demande debat sur google earth
posted on 09 June 2011 15:20
je trouve cette approche super pour visualiser les cotes sans ouvrir la carto
comment l'utiliser en mer?
avons nous besoin d'une liaison wifi ?
devons nous pour assurer cette liaison avoir une liaison satellite ?
a+
CM
comment l'utiliser en mer?
avons nous besoin d'une liaison wifi ?
devons nous pour assurer cette liaison avoir une liaison satellite ?
a+
CM
Bonjour,
Effectivement Google Earth est un complément utile à la navigation.
Pour consulter à bord de son bateau la carte Google earth, il faut savoir que les dernières consultations de la Google Earth se conservent dans la mémoire cache du PC (que j'emporte à bord). Une option permet d'augmenter la capacité de ce cache. Ce que l'on a en mémoire est très suffisant pour explorer la côte sur laquelle on va caboter. On rafraichit le cache à la prochaine escale avec wifi.
La deuxième utilité est de contrôler l'exactitude des cartes vectorielles (CMAP). La superposition carte/Google earth permet d'évaluer les écarts qui peuvent être importants selon les régions. La référence étant bien évidemment la Google map. On y trouve quelquefois des ports ou marinas qui font défaut sur une carte relativement ancienne. Le maître incontesté de la superposition est Yoruk qui a traité de cette question dans un dossier STW.
Bonne nav avec Google et surtout le reste
Istos
Bonjour à tous, bonjour Francis,
Je crois en effet à l'importance du concept des fusions Google Earth et des c-map... plus précisément des lignes de sondes des C-map, en transparence avec des Google earth dont on est sur du géo référencement.
Je deavais tester çà sur notre projet de navigation cet été, malheureusement, la vie dispose autrement, et il nous a allu rentrer d'urgence en France pour faire passer des examen médicaux à ma femme...
J'ai pu quand même répertorier des exemples probants entre Finike et Orhaniye, suffisemment pour montrer l'intérêt des cette méthode. Puis nous développerons sur le turoriel, STW bien sûr, et aussi le petit dernier "plaisance pratique" qui s'inscrit dans un registre différent de STW, certainement complémentaire... Nous aurons besoin de tous et de toutes, et nous ferons appel à toutes les bonnes volontés, à tous les talents... là j'ai juste besoin d'un peu de temps
Cordialement
Michel
Attention. c'est une erreur de considérer que Google Earth offre un géoréférencement sûr. J'ai observé lors de mon récent périple en Amérique du Sud et Patagonie comme auparavant sur les côtes de Norvège des erreurs de calage de plusieurs centaines de mètres largement suffisant, comme pour CMap, pour se planter. Je n'utilise au grand jamais aucune carto quelle qu'elle soit pour entrer sans visibilité dans un endroit inconnu. Le seul recalage valable est avec des mesures physiques: relèvement, sondeur, radar.
bonour l'evidence et le bonsens que l'on oublie avec la technique GPS et autre
ça me rapelle une entree dans l' ABER WRACH , avec le flot au petit matin en venant du NORD, bon calage sur la balise d'entree, cap sur le relevement. vent stable , pas de dérive due au vent, habitué au regulateur d'allure mon équipier tres bon regle tout sur le nouveau cap, et bien sur le brouillard tombe , je file a lavant pour scruter la tour de changement de cap pour l'entree, et me retournant la brune moins epaisse me laisse comprendre que nous sommes sous regulateur. affolement. prise de barre manuelle sur le cap. pres à arreter le bateau sur ancre a la volée. puis decouverte de la tour ( le bol ) avec l'epais brouillard nouveau cap , tout baigne , nous decouvrons les coffres, en prenons un , ouf
soirée mémorable a couple d'un pecheur , diner de crabes et force boissons!
au retour, dans le chenal , maree descendante ( pour passer les raz ) j'ai vu au beau soleil de la BELLE BRETAGNE comment le coin etait mal pavée !
je n'avais que les details du naviguer de la revue bateau!
j'étais jeune il y a 40 ans mais je m'en souvien comme si c'était hier!
merci à Moitessier, j'avais peint deux yeux a l'étrave sur chaque bords.
maintenant quand ce n'est pas clair devant , sans carto validées , je fais gaffe !
merci l'experience et bonjour l'angoisse, la chance se mesure par sa rareté!
A+
Tout ceci est vrai.
Mais l'intérêt de la comparaison carte / Google Earth est celui-ci.
Le géoréferencement de Google Earth est indépendant de celui des cartes marines. Il est fait à partir des positions du satellite (ou avion avec GPS dans le cas des vues aériennes) fournit par une entreprise spécialisée comme Cnes/Spot Image etc...
Les cartes marines ont été géoréfencées par les différents services hydrographiques.
S'il y a concordance, on peut faire confiance à la carte (à 10 - 30 m près pour une carte à très grande échelle).
S'il y a divergence, l'une ou l'autre ou les deux géoréfencements sont faux.
Dans ce cas, grande prudence.
S'il faut choisir, Google, plus récent, devrait être plus fiable, ce qui ne veut pas juste, sans doute moins faux...
Il y a une variante en matière de superposition que je voulais signaler.
J'ai testé sur Géoportail la superposition de la carte littorale avec les vues aériennes ou satellitaires. On peut jouer assez finement sur le % de l'une ou de l'autre couche. La superposition est bonne, assez normal, le sytème est a priori homogène.
Une coipe d'écran et un géoréferenciement avec SeaClear II, et hop........
Evidement, ne couvre pas les destinations exotiques.
Le raisonnement est séduisant et doit effectivement permettre d'éliminer des erreurs de plusieurs centaines de mètres, courantes dès que l'on sort des sentiers battus. Mais nous savons tous que le danger qui peut entraîner la perte du bateau et éventuellement de l'équipage est souvent à quelques dizaines de mètres, quelquefois moins de dix mètres; je maintiens que seule la cohérence avec des mesures physiques est sûre. Le calage par des professionnels comme le CNES ou SPOT Image est certes très précis (j'ai eu l'honneur de diriger le CNES) mais comment Google positionne ses mosaîques de plusieurs origines (photos satellites d'origines diverses, avions...) me parait moins clair. Expérience récente vécue: J'étais dans la petite marina de Rio Grande do Sul, au Sud du Brésil il y a quelques mois. L'erreur du positionnement donné par Google (comparaison entre la lecture des coordonnées géographiques du curseur sur Google et coordonnées réelles du lieu lues sur mon GPS) était du même ordre de grandeur que l'erreur de la carte CMap soit plusieurs centaines de mètres. il est vrai que dans ce cas votre raisonnement a été validé car les deux positions Google et CMap étaient très différentes, mais les deux étaient également franchement fausses.
J'en profite pour signaler aux marins imprudents qui font trop confiance à leur cartographie l'incident ahurissant et qui aurait été très dangereux ( pour ma part je ne fais qu'une confiance de quelques centaines de mètres à la carto et n'ai pas eu de souci car j'ai cherché à identifier la cardinale avant de m'engager): en me rendant en Novembre dernier en Patagonie je faisais une approche à l'escale de Piriapolis, en Uruguay à l'embouchure du rio de la Plata). Il y a un banc et des hauts fonds qui débordent la pointe Nord de l'embouchure. Une cardinale Sud signale en particulier un haut fond dangereux notamment par grosse houle ou mauvais temps. Eh bien, selon l'échelle que je sélectionnais de la carto celle-ci me plaçait au sud ou au Nord de la cardinale avec un écart de plus de cent mètres!
Près de 60000 milles de croisières lointaines m'ont appris que la carto est une aide d'une valeur inestimable mais elle ne permet absolument pas, sauf dans les endroits que nous connaissons bien et où nous avons pu la valider, de se positionner d'une manière sûre à mieux que quelques centaines de mètres, ce qui exclut de faire des approches de nuit ou par brouillard sans validation par des mesures physiques radar, sondeur,...). n'oublions pas en outre que si le GPS avec le code actuel est précis à une dizaine de mètres prés (attention quand même au point suivant: j'ai à bord un GPS FURUNO 150 homologué marine marchande et en secours un GPS FURUNO 30 plaisance. Il m'arrive relativement souvent que le GPS 150 couine en annonçant position douteuse par suite d'un pb de fonctionnement du système GPS, configuration des satellites, problème sur un satellite..., alors que le GPS 30 affiche sans faiblir et sans le dire cette position douteuse. Méfiance donc car la prouesse d'atteindre une précision de l'ordre de 10m reste une prouesse technique non garantie en permanence à 100%), le trait de côte des cartes n'a pas été la plupart du temps retracé depuis l'avènement du GPS. Ce travail de bénédictin a été fait à l'époque du sextant et des relèvements. J'ai vu il y a deux ans un superbe ketch (tout au moins le sommet de ses mâts) coulé quelques jours auparavant à une centaine de mètre de l'extrémité du cap qui permet de pénétrer dans la baie des flamands à Fort-de-France en venant de l'anse d'Arlet. il avait sûrement bien positionné son Waypoint sur la carto avant d'aller se faire cuire deux oeufs sur le plat.
Le témoignage d'Artimon devrait être lu par tous les plaisanciers qui utilisent une carto électronique et un GPS (c'est à dire tout le monde aujourd'hui)
PS 1: Si je peux ajouter une expérience personnelle: A la toute fin d'août 2010 entre les Açores et la Galice, à une heure donnée tous les jours, les GPS visibles étaient par hasard tous alignés sur une même droite dans le ciel. Mon GPS perdait la boule pendant quelques minutes...
PS2 Sur un autre forum, un praticien du cadastre a affirmé, que, pour la France, si les photographies aériennes de l'IGN (disponibles par exemple sur le site Géoportail) étaient absolument fiables (à quelques mètres près), ce n'était pas le cas de Google Earth où le nord était décalé de 1 à 3° vers l'ouest, avec une précision de géolocalisation plus faible...
Pour ma part, j'apprécie beaucoup Google Earth... à la maison, pour préparer une nav! reperer les mouillages potentiels, jeter un oeil aux photos des lieux, me faire une idée, rien de plus. Ne me viendrait pas à l'idée de l'utiliser pour la navigation.
pour les besoins, le systeme est mille fois trop exigeant en bande passante pour envisager de l'utiliser avec une liaison satellite. donc exit l'utilisation en mer, execpté consulter le cache, déjà cité.
Slt
Les vues Google Earth (préparées à l'avance) peuvent être dans un format utilisables directement dans un logiciel de navigation (format .kap) ou mieux encore superposées (en transparence) sur une carte ordinaire. Voir le tuto OpenCpn pour des exemples...
Je n'aime pas polémiquer, mais tout de même!
Il y a des cartes qui sont dressées par les services hydrographiques avec une obligation de sécurité des informations nautiques draconienne. Et même ces cartes peuvent entraîner parfois des erreurs (en fonction de l'ancienneté de la mise à jour).
Google n'utilise pas des relevés hydrographiques mais uniquement des images satellites. Avec les erreurs de paralaxe possibles.
Ok, les informations côtières sont peut-être plus récentes. Mais quid des données hydrographiques?
Vu le prix des bateaux et le montant moyen d'une prime d'assurance-décès, j'opterais plus pour un jeu de cartes hydro à jour ou un logiciel dédié que pour des cartes gougueulisées.
Bonjour Ariel, bonjour à tous
Quand je lis ce qu’écrivent Artimon et sailor 54, je bois du petit lait.
Mon cher Ariel il n’est pas question de naviguer sur une carte Googeulisée, mais de réfléchir à l’exactitude des cartes numérisées que l’on nous propose
Là, comme l’indique Artimon, il faut garder l’esprit critique, et contrôler soigneusement ses moyens de navigation. Google Earth est un de ces éléments, en particulier cette faculté qu’il offre de rechercher des alignements à terre.
La technique de fusion par transparence des GE et des CM93, propose un autre moyen : on peut combiner la lecture des lignes de sonde.
Arrivera aussi bientôt une aide complémentaire de taille : l’AIS, quand phares et balises en seront équipés en émission. Et là, mon cher Ariel, on pourra constater physiquement que l’époque cartographique du pré mâché est terminée… Du moins pour nos zones lointaines.
Cordialement
Michel
Pour mémoire, un petit truc marrant sur l'utilisation des lignes de sonde au lien suivant:
autrement.blogs.stw.fr/archive/2011/03/04/titre-de-la-note.html
Bonjour à tous
Pas tellement hors sujet, un petit bijou retrouvé chez mon frère : extrait du fameux ouvrage
"nouveaux ports côte ouest"
Edité par : Club Nautique Hoedicais
Vous pourrez noter la qualité des alignements, à une époque ou l’on ne connaissait pas le GPS. Et pourtant les cartes qui nous servaient à l’époque manquaient de précision.
Edité en février 1972, vous pouvez vérifier l’état du Crouesty dans sa configuration initiale
Cordialement
Michel
Pour l'entrée du Golfe du Morbihan, il y a aussi le 'Routtier' de Garcie-Ferrande (1483)
Un extrait (avec ma traduction commentée). Travail que j'espère mettre sur mon site avant la fin 2011
Et quant seras aussi avant dedans comme celle grosse poincte qui est devers lest qui faict lantrée (5), range devers loest à la sonde si tu veulx, car il y est plat si nestoye au meilleu du chenal jusques à la poincte qui est plus dedans (6) qui est le travers dune montjoye de pierre haulte et grande comme ung monceau de sel (7) laquelle te demourra devers loest.
Et quand tu auras remonté jusqu'à la hauteur de cette grosse pointe (pointe de Port Navalo) qui forme l'entrée (du Golfe) à l'Est, longe la rive ouest en sondant si tu le souhaites, car il y a un platier (de la tourelle de Kerpenhir à celle du Goëmorent) qui déborde jusqu'au milieu du chenal jusqu'à la pointe la plus à l'intérieur (de l'entrée, la pointe du Mouton, plutôt que celle du Monteno aussi proposée par D. & L., ou même la pointe de Kerpenhir sur l'autre rive ) qui est par le travers d'une motte de pierres (tumulus de Mane er Hroek sur la pointe de Kerpenhir, bien visible sur la carte du Morbihan de Le Grain (1637), notée motte de Kxpenhir)) aussi grande qu'un tas de sel; tu la laisseras à l'ouest.