Energie et course au large ?
posted on 24 December 2008 15:17
Grand consommateur d'énergie avec principalement le pilote automatique, puis le radar, les instrument de navigations... les coureurs professionnel du grand large ont un secret ? Car je vois peu d'héolienne, qq panneaux solaires. Alors comment font-ils pour produire autant d'énergie ?
Si, si, ils ont tout ce qu'il faut : éoliennes, panneaux solaires, et groupes électrogènes à faire tourner...
Et même parfois des piles à combustible, du moins c'est ce que j'en ai conclus en en voyant une à vendre sur le site de la classe mini. C'est vrai qu'à priori, çà semble être une bonne solution pour la course, en complément des panneaux solaires, en tous cas mieux que le groupe électrogène car moins lourd, en comptant le poids de l'essence qu'il faut pour le faire tourner.
Bonsoir,
Il est vrai qu'ils ne possèdent pas tous des héoliennes, cela s'explique par le fait qu'un trop grande partie du parcours devant se faire aux allures portantes, les héoliennes ne deviennent pas suffisemment rentables vu les vitesses des bateaux. "sic des concurents"
JJ et joyeux Noël
Et surtout, dans beaucoup de courses, comme le Vendée Globe, la Route du Rhum et, sauf erreur de ma part, la Solitaire du Figaro et l'AG2R, ils peuvent faire tourner leur moteur, dont l'arbre est plombé. Cf. le bidouilllage génial de Desjoyeaux dans le Vendée 2000, pour faire démarrer son moteur privé de démarreur, à l'aide d'un bout fixé au volant d'entraînement du moteur et actionné par un brusque "largage" de la bôme sur-bordée au portant. Bref, ils ont à bord un très gros générateur : le Volvo-Perkins-Machin 60 chevaux.
L'hydrogénérateur très très efficace en terme de production électrique ralentit hélas sérieusement. L'éolienne ralentit beaucoup moins, le panneau solaire souple sur le roof pas du tout mais produit trop peu en regard de la consommation. Le groupe (en fait un moteur de propulsion débrayé, obligatoire à bord) est encore le plus rentable pour ne pas grever les performances.
Je suis furieux! Depuis toujours je suis écoeuré que les coureurs au large aient le droit d'utiliser leur moteur. A notre époque, c'est scandaleux. RIEN n'impose le moteur sur un voilier, rien ne l'excuse. Même pas la production d'électricité.
Toutes les techniques existent pour produire assez de courant sans avoir à tuiliser de moteur et de gas-oil. Pire, alors que le règlement prévoit que le bateau ne doit se "mouvoir qu'avec la force du vent", les gros solitaires se servent de l'électricité pour basculer leur quille avec de puissants vérins. Cette électricité, elle ne vient pas du vent, mais du moteur. Donc le concurent sans moteur est handicapé non pas dans son électronique et son aide à la navigation, mais bele et bien dans la marche de son bateau. Scandaleux!
Quand est-ce qu'un organisateur aura le courage d'interdire le moteur dans les courses au large? Ce serait un plus pour l'environnement, un plus pour l'esprit de la voile, un plus pour la stimulation du progrès technologique.
Merci Humphrey pour ce billet d'humeur auquel j'adhère complètement.
Francis Joyon a battu le record autour du monde en solitaire sur le trimaran IDEC en janvier 2008, en 57 jours et 13 heures, sans moteur ! et il est toujours invaincu. Bravo !
Les 60 pieds du Vendée Globe sont quand même de magnifiques voiliers, mais quel dommage d'avoir à bord ce foutu moteur et toutes les cochonneries qui vont avec.
Bien d'accord avec les deux derniers posts. Et il existe des courses pour lesquelles le moteur est interdit. Ce sont toutes les épreuves du circuit Mini 6,50, dont la Mini-Transat La Rochelle-Salvador de Bahia. Les coureurs y utilisent des panneaux solaires, un groupe électrogène (de moins en moins), une piste à combustible (de plus en plus), pratiquement jamais d'éolienne et jamais au grand jamais d'hydrogénérateur, trop pénalisant en course.