Fréquence de changement d'un hauban.

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Fréquence de changement d'un hauban.
subject no 95287
 Bonjour,

Préparant une longue navigation, je me pose quelques questions au sujet de mes haubans qui datent d'environ 25 ans...

Je sais que cela peut tenir éternellement, comme cela peut lâcher sans que rien ne l'annonce.

Auriez-vous des exemples de haubans qui auraient ainsi lâché sur des vieux voiliers ?

En ce qui concerne vos haubans, quelles précautions prenez vous pour que ce genre de mésaventure ne vous arrive pas ?

Merci,
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J/36
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answer no 163645

 En un mot, oui.  
Notre skipper avait bien controlé tout le grément avant notre départ Transatlantique.  Il avait même fait faire une expertise avec un produit chimique qui montrerait les failles quasi microscopiques.  Comme un bon Breton, il a ajouté à nos stores quelques mètres de plus, dans le cas où...
Nous avons fait le trajet Connecticut-Irlande en juin sans problème.  Irlande-Écosse en juillet: OK.  Écosse-Man-Scillies au début août: Fantastique.  Scillies-Royan, mi-août: Bof.
Royan-Arcahon - le bas-hauban babord tombe sur le pont lors d'un changement de bord.
On ne sait jamais.
De l'autre coté, le grément rod sur le bateau que nous avons en ce moment date de 1981, sauf pour l'étai, que nous avons changé l'année dernière.  On a découvert qu'il y avait une vrille caché sous le TuffLuff quand nous avons voulu ajouter un enrouleur.   

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ENDURANCE 35
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answer no 163647

Bonjour,

si le greement est en inox vieux de 25 ans mon conseil est de tout changer, ridoirs compris.

Mon experience: lors d'une traversée canarias-rio de janeiro, en traversant la ZIC notre hauban tribord cede puis rapidement l'etai principal. Le greement etait de 1981 et nous etions en 1995 donc moins de 15 ans.

Les deux cables ont cassé au niveau des sertissages et cela etait tres probablement du au fait que les voiles claquaient beaucoup, sollicitant enormement les cables ( dans la ZIC il y a peu de vent ou beaucoup dans des grains et beaucoup de houles croisées dans le bateau "danse" beaucoup et les voiles claquent sans arret).

Nous avons conservé le mat en place que parce je me suis immediatement apercu du desordre. Avons reparé et continué notre route mais cela aurai pu etre ennuyeux de se retrouvé en plein pot au noir sans mat, et a 1000 milles des terres.

Voila ,bonne preparation, bon vent, et bonne reflexion.

Fabrice

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GLADIATEUR
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answer no 163650

malheureucement oui,ca m'ai arrivé sur un amphitrite,pourtant c'est costaut,le programe de nav y fait beaucoup bien sur 

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POUVREAU PLAN AUZEPY BRENNEUR
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answer no 163652

J'ai dû remplacer tous mes haubans à la demande demon assureur lorsque je lui ai demandé l'extension de la zone de navigation à la traversée de l'Atlantique. J'ai donc dématé à Lanzarote et fait venir des haubans neufs sertis à Las Palmas. Je ne sais pas ce qui se serait produit si j'avais gardé mes haubans d'origine (qui doivent sûrement continuer à naviguer quelque part, vous ne croyez pas qu'ils les jettent à la poubelle!) mais avant d'arriver à Tahiti, deux bas haubans neufs ont commencé à se détorronner, prêts à casser. Mauvais sertissage d'après API le gréeur de Papeete qui m'a remplacé les quatre bas haubans.
Conclusion: bien surveiller et avoir à bord des serres cable et du monotoron de réserve.

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GIN FIZZ
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answer no 163654
Bonjour,

Le grément dormant,dormeur ? Pas vraiment,puiqu'il est sollicité en permanence par un règlage déficient, les voiles,la houle,les vagues...les fausses manoeuvres (ça m'arrive).L'usure ou la fatigue du grément ne sont pas toujours visibles à mon oeil nu de plaisancier de base ! Des assureurs obligent, pour appliquer le remboursement maxi d'un démâtage,son changement tous les 10 ans.

Ce que j'ai fait.Trop fort n'a jamais manqué!
 En un mot, oui.  
Notre skipper avait bien controlé tout le grément avant notre départ Transatlantique.  Il avait même fait faire une expertise avec un produit chimique qui montrerait les failles quasi microscopiques.  Comme un bon Breton, il a ajouté à nos stores quelques mètres de plus, dans le cas où...
Nous avons fait le trajet Connecticut-Irlande en juin sans problème.  Irlande-Écosse en juillet: OK.  Écosse-Man-Scillies au début août: Fantastique.  Scillies-Royan, mi-août: Bof.
Royan-Arcahon - le bas-hauban babord tombe sur le pont lors d'un changement de bord.
On ne sait jamais.
De l'autre coté, le grément rod sur le bateau que nous avons en ce moment date de 1981, sauf pour l'étai, que nous avons changé l'année dernière.  On a découvert qu'il y avait une vrille caché sous le TuffLuff quand nous avons voulu ajouter un enrouleur.   

 

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GOÉLETTE
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answer no 163682

Bonjour,

quel que soit l'âge du gréement, s'il est "suspect" -et ça se voit presque toujours- je changerais d'entrée le principal : étais, pataras, galhaubans. Doubler l'étai avant et le pataras (+ le maroquin en tête sur les goélettes) ne peut pas faire de mal.

Pour le reste (vérifié surtout aux bouts et attaches), normalement ça prévient et on y perd pas tout de suite le(s) mât(s).

Quoiqu'il en soit, neuf ou vieux, je ne partirai jamais loin en haute mer sans rechanges de quasi tout.

Du cable galva "semi-souple" par 100 m, des serre-cables, embouts morse, bouts de chaïne, etc.,  font l'affaire pour réparer au moins provisoirement.

Cela est valable aussi pour le gréement courant, drisses et écoutes (usure aux poulies, aux points de tire (winches), aux raguages divers, ...). 

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SUN FIZZ
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answer no 163684

Bonjour,
AMHA, s'il fallait faire les paris, d'après ce que je lis ici ou là, il y a autant de haubannages récents qu'anciens qui lachent!!
Ca serait instructif de faire une statistique!!! Il suffurait que tous ceux qui ont eu un incident l'écrivent, en donnant bien sur l'age du gréement.
Maintenant, évidemment, la réaction de l'expert ne sera pas la même que le gréement ait 25 ans ou 6 mois.
Bonnes fêtes à tous,
Pierre-Louis


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(Monocoque)
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answer no 163686
Ovomaltine a écrit :
 
Préparant une longue navigation, je me pose quelques questions au sujet de mes haubans qui datent d'environ 25 ans...

 

 
pour un grand voyage, y'a pas de question à se poser !

TOUT A NEUF !!!
et garder 2 ou 3 anciens cables , les plus longs, en secours, avec chaine + serre-cables pour dépannage

amha bien sûr ....

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GOÉLETTE
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answer no 163690

Vite en passant, deux autres trucs à savoir pour tous les cables inox monotoron qui n'aiment pas la moindre courbure/pliure :

* pour les extrémités, mieux vaut avoir des embouts à œil épais sertis ou mécaniques (morse) droits dans l'axe du cable (le pliage autour des cosses, par exemple, fragilise l'extrémité, comme d'ailleurs la courbure des embouts "rod" (cisaillement à la sortie du sertissage).
De plus les embouts à œil dans l'axe peuvent se fixer directement dans l'axe de ridoirs à chape, évitant les manilles mais laissant quand même un peu de mouvements si besoin est ...

* et pour les galhaubans mieux vaut qu'ils soient en deux parties pour éviter la courbure en bout des barres de flèche.

Bref, tout ce qui est courbure des monotorons les fragilisent, d'autant plus qu'ils sont raidis. Le moindre détoronnage est suspect.

S'il ce n'est pas possible d'éviter des courbures on peut utiliser du "multi torons" plus souple ...   

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answer no 163692

 Mon bateau est assez vieux, mais il ne navigue que depuis 7 ans...

Les haubans n'ont donc été utilisé que depuis 7 ans. Auparavant, ils étaient remisés dans un garage...

Alors je me pose la question de savoir ce qui fait réellement vieillir un hauban. Est-ce seulement le fait d'être sous traction ? Si oui, alors ce n'est pas la peine d'investir dans un remplacement complet. J'ai encore de la marge...

Ou est-ce que le simple fait pour lui d'exister peut être de nature provoquer une certaine détérioration, par corrosion par exemple, ou je ne sais quel autre phénomène du à l'oxigene de l'air ? 

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SUN FIZZ
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answer no 163698
Ofournier a écrit :

* et pour les galhaubans mieux vaut qu'ils soient en deux parties pour éviter la courbure en bout des barres de flèche.

Bonjour
Je n'ai pas entendu parler jusqu'ici de rupture de hauban au niveau des barres de flèche. Mais je suis sans doute mal informé.  Y a t il des exemples connus des lecteurs??
Et pour mon SunFizz, avec 2 étages de barres de flèche, il faudrait donc des galhaubans en 3 morceaux, et 6 sertissages au lieu de 2??? Je le sens mal...
Cordialement,
Pierre-Louis

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GOÉLETTE
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answer no 163702

Oui, bien sûr ça fait un tas de bouts et d'embouts ! Effectivement ça me paraît déraisonnable pour de "petits" voiliers.

Excuses, j'ai trop tendance à raisonner "grands voiliers" (goélette ou ketch) où le gréement dormant est fait avec des cables (inox ou acier galva) de 12 à  +16 mm de diamètre. Là les contraintes de courbure (étirement extérieur/compression intérieure) sont bien plus grandes sous des tractions qui se chiffrent par Tonnes.

Je serai d'ailleurs curieux de savoir en dessous de quel diamètre d'inox monotoron, la courbure aux BDF est acceptable sans risques à  terme ?  6- 10 mm ? Est-ce seulement étudié ?

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GOÉLETTE
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answer no 163708
Ovomaltine a écrit :
 Mon bateau est assez vieux, mais il ne navigue que depuis 7 ans...

Les haubans n'ont donc été utilisé que depuis 7 ans. Auparavant, ils étaient remisés dans un garage...

Alors je me pose la question de savoir ce qui fait réellement vieillir un hauban. Est-ce seulement le fait d'être sous traction ? Si oui, alors ce n'est pas la peine d'investir dans un remplacement complet. J'ai encore de la marge...

Ou est-ce que le simple fait pour lui d'exister peut être de nature provoquer une certaine détérioration, par corrosion par exemple, ou je ne sais quel autre phénomène du à l'oxigene de l'air ? 

 Atoi de voir s'il y a des traces de rouille, de corrosion,  d'éventuels "gendarmes" ou pliures dues à des chocs, de détorronnage (un ou des torons séparés ou écartés des autres), par un examen minutieux partout, notamment prés des sertissages et manchons.

Je ne pense pas que si tes cables ont été bien rincés et nettoyés (plus d'eau de mer et de sels), sans enlever la couche passive, lovés en grandes boucles sans angles vifs et mis à l'abri au sec relatif, sans contact prolongé avec d'autres métaux (electrolyses), ils aient beaucoup souffert dans le temps. L'oxygène de l'air n'est pas corrosif à lui tout seul.

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answer no 165379
Ofournier a écrit :

Neuf ou vieux, je ne partirai jamais loin en haute mer sans rechanges de quasi tout.

Du cable galva "semi-souple" par 100 m, des serre-cables, embouts morse, bouts de chaïne, etc.,  font l'affaire pour réparer au moins provisoirement.
 

 Je pense aussi que la solution est là, du moins pour moi.

Si le mat est bien défendu, un hauban qui lâche ne fera pas tomber le mat, encore faut-il avoir de quoi réparer si le cas venait à se produire.

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PRINCESS 33
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answer no 165391
Ovomaltine a écrit :
 Mon bateau est assez vieux, mais il ne navigue que depuis 7 ans...

Les haubans n'ont donc été utilisé que depuis 7 ans. Auparavant, ils étaient remisés dans un garage...

Alors je me pose la question de savoir ce qui fait réellement vieillir un hauban. Est-ce seulement le fait d'être sous traction ? Si oui, alors ce n'est pas la peine d'investir dans un remplacement complet. J'ai encore de la marge...

Ou est-ce que le simple fait pour lui d'exister peut être de nature provoquer une certaine détérioration, par corrosion par exemple, ou je ne sais quel autre phénomène du à l'oxigene de l'air ? 

de la part d'un métallurgiste en retraite : L'inox ne se corrode pas à l'air, lorsqu'il est stocké inerte ; les ruptures de haubans constatées, sauf criques préexistantes, proviennent en majorité de la corrosion sous tension : développement de micro-fissures, mais uniquement localisées dans des emplacement très sollicités ( en gros à partir d'une contrainte exédent 200 MPa) .
On peut trouver ce genre de contrainte localisée dans des angles ou des pliures, d'où l'importance de ne pas initier ce genre de contrainte localisée 
Une autre cause tient au sertissage : celui-ci, c'est une évidence, résulte d'une déformation permanente à froid, c'est à dire d'un dépassement de la limite élastique du métal (en gros 400-500 MPa) : ce seul sertissage à froid peut à lui seul initialiser des micro-criques qui ne demanderont qu'à se développer par la suite (à preuve les ruptures qui interviennent à la sortie d'un sertissage)
D'où l'intérêt de préférer les fixations de câbles par serrage mécanique plutôt que par sertissage, de même que d'éviter toute déformation intempestive (courbures pour épouser les cosses-coeurs par exemple)

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Forum member
answer no 165464

Salut à tous,
moi électricien de marine, mais je travaille souvent avec trois gréeurs, parce que je m'occupe des câbles électriques et électroniques, et comme le gréement m'amuse aussi, je regarde bcp et je donne un coup de main.
Je voudrais confirmer une chose: les assurances ne couvrent plus les gréements qui ont plus de dix ans. Et les gréeurs n'ont pas envie de prendre de risques.
J'ai appris, au METS 2010 à Amsterdam, que les gréements sont actuellement calculés pour naviguer 10 mois, en 10 ans. Et que ce serait pour cette raison que les assurances se réserveraient.
Les pièces de gréement réagissent comme les rivets: ils travaillent "ensemble"; c'est-à-dire qu'ils vont tous tenir si... tous tiennent. Un qui lâche et c'est la débandade. Au propre comme au figuré. J'ai une connaissance qui a vu descendre le mât de son FIRST récemment: ça a fait "CLAC", puis un peu après "CLAC" puis immédiatement après "CLAC - CLAC" et le mât était sur le pont. Le gréement n'était pas très vieux (5 ou 6 ans), mais c'est un bateau qui navigue pas mal et le gars tire dedans. Pas eu de blessé. Sauf l'honneur....
Pour la tension d'un mât en ROD, je sais que sur HELISARA VI (Huysman en alu - MAXI 70 - ex von Karajan), on "pompe" le mât à 32 tonnes après avoir souqué les ridoirs à mort. Sur un sloop de croisière de 24m en alu dont je m'occupe, on "pompe" le mât aux alentours de 20 tonnes. Juste pour donner une idée des tensions.
L'opération qui consiste à badigeonner un produit sur les embouts pour déceler les micro-fissures s'appelle un resuage, mais, si c'est valable sur de l'alu, c'est inutile sur de l'inox, car ce dernier n'est pas assez poreux. Et si vous voyez à la loupe UNE fissure sur UN embout en inox, jetez vite tout votre gréement dormant.
En ce qu'il concerne les 3 gréeurs avec qui je travaille, un gréement dormant fatigué est systématiquement découpé et envoyé à la feraille. Mais, certes, tout le monde ne s'embarrasse pas de beaux principes.
Ainsi, pour donner mon humble avis d'électricien qui ne voit que des voiliers tous les jours, j'aurais un gréement de 25 ans, je le remplace sans hésiter une fraction de seconde. Tu vas en avoir pour 4 à 7.000 euros, mais tu dormiras profondément. Combien cela te coûterait-il de démâter en plein coup de vent à 800NM des côtes, avec des creux de 6m et un mât devenu ballant qui tape dans ton bordé??? Parce que ce n'est pas au mouillage que tu vas démâter.
Ceci étant, Ovomaltine, si tes haubans n'ont servi que 7 ans, tu peux envisager de faire inspecter les pièces par un pro et éventuellement leur faire passer une inspection par ultrasons. Mais ce n'est pas donné.
Patrick

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answer no 165638

Merci les gars,

S'il m'arrive quelque chose avec le gréement, je ne pourrais pas dire que je n'ai pas été prévenu...

Mais paradoxalement, même si cela m'interpelle, je n'arrive pas à être très inquiet de ce côté là. Je viens de faire le tour de quelques pontons dans la marina où je suis actuellement, et n'ai trouvé pratiquement aucun plaisancier qui avait déjà changé son gréement, même sur des bateaux de plus de trente ans... 

Bon, ce n'est certainement pas le bon exemple, surtout lorsque l'on s'apprête à faire un tiers de la planète, mais j'ai l'impression qu'il y a une part de chance et de malchance dans le fait de casser un hauban.

Je pense que je partirai, non pas en ayant changé mon gréement, mais en ayant pris des précautions concernant une éventuelle casse, c'est à dire en partant avec le nécessaire pour pouvoir faire tout de suite une réparation provisoire, cable, serre cable, etc.

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answer no 165642

J'ai vendu un Etap à un ami qui m'a invitée à bord alors que le bateau avait 15 ans. L'étai a cassé au-dessus de l'enrouleur à 20 minutes du port après une navigation par force 2-3 sans prévenir, mais le mât n'a pas bougé vu les conditions (étant 3 à bord et avec peu de vent nous avons pu enrouler le génois facilement vu que la drisse a maintenu l'ensemble et nous avons installé rapidement étai largable et drisses diverses dans tous les sens). Nous avons eu beaucoup de chance. Cet accident ne pouvant pas être attribué au fait que le bateau ait été malmené dans le passé mon ami a joué la prudence en remplaçant tout le gréement.

Ce n'est donc pas sur le gréement que je ferai des économies quand le mien aura 10 ans.

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answer no 165654

Ovomaltine, si tu pars avec des adultes avertis, c'est votre problème. Si tu embarques des moutards, tu endosses la responsabilité. Ce n'est que rarement l'accident qui est grave, mais le sur accident qui résulte de l'accident et/ou de la négligeance. Je ne cherche pas à faire peur, mais n'oublies pas que tu n'es pas sur le bord d'une autoroute. T'es tout seul, tout seul, tout seul, au milieu de nulle part. Et pour le gréement de Christianeb qui a claqué à 2-3 Beaufort, ils ont eu le cul bordé de nouilles! J'ai un autre client qui a vu son D1 BB tomber tout mou sur le pont, sous le vent! Il a tout de suite passé un coup de fil à sa femme pour savoir ce qu'elle faisait. Pas de dégât au bateau, et pour la grenouille, je ne connais pas le fin mot de l'histoire.
Ceci étant, je ne dis pas que tu es négligeant. Je dis que tu dois être plus prudent qu'un Sioux.
Patrick

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answer no 165668

expérience vécue:
pour un convoyage d'un OYSTER 39 Tahiti-Antilles, les deux galhaubans changés "par précaution" avant le départ...
=dématage par une mer hachée au près sérré en mer des caraïbes, c'est un galhauban neuf qui a laché...
alors je crois qu'il n'y a aucune certitude possible, dommage!!!
tout changer à 10 ans reste peut-être une quasi-obligation vis à vis des assurances, non?
Roland A.

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answer no 165672

j'ai débarqué aux Marquises, pour raison impérieuse, les potes ont continué par Panama:
Marquises-Panama: 53 jours, beaucoup de calmes blancs!!!
Panama: sans pb majeurs...
puis près serré dans 2 m de houle contraire jusqu'au démâtage...
arrêt à "L'Ile aux Vaches", avant de finir au moteur jusquà St Martin pour une refonte complète du bateau, qui est maintenant à nouveau en Polynésie française...
"la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille..."
la mer non plus!
Roland A.

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answer no 165673

merci bien roland .

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SHPOUNTZ 38-40
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answer no 165677

 Sur Anthéa, le gréement est épissé (13 ans) . Sauf l'étai que j'ai du faire refaire pour installer un enrouleur (4 ans).
Quelqu'un a-t-il un avis sur la durabilité des épissure? Le bruit court que c'est 3 fois plus durable que les sertissages.
Pour l'inspecter il faudrait enlever le fourrage, pas encore eu le courage...
Des expériences ?

www.goelette-anthea.fr

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X95
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answer no 165687

Bonjour
En France, les assurances "demandent" à ce que les gréement courants soient changés tous les 10 ans.
En GBland c'est 15 ans.
Au Dannemark les assurances n'ont aucune exigences.

Un hauban qui casse par petit temps est souvent le fait d'un gréement trop détendu.
Un gréement, même sous tension, doit être raide comme..... une barre; au vent et sous le vent.
Les cables (et les mats) n'aiment pas les effets de fouet et n'aiment pas les chocs.
Selden offre (voir lien) un manuel de réglage, en français, du gréement dormant.
Eric

http://www.seldenmast.com/frameset.cfm?id=6740&randnum=357079239

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answer no 165695

Merci Philippe pour ces précisions.

J'ai toujours fait vérifier mon gréement par un professionnel tous les ans - ce qui m'a fait passer pour incompétente aux yeux de certains - en partant du principe qu'on n'est jamais trop modeste en matière de navigation. Je suis capable de changer une goupille par exemple, mais je préfère vérifier ensuite auprès d'un pro que le jeu pris par l'axe placé à cet endroit crucial n'est pas inquiétant (pour moi ce sera la première fois que çà se produit, pour lui non).

 

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Catamaran
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answer no 165866

"Donc pas trop de soucis à se faire"

Je reste cooool! je n'insiste plus, je te rappelle que tu es avec 2 enfants!?

Une bière cool pour moi et deux liens pour toi (tu pourras bientôt faire le tour de l'océan Arctique).

   G P(eur pour toi)

http://www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm?quest_id=34933&topic_id=22&st_row=76

http://mazerolle.fr/HPE/Thematiques/Chine-avant-ere-moderne.pdf

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BRISE DE MER 31
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answer no 165931
Danielloui a écrit :
Ovomaltine a écrit :
 Mon bateau est assez vieux, mais il ne navigue que depuis 7 ans...

Les haubans n'ont donc été utilisé que depuis 7 ans. Auparavant, ils étaient remisés dans un garage...

Alors je me pose la question de savoir ce qui fait réellement vieillir un hauban. Est-ce seulement le fait d'être sous traction ? Si oui, alors ce n'est pas la peine d'investir dans un remplacement complet. J'ai encore de la marge...

Ou est-ce que le simple fait pour lui d'exister peut être de nature provoquer une certaine détérioration, par corrosion par exemple, ou je ne sais quel autre phénomène du à l'oxigene de l'air ? 

de la part d'un métallurgiste en retraite : L'inox ne se corrode pas à l'air, lorsqu'il est stocké inerte ; les ruptures de haubans constatées, sauf criques préexistantes, proviennent en majorité de la corrosion sous tension : développement de micro-fissures, mais uniquement localisées dans des emplacement très sollicités ( en gros à partir d'une contrainte exédent 200 MPa) .
On peut trouver ce genre de contrainte localisée dans des angles ou des pliures, d'où l'importance de ne pas initier ce genre de contrainte localisée 
Une autre cause tient au sertissage : celui-ci, c'est une évidence, résulte d'une déformation permanente à froid, c'est à dire d'un dépassement de la limite élastique du métal (en gros 400-500 MPa) : ce seul sertissage à froid peut à lui seul initialiser des micro-criques qui ne demanderont qu'à se développer par la suite (à preuve les ruptures qui interviennent à la sortie d'un sertissage)
D'où l'intérêt de préférer les fixations de câbles par serrage mécanique plutôt que par sertissage, de même que d'éviter toute déformation intempestive (courbures pour épouser les cosses-coeurs par exemple)

 

 Bonjour Daniel,
Pour mon propre bateau Je ne fais pas tres confiance aux cables sertis, comme il est indiqué, l'ecrasement provoque comme un debut de cisaillement surtout a la sortie du sertissage, en plus ce sertissage fait comme une gorge qui retient les depos de sel surtout au niveau du pont, j'adapte donc la methode de serrage mecanique avec des serres cables inox en U + oeuillet inox sur cable souple inox multitorons que j'achete en bobines et qui accepte plus facilement les courbures. Pour chaque extremite j'utilise 3 serres cables dont le premier près de l'oeuillet n'est pas serré a fond, le deuxieme moyennement et le troisieme a bloc avec une goutte de colle a la sortie de chaque filetage pour eviter le desserrage et je laisse 10 cm de cable a la sortie pour les rattrapages eventuels. Il est vrai que ces cables sont un peu plus souple dans leur travail, mais plus facile a remarquer leur usure, c'est aussi moins esthetique mais certainement plus solide dans le temps et en plus pour un cout enormement moins cher, facile a faire soi-meme et beaucoup de possibilites de rechange, on ne trouve pas partout des moyens de sertissage et du cable inox monotoron. En ce qui concerne les assurances il est bon d'en avoir avec les regles qui les accompagnent, mais rien ne vaut un bonne responsabilité personnel et un bon jugement des efforts et des usures, de toute facon je n'ai pas le choix, depuis le temps que je suis parti, je n'ai plus d'assurance depuis longtemps et il faudrait reexpertiser mon bateau, ce qui n'est pas possible ou il se trouve.
Amities Oeannes de FENDLABISE

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ALOA 27 (Monocoque)
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answer no 165968

Bonjour
1- Concernant les câbles sertis, majoritairement présents sur les navires récents, comment "inspecter" une amorce de désertissage ?
Au sujet des Pros qui inspectent un gréement, oui, ils ont l'oeil et certainement le bon, puisqu'ils valident par écrit l'état du gréement, mais étant juges et parties, le fait de dire et d'écrire qu'un espar est supposé défectueux (supposé, puisque si j'ai bien lu, l'inox peut rompre sans prévenir ni présence de crique comme dans l'alu).

2- Mais comme ils sont juges et parties, comment ne pas penser qu'un changement ou remplacement n'est pas "incité" par un aspect commercial ? J'ai lu aussi qu'une partie du gréement ayant été remplacé, c'est lui qui a lâché et non les parties anciennes non remplacées.

3- Concernant les catamarans ou multicoques, quel est le facteur d'effort ou de vieillissement appliqué pour une condition de navigation ou de météo donnée? Et dans ce cas, ce ne serait pas 10 ans mais beaucoup moins en fonction de ce facteur qu'il faudrait remplacer le gréement.

4- On parle dans ce fil d'entretien du gréement. A quoi se résume-t'il ? Lavage à l'eau douce, inspection, graissage? Sachant qu'un lavage à l'eau douce est illusoire, il suffit d'un peu de brouillard marin pour faire revenir du sel dans les sertissages.

5- Je vois souvent des traces de rouille ou des coulures de couleur maron sur l'inox. Celà veut-t'il signifier que la rouille a commencé son oeuvre ?
 

Merci pour vos réponses éclairées
Philippe

 

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SUN ODISSEY 33
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answer no 165971
Philippe G a écrit :

3- 5- Je vois souvent des traces de rouille ou des coulures de couleur maron sur l'inox. Celà veut-t'il signifier que la rouille a commencé son oeuvre ?
 

 

 

 

 

des traces brunes sur une surface d'inox (pas specialment des haubans) sont synoymes de debut de corrosion mais ce n'est en general pas tres grave et il il suffit de nettoyer, voire de tariter a la pate passivante. en revanche, quand il s'agit d'une partie confinée (comme sous un sertissage, ce qui s'est vu, ou entre des fils toronnés, ce que je n'ai jamais vu) c'est beaucoup plus grave car un milieu acide se developpera quasi irreversiblement  dans la partie confinée (corrosion caverneuse)  et la rupture interviendra un jour ou l'autre. le rincage a l'eau doucee ne peut pas faire de mal, et même etre utils (mais pas facile sur des haubans) car il evite la concentration local de sel dans les phases de sechage, immanquablement suivies de phases de dilution ou le sel de dissous localement a la concentration de saturation.

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ALOA 27 (Monocoque)
Forum member
answer no 166055

Merci Bernard,
Et ne peut-on pas faire un petit trou de drainage en bas du sertissage?

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BRISE DE MER 31
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answer no 166061

Bonjour,
Pour eviter la stagnation de sel ou d'eau salée a la sortie des sertissages de cables au niveau du pont, mettre quelques gouttes de colle Loctite pour rendre cet endroit impermeable.
Bonne journee de Fendlabise

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SUN ODISSEY 33
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answer no 166069
Philippe G a écrit :
Merci Bernard,
Et ne peut-on pas faire un petit trou de drainage en bas du sertissage?

 

 

L’idée d'un trou d'évacuation est bonne en général pour ce genre de situation car elle évite le confinement qui est une des causes premières de la corrosion. Évidemment il ne faut pas que le perçage de ce trou affaiblisse mécaniquement la structure. Mais dans le cas d'un sertissage j'ai des doutes sur ce dernier point et en plus je me demande si avec un trou suffisamment petit pour éviter d'affaiblir mécaniquement l’ensemble. En effet la tension superficielle de l'eau risque d'empêcher l’écoulement, sauf au goutte à goutte ce qui serait sans doute insuffisant (nous avons tous noté qu'une goutte d'eau peut boucher un petit trou, si son poids est inférieur aux forces capillaires. il y a même des cas (par exemple le mercure dans un thermomètre) ou les forces capillaires font remonter un liquide, contre l'effet de pesanteur.
En revanche, l’introduction d’un corps hydrophobe, par exemple de l'huile ou de la graisse (sans chlorure incorporé!) et pourquoi pas une colle hydrophobe empêcherait  l'entrée d'eau et donc la corrosion aqueuse. Je développerai cette idée en réponse au post voisin
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SUN ODISSEY 33
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answer no 166071
Fendlabise a écrit :
Bonjour,
Pour eviter la stagnation de sel ou d'eau salée a la sortie des sertissages de cables au niveau du pont, mettre quelques gouttes de colle Loctite pour rendre cet endroit impermeable.
Bonne journee de Fendlabise

 

 ecellente idée; la colle empechera l'acces de l'eau. en obstruant le passage. l'effet sera encore plus satisfaisant si la colle est hydrophobe (ce qui est sans doute le cas pour la loctite mais c'est a verifier) donc hydrofuge. car alors les forces capillaires s'opposeront a toute infiltration; la corrosion aqueuse ne pouvant pas se produire sans eau, c'est une solution ters generale sur nos bateaux que de remplir les endroits sensibles avec une graisse hydrofuge (mais sans chlrorures incorporés par pitié! et ce n'est pas toujours évident a savoir) . peronnellement j'ultilise de la graisse a winches. tout ca demande bien sur une revision annuelle a tout le moins.

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SUN ODISSEY 33
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answer no 166072
Ygern_ a écrit :
Philippe G a écrit :
Merci Bernard,
Et ne peut-on pas faire un petit trou de drainage en bas du sertissage?  

 

 

L’idée d'un trou d'évacuation est bonne en général pour ce genre de situation car elle évite le confinement qui est une des causes premières de la corrosion. Évidemment il ne faut pas que le perçage de ce trou affaiblisse mécaniquement la structure. Mais dans le cas d'un sertissage j'ai des doutes sur ce dernier point et en plus je me demande si avec un trou suffisamment petit pour éviter d'affaiblir mécaniquement l’ensemble. En effet la tension superficielle de l'eau risque d'empêcher l’écoulement, sauf au goutte à goutte ce qui serait sans doute insuffisant (nous avons tous noté qu'une goutte d'eau peut boucher un petit trou, si son poids est inférieur aux forces capillaires. il y a même des cas (par exemple le mercure dans un thermomètre) ou les forces capillaires font remonter un liquide, contre l'effet de pesanteur.
En revanche, l’introduction d’un corps hydrophobe, par exemple de l'huile ou de la graisse (sans chlorure incorporé!) et pourquoi pas une colle hydrophobe empêcherait  l'entrée d'eau et donc la corrosion aqueuse. Je développerai cette idée en réponse au post voisin

 oups, je viend de dire un betise: l'exemple du mercure dans le thermometre est mal chosi car dans ce cas le forces capillaires, bien reelles,  freinent plutot la montée du liquide qui est due a la différence de pression entre les deux cotés du mercure. en revanche si l'on  trempe verticalement un tube fin dans un reservoir d'eau d'eau on verra l'eau remonter dans le tube a cause de ces forces, et malgré le poids de la colonne d'eau.
milexcuses!

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answer no 166073

Bonjour à tous,

Je navigue sur un Maracuja (Nr9 Garcia de 1984), depuis 1998, soit à peu près l'équivalent de 8/9 transats;
je vérifie souvent le gréement dormant, minimum une fois par an
et avant toute traversée importante;
Résulat de mon expérience:
1/ En 2000: le faux étai (ou bas étai) rompu par belle mer et petit temps au sertissage haut (mécanique):
explication plausible:
Peu de temps avant, quelques empannages intempestifs, le spi en coquetier,
dans la houle des Alizées et vent faible, sans moteur pour contrôler le cap:
la bôme a appuyé violemment sur les fausses bastaques (fixes) en tendant ce bas étai
2/ En 2004: un bas hauban présente un gendarme un toron brisé, toujours au sertissage haut (mécanique)
changer évidemment la paire; explication identique, je pense
3/ En 2008: l'étai principal de 12mm de diamètre présente un gendarme à l'examen à l'escale,
toujours sertissage mécanique haut; même explication effet retardé par le diamétre plus important

En résumé j'ai remplacé la moitié du gréemnt dormant en 12a,
mais parmi les principaux câbles de ce haubannage;
et je ne sais pas si cela est suffisant à la lecture de ce forum,
si mon assureur (AGPM) pourrait couvrir une éventuelle fortune de mer (à voir) !!!

Ce bateau construit pour le grand voyage a un haubannage largement calculé,
et tous les câbles ont été montés avec un sertissage mécanique dans le haut
et sertissage manuel au niveau du pont: c'était le choix du 1er propriètaire.
seuls les sertissages mécaniques ont eu des défaillances;
les participants à ce forum spécialistes en métallurgie ont bien expliqué la raison de ces ruptures,
car même un sertissage mécanique neuf n'est pas fiable,
si la contrainte au montage sur les brins du câble est excessive.
par contre je pense qu'un sertissage manuel le serrage est évidemment moins sauvage et mieux dosé;

Ceci est ma propre expérience et il n'est pas question de vouloir la faire partager,
car chacun doit connaître son bateau, ou alors faire confiance à un spécialiste honnête et consciencieux;

(En aparté, hors sujet, j'ai vu un plaisancier récemment,
lors de sa mise à l'eau de son bateau, après un long carénage au sec,
qui constatait que son moteur fumait blanc de la vapeur,
ne voulait pas savoir ce que je lui conseillais: "le rouet de sa pompe eau de mer devait être échangé",
il me réponds qu'il savait investir 500.000€, mais que le moteur ne l'interresait pas,
il attendait le chantier; je ne pense pas qu'il fasse de longues traversées, mais juste du cabotage ! )

Bon vent à tous

Christian


http://scrimshaw.voila.net

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SHPOUNTZ 38-40
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answer no 166074
Fendlabise a écrit :
Bonjour,
Pour eviter la stagnation de sel ou d'eau salée a la sortie des sertissages de cables au niveau du pont, mettre quelques gouttes de colle Loctite pour rendre cet endroit impermeable.
Bonne journee de Fendlabise    

 

 Si par "Loctite" qui est une marque qui fait plusieurs types de colles, tu entends Cyanocrylate, je ne pense pas qu'il faille en attendre une quelconque étanchéité, cette colle étant soluble dans l'eau.

Maintenant pour mes haubans épissés, personne n'a d'idée ?.

www.goelette-anthea.fr

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ALOA 27 (Monocoque)
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answer no 166089
Ygern_ a écrit :
 oups, je viend de dire un betise: l'exemple du mercure dans le thermometre est mal chosi car dans ce cas le forces capillaires, bien reelles,  freinent plutot la montée du liquide qui est due a la différence de pression entre les deux cotés du mercure. en revanche si l'on  trempe verticalement un tube fin dans un reservoir d'eau d'eau on verra l'eau remonter dans le tube a cause de ces forces, et malgré le poids de la colonne d'eau.
milexcuses!

 J'avais rectifié dans ma tête... ce problème de capillarité et de poids moléculaire

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ALOA 27 (Monocoque)
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answer no 166090
Phil. assur Stw a écrit :
Philippe G a écrit :
 

Si vous avez un problème avec avec un hauban neuf, c'est très probablement que le sertissage n'a pas tenu pour de mutiples raisons. Ou que le hauban a été soumis à de rudes contraintes mais dans ce cas le reste du gréement aussi !!

Et si vous dématez, la discussion sera plus "confortable" avec l'expert si vous pouvez présenter une facture de révision.
 

 Merci, Philippe !
J'aime m'autocongratuler... !

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SUN ODISSEY 33
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answer no 166137
Phil. assur Stw a écrit :
Lobsterman a écrit :
Fendlabise a écrit :
Bonjour,
Pour eviter la stagnation de sel ou d'eau salée a la sortie des sertissages de cables au niveau du pont, mettre quelques gouttes de colle Loctite pour rendre cet endroit impermeable.
Bonne journee de Fendlabise        

 

 Si par "Loctite" qui est une marque qui fait plusieurs types de colles, tu entends Cyanocrylate, je ne pense pas qu'il faille en attendre une quelconque étanchéité, cette colle étant soluble dans l'eau.

Maintenant pour mes haubans épissés, personne n'a d'idée ?.

Lobsterman, j'ai admiré le dossier de construction de ta goelette.
On voit effectivement que le gréement a été épissé.
De ce qu'il est dit dans ce forum, il est certain que l'inox qui n'est pas soumis à des contraintes fortes dure plus longtemps.
Les capelages sur Anthéa sont impressionnants et ils ont certainement un rôle d'amortisseur dans les contraintes de gréement.
Cependant, nous savons que l'inox qui se trouve emprisonné dans une partie confinée développe un milieu acide et provoque une corrosion caverneuse, très vicieuse car invisible puisque confinée. Je ne crois pas que ce genre de confinement existe pour un gréement épissé. Mais une vérification en remplaçant deux épissures sur celles le plus soumises au confinement et à la mer, (par exemple à l'étrave) dûment doublée d'un reportage photographique, montrera à l'assureur et à son expert que tu as fait ta maintenance consciencieusement (en bon père de famille comme disent les assureurs) et personne ne constestera un éventuel problème. Tu devrais prendre des photos, par exemple tous les deux ans, sous le même angle des différentes composantes de ton gréement, ce qui te permettrait de voir le vieillissement d'une année sur l'autre et de montrer à l'assureur que tu ne négliges pas ce point.
Quant aux retours d'expérience de ce type de gréement, une question sur les forums de cette flotte doivent te répondre immédiatement.

Je voulais depuis longtemps lancer un Dossier STW sur la dégradation de l'inox, car j'ai deux exemples vraiment typiques.
Je le ferai cette semaine et mettrai le lien ici.
 

 

 ayant passé la première partie de ma carrière à m'occuper d'aciers inoxydables (dans un centre de recherches industriel) puis la seconde comme "corrosioniste" (dans le même centre puis  à l'université, j'ai depuis ma "retraite" entamé une troisième carrière comme consultant en corrosion et en aciers inoxydables (rôle que je laissais avant à mes ingénieurs sans me rendre compte de la difficulté...(les pauvres, ils s'en sont bien tiré!) .
à ce titre je serais très motivé pour participer à ce débat que vous souhaitez lancer, bien qu'entre théorie et pratique, la distance soit énorme (je m'en aperçois comme consultant) et qu'il convient donc de rester très modeste.
comme propriétaire de voilier en revanche, je vois mieux l'aspect pratique (j'ai emmené une année deux étudiants  en mer pour un stage d'application, suivi de visite des chantiers Bénéteau et Jeanneau,  et cela a été extraordinairement instructif, avec leurs questions pleines de bon sens). 
sur la question des épissures sur des filins de haubanage ou autres, je n'ai JAMAIS constaté de corrosion (mais je n'en ai pas vu beaucoup!) a priori cela semble plus "sain" qu'un sertissage si l'épissure est à nu (ou peut être périodiquement mise à nu pour examen, car on voit ce qui se passe et la zone confinée éventuelle n'est pas "cachée". on peut donc réagir à condition de pratiquer une surveillance régulière. je pense aussi que le liquide ne s'insère pas entre les torons et que leur mini déplacement relatif expulse l'eau (salée!) qui aurait pu s’y 'insérer. mais ce n'est qu'une hypothèse. ce qui est clair, c'est qu'un fil toronné rouille rarement si pas de sertissage ou manchonnage. tout retour d'expérience des uns et des autres serait bienvenu... 
je termine avec un "proverbe" que j'avais fabriqué quand j'étais en pleine activité: un "corrosioniste" (c'est comme ça qu’on appelle en français un "corrosion specialist"  sait (parfois) pourquoi un métal rouille... y compris un inox...mais cela ne l'empêche pas de rouiller! une très vieille voiture toute rouillée que j'avais avant la sériation des contrôles techniques, et que je garais devant le labo, faisait bien rigoler tous mes collègues!
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SUN ODISSEY 33
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answer no 166144
Phil. assur Stw a écrit :
Ygern, j'avais noté lors d'un précédent forum sur la rouille d'une chaine d'ancre que tu avais ces connaissances et j'ai effectivement l'intention de te demander d'y participer.


 

 a ta dispostion. mon adresse mel est dans l'annueire stw

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SHPOUNTZ 38-40
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answer no 166153

 Merci Phil et Ygern_ pour vos avis.
Mes épissures sont protégées ("served" en anglais), c'est stupide mais là tout de suite je ne me souviens plus du nom en français. Un ruban adhésif est entouré serré, puis recouvert par  du bout de 2mm en spires jointives. Je vais donc en défaire un, facilement accessible, et regarder ce qui s'y passe. Ce que tu dit Ygern confirme les bruits qui courent au sujet de la durabilité des épissures sur câble inox.
En fait le gréement aurique est souple, il n'est pas souqué. Au repos les haubans sont peu tendus. Les mats reposent sur la quille et les étambrais les tiennent déjà. Au près, le mat fléchit légèrement sous le vent; et les haubans au vent se raidissent bien sûr. Ceux sous le vent font alors carrément un ventre. Il est vrai que çà ne travaille pas du tout comme un gréement marconi, qui encaisse déjà des tonnes au repos.

www.goelette-anthea.fr

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Catamaran
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answer no 166436

         Je résume :
    Pour être Pro, il faut être équipé “ inspection par ultrasons “ ok tout à fait d’accord.
C’est comme pour les motoristes, les pros ont un bon marteau et ?? (non ce n’est pas
pour construire des menhirs) mais pour démonter un saildrive et changer les joints
(Tu es le seul Obélix  sur port st louis/nap..).
Revenons à nos m…pour améliorer la sécurité et la durée de vie de nos haubans
‘la méthode de serrage mécanique avec des serres câbles inox en U + œillet inox sur
câble souple inox multi torons que j'achète en bobines et qui accepte plus facilement les
courbures’
en résumer pour l’étai une épissure (1x19 torons le plus facile ??) de chaque
côté avec les serres câbles par-dessus et pour le reste un aller/retour (2 câbles) avec une
seule épissure en bas (pour contrôler facilement et régulièrement) où vous voulez avec
ces serres câbles avec à chaque extrémité en haut un guignol spécial à œillet à faible
courbure et pour le bas tige filetée (pour le ridoir) idem à œillet ..

            Amitiés G océaniques,

www.cataglider.com

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ALOA 27 (Monocoque)
Forum member
answer no 166440

Cataglider, je n'ai pas tout compris... si tu peux me faire un dessin en MP, merci
Philippe

Fox
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Forum member
answer no 166454

bonjour à tous,

quelqu'un aurait il une petite idée de prix pour changer tout le grement dormant d'un sloop de 12m
diametre cables 1Omm
longueur mat 16m
composition 1 etai, 1 pataras, 2 galhaubans, 2 inter, 2 bas haubans avant et 2 bas haubans arriere

merci d'avance pour la fourchette

A bientot

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X95
Forum member
answer no 166456

Bonjour
"Petite"  idée.... mais rapide!
Il y a sur mon bureau un devis pour le changement de gréement courant pour un X-95 (9,25m 3000kg).
2 étages de barres de flèches et bastaques soit : étai, partaras, galhauban, hauban, bas hanban, bastauqes. Diamètres entre 4 et 6mm.
J'apporte le bateau et je le reprends la semaine suivante.
Avec le grutage et la main d'ouvre il y en a pour 1700euros environ.
Eric

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X95
Forum member
answer no 166459
Ovomaltine a écrit :
 Bonjour,

Auriez-vous des exemples de haubans qui auraient ainsi lâché sur des vieux voiliers ?

 Ce sont des conditions légèrement "extrèmes", une transat anglaise sur des bateaux de moins de 9m. C'est intéressant car il s'agit de cas "limites". Ces navigateurs ne naviguent pas comme des fous. Il semble que les chocs sur les vagues, au près dans du mauvais temps, solicitent beaucoup les bas haubans. Ce sont généralement des bateaux anciens.
Lors du Jester Challenge 2006 :
-Sur 7 bateaux "classiques" au départ. Un bateau a cassé un bas hauban. (il est revenu sur Plymouth tribord amure;)
Lors du Jester Challenge 2010 (20 bateaux "classiques"):
- un bateau s'est retrouvé avec les bas haubans qui s'effilochaient. Il est arrivé à bon port en levant le pieds. Son gréement avait "un certain age".
- un Pogo à  cassé son mat mais nous ne savons pas si c'est le choc sur une vague ou un hauban qui a cassé. Cela s'est fini sur un cargo. je ne connais pas l'age du gréement.
- un bateau a abandonné car l'accroche des bas haubans "déchiraient" le mats. les bas haubans devenaient mous. Je ne connais pas ni l'age ni la qualité du le réglage du haubannage. il s'est dérouté sur Horta.
Eric

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BAVARIA 37
Forum member
answer no 166466

 Bonsoir,
Puisque la question d'un devis a été posée, je donne la réponse que j'ai reçu récemment de Turquie où hiverne mon 37' :

 

"We check your mast riggings as we speak last summer.We didn’t see any problem on the wire,but every 10 years the riggings must be change.I don’t know the age of your boat and also wire.İf the wire is older than 10 years,you will have to change it.Mostly many insurance company,if the wire  is older ten years don’t payment if there is some problem happened.İf you know the age of the wire you contact with your insurance company.

If you think about the change the riggings,the price is 3685.-€

The wire is 316 quality Made in GERMANY

The terminal is BLUE WAVE."

 


Cela m'a semblé énorme et j'ai juste répondu que de toutes façons mon assurance ne demandait rien de particulier au bout de 10 ans... Et puis, cela m'a rassuré sur l'état de mon gréement...
Mais je reste intéressé à propos de devis pour bateaux comparables...

 

 

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CARTER37
Forum member
answer no 166527

Bonjour,
Certe je n'ai pas parcourus l'ensemble des réponses donc surement je vais repeter.
Deux conseils qui me semblent hyper importants:
Ne naviguez pas avec un gréement mous, même (et surtout) sous le vent. Derider au moins le pataras a quai (la coque vous remerciera)
Ne blindez pas la drisse de génois enrouleur, ou bien choquez avant d'enrouler si vous sortez d'une nav au pres et que vous avez applatis pour faire du cap. De mon experience c'est la raison principale des casses d'étais sur enrouleur.
J'avais dit deux mais se sera trois,
Une fois par ans, deridez le ridoires et graisser a nouveau. Pour info, l'ideal n'est pas de faire une marque pour retrouver le reglage, mais de mesurer du pont au haut du sertissage.

Cordialement.

Offline
CARTER37
Forum member
answer no 166528
Jacques2 a écrit :

 Bonsoir,
Puisque la question d'un devis a été posée, je donne la réponse que j'ai reçu récemment de Turquie où hiverne mon 37' :

 

"We check your mast riggings as we speak last summer.We didn’t see any problem on the wire,but every 10 years the riggings must be change.I don’t know the age of your boat and also wire.İf the wire is older than 10 years,you will have to change it.Mostly many insurance company,if the wire  is older ten years don’t payment if there is some problem happened.İf you know the age of the wire you contact with your insurance company.

If you think about the change the riggings,the price is 3685.-€

The wire is 316 quality Made in GERMANY

The terminal is BLUE WAVE."

 


Cela m'a semblé énorme et j'ai juste répondu que de toutes façons mon assurance ne demandait rien de particulier au bout de 10 ans... Et puis, cela m'a rassuré sur l'état de mon gréement...
Mais je reste intéressé à propos de devis pour bateaux comparables...

 

 

 bonjour,

je suis en effet stupefé de voir le prix des gréement de nos jour. Il ya dix ans, pour un sunshine (par exemple) cela coutait entre 6 et 10000 FRANCS pour un jeu complet. L'effet Euro serait il passait par la? surtout lorsque l'on sait que qualitativement on a perdus.
Je me rappel de mats tombés a la chaine suite a des embouts de sertissage chinois trops chargés en carbone (cassant) vendus par un gros fournisseur francais.
Ca enerve!


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Forum member
answer no 166594

This is ze return of Xlokk!
Salut à tous.
Obélix? Il est où mon ami Obélix en ce forum?
Bon, j'ai demandé à mon Germain ami Markus de me donner une fourchette de prix pour tel gréement en monotoron de 10: compter 5500 à 6000 euros. M.O. et TVA comprise, sans sortie du bateau (pas nécessaire) ni démâtage, ni remâtage, mais cela se négocie. SPARCRAFT.
C'est cher? Tout est cher. Le litre de gasoil est à 1,40 euro! Augmentation de 40% en moins de deux ans.
Mais voilà une idée de prix. Comme souhaité. C'est le prix d'un dessal 60 litres/heure.
A plouche. Patrick

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