans le cadre des DI type Ovni (avec dérive pivotante), on a également la très confortable possibilité de modifier le centre de dérive (ce qui signifie rendre un bateau ardent équilibré ou un bateau mou équilibré. Cela permet également d'économiser sur le pilote / régulateur d'allure.

 - le passage dans la mer (formée) des DI est indicutable pour toute personne ayant navigué sur ce type d'unité correctement toilée et réglée.

Performance:

 - Les performances au près sont sans doute le plus grand sujet des détracteurs de DI aluminium. Selon moi, ce sujet est très discutable. Il est évident que ce n'est pas le point fort des DI. Cependant, peu de bateau de croisière sont performant au près et cela n'est en général pas dû à une quelconque forme de carène, mais plutot à la charge. Nos voiliers de voyage sont chargés ras la gueule (bouffe, matos de plongée, matos de réparation, fringue, etc.) et cela quelque soit le type de carène nuit à un bon près. A titre d'exemple un jour que je me plaignais en arrivant d'une étape au près dans un sale force 7 dans la tronche à une de mes amies ayant fait la même étape avec un voilier supposé très bon marcheur au près (Sun legend 41), on s'est rendu compte que la différence de vitesse (en rapprochement au but) était de 5% et que eux aussi en avait chié... Sur mer plate et à charge égale, un DI n'est définitivement pas moins performant qu'un quillard supposé "à l'aise". Dans un sale clapot, je ne connais pas de voilier de grande croisière performant au près serré. Cela est à relativiser par le fait que l'on pratique en fin de compte peu cet exercice.

 - Pour le portant et toutes allures débridées, les considérations précédentes sont d'application. Y compris celles de relever complétement la dérive et de laisser la bateau suivre le spi par exemple. L'air de rien (les régatiers d'entre nous vous le confirmeront), rien de tel que naviguer safran dans l'axe, la puissance n'est pas une garantie de vitesse en soi.

Prix:

- cela reste des voiliers assez cher (à taille/confort équivalent) mais qui se revendent également bien. Si on peut se le permettre, pourquoi pas. Il y a des très beaux bateaux qui restent au port et des "poubelles" qui font le tour du monde.

En résumé:

Chacun son choix, je ne regrette pas du tout actuellement le mien mais je ne cherche à convaincre personne. A chaque voilier son programme, à chaque voiler son équipage. 

Véliquement

Tono

PS: je remarque après relecture que je vous ai pondu un bon pavé et qu'en plus j'ai vachement utilisé de parenthèses et autres apostrophes... Mais bon c'est ca aussi le charme des forums... les disgressions !

EDIT: Croisement avec ISTOS, ce qui ne modifie en rien mes propos.


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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 201061
Méridien a écrit :
   Ah mais bordel de nom de dieu , j'ai les noms de ceux qui dorment!
 Ma& question est simple/ quels sont les INCONVENIENTS?. Vous causez français oui? Ma question s'adresse d'ailleurs plus précisément aux propriétaires de DI/DL.
  Il y a eu une excellente réponse avec la remontée de la mer rouge. Vu le prix du gazole à Ismaïlia et la capacité du réservois du VIA 42   je comprends la comparaison avec un fifty.  C'était à quelle saison? Mais quand même un foutu beau voyage!

UN DI n'est pas fait pour le prés cela pourrait être leur seul défaut à mon avis.Un ami a un Dufour 405 de deux ans d'age une fusée au prés il me met des valises mais mais il meurt d'envie de PARTIR et vers quoi se tourne-t-il??????????? question à trois sous
Un DI demande des soins et de la vigilance,voila un petit éceuil.Etre très  très soigneux.
Bon vent
JML

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OVNI 445
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answer no 201062

 Je n'entrerai pas dans les traités théoriques et me contenterai d'un témoignage récent.
Bateau Ovni 445, plan Lombard.
Archipel des Perlas aux Galapagos : moins de 7 jours et 30 heures de moteur (c'est beaucoup moins que les bateaux qui passaient en même temps - rappel, on passe le "pot au noir") conditions dominantes : près dans le petit temps.
Ecart de 48h (en ma faveur avec un ...eau de quasi même taille passé en même temps.) Je n'ai pas eu le sentiment de barrer un fifty.
Galapagos Marquises : moins de 17 jours, Alizé, conditions où on relève la dérive. Ceux que ça intéresse pourront aller voir les temps moyens des traversées sur le parcours...
Bien sûr, nous barrons sans doute plus que la moyenne... mais c'est que le bateau est plaisant et motivant. Pas un fifty...
Enfin pour en finir avec le cliché éculé sur les dériveurs alu "franco-français", je dirai que par ici on les voit pas mal (allures ou alubat) battant pavillon hollandais,  allemand, suisse ou Belge...

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answer no 201065
Méridien a écrit :
   Ah mais bordel de nom de dieu , j'ai les noms de ceux qui dorment!
 Ma& question est simple/ quels sont les INCONVENIENTS?. Vous causez français oui? Ma question s'adresse d'ailleurs plus précisément aux propriétaires de DI/DL.
  Il y a eu une excellente réponse avec la remontée de la mer rouge. Vu le prix du gazole à Ismaïlia et la capacité du réservois du VIA 42   je comprends la comparaison avec un fifty.  C'était à quelle saison? Mais quand même un foutu beau voyage!

 Remonter la mer rouge, c'est quasiment du vent fort dans le nez 90% du temps. Dans le meilleur des cas, ca démarre à la frontière soudan - egypte, souvent plus bas. La mer est pire que la med, courte, forte, hachée. Je l'ai fait en decembre, en plus, il fait froid la nuit dans les 12 degrés. A la voile pure, la seule solution c'est de se planquer dans les marsas et d'espérer une acalmie d'un jour ou deux, ce sera toujours dans le nez quand même. Après j'ai acheté un Dehler 38, un des bateaux qui aurait pu remonter ça à la voile, car fait pour avec un rapport de lest de 45%, placé bas. Vu aussi un vieux plan sparkman et stephens qui le faisait tranquille.
Je suis aussi à peu près convaincu qu'à partir de 30- 35 kln réél, un DI aura du mal à s'élever au vent d'une cote et qu'il aura besoin de son moteur pour étaler. C'est assez frappant de voir la différence de comportement au près en eau tranquille et avec des vrais creux bien dans la gueule. Sur chaque sommet de vague, il dérape et à la fin ca fait plus de 20 degrés de dérive.
Ce n'est pas une raison pour ne pas prendre un DI, mais selon les conditions de mer que l'on a à affronter, le savoir.
Pour l'alu, le principal problème est le traitement du lest. Ca peut aller du mal fait, les Via, où le lest est simplement posé sur le fond, puis une resine est coulée par dessus : passage inevitable à la longue entre la coque et la résine, et un jour, faut changer toutes les plaques du fond. Il y a aussi ceux qui scelle ça dans des boites fermées et soudées avec de la résine. certainement mieux, en plus on voit rien..
D'une manière générale, ce type de bateau peut exiger une remise en état très couteuse et "occidentale". Pas question de faire ça dans un coin perdu. Donc, les prix élevés supposent un bateau en parfait état, sinon attention aux factures.

Anonyme (not verified)
answer no 201079

Nous avons eu un deriveur pourquoi avec nos  3,50 m de tirant d'eau, profil de dérive adequat, corde d'1,50m devrions nous plus "deraper" (comme ecrit plus haut) qu'un quillard avec un tirant d'eau de 2,50 m?(toutes choses égales par ailleur)

@ meridien : curieusement (?!) plus nous sommes isolés moins nous avons d'inquietudes....

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OVNI 37
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answer no 201089

• D’une manière générale un DI est plus lourd et remonte moins bien au près qu’un monocoque de taille équivalente. C’est facile à comprendre son lest est plus haut.
• Un DI intégral alu a les inconvénients de ce matériau : le risque de corrosion galvanique et les difficultés de réparation de la coque généralement réservé à des chantiers spécialisés.
• Le DI intégral alu est une mode assez spécifiquement française. 95% de tout ce qui flotte en plaisance est en plastique. Ce qui veut dire qu'un DI alu ne se vend généralement qu'entre français.
• Les DI alu et singulièrement les OVNIS voient leurs peintures de pont cloquer assez vite (deux ou trois ans) partout ou l’alu est en contact avec un autre métal : pied de chandelier, taquets etc… Il faudrait une construction très soignée (type Garcia) pour éviter cela.
• Les appendices sont des éléments de fragilité
• Lorsqu’ un bateau se pose sur un fond inconnu avec une pierre ou un petit rocher au mauvais endroit, son empreinte marque le bordé
• C’est pas facile de gratter le dessous d’une coque de DI à l’échouage
 

Bonsoir,

En fait je ne suis pas d'accord avec une partie des affirmations ci-dessus et je me permet de les affiner:

 - Le DI n'est pas plus lourd de manière générale (en tout cas pour l'alu), ce rapport est une fonction taille du voilier /puissance (couple de redressement). 

 - Le DI remonte moins bien au près c'est indiscutable, par contre ce qui fait que beaucoup de DI (et de voiliers de croisière tout court) ne marche pas au près, ce sont surtout les réglages. Beaucoup de voileux ne savent simplement pas régler un voilier.
(Et n'en déplaise à ceux qui pensent le contraire) la seule école pour apprendre à régler correctement un voilier c'est la régate. Je ne parle même pas de l'état des surfaces, etc. On n'apprend pas à régler en croisière même en 30 ans.

 - Le DI n'est pas une mode francaise (je ne suis d'ailleurs pas francais), c'est un savoir faire francais (comme le multicoque de course océanique, etc.). Les DI aluminium ont à ma connaissance très bonne cote chez les anglos-saxons (cfr. Jimmy Cornell)

 - Je n'ai aucun problème de cloque de peinture sur le pont. Je crois savoir qu'une certaine génération à eu ce problème dû à l'usage de peintures non-adéquate chez Alubat.

 -  Les appendices élément de fragilité (est-ce une blague ?). J'ai vu un paquet de voilier abimés. L'écrasante majorité (bon d'accord en mer du nord au milieu des bancs de sable et des marées) était des quillard ayant talonné. Cela ne pardonne pas souvent pour les varangues de quillards en plastique (je ne parle même pas des générations modernes).Cela est anodin pour nos bateaux... D'autre part dans ce sujet, les safrans suspendus sont bien plus fragile que nos safrans à remontées automatique en cas de choc.

Pour les deux derniers points, c'est tout à fait juste. D'où l'importance de ne pas échouer à la légère comme je le mentionnais hier. En ce qui concerne le carénage c'est selon moi impossible de le faire avec un DI sur une plage ou autre. En général si je souhaite faire un léger nettoyage, je plonge avec une éponge, si je veux faire un antifouling alors c'est sur ber (cela permet d'inspecter la dérive).

Véliquement

Tono


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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 201092

C'est toi qui as racheté ATacapoum....??????
J'ai un 37 l'avant dernier de la série.

suite discussion
On n'achéte pas un DI alu et un Ovni en particulier pour faire du prés  ou pour se poser sur une plage.
On l'achéte pour se sentir partout en SECURITE sinon il y a plein d'autres bateaux super au prés Que c'est chiant le prés encore que les ovni en fassent un assez correct.
On achéte un OVNI pour son confort à la mer sa revente son esthétique son programme possible sa robustesse Alubat maîtrise parfaitement le matériau on l'achéte car c'est un aboutissement d'une vie de plaisancier On achéte un DI pour se faire plaisir d'avoir un bateau assez unique pour être confiant en lui En tout cas c'est notre cas nous sommes en SECURITE dans notre bateau bichonné et armé trés sérieusement.Petit pari sous forme de plaisanterie nous pouvons donner rendez-vous dans un mouillage par force 9 dans une crique à un quillard fusée au prés et nous.On fera la comparaison de l'un et de l'autre aprés deux nuits .Je dis cela car ceci nous est arrivé l'année derniére en revenant de Sicile le mistral a fait ses gammes dans les bouches de Bonifacio Oh lala notre position était enviée par les amateurs de prés serré.
Petite revanche amusée  autour d'un verre.
PS J'oubliais la peinture eh bien le pinçeau c'est fait pour être utilisé ainsi que le rouleau laqueur......cf photo du profil
JML

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OVNI 37
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answer no 201150

 Bonsoir,

oui, nous avons racheté Atacapoum et lui avons conservé son nom.

Nous en sommes très content.

Je ne sais pas si le DI Alu est l'aboutissement d'une vie de plaisancier... Je n'en suis d'ailleurs pas du tout certain... Tout ceux que je connais qui vendent un ovni 37 construise un voilier...

Il n'est pas impossible qu'il en soit ainsi pour nous.

Véliquement

Tono

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VOYAGE 12.50
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answer no 201155
Méridien a écrit :
    Allez, soit sympa! Donne -nous quelques inconvénients de ton dériveur...

 Bonjour
Un des charmes des DI est bien sûr que son appendice s'efface totalement dasn la coque... Ce qui permet entre autre d'aller pratiquement à pied sec au.... bistrot (je vais finir par passer pour un alcoolique)
Mais... Je trouve que cet appendice une fois remonté, tient beaucoup de place dans le carré... voire énormément de place. les architectes ont déployé des trésors de solutions masquantes:

  • table du carré en recoin coincé (Joubert sur le Dalu 40)
  • Salon de pont surélevé, mais de trop, on se cogne vite fait la tête (Caroff sur l'atlantis 37)
  • Table rabattante au milieu d'un carré somptueux, mais exrêmement coinçant (quand on est coincé... çà va...) sur un plan Harlé que Meridien connait pour l'avoir convoyé depuis Finike...

Sans parler de la mécanique alambiquée permettant de remonter le bestiau sans qu'il gogne de trop dans le puit de dérive...

Pouvoir mouiller au cul des bistrots, ne présente pas que des avantages....

Plus simple, mais tombé en désuétude: le dériveur lesté... J'en ai eu un, dans les années 70... Un de ses avantage, outre sa simplicité et sa robustesse, était qu'il nous libérait de l'obligation d'un sondeur. Dans le golfe du Mobihan, lorsque l'on entendait la dérive remonter, on savait qu'il était temps de se bouger le cul pour remonter le safran.... Ha... la belle époque...
 
Cordialement

Michel

Anonyme (not verified)
answer no 201159

Pour notre part nous pensons que le deriveur lesté ne peut etre qu'une solution 'batarde' cumulant les inconvenient des qulilards et ceux des deriveurs pour une reduction de tirant d'eau modeste (nous avons eu un Damien II en DL : 1,60 m derive haute)
Pour le puit de derive en reflechissant un peu et à condition que le bateau ne soit pas trop petit on peut completement incorporer le puit dans les aménagements , par exemple dans notre Oaristys à moins de rentrer dans le compartiment moteur on ne peut absolument pas se douter qu'il s'agit d'un deriveur integral .Il y a pourtant un puit de derive d'environ 4m de long et d'1,65 m de haut dans sa partie la plus basse, la partie la plus haute allant jusqu'au pont. soit de memoire env.2,80m

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VOYAGE 12.50
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answer no 201163
Longcours a écrit :
Pour notre part nous pensons que le deriveur lesté ne peut etre qu'une solution 'batarde'
Pour le puit de derive en reflechissant un peu et à condition que le bateau ne soit pas trop petit on peut completement incorporer le puit dans les aménagements , par exemple dans notre Oaristys à moins de rentrer dans le compartiment moteur on ne peut absolument pas se douter qu'il s'agit d'un deriveur integral .

 Ha…. Solution bâtarde me gêne un peu
On pourrait parler de solution adaptée, ou inadaptée, et ce sera en fonction des circonstances.

  • Effectivement on pourrait parler d’une solution inadaptée pour "Oaristys", que l’on peut voir au mouillage ci contre… Et on comprend qu’il ait besoin de vastes espaces…
  • Mais on peut parler de solution parfaitement adaptée, pour le fabuleux "mere zou", voir l’autre photo. Plan Sergent, il est tout à fait à sa place à marée basse dans le port d’époque à Piriac. Et l’on peut se rendre compte que le puit de dérive ne pourra en aucun cas gêner le compartiment moteur… Il n’y avait pas de moteur…

Michel

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PASSOA 47
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answer no 201173

55000 milles avec un romanèe (gd tirant d'eau) et depuis23 ans di alu garçia = je n'ai jamais vu de difference de remontè au pres !!!  il y a beaucoup de subjectivitè dans les affirmations de certains ! un di avec 1m10 derive haute et 2m80 derive basse + derive arriere n'a pour moi que des avantages ;bien sur dans la mesure ou le bateau est bien reglè , naviguer au pres avec un genois à moitiè deroulè est une aberration aucun bateau ne remonte correctement dans ces conditions ! par vent etabli le bon compromis est derive centrale completement basse , derive arriere( si equipè) remontèe,un ris dans gv, trinquette autovireuse bordèe et yankee lourd idem dans ces conditions le pres est exellent . quand au soit disant problemes avec l'alu  c'est pareil avec n'importe quel materiau= un bateau s'entretient et se surveille et exige certaines regles ! mais pour ma part apres 36 ans de bateau alu dans toutes les conditions je reste inconditionnel ! meme si j'aime bien l'acier en forme,le polyestere(quand il est solide et bien construit hans christian par exemple pour faire de la route)  ou amel ; j'utilise egalement une vieille coque en bois massif heritè de mon pere et que j'ai entierement restaurèe ce qui permet d'apprendre l'art d'une construction en voie de disparition , mais quelle magie en navigation  ! pour les di alu que les hesitants ne s'inquietent pas trop si ils sont un minimum soigneux le bateau leur survivra largement    cordialement

Anonyme (not verified)
answer no 201178
Yörük a écrit :
Longcours a écrit :
Pour notre part nous pensons que le deriveur lesté ne peut etre qu'une solution 'batarde'
Pour le puit de derive en reflechissant un peu et à condition que le bateau ne soit pas trop petit on peut completement incorporer le puit dans les aménagements , par exemple dans notre Oaristys à moins de rentrer dans le compartiment moteur on ne peut absolument pas se douter qu'il s'agit d'un deriveur integral .

 Ha…. Solution bâtarde me gêne un peu
On pourrait parler de solution adaptée, ou inadaptée, et ce sera en fonction des circonstances.

  • Effectivement on pourrait parler d’une solution inadaptée pour "Oaristys", que l’on peut voir au mouillage ci contre… Et on comprend qu’il ait besoin de vastes espaces…
  • Mais on peut parler de solution parfaitement adaptée, pour le fabuleux "mere zou", voir l’autre photo. Plan Sergent, il est tout à fait à sa place à marée basse dans le port d’époque à Piriac. Et l’on peut se rendre compte que le puit de dérive ne pourra en aucun cas gêner le compartiment moteur… Il n’y avait pas de moteur…

Michel

 Comme je l'ai precisé aprés "batarde" (batard pour un chien c'est la combinaison de deux races, DI et quillard )ont a les inconvenients des deux formules avec un profil du DL nettement moins performant " la combinaison d'une petite quille et d'une derive ne farorise pas un ecoulement harmonieux ? mais heureusement chacun est libre du choix de son bateau , d'ailleur (quelle horreur !) nous sommes passés au bateau à moteur...et à dérives !! qu'en on est accros on le reste !

Precision: lorsque j'ecrivais  "à moins de rentrer dans le compartiment moteur" cela ne voulait pas dire que le puits de dérive gêne le moteur (vue qu'il y en a un de chaque bord) mais que c'est le seul endroit ou l'on peut voir le dit puits..
Quand à la photo il s'agit du corps mort à Hebe Haven Yacht club (Hong Kong) ou nous avons racheté Oaristys aprés qu'l ai passé quasiment 15 ans enchainé au dit corp mort...Mais il est sur qu'avec Oaristys il vaut mieux etre dans un mouillage isolé que le cul au bar, vu les tarifs actuels des ports, il est preferable de siroter son apéro loin de la foulle.

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answer no 201191

Je reviens sur les performances au près d'un DI. Je parlerais essentiellement du Via 42, à chacun de voir si les analyses s'appliquent ou non aux autres DI. Le Via 42 pèse officiellement dans les 9 tonnes, avec de mémoire dans les 40% de rapport de lest. Le fond étant plat, le CG est assez haut. De plus, le rapport de 40% est calculé sur un poids lége : au levage mon bateau se situait en pleine charge plutôt à plus de 11 tonnes, ce qui abaisse ce rapport. C'est la cause principale d'un manque de puissance au près.
Il y avait une régate chaque année à Mayotte, avec tous les bateaux de voyage : si je voulais limiter la gite à 15-20 degrés, comme les autres dans ce type de mer intérieure par alizé, j'étais régulièrement avec 1 ris de plus que les autres. Si sur eau moyennement agité d'un lagon, c'est gérable, ca ne l'est plus sur l'exemple que je citais, la Mer Rouge. Exemple peut être un peu extrême c'est vrai pour ceux qui ont pratiqué cette mer.
Si l'on veut limiter la gite dans ces conditions, on n'a pas la puissance pour passer cette mer et on est arrété à chaque vague un peu violente, cad souvent. Si l'on met la puissance qui faut (j'ai les voiles qui faut, avec un solent à ris sur étai largable), on est à plus de 25-30 degrés de gite et ca dérive beaucoup. Un dériveur n'est pas dessiné pour avoir une gite importante : la stabilité de forme est prépondérante jusqu'à 15 degrés, et après, petit à petit, c'est la stabilité de poids qui joue et sur un DI, c'est pas terrible. A chaque vague, on se prend une gifle brutale, ca déporte un peu le nez et surtout ca fait en même temps décrocher le plan de dérive en partie.
C'est moins difficile sur une mer longue, oceanique. Donc, double cause, rapport de lest en charge insuffisant et mal placé, par rapport à la surface de voile necessaire, surface de dérive probablement insuffisante du moins pour le Via, avec en plus un systeme d'orientation verticale bancale.
Pour exemple de quillard, je citais le Dehler 38 où j'ai testé pour voir une remontée au près par tramontane, encore plus forte que les conditions Mer Rouge en terme de violence du vent : la gite était forte, mais le rapport de lest à 45 % à 1,80 m de profondeur, permettait de porter la toile nécessaire pour passer sans problème, confort excepté (c'est vrai qu'un DI au près, ca remonte pas vite, mais assez confortablement..).
Une remarque sur les carènes : celle du via (JL Noir) ne manque ni de surface mouillée, ni d'appendice de bonne taille notamment une poutre liant le puits de dérive arrière à l'aileron de safran. La carène du dehler 38 est superbe (Van de Stadt). Les objectifs des architectes sont différents, les résultats aussi. A noter aussi, ce qui peut surprendre, que la rigidité structurelle du dehler, avec un carling age en acier reprenant tous les efforts me semblait meilleur que sur le via, ou un simple grutage a éclaté les plafonds de doublage.
Pour moi, à longueur comparbale, un vrai quillard remontera mieux qu'un DI. (vrai pour moi, c'est un rapport de lest dans les 40% ou plus).
Ceci dit, pour naviguer en atlantique, un DI sans hésiter !

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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 201203

Bonsoir,
Exemple particulier il est vrai.Ce que nous recherchions aprés une expérience horrible c'était de nous sentir en sécurité avec un bateau rigide confortable solide puissant.Nous avons trouvé cela en ce  bateau quand nous l'avons essayé nous nous sommes sentis bien.Je crois là était l'essentiel.Alors un quillard alu de même taille offrirait un prés bien meilleur...mais je l'ai dit plus haut est-ce si important je ne ferai plus comme il y a 35 ans des remontées vers le continent avec un mistral force 8 à 9 en école de voile dans une mer trés forte à tirer des bords en hiver trempés  jusqu'aux os.Nous attendrons.Chaque bateau est trés bon pour l'usage que l'on en a.Un delher 38 sera bien inconfortable au mouillage ou au vent AR il aura une tendance au lof (je crois)que mon OVNI n'a pas.Nous découvrons chaque fois de nouveaux  aspects de notre bateau  par exemple le jeu d'équilibrage  entre dérive trinquette génois GV pour plus de confort.Notre bateau est un vrai côtre et cela nous convient complétement C'est un gage de  sécurité de même que la conception du mouillage etc etc.
Nous ne rejettons pas les autres bateaux mais nous trouvons que la sécurité passive,dans notre cockpit bien protégé,est bien meilleure sur notre assez vieil OVNI que sur un quillard tout neuf sexy mais qui offre une surfacebien  glissante pour manoeuvrer en tranquillité.Pour prendre un ris il faut grimper sur une table  on ne peut se tenir convenablement en pied  de mat Expérience vécue Ceci est important oh combien.Sur le DI il y a cet aspect de le sentir accroché sur l'eau et une fois calé sur son bouchain il va sans ralentir et nous apprécions beaucoup cet aspect de la caréne de notre bateau.
C'est bien subjectif ,peu scientifique je vous l'accorde .
Bon vent à tous sur tous vos beaux bateaux.
JML

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VOYAGE 12.50
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answer no 201205
Arioso a écrit :

Nous ne rejettons pas les autres bateaux mais nous trouvons que la sécurité passive,dans notre cockpit bien protégé,est bien meilleure sur notre assez vieil OVNI que sur un quillard tout neuf sexy mais qui offre une surfacebien  glissante pour manoeuvrer en tranquillité.Pour prendre un ris il faut grimper sur une table  on ne peut se tenir convenablement en pied  de mat Expérience vécue Ceci est important oh combien.Sur le DI il y a cet aspect de le sentir accroché sur l'eau et une fois calé sur son bouchain il va sans ralentir et nous apprécions beaucoup cet aspect de la caréne de notre bateau.
C'est bien subjectif ,peu scientifique je vous l'accorde .
Bon vent à tous sur tous vos beaux bateaux.
JML

 Bonjour
Plus que le type de plan anti dérive, c’est bien la forme du bateau qui diminue les performances au près serré. La forme de la coque, et l’état de la mer.
C’est ce que dit F-260 sur son expérience en Mer Rouge. Nous avons un bateau peu réputé pour son aptitude à remonter au vent (Voyage 12.50). En navigation en Mer Egée, sur eau plate, le près est satisfaisant, mais… dès que l’on rencontre du clapot, il tape, plante des pieux, et on perd 40° d’un bord sur l’autre, et c’est… moteur…
On en a fait l’expérience il y a peu entre Rhodes et Simi, force 6 pas plus. On n’avançait pas. On a mis le moteur et route directe… Un Swan, ou un grand soleil (pas très grand, environ 45 pieds), tirait des bords ultra serrés, bien arisé, gité à 20/30 °, l’équipage les mains sur les écoutes, et faisait un cap insolent… Ils sont arrivés en même temps que nous… Mais c’est un autre style de navigation
Le DI me semble dédié au voyage, avant tout, et tout ce qui va avec : l’aptitude à prendre la charge, maigre tirant d’eau, gréement ramassé, facile à gérer en équipage réduit… Rien qui va bien pour faire du près…
Cordialement
Michel

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DÉRIVEUR INTÉGRAL OVNI
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answer no 201206

Bonjour Michel
Merci pour ta réponse
Je vais à mon bateau de voyage finir de le préparer pour notre balade de cet été
Terminer une bricole deux soudures et il sera prêt
Bon vent à toi
JML

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Forum member
answer no 201207

Peut être qu'un dériveur lesté pourrait être un bon compromis?
aussi les carènes modernes des dériveurs sont de meilleure tenue au près: genre Garcia ou boréal ?
Ancien propriètaire d'ovni 39, je me suis éclaté entre les patates au Gambiers, à l'île de Sein, aux Perlas, aux Scilly, dans les Rias, les Marquises, Nouvelle Zélande (Great Barrier, Bay des Isles,..), Calédonie Boat Pass,,...... BREF le paradis mais alors au près la merde.
Je me vois encore entre la NZ et la Calédonie à 2H00 du mat au moteur doublé par un autre à la voile avec un cap de rêve.
Pourtant je me suis éclaté.
a plus
Gégé

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answer no 201213

Ben oui, on y revient : beaucoup d'avantage à un DI, mais faut un bon moteur pour le près ! Peut être que les quillard relevables à dérive verticale combine tout ça, mais plus cher, plus complexe, et c'est un autre sujet...

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OVNI 37
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answer no 201225

 Bonsoir,

A part dans une mer grosse et courte (ou aucun voilier de croisière ne fais un bon près), je n'ai pas à me plaindre du cap et de la vitesse de mon voilier.

Je ne navigue pas au moteur quand il y a du vent. J'ai par contre pas mal optimisé les possibilités de réglages fins (du type barber de génoi, etc.) le bateau marche tout a fait honorablement au près ( bon c'est un peu plus usine à gaz qu'avant mais bon) même dans de mauvaises conditions, je navigue à la voile. au moteur face au vent c'est un calvaire avec mon bateau et cela ne correspond pas à ma philosophie de la croisière. Après chacun son truc ! Si les conditions son trop violente, soit je sors pas, soit (si je me fais choper) j'étale ou je change mon programme.

De toute facon et de manière générale il faut dire que sur l'eau on croise énormément de voilier au moteur ou atrocement mal réglé/toilé qui n'ont de ce fait aucune chance d'avancer correctement, cela n'est pas que lié au type de bateau/carène.

Après je ne cherche à convaincre personne mais dire qu'un ovni est un veau au près ou un "fifty" c'est n'importe quoi. Ce n'est pas son point fort certes, mais c'est tout a fait acceptable si on l'utilise correctement. De plus cela reste très agréable à barrer (si bien équilibré).

Désolé de rappeller ce point mais dans notre activité beaucoup ont tendance à blamer la machine avant de se poser des questions sur comment ils la font marcher. 

Avant de me prendre une volée de bois vert, je préfère préciser que je ne critique aucun style de navigation, chacun ses choix que je respecte.

Véliquement

Tono

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Forum member
answer no 201234

Il y a du bon dans ce que tu dis Tono, main ton point de vue je l'avais avant d'avoir effectuer mon petit périple en 8 ans.
Et franchement le moteur c'est pas mon truc comme toi j'aime avoir les bonnes conditios pour ralier une destination.
Mais tu n'as pas toujour la route des alizées et  quand tu te prends une bonne dépression tu  essayes de limiter le temps pour éviter de t'en prendre une autre.
En général tu es chargé en limite car tu aimes le minimum, résultat ton bateau va encore moin bien marcher au près.
Je pense qu'avec un tout petit peu sous la quille la différence peut être énorme à ce moment précis.
Cordialement Gégé un amoureux des OVNI

 

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OVNI 37
Forum member
answer no 201437

Bonsoir Gégé,

parfaitement d'accord.

La voile est avant tout une affaire de compromis ! On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

Véliquement

Tono

Le site de la Grande Croisière...