Atlantique, épilogue de la première partie

Atlantique, épilogue de la première partie

Posté par : Jean
01 Avril 2017 à 19h
Dernière mise à jour 05 Mars 2018 à 16h
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Je suis rentré depuis quelques jours. (Je dors à présent dans un lit) . C'est le moment de faire le point sur ce périple Atlantique qui a duré trois mois et demi.

Le programme que nous nous étions fixé a été globalement respecté. Quelques contretemps sont bien sûr venus perturber le voyage, mais nous avons pu voir et surtout vivre ce qui était prévu dans le temps imparti.

objectif  les Antilles...

L'équipage au départ.

Faire une sélection des meilleurs moments et des meilleures escales est difficile, tant chaque escale nous a amené son lot d'émerveillement et de bonnes surprises et quelquefois de belles rencontres.

La grande traversée entre les îles du Cap Vert et les petites Antilles a laissé le plus grand souvenir. C'était notre première grande traversée. Nous ne savions pas vraiment ce qui nous attendait. Ce fut un vrai temps fort de ce voyage. L'ambiance à bord a toujours été bonne. Nous avons pu, chacun de nous, nous retrouver face à nous mêmes dans les longs quarts de nuit ou de jour. Nous avons pleinement profité de ces longs moments de calme et de sérénité.

Du temps pour lire...

Super important pour le moral, Raymond s'est révélé un cuisinier hors pair. Deux bons repas pris en commun tous les jours des traversées, cela soude un équipage !

Le repas,  un moment d'échange où l'équipage se retrouve .

Seuls les deux derniers jours m'ont paru plus long que les autres, tant j'étais quand même impatient d'arriver.

A tel point qu'une fois arrivé aux Antilles, nous avons tous eu l'impression qu'une partie de l'aventure était terminée.

Heureusement, les équipiers qui se sont succédés sur Sara aux Antilles m'ont rapidement remis d’aplomb pour poursuivre les aventures.

La traversée entre Canaries et Cap Vert a été un moment « chaud ». C'est là où nous avons eu les conditions de vent et de mer les plus difficile. Il y a eu entre 30 et 35 nœuds pendant trois jours, avec la mer qui va avec. Mais à l'exception du moment où nous avons couché le bateau, cela s'est bien passé.

La mer  grossit,

grossit,

le vent est monté.

perche IOR gonflable, bouée couronne et feu à retournement :  tout est passé à l'eau et a été  perdu lorsque le bateau s'est couché !

Je pense que nous nous étions bien préparé pour ce voyage. Le galop d'essai entre Rabat et Lanzarote, en configuration traversée, fut une bonne idée. Il a évité au marin breton une belle galère. Surprenant ce mal de mer persistant plus de trois jours !  Clément qui n'a jamais eu le mal de mer a pu le remplacer.

 

Au niveau purement technique :

Seul manque de taille, qu'il faudra corriger pour le retour : le bilan électrique. Nous étions trop juste avec seulement les deux panneaux solaires et deux batteries de service de 100 ampères pour alimenter le pilote et le frigo.

La météo a été assez capricieuse cette année, mais nous avons je pense assez bien géré nos navigations et nos routes (merci Sailgrib!). Il y avait assez peu de vent à la période où nous avons traversé l'Atlantique. Il a fallu aller chercher ce vent bien au sud. Je pense que les bateaux de voyage un peu lourds ont dû un peu s'impatienter dans les longs moments de pétole.

Le bateau est équipé d'un grand spi asymétrique. Il aurait été préférable d'avoir un spi symétrique bien plus adapté aux allures que nous avons eu.

Quelques petits détails seront à corriger : un tangon trop court pour le bateau notamment.

Un équipement bien utile  pour remonter au vent quand l'alizé dépasse 25 noeuds :  le solent sur l'étai largable.

Il nous restait de l'eau et du gasoil à l'arrivée, pas de souci de ce côté là non plus.

Si nous avons manqué un peu de  produits frais les derniers jours  (à l'exception du poisson, toujours frais  ), les cales  étaient encore bien fournies  à la fin du voyage.

Nous n'avons pas très bien géré notre approvisionnement en produit frais à Mindelo. Nous aurions dû  faire plus attention à  la qualité de ce  que nous avons acheté. D'autres bateaux l'ont fait mieux que nous.

L'équipage la veille de l'arrivée.

Le captain Kradok II va reprendre la suite du voyage pour une durée de trois mois où il va pouvoir parcourir tranquillement les petites Antilles du sud au nord. Espérons qu'il sera loquace et qu'il alimentera le blog. Le témoin est en tout cas passé.

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