si tu avais lu l'article je pense que ta réponse aurait été différente, même très différente....

Il y a eu sur les forums Hi&O et Amici della vela des posts relatant des incidents (2) avec des nervis au port de Calvi cet été.
Ces sources sont a priori indépendantes, elles y gagnent en crédibilité et ne rélèvent donc pas d'une mythique cabale anticorse.

Je ne m'étonnerai donc pas, sans connaitre le dossier [je ne lis pas la presse nautique] que d'autres incidents du même type soient rapportés. A Calvi, les nervis agissaient au nom d'un concessionaire ou d'une régie publique, ce qui engage in fine la responsabilité de l'Etat dans sa politique de décentralisation incontrollée.

Campomoro, je connais. L'un des rares mouillages abrités de l'ouest. Mais les fonds y atteignent très vite plus de 30m. Pourquoi cette barrière interdisant l'approche de la plage? Simplement  pour  laisser de l'espace aux baigneurs, qui sont plusieurs centaines. Et aussi pour laisser aux oblades le temps de digérer les rejets de la centaine de croiseurs habitables qui se pressent ici. L'endroit où la barrière est interrompue est le chenal d'accès à l'embarcadère des pêcheurs. Quant à la fabrique de poissons, elle a obtenu une concession permanente, tout comme à Figari, et aux îles de Lérins.... Mais elle attire aux heures des repas  un troupeau de  cétacés. Succès assuré. Pour le coup de vent d'ouest, c'est force 8, annoncé plutôt deux fois qu'une sur le canal 79, et Campomoro est un excellent refuge. Bien sûr les meilleures places sont colonisées par des sédentaires, et il ne faut pas hésiter à mouiller deux maillons de chaîne ou 100m de bout.  On peut aussi passer les Bouches au portant, c'est rapide, il y a de bons mouillages en face, et gratuits. Pour le moment.
   Pour en terminer, ce voilier de plus de 14m  a eu beaucoup de chance de se sortir de ce mauvais pas, il faut se féliciter que le sang-froid et l'expérience du skipper aient évité une mise à la côte et très probablement des coups et des blessures.

Quebec a écrit :
Avez vous lu l'article de Voiles et voiliers  à ce sujet ?

Un Oceanis 473 avec des enfants à bord a tenté de se réfugier dans la baie de Campomoro en Corse lors d'un fort coup de vent mais s'est fait brutalement jeter par des individus musclés et menaçants à plusieurs reprises.

Qu'en pensez vous? Que peut on faire contre ces gens ? ... Quels recours exercer si une fortune de mer s'en était suivie ?

pour les détails, lisez l'article dans VV
A+

 

Bon, comme Campo moro est un mouillage dont je suis familier (encore deux fois en juin dernier) et que j'aime bien, j'ai été acheter le numéro de novembre de voiles et violiers (auquel je ne suis plus abonné).
Bien sûr l'histoire y est la même qu icelle qui est rapportée sur notre forum, mais certains points omis  ont leur importance: (1) il faut noter l'intervention d'un autre plaisancier, corse celui la, en faveur du bateau agressé. (2) de même l'accueil parfait a Propiano au ponton du carburant, a la fin de l'histoire.
C'est bon à  dire car il ne faudrait pas se laisser aller à une dérive anti-corse (comme en d’autres temps des dérives anti ceci ou cela, ce qui est très con.  Il reste le comportement inacceptable de celui qui se prétendait maire de campo moro.... ca reste un petit c... (S’il n'y a rien d'autre à ajouter) mais un petit c.. isolé.
Maintenant je ne suis pas sûr que j'aurais eu la sagesse du plaisancier agressé. L’aviron de godille sur le pont en permanence se serait peut être retrouvé dans mes mains pour déborder ce prétendu "Mr le maire".. À moins que je n'ai été tenté d'user de méthodes plus "corsées"
Donc bravo pour le sang froid.. je n'en serais sans doute pas capable…

Bonjour,

J'ai mouillé deux fois à campomoro en juillet dernier,après la mésaventure de notre ami:l'accueil y a été,comme la météo, tranquille.

L'attitude du prétendu "maire " de Campomoro est INQUALIFIABLE ou plutôt est qualifiable de "la mise en danger délibérée de la vie d'autrui";jugez plutôt:

Innovation législative, le délit de mise en danger délibérée est venu combler certaines insuffisances du droit antérieur. En effet, jusqu'à présent, un individu prenant un risque en violant de façon délibérée une obligation de sécurité sans qu'aucun dommage ne se réalise n'encourait qu'une simple contravention. Dans un souci de prévention particulière des accidents de la route et du travail, le nouveau code pénal entré en vigueur le 1er mars 1994 est venu sanctionner plus lourdement ce type de comportement. Cependant, le texte ne limite pas le champ d'application de l'infraction aux deux domaines sus-visés. En effet, l'article relatif à la mise en danger délibérée trouve matière à être appliqué dans le domaine des sports de pleine nature à risque. Certains y voient la possibilité de réprimer des comportements dangereux pris délibérément susceptibles de porter atteinte à l'intégrité physique d'autres personnes. Les activités de glisse hors-piste, parce qu'elles pourraient menacer d'autres usagers de la montagne du fait du risque d'avalanche, sont donc concernées à plus d'un titre par les nouvelles dispositions du code pénal.
Le délit de l'article 223-1 est la seule infraction non intentionnelle (aucune volonté de causer un dommage) du nouveau code qui soit punie d'une peine d'emprisonnement en l'absence de résultat. Il est l'objet dans ces domaines d'une jurisprudence qui s'établit au fur et à mesure et cherche à s'unifier.
Les décisions de la cour de cassation (c. cass. 09/03/99 Dauriac-Orus) confirmant l'arrêt de la cour d'appel de Pau (c. app. Pau 13/01/98 Dauriac-Orus), de la cour d'appel de Grenoble (c. app. Grenoble 19/02/99 Eriksson-Surcouf) et du tribunal correctionnel d'Albertville (trib. corr. Albertville 29/03/99 Mc Bride-Fairley-Crowther) permettent de tirer des conclusions quant à l'interprétation de l'article de mise en danger effectuée par les magistrats dans le cadre d'activités de glisse hors-piste.

Pour que le délit de mise en danger délibérée de la vie d'autrui soit constitué, le ministère public doit apporter quatre types de preuve cumulatives :
- existence d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement ;
- violation manifestement délibérée de cette obligation ;
- exposition directe d'autrui ;
- existence pour autrui d'un risque immédiat de blessure ou de mort.

Je m'étonne bcp que notre association STW ,ou Voiles et voiliers, ou notre ami lui même,ne demande pas à notre "prétendu maire " son avis pour justifier cette attitude innommable qui, si elle se révélait exacte,  relèverait alors des tribunaux.

Merci de me tenir au courant.